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mercredi 14 mars 2012

Ça se croise, ça se décroise, et alors ?



Les sondages se suivent et ne se ressemblent pas. Certains vont jusqu’à mettre en doute leur sincérité. On se demande pourquoi ils n'ont pas commencé à tricher avant. Alors, c’est qui qu’il est en tête ? Hein ? Sarko un point devant ? Hollande avec  deux points ?  C’est très agaçant. On voudrait savoir ! C’est capital !

Sur la Radio de Service Comique (RSC®) j’ai même entendu ce matin M. Hamon faire du porte à porte à Trappes afin de mobiliser l’électorat des cités, divers et déjà acquis (et pour cause !) à la gôche. On se demande pourquoi il ne va pas faire son guignol avec les journaleux à Neuilly, vu que là il y a plus de boulot. Il leur disait que Sarkozy montait ! C’est vous dire l’angoisse ! On frise la panique !  150 000 militants socialistes devraient  imiter le bon Benoît  et frapper à la porte des gens pour qu’ils se mobilisent en faveur du candidat normal. J’attends la visite du mien avec impatience…

En fait, tout ça, c’est du pipeau. On est dans le flou artistique puisque la marge d’erreur des sondages portant sur 1000 personnes est  de 2 %. Ce qui compte, c’est le deuxième tour et là l’écart est beaucoup plus grand. Plus du tout dans la marge d’erreur. On ne peut pas se concentrer sur le round final en considérant le premier comme acquis comme le fit pour notre plus grand plaisir M. Jospin mais c’est cependant ce qu’il faudrait faire et que tente M. Sarkozy en draguant les Le Penistes. Sans grand succès.

Le gros problème, c’est le report des voix à droite. Après tout, si on ajoute les intentions de vote de MM. Hollande et Mélenchon à celles de Mme Joly, on obtient autour de 40 %. Il y aurait donc 60 % d’électeurs à ne pas se reconnaître dans la gôche. Par quel miracle obtient-on une quasi-inversion de ces proportions au deuxième tour ?  Mais par l’abstention, pardi ! Beaucoup d’électeurs Le Penistes et Bayrouistes déclareraient vouloir s’abstenir en cas de  duel Sarkozy/Hollande.  Si tout ça ne change pas, on se retrouverait donc avec un président normal élu « triomphalement » par peu de monde.

Il y a une autre donnée importante : plus de 35 % des électeurs se disent encore incertains de leur choix.  Rien n’est donc joué et tout le monde le sait. L’actuel président peut virer en tête ou pas, qu’importe ?

Ce qui comptera au final sera le rejet. Ce sera le Tout Sauf  Sarko (TSS®) ou le Tout Sauf Hollande (TSH®) qui décidera. Quel que soit celui de ces rejets qui gagnera, ça ne sera pas de la tarte pour le vainqueur.

15 commentaires:

  1. Votre analyse est inexacte sur plusieurs points.

    1er point. Les "quartiers" ne sont pas acquis à la gauche (tiens, d'ailleurs, il parait selon le Président que la droite a tout fait pour eux et que la gauche les a abandonnés ; c'est donc curieux qu'ils soient si captifs de la gauche...). Un constat très simple permet de le comprendre. Dans les quartiers, l'abstention est plus forte qu'ailleurs. Il ne s'agit donc pas de les convaincre d'aller voter à gauche mais d'aller voter tout court. C'est donc parfaitement utile.

    Deuxième point. Hollande ne serait pas le premier Président à bénéficier de l'abstention. C'est même un classique. Ce fut le cas de Chirac en 2002, qui n'aurait jamais été élu une seconde fois, si les gens n'avaient pas préféré ce jour là, partir à la pêche.

    Troisième point. C'est aussi et surtout le report des voix qui pose problème. Les électeurs du FN ne semblent pas vraiment disposés à se reporter sur Sarkozy qui les a grandement déçus. Idem pour les électeurs de Bayrou qui s'éparpillent entre les deux candidats et bien sûr l'abstention. Le problème est donc bien plus profond pour Sarkozy. Ceci explique sans doute qu'il préfère dans cette campagne annoncer des mesures les unes après les autres plutôt que de figer un programme dont il serait à terme prisonnier.

