Les plus âgés de mes lecteurs se souviendront peut-être de
ce slogan publicitaire : « Et badidi et badadoit, la meilleure eau,
c’est la Badoit ! » Ça date de 1960. Les plus jeunes n’étaient pas
nés (comme les escalopes !). C’est de cette publicité que s’inspire mon
titre.
Après mûre réflexion, j’en suis arrivé à une conclusion. Et,
à la différence de Philippe Noiret dans Coup
de torchon, ma conclusion est que je sais quoi faire.
Il
y a quelques jours je m’interrogeais sur l’opportunité d’adopter des oies
afin de me débarrasser de la corvée que
représente la tonte d’un terrain incommode. J’hésitais car assurer la sécurité
de ces braves volatiles semblait poser problème. Renards et chiens errants mais
aussi fouines, belettes, martres, rapaces pouvaient réduire mes espoirs de farniente
et de rôtis à néant.
Je reçus tant par commentaires que par MP moult conseils. La
conclusion que j’en tirai était claire : mes oies nécessiteraient qu’on
les enferme la nuit. De plus il me faudrait les protéger d’une clôture de
préférence enterrée. Se posait la question de mes rares absences. Il est vrai
que je ne quitte pratiquement jamais et qu’à regret mes collines mais cependant
ça arrive deux ou trois fois par an pour de courtes vacances. Qui fermerait les
portes ? Qui les nourrirait ? J’entretiens avec mes rares voisins des
rapports polis mai distants qui rendrait ma demande d’aide un rien outrecuidante,
m’engagerait à une réciprocité et finalement nuirait à mon indépendance.
A ces problèmes, il y a des solutions : pour que mes
protégées (en attendant de devenir mes victimes) puissent survivre pendant mes
absences, je pouvais confectionner un
enclos en filet électrifié autour de leur abri afin qu’elles puissent se dégourdir
les pattes en toute sécurité. Une fois
chiffré l’ensemble abri + modification de ma clôture + Filet électrifié
+ poste de clôture électrifiée j’arrivai à plusieurs centaines d’Euros. Ce qui
me paraît coûteux pour économiser une demi-heure de travail par semaine (et
quand il ne pleut pas trop par quinzaine) entre avril et novembre et pour
manger de l’oie à Noël.
Sans compter qu’un jour de grande distraction, il pourrait
se faire que j’oublie d’enfermer mes volatiles et que ça tombe juste un de ces
soir où un renard de passage se dise : « P’tain, j’ai les crocs,
je me taperais bien une oie ! »
Ma décision est donc prise. Rien ne me fera revenir dessus :
Je ne m’emmerderai pas avec des oies. Si j’ai envie d’en manger, un de mes
voisins agriculteurs en a toujours quelques dizaines, élevées naturellement.