..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.
dimanche 20 janvier 2013
samedi 19 janvier 2013
Ressuscitons Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe Breton)
Il y aura bientôt trois
ans, je créai sur Facebook le groupe des « Amis
de Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton) ». Il connut un
succès certain, allant jusqu’à réunir vingt-six membre. Hélas, les
réorganisations successives de Facebook eurent raison des sa popularité. Le
temps me semble venu de ressusciter celui que ses admirateurs appellent
familièrement RTLS.
Certains vont jusqu’à
mettre en doute l’existence de Robert-Tugdual. Je balaierai cette critique d’un
revers de main : n’avoir pas existé ne saurait mettre en cause la profonde
sagesse d’un philosophe.
J’offre donc, en ce
jour de grande froidure, quelques citations de Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe Breton) ainsi que quelques anecdotes le concernant propres,
je l’espère, à réchauffer les cœurs.
Si certains d’entre vous
se trouvaient connaître d’autres citations du maître, qu’ils n’hésitent pas à les
déposer en commentaires.
FLORILÈGE :
Les dernières paroles de Pablo Picasso furent:
"Y'aurais voulou être lé Robert-Tugdual Le Squirniec dé la peintoure, yé
n'aurai été qué Picasso!"
Rencontrant Robert-Tugdual Le Squirniec alors que
ce dernier se désaltérait à l'auberge de la gare de Morlaix, le Dalaï Lama de l’époque
se prosterna devant le Grand Homme et lui demanda "Ô maître, pourriez-vous
m'enseigner le secret des choses?" Grand seigneur, Robert-Tugdual y
consentit à la condition que le "chinetoque" comme il l'appela, réglât
les consommations. Malheureusement, suite à un trou dans sa poche, le Dalaï
Lama ne put retrouver son porte-monnaie et demeura ignorant. Ceci explique en
grande partie pourquoi de nos jours les Tibétains sont restés un peuple plutôt
arriéré.
"Si tu donnes un poisson à chaque
chinois tu les nourris pour un jour, si tu leur apprends à pêcher tu vides les
océans. "
"Un grattement de couille à Guéméné peut entraîner
la baisse du cours de la morue à Hendaye"*
"Quand t'en as un coup dans l'sion, Ker Maria
Nevez peut être plus loin de Coat du que Ploermel de Locminé."**
*in "Ebauche de la théorie du Grattement"
ou De l'enchaînement des effets", Presses Universitaire de Tregonnec, 1892
**Cette phrase apparemment anodine fut à l'origine
de la théorie de la relativité universelle par un certain Albert Einstein qui
se fit grâce à elles des couilles en or.
Contrairement à une idée répandue la maxime selon laquelle "Si un matin tu te réveilles avec deux paires de couilles, avant de t'en réjouir vérifie que tu n'es pas en train de te faire enculer" ne serait pas de Georges Bernanos mais de Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton).
Je crois utile de rappeler que Gustave Flaubert a injustement acquis le respect et l'estime de tous les beaux esprits de l'univers en plagiant servilement deux ouvrages que, les jugeant indignes de lui, Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton), avait jetés à la corbeille. Ainsi "L'Education sentimentale" n'est-elle qu'une pâle ressucée de "Crack ma poule, v'la deux oeufs" et Mme Bovary un triste rewriting du "Chaude comme la braise" du barde éternel.
"Quand on pense que notre Terre n'est qu'à peine deux fois plus grosse qu'une planète qui ferait environ la moitié de sa taille, on se sent tout petit"
"Si les pauvres jalousent les riches, c'est bien souvent pour des raisons financières. Les riches, eux, ont l'élégance de ne pas jalouser les pauvres. C'est pourquoi on qualifie les possédants de "classes supérieures"." Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton) in "Réflections sur la question sociale et la culture du naviot", Presses Universitaires de Plouvarech', 1886
"La différence entre la philosophie bretonne et les autres (grecque, allemande, moldave etc.) c'est que la première s'intéresse aux vrais problèmes tandis que les autres ont tendance à se contenter, passez-moi l'expression, d'enculer les mouches." Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton) in "De la philosophie et de l'élevage du lapin angora", Presses Universitaires de Plouvarech', 1892
"Quoi qu'en dise cette vieille baderne
d'Emmanuel Kant dans sa "Critique de la raison pure" et bien que ça
ne me soit jamais arrivé, je conçois que se faire traiter de "fesse
d'huitre" par ou devant des proches puisse constituer une expérience
particulièrement traumatisante."
Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton) in
"Pour en finir avec cette foutaise de "Philosophie allemande""
vendredi 18 janvier 2013
Du couteau de Jean et autres considérations sur la rénovation, la restauration et la reconstruction
Je ne sais pas si vous connaissez cette métaphore :
Jean possède un couteau. Il arrive, vu qu’il s’en sert beaucoup qu’il ait à en
changer la lame usée. Au fil de sa vie il a dû parfois en changer le manche.
Son couteau n’en reste pas moins le couteau de Jean. On pourrait même imaginer
qu’un jour il l’ait perdu et qu’il se soit vu contraint d’en acheter un nouveau
semblable ou différent…
Décidément, Tonton Jacquot devient de plus en plus chiant
avec ses histoires à la mords-moi-le-nœud se diront certains. Où veut-il en
venir ? Quel est l’intérêt de ce fameux couteau ?
Eh bien, chers amis, car même les plus critiques d’entre
vous demeurent des amis, figurez-vous que ce couteau est une métaphore de la
restauration, de la rénovation voire de la reconstruction.
Le remplacement de mes portes de grange a été l’occasion
pour certains de se montrer critiques. On leur reprochait d’être trop neuves,
on regrettait leurs devancières car à vieux bâtiment vieilles portes. Si on suit cette logique, à portes totalement
pourries grange écroulée !
Seulement, si ce bâtiment de plus de 150 ans est encore debout c’est qu’il
a été constamment rénové. Les merveilleuses portes si typiques n’avaient rien à
voir avec celles d’origine. Elles dataient probablement d’une quarantaine d’années
quand les propriétaires ont entièrement remanié les bâtiments de la propriété
pour y accueillir un nouveau fermier. Mes portes trop neuves le seront-elles
encore dans les années 2050 ?
Ma modeste propriété n’a rien à voir avec un joyau ecclésial
roman ou gothique. Pourtant ils ont en commun avec le couteau de Jean la nécessité pour subsister d’être constamment
entretenus et, parfois, suite à des
négligences ou à l’inexorable usure qu’occasionne le temps, d’être rénovés, restaurés,
voire reconstruits suite à quelque catastrophe.
Les siècles qui nous ont précédés n’avaient pas notre culte
de l’ancien ni de la cohérence de style. Regardez Notre-Dame de Chartes : trois
siècles séparent les clochers de la façade ouest. Entre temps, le gothique
primitif s’était fait flamboyant. Cependant ces disparités ne choquent personne.
De manière générale, si quelque catastrophe venait détruire
un édifice, si prestigieux soit-il, on n’hésitait pas à le remplacer par un
nouveau dans le style du temps. S’il n’était que partiellement endommagé, on
remplaçait la partie disparue par une plus moderne. C’est ainsi que des monuments aujourd’hui considérés comme immuables ne sont en fait qu’un
patchwork de styles divers. Certains ont par ailleurs été restaurés par
Viollet-le-Duc qui n’y allait pas avec le dos de la cuiller quand il s’agissait
de faire dans le moyenâgeux.
Aujourd’hui, tout a changé. On vit dans le culte du passé.
Si on restaure, c’est à l’identique. Pas question de remplacer une tour de
cathédrale qui s’effondrerait par une tour de verre et d’acier : on parlerait
de crime culturel. On va jusqu’à imposer
dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour d’un monument classé que
tout projet de rénovation ou de construction soit soumis à l’autorisation de l’architecte
de Monuments Historiques !
Et pourtant…
Je me souviens avoir pris part à un débat sur la question
lors des Journées du Patrimoine à
Châteaudun. La DRAC, les Monuments Historiques, des élus, tout le gratin était
là. Il n’était question que de préservation,
de respect de l’environnement architectural et tout ça. Je pris la parole et évoquai la Place Plumereau,
célèbre joyau du centre historique de Tours. Je fis remarquer qu’autour de
cette place se trouvaient certes des maisons à pan de bois, mais aussi, bien plus
tardives, des constructions en pierre blanche. Et pour cause, vu que ce n’est
qu’en 1869 que la place fut percée et que bien des bâtiments furent détruits à
cette occasion. Cet endroit hautement « protégé » n’est donc qu’une juxtaposition de bâtiments disparates mais que l’on exige,
après restauration, de maintenir dans l’état qui n’était, au mieux, le sien que
depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Tout le monde convint de la justesse
de mes observations, mais je doute que pour autant leurs convictions
conservatrices aient changé.
