Elle ne sautera pas à Londres ! |
JO : une athlète grecque
exclue pour des propos racistes
Tel est le titre d’un article paru dans le Parisien
du 25 juillet. On s’y précipite, s’attendant à trouver des paroles
haineuses visant tel au tel groupe. Vu qu’il n’y a jamais eu de races, on ne
saurait imaginer lequel, mais bon. Et voici ce qu’on découvre :
« avec autant d'Africains en Grèce, au moins les
moustiques du Nil occidental mangeront de la nourriture maison ».
Il s’agit d’un tweet envoyé par Voula Papachristou, triple sauteuse de l’équipe olympique grecque. Du coup la voilà exclue des jeux ! Par le comité grec. Et la pauvre gamine de s’excuser. Elle est toute triste de ne pas pouvoir sauter à Londres ! (Je prie les rieurs de sortir !). Elle a effacé son message.
Le comité grec aurait voulu, en sévissant lui-même, éviter
une sanction du CIO laquelle aurait connu un retentissement fâcheux.
Tout cela est bel est bon, mais quel est le crime ?Je n'y vois qu'une innocente plaisanterie.
Eh bien, selon ce bon journal, «Le Comité international
olympique (CIO) a édicté des règles très strictes en matière d'utilisation des
réseaux sociaux par les athlètes et les accrédités aux JO, les premiers de
l'histoire disputés sous l'ère Facebook et Twitter.
Ils ont notamment l'interdiction de contrevenir aux principes de la charte olympique, par des propos discriminatoires, ce qui est le cas de Papachristou, ou de la propagande politique ou religieuse. »
Ils ont notamment l'interdiction de contrevenir aux principes de la charte olympique, par des propos discriminatoires, ce qui est le cas de Papachristou, ou de la propagande politique ou religieuse. »
La jeune athlète aurait donc
tenu des propos discriminatoires lesquels de discriminatoires
deviennent immédiatement racistes. Soit.
En quoi, même implicitement, les propos de la désormais triste Voula
établissent-ils une quelconque hiérarchie entre des races qui n’importe comment
n’ont jamais existé ? En quoi
discriminent-ils ? Je ne vois pas.
Si je dis qu’ « « avec autant d'Anglais en Sud-Manche,
au moins le yorkshire de ma copine aboiera
sur des compatriotes » (c'est d'ailleurs ce qu'il fait) est-ce que je me verrai interdit d’aller sauter à
Londres ? (Les rieurs, je vous en prie !) Finirai-je dans les geôles
de la république ?
Car la candide Voula n’a nulle part dit qu’il y avait trop(ou
pas assez ou juste assez) d’Africains en Grèce.
Quand bien même l’aurait-elle dit, elle n’aurait fait qu’exprimer une
opinion personnelle. Si elle avait dit qu’« avec si peu d'Africains en
Grèce, les moustiques du Nil occidental ne mangeront pas de la nourriture maison ». L’eût-on
incriminée ? Dire qu’il y aurait des Africains en Grèce est-il un délit ?
S’il n’y en a pas tant que ça, pourrait-on considérer que dire qu’il y en a
tant est une simple erreur statistique ?
Faut-il interdire de faire mention de la présence d’Africains
en nombre ou pas où que ce soit ? Même en Afrique ? Le mot Africain,
comme celui de race, devrait-il être banni du vocabulaire ?
L’antiracisme (ou la peur d’être soupçonné de racisme) est dangereux :
il rend fous ceux qui jusque là n’étaient que cons.