..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 21 mars 2012

Seul le silence est grand...


Imaginez le vacarme médiatique si le tueur fou de Toulouse avait été d’extrême droite.

Il semble que ce ne soit pas le cas.

J’espère que le silence des gens de droite, dont je suis, montrera clairement ce qui nous sépare  d’une  gôche  toujours prompte à l’amalgame.

Là-dessus, je vais finir de poser le papier peint.

Bonne journée !

mardi 20 mars 2012

Votez Mélenchon (et accessoirement Eva) !




M.  Mélenchon est considéré par la médiaterie comme un tribun très cultivé qui selon elle ferait belle campagne. Il est également très bien vu par l’ « opinion publique » car il s’intéresse aux vrais problèmes des français. De plus il a réuni quelques dizaines de millions de supporter à la Bastille dimanche.

C’est curieux car depuis que j’ai eu la joie et l’honneur de le découvrir à la radio, il y a déjà quelques années, je l’ai trouvé nul. Plutôt qu’un tribun cultivé, j’ai entendu un olibrius alignant d’une voix de rogomme les habituelles âneries populistes du va-de-la-gueule révolutionnaire de troquet. Généralement impoli et vulgaire, ses prestations étaient par cela remarquables. 

Il était alors sénateur PS.  Je me demandais ce qu’il  faisait dans cette honorable formation politique,  la règle y étant  de paraître policé. Lui aussi  a fini par se poser la question et a fondé son propre mouvement.

Il n’est pas allé jusqu’à démissionner du siège au sénat que lui avaient offert  ses ex-amis. Je le comprends : passée la cinquantaine, il est difficile de trouver du boulot. L’honnêteté intellectuelle, c’est beau mais ça ne se mange pas en salade. Il a donc attendu sagement sous les ors du palais du Luxembourg que des élections européennes lui procurent  un siège pour se mettre en règle avec sa conscience. Comme quoi l’énergumène peut se montrer raisonnable quand la nécessité l’y contraint.

Ce qui me chagrine, c’est qu’avec toutes ces qualités il réunisse si peu d’intentions de vote.  Car quoi, 10 ou 11 % pour un gars qui comprend les français, c’est faible. Un tel homme mérite mieux.  J’appelle donc tous les électeurs de la véritable gôche à rejoindre Mélenchon ne laissant qu’aux opportunistes le vote utile.

La situation actuelle est la suivante : Le Candidat Normal® disposerait d’entre  26 et 28 % des intentions de vote. Celui du Front de Gauche de 10 à 11 %.  Ajoutons leur 2.5 % pour la triste Eva. Soit un total de 38.5  à 41.5 %. C’est beaucoup, ce n’est pas trop. Si ce peuple de gauche, un peu minoritaire (mais il ne faut pas le dire, ça lui ferait de la peine), voulait  bien voter selon son cœur (et quoi de plus important que le cœur pour un de gôche ?) ça nous permettrait peut-être de nous  passer de lui au deuxième tour …

lundi 19 mars 2012

De Brick Lane et d'Edith Piaf



Hier soir, j’ai regardé La Môme. Que dire de ce film virevoltant ou les temps se mêlent au fil des émotions, semé de scènes poignantes, hallucinantes parfois ?

J’ai toujours aimé Piaf. La magie de sa voix. Chanteuse « réaliste », c’est daté. M. Romain Gary a écrit de belles choses là-dessus dans « L’Angoisse du roi Salomon ». Qu’importe ? Je me souviens l’avoir vue à la télé chez un voisin (nous ne l’avions pas encore en ce début des années soixante), à Cinq colonnes à la une, si je me souviens bien, entonner pour son retour à la scène « Non, je ne regrette rien » avec son intro lancinante. Je me souviens aussi de la déception de ce copain de mon frère qui se faisant une fête d’aller voir son idole sur scène ne vit qu’une loque s’écrouler au sol après quelques chansons. Quel spectacle !

Edith Piaf connut le succès mondial.

J’en veux pour preuve la surprise que j’eus à Spitalfieds. Ce charmant quartier de l’East End a toujours accueilli les immigrés depuis les Huguenots chassés par  Louis XIV jusqu’aux Bangladais  aujourd’hui en passant par les Juifs d’Europe de l’Est à la fin du dix-neuvième siècle. Quartier de misère qui vous rend Saint-Ouen pimpant par comparaison où fleurissent mosquées et barbus en tenues exotiques  tandis que des clodos étiques se régalent de restes de fish and chips pêchés dans les poubelles de Whitechapel Road. C’est du moins le souvenir que je garde du lieu en ce début des années quatre-vingt-dix.

Je m’y rendais au marché de Brick Lane, le dimanche matin. C’était une sorte de marché aux puces et à tout. On pouvait y acheter, aux enchères, de la viande venue par camions entiers, des vêtements neufs ou de la fripe, des rognures de saumon fumé, des meubles bancals, des clous rouillés et tordus et bien d’autres merveilles. Non loin de là on trouve Petticoat  Lane, sa version édulcorée, spéciale  touriste. Sur Brick Lane et les rues adjacentes où s’étale le marché, pas de touristes. Des gens de toutes couleurs s’y bousculent devant des étals aussi variés que leur éventuelle clientèle. Au fond de terrains laissés vagues par des maisons ou ateliers depuis longtemps écroulés, des semi-clochards proposent à la concupiscence des badauds, étalées sur un bout de tissu sale,  de telles saloperies qu’au cas improbable où ils vendraient tout ils ne toucheraient rien.

