Ces derniers temps, j’ai consacré de nombreux billets à la politique. Céder à la facilité est toujours tentant mais pendant ce temps, les VRAIS problèmes sont laissés en suspens. Or quels sont-ils ces vrais problèmes des français ? Ou du moins du Français qui s’exprime ici ? Ceux des autres, je n’en ai aucune idée tant je suis persuadé que, quand on les interroge, plutôt que d’exprimer leurs préoccupations futiles les Français donnent des réponses « intelligentes », histoire de ne pas passer pour d’égoïstes cons. Vu que passer pour un con égoïste ne me gêne aucunement, je vous dirais que le chômage je m’en tape. Quand je me suis trouvé sans emploi, ma préoccupation a été de chercher du boulot plutôt que de me soucier du taux de chômage. La crise ne m’intéresse pas plus que cela et, comme une majorité de mes concitoyens elle ne m’affecte pas directement. Mon pouvoir d’achat se porte bien malgré les augmentations du carburant et des clopes, vu que ma philosophie par rapport à cet important problème a toujours été d’adapter mes sorties à mes rentrées plutôt que de pleurer d’imaginaires âges d’or.
Trêve de digression, venons-en à l’essentiel : mes préoccupations du moment sont les suivantes : trouver un papier peint qui me convienne pour la nouvelle salle de bains et résoudre sans me ruiner le délicat problème de mes allées de jardin. Je pourrais y ajouter l’habillage de la cabane en tôle qui, adossée à la maison, en défigure l’aspect. Ce dernier point me chagrine mais pas suffisamment pour devenir une priorité absolue.
L’absence de papier ne m’empêchant pas de prendre ma douche, reste le problème des allées du potager. J’avais d’abord, suite à une étude du problème sur les forums du net, pensé les creuser de 25 cm, poser au fond un film afin d’empêcher les mauvaises herbes d’y croître, recouvrir ledit film de 20 cm de tout venant puis de 5 cm de gravier. C’eût été bien beau. J’avais d’ailleurs commencé à creuser avant de me dire qu’en fait ça poserait de menus problèmes : est-il prudent pour le quai-vieillard égrotant que je ne tarderai pas d’être de se lancer dans des travaux de terrassement impliquant la manutention de nombreuses tonnes de terre et de cailloux ? D’autre part, lesdits cailloux et graviers, il faudrait bien les entreposer quelque part. Ce qui aurait pour conséquence, vu la configuration du terrain, de gêner grandement la circulation de nos voitures, voire de leur en interdire l’accès ou la sortie. Ce n’est pas souhaitable.
J’ai donc décidé, dans ma grande sagesse de limiter mes ambitions à un creusement de 10 cm suivi d’un ensemencement en gazon et de border le tout de bois autoclavé. Reste à trouver des bordures à un prix abordable…
Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre de ses allées de merde à ce con, s’exclamera le lecteur égoïste (et vulgaire) ? Je lui répondrai qu’il est vrai que dans la période troublée que nous traversons, évoquer des problèmes de fond serait de mise. Mais consacrer un billet à la piéride en ce moment serait intellectuellement malhonnête : elle n’est pas encore apparue et je n’ai pas semé de choux.