Par milliers, du monde entier, m’arrivent des mails inquiets
du genre « Oh lumière des lumières (j’ai choisi ce terme d’adresse parmi
les moins flatteurs) que vous arrive-t-il ? Voilà plus de deux jours que vous
demeurez muet ! Quelque grand et
noble dessein vous tiendrait-il éloigné du clavier ? Seriez-vous atteint
du blues du blogueur ? Votre inspiration serait-elle tarie ?
Rassurez-moi vite ! »
Rien de tout. Seulement, je ne suis pas que blogueur. Il m’arrive
de bricoler et si c’est une source de joies inépuisable, c’est aussi l’occasion de cruelles déconvenues.
Lorsque j’ai installé l’électricité dans ma maison
j’ai commis une faute grave : J’ai complètement oublié d’installer un éclairage
extérieur. L’approche de l’hiver et de ses courtes journées m’a fait prendre
la décision de remédier à cette impardonnable erreur. Je commandai donc sur Internet deux projecteurs à halogène avec
détecteur de présence. Ils m’arrivèrent avant-hier. D’un coup de voiture, je me rendis à Vire acheter
les câbles, interrupteurs, chevilles, vis, cavaliers nécessaire à leur
installation.
La journée d’hier fut
consacrée à cette tâche. Je bravai la pluie et alors que le jour déclina, tout
était en place. A part que l’un des projecteurs refusait obstinément de s’allumer
et que, positionné trop haut et de trop forte puissance, l’autre éblouissait les conducteurs passant devant chez moi comme
me le fit observer ma compagne en arrivant. Il était trop tard pour palier ces
inconvénients. Je me contentai d’aller au village voisin acheter des lampes
moins puissantes.
Ce matin, après avoir cuisiné un lapin au chou, je m’y
remis. Ayant changé l’ampoule puis testé
les circuits je m’aperçus à mon grand dam que le détecteur de mouvements du
projecteur fautif ne fonctionnait pas. Ou du moins que se déclenchant il n’envoyait
aucun courant au projecteur. Le désespoir me saisit : je maudis un sort
injuste, les marchands de matériel peu fiable, et pendant que j’y étais l’humanité
toute entière. Puis une idée me vint : et si, au magasin Point Vert du
bourg d’à côté ils avaient des projecteurs ? Saisissant mon plus beau téléphone, je m’en
enquis auprès d’un vendeur qui ne confirma en avoir. Et, cruauté supplémentaire,
à un prix plus bas que sur le Net !
Ce soir, j’ai fini de tout installer. Le jardin est inondé
de lumière je peux me rendre au garage sans lampe de poche. Voilà à quoi était
dû mon silence.
Et la lumière fut, pas celle de vos projecteurs mais celle de vos écrits qui sont pour nous plus important que les écrits du Saint Coran.
RépondreSupprimerPour vous,
http://www.youtube.com/watch?v=y8AWFf7EAc4
L’interprète s'est suicidé, histoire bien triste.
Ne blasphémez pas, Grandpas !
SupprimerJe HAIS les lampadaires à détecteur de présence ! Avec ces engins de malheur, même plus moyen d'admirer la nuit…
RépondreSupprimerPeut-être, mais quand il faut aller chercher du pain au congélateur de nuit, c'est plus pratique que la lumière (souvent voilée dans nos contrées) des étoiles...
SupprimerOh, projecteur des projecteurs,
RépondreSupprimerNous sommes illuminés!
(Je dois être un peu allumé, moi, ce soir).
Jard
Projecteur des projecteurs, ça me va !
SupprimerJ'avais bien remarqué ce silence bloguesque mais je n'osais point récriminer.
RépondreSupprimerJ'aime assez que mes voisins aient ces lampes à détecteur; la municipalité a tendance à ignorer les pannes de l'éclairage public, cela compense quand je rentre chez moi de nuit.
Comme quoi ça peut être utile, quoi qu'en disent certains.
SupprimerÇa vous apprendra à aller acheter à Vire autre chose que des andouilles !
RépondreSupprimerJ'y fais toutes mes courses, pratiquement.
SupprimerJ’allais dire, j’ai horreur de ces lampes, de tous les lampadaires, mais je vois que mon luminaire céleste est déjà passé.
RépondreSupprimerC'est un peu facile quand on possède un luminaire céleste. Tout le monde n'a pas ta chance !
Supprimer