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    1. Il est évident, comme vous le dites, que les banlieues "défavorisées" ne votent pas à gauche.

      D'accord sur le deuxième point, quant au troisième c'est ce qu'il m'avait semblé dire.

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    2. Jacques,

      Je n'ai pas dit qu'ils n'étaient pas de gauche, je pense qu'ils le sont peu ou prou, mais qu'ils ne votaient pas beaucoup en fait. De gauche ou pas, ils s'abstiennent assez majoritairement. Ils sont de gauche dans leur salon en somme. On ne peut pas voter sans se déplacer vous savez ?

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    3. Petite erreur Monsieur Dorham,

      Il me semble que les socialistes appelèrent à voter Chirac même avec des gants et des pincettes quant au taux d’abstention ce mois d' avril il ne fut pas plus élevé qu' habituellement.

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  2. "Ce ne sera pas de la tarte pour le vainqueur."
    N'en croyez rien ! Dès le lendemain d'une élection, on "oublie" les conditions dans lesquelles elles se sont déroulées et on se love avec délices dans le fauteuil - quel qu'il soit - obtenu de haute lutte - quelle qu'elle soit.
    Voyez-vous madame Aubry honteuse d'avoir été élue Première secrétaire, grâce à la triche dans des fédérations maffieuses ?
    P.S. Vous nous gâtez en politique en ce moment !

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    1. Vous êtes bien optimiste pour le vainqueur, Mildred ! Il faudra quand même qu'il se coltine des mesures impopulaires...

      Pour ce qui est de la politique, c'est toujours un bon sujet quand on n'a rien à dire d'autre et ça fait plaisir à Jazzman...

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  3. J’attends la visite du mien avec impatience…
    On fait le malin, genre Didier Eastwood à la porte du pool des dactylos. Et c'est une militante prête à faire parler la poudre de riz qui sonne deux fois (toujours c'est facteur de succès).
    Bonjour mon chou, je m'appelle Pierrette, mais tu peux m'appeler Piéride si ça t'excite. Il paraît que tu portes à droite ? Je suis gauchère et tu ne serais pas le premier que je ferais virer au rose flamby.
    On peut lire la fin chez Clint Goux: orgie d'asperge mayonnaise, si elle rit rémoulade, pour finir dessert au chocolat et c'est vous qui payez l'addition.
    J'ai peut-être mélangé les plats du jour, mais c'est ça la cuisine électorale.

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    1. J'ai oublié le passage croustillant où elle décroise les courbes avant le sondage, tant pis, ce sera pour un autre foie.

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    2. A qui ferez-vous croire que vous êtes suisse, jazzman ?
      Vous êtes découvert ! Vous êtes tout au plus un évadé fiscal !

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    3. C'est que nous avions peu d'auteurs suisse-romands, alors on lisait Frédéric Dard comme vous.

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    4. Jazzman, j'ai passé l'âge où la tête tourne pour un oui ou pour un non... Celle qui me ferait voter Hollande n'est pas née et quand elle sera d'âge à m'influencer Hollande et moi aurons disparu.

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  4. Que nous racontez-vous-là ?
    J'ai fait un petit tour chez Wikipedia : ils ont recensé 600 écrivains suisse-romands !
    Remarquez, j'ai fait un petit sondage : le premier était né à Dakar. Le deuxième naturalisé américain. Le troisième "poète et fonctionnaire vaudois".
    Il n'y a pas à dire, ils sont rigolos ces Suisses !

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    1. Oui, on avait Chessex, seul Suisse ayant reçu le Goncourt.
      Mais si vous me trouvez un San-Antonio parmi les 600...
      Au fait, vous êtes droitière, gauchère, bi ?

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    2. Et vous ne devriez pas vous moquer puisque votre plus grand écrivain/philosophe/cinéaste/reporter est né à Béni Saf.

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    3. A Béni Saf ? Mais c'est dans quel canton ?

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