..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 10 mars 2013

Pas de barbaque pour Aymeric



M. Aymeric Caron est végétarien. Depuis plus de vingt ans. Il vient d’écrire un joli livre sur la question intitulé No steak. Il y a trois jours, histoire de vendre sa camelotte, il est passé à la belle émission de Mme Pascale Clark sur la RSC™. Mme Clark étant absente, c’est son remplaçant qui interviewa le gentil M. Caron. Le pauvre en a presque perdu le goût du steak, tellement qu’il était troublé par les aruments du brillant Aymeric.

Faire un inventaire complet des âneries proférées par ce bel esprit serait long.  Car il semble régner sous son crâne un état de tempête permanent. Il est sensible comme un quartier le bougre ! Figurez-vous qu’il n’a jamais bien compris pourquoi on mangeait certains animaux tandis qu’on en chouchoutait d’autres ! Un reportage sur les abattoirs l’a totalement dissuadé de manger du muscle ou de la tripe d’animaux morts. Parce que tout ça est bien cruel. Il en est même venu, vue la manière dont se passe l’élevage des vaches, à se montrer très réticent sur la consommation de lait. Pour lui, manger de la viande est un archaïsme barbare et il est probable que dans quelques décennies ce crime aura disparu. Pour des raisons non seulement MORALES mais économiques. Surtout que nous sommes nous-mêmes des animaux, que tous les animaux sont des cousins et qu’Aymeric a le sens de la famille.

Quand je pense que ce soir je vais manger la chair d’un cousin agneau qui naguère gambadait dans le pré de mon voisin, que j’ai vu grandir, je devrais me sentir honteux, non ?  Eh bien pas du tout. Contrairement à M. Caron, j’ai toujours fait le lien entre l’animal vivant et sa viande. J’ai élevé des poulets et les ai fait passer de vie à congélateur de mes propres mains.  Eviscérer un animal, le dépecer ou le plumer ne me pose pas de problème. C’est dans l’ordre des choses. Les dégoûts et réticences de M. Caron, me paraissent relever d’une sensiblerie ridicule pour un garçon de son âge. S’il ne comprend pas pourquoi on mange certains animaux et qu’on en chouchoute d’autres, c’est d’une part qu’il n’a jamais hébergé une vache, une poule ou un cochon dans son salon et qu’il ne comprend rien à la tradition. Ce dernier point n’a rien d’étonnant car Aymeric est progressiste.

Quoi qu’il en soit, on pourrait s’attendre à ce que cet ultra sensible soit d’une douceur angélique avec ses frères humains. Curieusement, ce n’est pas le cas. Ce journaliste participe à l’émission de M. Ruquier  en tant que guignol de gauche. Et là, bizarrement, cet être qui se sent si proche du mille-pattes et de la fauvette babillarde (dont il doute que les intelligences soient inférieures à la sienne, opinion que je tends à partager), se montre très agressif avec ceux des humains qui ne partagent pas ses opinions. Car en plus d’un brushing impeccable,  d’un cœur d’or, et bien qu’il s’en défende, il a des opinions.

J’en viens même à me demander suite à ses dernières prestations à On n'est pas couché, si son régime alimentaire ne serait pas un signe de plus de son intransigeance, si ça campagne contre la mise à mort de tout animal ne participe pas d’une forme  extrême d’intolérance. Au nom,  bien entendu, du bien. Ce bien gnangnan qui pousse nos décadents aux sensibleries les plus absurdes et à l’exécration de qui ne sanglote pas avec eux.

jeudi 7 mars 2013

Quand j’entends le mot santé, je sors mon porte-monnaie !



42 000 personnes innocentes victimes des particules libérées par le moteur Diesel chaque année !
49 000 braves buveurs tués par l’alcool entre le 1er janvier et le 31 décembre !
Et la cigarette électronique (e-cigarette pour les anglicistes), est-ce qu’elle ne tuerait pas ne serait-ce qu’un petit peu, hein ? Marisol Touraine lance une enquête…
On ne vous parle pas des 66 000 joyeux fumeurs rayés annuellement de la carte (de France) annuellement.

