..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 11 juillet 2014

Règlements de comptes à UMP corral



Personnellement, je n’ai rien à cirer des « scandales » qu’on nous a révélés concernant les finances de l’UMP. Le salaire de celui-ci, les notes de téléphone de celle-là, les billets d’avion  de la femme de cet autre, je m’en tamponne le coquillard avec des plumes d’alligator femelle (comme se plaisaient à dire Heidegger et Lao Tseu).

Qui suis-je pour juger du montant raisonnable qu’une ex-ministre devrait dépenser en téléphonie mobile ? Du salaire que mérite tel ou tel meneur de tendance ? Pour juger s’il est ou non justifié qu’une épouse accompagne son mari dans ses déplacements ?  On nous balance des chiffres qui semblent importants comparés au RSA, au minimum vieillesse et même au SMIC.  Ils le seraient encore plus si on les rapportait au revenu quotidien du Bangladais de base…

Ces comparaisons, je ne les fais pas. Surtout qu’il y a peu de chances que mes notes de portable atteignent des sommets : je téléphone très peu et ici aucun réseau ne passe. Prendre l’avion me panique et diriger un courant politique au sein d’un parti ne me dirait rien, quel qu’en soit le salaire.  Surtout, je trouve absurde de comparer sa situation à celle d’autrui. Je ne suis pas en faveur d’une société égalitaire.  Si tel ou tel parvient à bénéficier de gros revenus, c’est soit qu’il les mérite, soit que ses magouilles l’ont conduit à les obtenir (ce qui n’est pas donné à tout magouilleur).

On dirait que l’idéal serait que les politiciens soient pauvres. C’est un peu paradoxal vu que le citoyen lambda leur assigne pour but de l’enrichir.  Dans un pays où on ne rêve que d’améliorer son pouvoir d’achat, pourquoi seraient-ils les seuls à viser l’ascétisme ?

Les grands ministres des premiers Bourbons, que ce soit Sully, Richelieu ou Mazarin, se bâtirent durant leurs fonctions des fortunes si considérables que nos modernes serviteurs de l’état n’oseraient en rêver. Quand on regarde le patrimoine de nos actuels ministres, je suis frappé par leur maigreur. J’en suis à me demander s’il est prudent de confier la gestion du pays à des gens qui mènent si maladroitement leur propre barque. Bien sûr, comparé au mien, ils sont généralement supérieurs mais on pourrait en dire autant des avoirs moyens de bien des membres de nombreuses professions.

Ce que je demande à un politicien, c’est d’être efficace. S’il s’en trouvait un capable d’enrichir le pays par son action et dans la foulée d’en faire disparaître le chômage, qu’importerait qu’il  se garnisse largement les poches au passage ?

Alors quand on vient me parler de quelques dizaines de milliers d’Euros, j’ai du mal à me scandaliser.  Surtout que l’on se sert de ces queues de cerises pour alimenter le « Tous pourris »  qui favorise tant ceux qui doivent surtout la propreté de leurs mains à ce qu’ils n’en ont pas. Les « fuites » qui font tant de bruit ont un but : déconsidérer une faction. Elles ont  une conséquence : entretenir la démagogie populiste. On joue aux apprentis sorciers alors qu’il serait plus utile de définir un programme d’action politique visant à assurer l’avenir du pays.  Là est le vrai scandale

jeudi 10 juillet 2014

Vieillesse et ressemblance



Selon Gabriel García Márquez, « Lorsqu’un homme commence à ressembler à son père c’est qu’il commence à vieillir. ». Mouais… J’avais plutôt l’impression qu’on commençait à vieillir dès la conception. Quant à ressembler à son père, s’agit-il d’une ressemblance physique ou morale ? Pour ce qui est de l’apparence, on a toujours une certaine similitude qu’elle soit de traits, de morphologie générale ou d’attitudes acquises par mimétisme suite à une longue fréquentation. Nier l’existence de tout « air de famille » me paraîtrait  abusif.