Tout cela pour dire que plutôt que du respect d’un passé largement fantasmé, le désir de
cohérence architecturale de nos
contemporains révèle leur haine du temps présent. Haine que l’on retrouve dans
bien d’autres domaines et qui est significatif d’une civilisation qui ne croit
pas plus en son présent qu’en son avenir. Sauf, bien entendu lorsqu’il s’agit
de promouvoir des changements sociétaux mortifères. Ce qui revient au même.
jeudi 17 janvier 2013
Imaginez leur désarroi !
Si on en croit le Rectorat de l’Académie de Rouen, relayé
par le Figaro,
il s’en passe de belles dans les écoles maternelles de Seine-Maritime : quelques
minutes d’un film pornographique leur auraient été diffusées « par erreur »
(les guillemets sont du Figaro) en lieu et place du dessin animé prévu par l’enseignante,
laquelle s’était absentée pour téléphoner.
On pourra pousser les hauts cris, s’indigner, pleurer sur le
sort de ces pauvres enfants traumatisés à vie mais les faits étant là, le vin
étant tiré, plutôt que me pousser à me joindre
au concert des pleureuses, j’avoue que l’affaire m’a d’abord fait sourire puis
laissé pour le moins perplexe.
Ne téléchargeant ni films X ni dessins animés et ne passant
pas de films à mes élèves une telle mésaventure n’aurait pu m’arriver.
Toutefois, si je m’étais adonné à ces innocents passe-temps, je pense que j’aurais
veillé à bien séparer les deux catégories d’enregistrements. D’autre part, il ne me semble pas très sérieux
qu’une enseignant laisse plusieurs
minutes sa classe sans surveillance pour aller téléphoner. Un peu d’organisation
et de conscience professionnelle auraient donc pu éviter cet « extrêmement
regrettable accident » pour reprendre les termes du Rectorat. Mais avec des
si…
J’imagine l’expression atterré qui a pu se peindre sur le visage de
la pauvre instit quand elle a constaté sa bévue. Et ce n’était là que le début de ce que j’imagine
être un calvaire. Un peu de présence d’esprit eût pu lui faire prendre un air
détaché, déclarer qu’il y avait trop de pub avant le film et qu’on ferait mieux de se remettre à l’activité
« collage de gommettes ». Après tout, partant du principe que tout
est innocent aux yeux des innocents, les chères têtes blondes n’auraient dû y
voir que du feu. Visiblement, ce ne fut
pas l’option choisie.
Il a donc fallu prévenir la directrice qui a son tour a dû informer l’Inspection
Académique laquelle a relaté l’accident au Rectorat. Imaginez la honte :
-
Excusez-moi, Mme Dugenou, mais j’ai eu un petit
problème avec ma classe.
-
Oui, Thérèse, qu’est-ce ? Rien de bien
grave, j’espère…
-
Eh bien voilà : comme vous le savez, tous
les vendredis je passe un dessin animé à mes élèves, ça les détend et les
instruit…
-
Certes Thérèse, certes. Mais encore ?
-
Eh bien voilà : j’ai mis le disque dans le
lecteur et je suis sortie téléphoner…
-
Vous l’aviez déjà vu ?
-
Oui, et puis il fallait que j’appelle la MAIF…
-
Et alors ?
-
Eh bien, en revenant je me suis aperçu que… que… eh bien que je m’étais trompée de disque et qu’en fait de dessin animé je leur avais
passé un film de boules…
-
Pardon ?
-
En
fait de dessin animé je leur ai passé un
film de cul.
-
Parlez plus fort, Thérèse, je ne vous entends
pas !
-
Eh
bien , au lieu du dessin animé, je leur ai passé un film porno !
-
Mais c’est incroyable, ça ! Comment l’expliquez-vous ?
-
Eh bien, j’ai dû me tromper en partant ce matin.
Je pars toujours en coup de vent..
-
Mais c’est fâcheux, Thérèse, c’est très fâcheux
même… Comment les enfants ont-ils réagi ?
-
Ça avait l’air de les intéresser. J’ai bien
entendu arrêté ça tout de suite…
-
Vous avez bien fait. N’empêche que vous nous
avez mis, l’école et moi, passez-moi l’expression,
dans un caca bien noir. Je vais appeler l’Inspection pour savoir quelle
attitude adopter…
On pourrait imaginer bien des dialogues différents, mais quel qu'il ait été, informer sa hiérarchie de ce genre d'histoire n'a pas dû être une partie de plaisir !
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