Si avec tout ça vous n’avez pas peur on se demande ce qu’il vous faut ! Si vous n’êtes pas émus aux larmes par la sollicitude que déploie le gouvernement pour tenter de vous éviter une mort prématurée, c’est que vous n’avez pas de cœur.

Même en admettant ces chiffre, il faut bien reconnaître que les trois assassins susnommés ne tuent que 155 000 personnes  sur les 540 000 qui, bon an mal an, passent l’arme à gauche.  Plus de 73% ont donc le mauvais goût de mourir d’autre chose. Mais, triple buse, me direz-vous, ce n’est pas pareil ! Il s’agit-là de morts prématurées !  C’est ça qui est grave : vous privez ainsi la sécu de la joie de vous verser une retraite pendant des années, vous frustrez vos héritiers de longues attentes, vous compromettez même vos joies de connaitre l’EHPAD (Établissement Hospitalier Pour Personnes Âgées Dépendantes) ! Pauvre inconscient !

Mouais…  Cette soudaine attention portée par le gouvernement à ma santé me laisse dubitatif. Surtout que je me demande d’où viennent  ces chiffres et quelle est leur fiabilité. Prenons un cas au hasard : le mien. Grand fumeur et buveur excessif (d’autant plus qu’on m’a annoncé qu’au dessus d’un demi verre de vin par jour je jouais à la roulette russe) depuis plus de quatre décennies si, par malheur, j’attrapais un de ces jolis cancers ou AVC qui peuvent provenir  de l’un comme de l’autre  de ces vices infâmes auquel l’attribuerait-on ? J’ai de plus vécu en ville, exposé aux particules émises par le Diesel.  Me compterait-on comme décédé des trois, d’un seul, de deux ?

Quoi qu’il en soit, le gouvernement sait très bien qu’il est impossible d’interdire Diesel, tabac ou alcool. Il n’ignore aucunement que ses campagnes de sensibilisation sont aussi utiles que de souffler dans un violon. Elles ont cependant un effet certain : culpabiliser les amateurs de tabac et d’alcool et scandaliser ceux qui s’en abstiennent. Et là, c’est utile : un buveur et un fumeur honteux éviteront de renâcler si on augmente les taxes auxquelles on soumet leur péché mignon, ils l’éviteront d’autant plus que les vertueux se réjouiront de voir punir le vice.

Voilà pourquoi, messieurs-dames, quand j’entends parler des dangers de ceci ou de cela le grand effet que j’en attends est une atteinte à mon porte monnaie. Mais il est vrai que j’ai une regrettable tendance au réalisme cynisme. De ça aussi j’ai honte, même si ce n’est pas encore taxé.

mercredi 6 mars 2013

Pas d’amis, pas de racisme !



Revendiquer  des amis homosexuels, juifs ou noirs est un signe certain d’homophobie, d’antisémitisme ou de racisme. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est ce que je retire de la lettre de M. Jean-Pierre MICHEL, Sénateur de la Haute-Saône et 1er Vice-président de la commission des lois comme de nombreux commentaires suivant une déclaration de Mme Nadine Morano au sujet de son amie tchadienne.

Cette lettre  fut reprise par M. Koltchak et commentée par M. Corto ; M. Fikmonskov souligna  à quel point son auteur avait une attitude novatrice et audacieuse en matière de langue française et de conventions typographique. Émanant d’un homme qui servit la République en tant que député entre 1981 et 2002 puis au Sénat depuis 2004 après avoir été le premier secrétaire du très sympathique Syndicat de la Magistrature, une telle missive est forcément porteuse de vérité.

Une question se pose cependant : est-ce le fait d’avoir des amis homos, Inuits, ou Maghrébins  qui rend phobe ou celui de le dire ? Supposons que l’on pose à M. Michel la question : « Avez-vous des amis ceci ou cela ? »  et qu’il réponde par l’affirmative : cette déclaration ferait automatiquement de lui un phobe ou un anti voire les deux. S’il en avait et qu’il le niait, il se montrerait menteur ce qui ne serait pas bien mais moins grave.