Voilà le décor. Et c’est là qu’un dimanche, au fond d’une cour sordide, d’un tourne-disque genre Teppaz local, s’éleva, incongru,  un chant en français. De sa voix à vous nouer  les tripes, Edith clamait qu’elle ne regrettait rien…  Du coup, de ce rabicoin bizarroïde, c’est toute ma France qui revint. Moi non plus  je ne regrettais rien !

dimanche 18 mars 2012

Entraînement



Notre bien aimé président Hollande, accueilli par des youyous frénétiques,  a inauguré ce matin la grande mosquée de La  Pérouille , petit village de l’Indre…

Le président Hollande se rendra demain à Berlin pour renégocier les traités, nul doute que son immense talent saura convaincre la chancelière de…

Accueilli par une foule enthousiaste,  le bon président Hollande est venu réconforter les ouvriers après la fermeture de leur usine à…

C’est avec sa fermeté coutumière que le président Hollande a mis en garde les policiers qui tendraient à sur-réagir face  à la vague de criminalité qui affecte depuis peu le pays…

Toujours jovial et bonhomme,  le président François Hollande a déclaré qu’après le changement ça ne serait pas tout à fait pareil…

La population moscovite réserve un accueil triomphal au Président Hollande venu aider de ses conseils avisés son homologue russe…

Au dîner de l’Amicale Bouliste de Romorantin, le président Hollande, a prononcé un discours où il exposait son programme de réforme de la boule lyonnaise, unanimement ovationné…


Mais qu’écrivez-vous là malheureux, s’interrogera mon fidèle lecteur ? Perdriez-vous la tête ?

Qu’il se rassure j’essaie simplement de m’imaginer ce que donneraient les bulletins de déformations de la RSC ® en cas de victoire du candidat normal. Une sorte de mithridatisation, en quelque sorte. Pour souffrir un peu moins au cas où ça se produirait.

Mais ça ne marche pas.

Je continue de trouver que quelque chose cloche là-dedans. Plus qu’un hiatus : un oxymore.  Pour moi, Hollande et président de la république ça ne va pas ensemble.  Mais alors là pas du tout. Je n’arrive pas à m’y faire.

samedi 17 mars 2012

On aura tout entendu !



Erreur de casting ? Accès de folie passagère ?

Je n’en ai pas cru mes oreilles. Hier matin, sur la RSC ®, dans l’émission « Service public » de Guillaume Erner, on a donné la parole à des gens qui  ne hurlaient pas avec les loups. Le sujet en était « Ces pieds noirs qu’on ne voulait pas voir » et les invités Guy Sitbon, communiste repenti né à Monastir (Tunisie), Brigitte Benkemoun, Rédactrice en  chef de « Mots croisés » sur France 2 et Daniel Leconte, producteur de cinéma.

Logiquement, on s’attendait à une glorification du FLN ainsi qu’à une dénonciation des crimes du système colonial et ensuite et surtout de l’armée française. Les participants auraient dû logiquement s’excuser d’exister et confesser leurs crimes. Le sujet l’exige. C’est comme ça.

Et , dès le début, voilà que ça dérape : M. Sitbon décrit le FLN comme une bande de nervis plus soucieux d’éliminer tous ceux qui se trouveraient sur le chemin qui le mène à la domination du courant nationaliste que d’indépendance. « Le FLN voulait tout ou rien, il a eu tout et rien » ! Il sait de quoi il parle, en tant qu’ex-supporter du gang ! 

Et ça ne va pas s’arranger. On donnera même la parole à une auditrice qui soulignera les dangers d’une mémoire hémiplégique qui, en ne retenant que les crimes de l’armée française, favorise le ressentiment vis-à-vis de la France des immigrés originaires d’Algérie de la troisième génération, et partant nuit à  leur intégration.  On ira jusqu’à dire qu’il n’est pas si naturel de qualifier  les poseuses de bombes  sur les terrasses de cafés d’héroïnes ! Que Franz Fanon n’était pas toujours mignon ! On osera dire qu’Alger et Oran avaient été construites par les français (pendant que les immigrés construisaient la France ? ). On évoquera le massacre de quelque 700 européens à Oran, le  5 juillet 1962. Pour finir, M. Sitbon affirmera que l’histoire est manichéenne parce qu’écrite par les vainqueurs !

Vous ne me croyez pas ? Allez-y écouter !

Je vous concède que pour rester dans un ton  de bonne compagnie on avait convoqué un sondeur qui,  de manière mesurée, nota un survote pied noir en faveur de la droite et du FN. On interrogea également un militant pied noir du FN. C’était le moins que l’on puisse faire pour montrer qui sont les méchants.

J’avoue avoir été fortement choqué par cette émission. Dieu merci, sur cette même antenne, deux émissions sont là pour rétablir la vérité officielle, celle qui fait de la France un horrible bourreau : « La marche de l’histoire » et celle de l’inénarrable Daniel Mermet. Il ne faudrait tout de même pas  confondre dérapage et changement d’orientation.