Lorsque le « bon petit froid sec » s’installait,
ma mère remarquait qu’en pareil temps « mieux valait une petite maison qu’un
grand champ ». Sagesse paysanne ! Tous n’ont pas le choix entre ces
deux types de propriétés. Il en est qui ne possèdent rien. Pas même le moindre
abri. Ils subsistent tant bien que mal dans la rue. Par choix ? Parce que
c’est la crise ? Parce que la société est injuste ? Parce que la vie
leur a joué de mauvais tours ? Parce qu’ils se sont laissé aller à de
mauvais penchants ? Je me garderai bien de répondre… Il doit y avoir un
peu de tout ça…
Quoi qu’il en soit, dès qu’arrive une période de
températures nettement négatives, on s’occupe d’eux. On leur trouve vite quelque
abri de nuit. Il faut croire que tant que le thermomètre se maintient au-dessus
du fatidique zéro, dormir dehors est aussi confortable qu’acceptable. Il faut
également croire que malgré toutes ses vertus le froid sec n’est pas bon pour
tout le monde.
Malheureusement, certains, pour une raison ou pour une autre, parviennent à passer à travers les mailles du filet caritatif dans
lequel on tente de capturer ces pauvres hères. Celui qui a la « chance »
de mourir le premier a droit à tous les honneurs : télés, radio, presse
écrite en font un sujet. Le deuxième intéresse moins quant aux suivants ils relèvent
des statistiques.
On oublie que, quelque soit la saison, les sans-abris meurent
en grand nombre. Leur condition et leur hygiène de vie ne favorisent pas la
longévité. Seulement, quand on meurt dans la rue en été ça n’intéresse personne.
A croire que la compassion est un
sentiment saisonnier et que ce froid qu’on dit tant aimer inspire bien des
craintes…
Le clochard qui meurt est indissociable du vacancier à ski : c'est comme ça.
RépondreSupprimerIl faudrait lui trouver un pendant pour les vacances d'été...
SupprimerLa misère, on s'habitue, surtout quand on n'est pas concerné et la compassion on s'en
RépondreSupprimerfatigue vite...l'homme est une sale bête, la femme aussi d'ailleurs.
Bonne fin d'année!
Oh, vous savez, l'homme et la femme font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont... Meilleurs voeux à vous et aux vôtres !
SupprimerLes mailles du filet de l'état providence laissent passer les SDF. Bilan globalement positif. Sauf pour eux.
RépondreSupprimerC'est parfois eux qui s'efforcent d'éviter le filet...
SupprimerBen oui, y en a des, en France, et même paraît-il ailleurs, qui ont des vies de merde, le tout est de mettre au point la procédure pour les faire "mourir dans la dignité".
RépondreSupprimerPas évident. N'importe comment, après une vie vraiment de merde, la mort peut paraître une délivrance...
SupprimerLa vie est un cauchemar dont la mort nous réveille. Cette maxime est d'un poète perse.Hodjviri pas certain de orthographe du nom.
RépondreSupprimerIl y a aussi que les modalités ont changé.
RépondreSupprimerAvant, le ramassage des clochards était assuré par la police, à Paris, ils étaient surnommés "les bleus". Ils sillonaient les rues dans de vieux autobus, raflaient les sdf pour les conduire au foyer de la rue des rentiers (abattu pour être remplacé par le siège de la police des polices), ou à Nanterre.
Maintenant, la social-démocratie molle étant passée par là, si ces messieurs refusent l'hébergement, nul ne peut les obliger.
La presse déplore donc les effets d'une cause qu'elle chérit.
En attendant le retour de votre blog, certains ont eu une petite pensée pour vous,
Supprimerhttp://leplouc-emissaire.blogspot.fr/2014/12/cest-pas-le-jour-mais-faut-quand-meme.html