De là à penser que pour éviter de se voir taxer de racisme l’idéal serait de n’avoir aucun ami appartenant à une minorité quelconque il y a un pas qu’il me paraît prudent de franchir et que je franchis d’autant plus allègrement que c’est la vérité : j’ai beau chercher jusque dans mes plus vagues accointances, je n’y trouve pas la trace d’un Juif, d’un Sub-Saharien, d’un Maghrébin ni d’un Amérindien. Je suis donc au-dessus de tout soupçon en matière de racisme. Ça n’a pas toujours été le cas : je dois confesser qu’il est arrivé que je ressente une certaine sympathie et même de l’amitié pour des Sénégalais, des Juifs, des Maghrébins et même des Anglais. C’était il y a longtemps. Qui n’a jamais commis de fautes ? Mettons cela sur le compte de la jeunesse. A tout péché miséricorde !

Je crains qu’un jour, pour écarter tout soupçon de racisme on se trouve contraint d’afficher de l’hostilité envers les minorités et du dégoût face à leurs spécialités culinaires. Ça s’inscrirait dans le droit fil de certaines logiques folles…




DERNIÈRE MINUTE : Je m’aperçois que ce billet est le 500e  à être publié sur ce blog ! Certains diront que ça s’arrose. Personnellement, j’aurais préféré une récompense officielle. Être fait chevalier du Nichan Iftikhar, par exemple. Le nom exotique de cet ordre m’a toujours fait rêver et le porter vous pose un homme. Hélas, il a cessé d’être décerné en 1957. Il faudra donc que je me résigne…

mardi 5 mars 2013

Premier jour au potager



Profitant du deuxième jour de soleil consécutif depuis quelques  mois,  le temps des semailles étant venu, j’ai  passé une bonne partie de l’après-midi d’hier au potager afin d’y préparer deux planches. Une de petits pois et une de fèves. Bêcher, passer la terre au croc puis au râteau, creuser un léger sillon avant d’y déposer les graines  tout ça sous un soleil radieux m’a laissé en sueur et bien fatigué.

La culture des légumes est pour moi une source de plaisir différé. En effet, le sain exercice au plein air n’est pas ma tasse de thé. Sinon, comme bien d’autres vieux cons je ferais du vélo ou toute autre activité sportive. Pour tout dire, bêcher, passer le croc, ratisser tracer des sillons, semer m’emmerde profondément. Pour couronner le tout je dois avouer que mon goût pour les légumes est TRÈS modéré. Bien sûr, les légumes du jardin ont un goût, une fraîcheur, une tendreté qui les rend incomparables aux produits du commerce. Mais ce ne sont que des légumes. Sans compter que, le temps des récoltes venu, équeuter ou écosser des kilos de haricots ou de petits pois me sont source d’ennui profond.

Pourquoi, dans ces conditions, se casser la tête et le dos à une telle activité ? Masochisme ?  Peur de l’oisiveté ? Certainement pas. Ce qui m’intéresse, c’est de voir la germination et la croissance des plantes. Une fois les travaux ingrats terminés, j’aime, dès le matin, aller voir ce qui se passe au jardin. Voir des plantules commencer de dessiner des rangs de verdure, voir ces plantules croître et porter fruit  me procure des moments de plaisir certain. Je n’y passe que le temps nécessaire à observer ce qui change, à arracher ici ou là quelques mauvaises herbes et j’ai le cœur content. Et puis il y a le côté esthétique : un potager bien tenu m’est agréable à l’œil. Que ce soit le mien ou celui d’autrui.

Ce sont là joies bien simples mais qui suffisent à mon bonheur. Je n’irai pas jusqu’à plaindre ceux qui ne les connaissent pas. Je suppose qu’ils en vivent d’autres que j’ignore. Voilà pourquoi, depuis des décennies, j’ai, à chaque fois que les circonstances me l’ont permis, cultivé un potager.