Maintenant, si je me suis récemment posé cette question c’est qu’une chose m’a frappé : plus j’avance en âge, plus il m’est difficile de rester tranquille à lire, regarder un film ou une série télévisée quelconque. Il faut que je fasse quelque chose de mes mains. Ne serait-ce que comme en ce moment taper des mots sur un clavier. Ce n’était pas le cas auparavant, j’ai été un grand lecteur, j’ai aimé regarder films et séries. Progressivement ces tendances que je qualifierais de contemplatives ont cédé le pas à un goût marqué pour plus d’action. Au point que sauf exceptionnelle sortie, une journée sans activités manuelles me laisse un goût de plus en plus amer. Au point qu’il me faille m’établir un programme quotidien d’action. Si je parviens, mais c’est rarement le cas tant j’ai tendance à sous-estimer l’ampleur des tâches comme à surestimer mes capacités, à le remplir complètement j’en retire un certain bien être. Et c’est en cela que je ressemble de plus en plus à mon père.

C’était un actif. Jusqu’à un âge avancé, il  se levait très tôt afin de se livrer à de multiples bricolages. Et il faisait cela avec une énergie qui n’avait d’égale que sa maladresse et le peu de contrariété que lui causait un travail bâclé. Bricoler avec lui était une épreuve. Quand je lui donnais un coup de main, malgré la résolution que j’avais prise de ne plus jamais m’opposer à lui,  il me fallait prendre sur moi pour supporter les ravages que provoquait son manque de soin. Couper des planches sans mesurer, transformer un portail neuf en quasi-ruine lors de sa pose, installer des montages électriques aussi peu sûrs qu’abracadabrants, n’étaient que quelques uns de ses nombreux talents. Si j’ai appris quelque chose avec lui, c’est ce qu’il ne fallait pas faire. Ma manie de trouver imparfait tout ce que je peux faire lui était étrangère. Quand une imperfection était par trop flagrante, il ne consentait qu’à regret à la masquer par une réparation parfois pire que le défaut originel…

Il était totalement rétif à toute "inaction". De sa vie, il n’avait, en dehors d’ouvrages de droit d’administration communale, lu qu’un roman, La Mousson, si je me souviens bien. Il faut dire à sa décharge qu’une maladie le clouant au lit (la seule que je lui ai connue en dehors du Parkinson final), il n’avait d’autre choix. Quand je l’ai vu décliner, j’ai pensé que le jour où il se verrait incapable de faire quoi que ce soit de ses mains, il s’éteindrait bien vite. C’était bien mal connaître la vieillesse qui souvent apporte leur remède aux maux qu’elle cause. Plutôt que de déprimer et se laisser aller, il considéra que le peu qu’il pouvait encore faire était beaucoup… Heureux caractère !

S’il y a ressemblance, elle n’est donc que très partielle… Devrais-je en conclure que je n’ai que très peu commencé à vieillir ?

mercredi 9 juillet 2014

Qui sème récoltera !



Le problème avec le potager, c’est qu’à force de semer, de planter, d’observer la croissance des plantes vient inexorablement le temps des récoltes. Et là, ça se corse parce que les légumes pas plus que les fruits n’ont le bon goût de parvenir à maturité progressivement, fournissant chaque jour la ration souhaitée de délicieux produits d’une fraîcheur introuvable ailleurs. Au lieu de ça, après un départ en douceur, on se retrouve avec des quantités de pois, de haricots, de fèves, de courgettes, de fraises, de pommes de terre ou de framboises qu’on serait bien en mal de consommer.

La vie du jardinier se transforme alors en une suite de corvées : cueillette, écossage, blanchissement, conditionnement, cuisson, congélation. Ainsi chaque jour plusieurs heures doivent être consacrées à ces rébarbatives tâches. Cette année, du fait d’un début de saison si pluvieux prohibait d’imaginer le moindre labour avant la fin d’avril, il a fallu tout semer ou planter au même moment. Suite à cela, pois, fèves et même haricots verts dont les récoltes normalement se succèdent vont arriver ensemble tandis que les premières tomates rougissent et que les pommes de terre fleurissent, annonçant ainsi l’arrivée des premiers tubercules nouveaux… Vu que notre consommation n’est pas extensible à l’infini, le congélateur va s’emplir alors qu’il contient encore des restes de récoltes de l’an dernier.

