Si les campagnes regorgent de bestioles nuisibles dont le
seul but est de pourrir la vie du rural, il en est aussi, et c’est heureux, d’utiles.
Parmi celles-ci on compte la gouttière. Il en existe trois espèces mais qu’elle
soit de cuivre, de zinc ou plus modestement de PVC, la bête est serviable et
fidèle.
Le problème est son apprivoisement. A la différence du pinson,
du problème ou du lapin, la gouttière ne se pose pas aisément. Il faut lui
préparer le terrain.
A ceux qui aimeraient en adopter une, je retracerai les étapes qui m’ont
amené à une totale réussite. Commencez par installer les supports sur laquelle
elle reposera. Ces crochets devront être disposés de manière à mener en pente
douce (comptez un demi cm par mètre) vers la descente. La descente est la
compagne sans laquelle la gouttière ne saurait se montrer vraiment utile.
Dûment raccordée à la gouttière, la descente mène à un bac lui-même menant au
système d’évacuation des eaux. Toutefois, cette précieuse compagne ne viendra s’installer
qu’après que la gouttière sera posée.
Quand tout est bien en place, la gouttière se pose bien vite. Et une
fois posée, elle se montrera d’une
fidélité remarquable. Certaines d’entre-elles sont toujours là plusieurs décennies
après ! N’est-il pas émouvant, à
une époque où tout devient fugace, de constater qu’il existe encore des êtres capables
de s’attacher durablement ?
Et voilà le travail !