Quelle misère ! On a quand même des compensations, comme cette poêlée de pommes de terre nouvelles sautées au beurre avec leur peau et persillées au dernier moment. Je ne vous dis pas le goût…

mardi 8 juillet 2014

Choix fondamentaux



Rassurez-vous, je ne vais pas vous présenter un nouveau sauveur potentiel comme le prestidigitateur sort des lapins de son haut de forme. D’abord, mes doigts sont moyennement habiles, ensuite je n’ai pas de huit-reflets et enfin mon stock d’hommes providentiels est épuisés. Si les sauveurs proposés ne vous conviennent pas, il faudra vous en passer ou les chercher ailleurs.

La nouvelle est tombée avant-hier et elle est capitale. Il s’agit des résultats d’un sondage OpinionWay pour Metronews et LCI (les questions importantes méritent qu’on s’associe). La question était la suivante : « Avec laquelle de ces personnalités politiques aimeriez-vous partir en vacances ? ». Elle fut posée à un échantillon de 1009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Cette dernière exigence est importante : nos politiques ont suffisamment de soucis pour éviter de s’exposer à d’éventuelles  accusations de détournement de mineurs. Les réponses proposées étaient les suivantes : Najat Vallaud-Belkacem, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, Ségolène Royal, François Bayrou, Manuel Valls, Jean-Luc Mélenchon, François Hollande,  Alain Juppé, Arnaud Montebourg et François Fillon. On notera l’absence de Pierre Papillaud et de parité.

 Personnellement, je trouve la formulation bien trop vague. Il m’aurait semblé que certains points auraient gagné à être précisés : S’agit-il de vacances entre copains, en tout bien tout honneur ou d’escapades polissonnes où le bien peut s’éloigner de l’honneur ? Qui paye ? Où on va ? Quel mode d’hébergement ? Car pour l’hétéro impénitent que je suis, s’il s’agit de s’envoyer en l’air, il ne me reste que trois choix. Si c’est moi qui paye, ça élimine tout le monde : ces gens acquièrent par leurs fonctions des goûts dispendieux que ma maigre retraite ne saurait satisfaire. Si c’est un endroit trop chaud, c’est pareil. A moins bien entendu d’être hébergé dans un cinq étoiles avec piscine intérieure climatisée munie d’un bar à cocktails. Si c’est du camping, même en mobil home, c’est encore niet. J’aime mes aises.

Selon la formule proposée, mes chois varieraient. Ainsi, s’il s’agissait d’une excursion coquine, payée par l’intéressée dans un hôtel de luxe situé dans un bel endroit, je pourrais envisager d’opter pour Najat. S’il s’agit d’aller au camping des terrils à Hénin-Beaumont les trois dames peuvent se fouiller avec une patte d’anguille (charmante expression venue de Vendée) pour que je règle la note. Si c’est en copain, dans un relais et château et qu’il me défraie, pourquoi pas Sarkozy (ce serait l’occasion de voir qui des deux est le plus bavard)?  Tout cela, bien entendu, à condition que je sois disposé à quitter mes pénates, ce qui n’est pas le cas, d’autant plus que le temps des récoltes s’annonce.

En résumé, je crois que comme 67 % des personnes interrogées je ne partirais avec aucun. Restent 33 % qui ne savent vraiment pas quoi faire de leur peau et sont prêt à partir sans que les conditions du séjour ne soient précisées. Et comment se répartissent-ils ? Eh bien, avec 8% la belle Najat arrive en tête, elle atteint même, allez savoir pourquoi, 13 % chez les hommes. A 6%, Nicolas la suit, devançant d’un  point Marine. 3% se verraient bien en villégiature avec Ségolène. François Bayrou, Manuel Valls, Jean-Luc Mélenchon et  François Hollande sont à 2%,   Alain Juppé, Arnaud Montebourg et François Fillon , malgré leurs grands mérites  stagnant à 1%.  Il est à noter que le trio de tête ne doit ses « bons » scores qu’à la proximité politique de ses supporters.

Tout cela est bel et bon, mais ne pourrait-on pas envisager un sondage où les politiques en question exprimeraient leurs préférences quant aux Français(es) avec lesquel(le)s elles souhaiteraient partager leurs congés ?  Ce ne serait que justice…

lundi 7 juillet 2014

Papillaud président !



J’en suis bien conscient, mon appel au retour de M. Sarkozy n’a chez certains lecteurs provoqué qu’un enthousiasme relatif et même quelques réactions empreintes de doute. Mais bon d’la de bon d’la, il nous faudra quand même bien choisir quelqu’un en 2017 ! On ne peut pas laisser l’Élysée sans locataire ! On ne va tout de même pas y envoyer, comme en 2012, un homme qui est à peu près aussi apte au poste que je le serais à enseigner la morale dans une institution pour filles légères modérément repenties ! 

Eh bien, comme tout stratège digne de ce nom, prévoyant un accueil tiède, j’avais dans mes cartons un plan B. L’homme providentiel existe. Le voici : 




C’est Pierre Papillaud qu’il nous faut ! Trente secondes suffisent pour s’en rendre compte : une plastique impeccable, propre à affoler dames, demoiselles et coiffeurs, une élocution nette, sans inutile fioritures, un maintien posé d’homme d’expérience que double un magnétisme puisé à la source, un sens inné de la pédagogie, bref toutes les qualités nécessaires à celui qui aura pour tâche de relever le pays.

Président, il l’est déjà et qui sait gérer Rozana peut diriger la France. Le mal dont souffre notre pays, contrairement à ses prédécesseurs, il l’a clairement identifié : si la France a une croissance atone, si ses habitants manquent d’énergie, s’ils se laissent envahir par la délectation morose qui nait du constat d’un avenir bouché,  ce n’est pas dû à je-ne-sais-quelles erreurs gouvernementales sur les choix économiques, sociaux ou sociétaux de gouvernements successifs. La cause profonde en est un manque de magnésium ! Carence qui entraîne une baisse de tonus ! Or, selon le Président (il mérite la majuscule !) Papillaud, 70 % des Français n’auraient pas leur dose quotidienne de ce métal alcalino-terreux. Dans ces conditions, comment voulez-vous que nous soyons en mesure de relever les continuels défis d’un monde où règne une compétition sans merci ?

Le mal est identifié, le remède, nous l’avons. Pierre Papillaud saura nous montrer la voie de l’énergie retrouvée. Il a le pouvoir de conviction nécessaire pour ramener les apathiques brebis égarées que nous sommes devenues sur le droit chemin du succès. Le secret de sa mâle assurance, il nous le livre sans barguigner, en homme franc et loyal. C’est Papillaud ET Rozana qu’il nous faut !  Un verre de son eau pétillante chaque matin  et le génie de nos enfants se donnera libre cours, ramenant bien vite notre école au niveau d’excellence qu’elle n’aurait jamais dû abandonner. Un petit coup de Rozana toutes les deux heures et le plus endurci des fonctionnaires Cégétiste deviendra un bourreau de travail, accomplissant la tâche de dix avant de créer sa propre entreprise…

Par crainte de lasser, je ne me lancerai pas dans une pesante énumération des multiples domaines où ce que l’on peut d’ores et déjà nommer « La Méthode Papillaud » fera merveille et ramenant notre nation au rang qui lui revient de droit dans le concert mondial : le premier !

Vous êtes patriote ? Le déclin du pays vous afflige ? Vous espérez un rebond salutaire ? N’hésitez plus : L’homme providentiel est là, au-dessus des partis, supérieur aux factions, mobilisez vous et pour que vos rêves se concrétisent, un seul mot d’ordre :

PAPILLAUD 2017 !