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lundi 4 mars 2013

Diesel, l’unique objet de leur ressentiment !



V’là t’y pas que le Diesel devient l’ennemi public numéro un. La Cour des Comptes trouve que le gazole n’est pas assez taxé. Ça ferait perdre au Trésor des milliasses de millasses d’Euros. Et en plus ça vous tue plus surement qu’une reconstitution du  débarquement à Omaha Beach avec tir à balles réelles. C’est vraiment une saloperie sans nom.

Du coup on ne parle plus que de ça. Les médias bénissent le ciel (et la Cour des Comptes) de leur avoir offert ce gisement quasi-inépuisable de commentaires et de débats. Il se passera certainement  plusieurs jours avant qu’un sujet encore plus grave ne vienne remplacer cette importantissime  question.

Avant que l’affaire Diesel ne passe à la trappe, hâtons-nous donc de l’aborder.

Je tiens à préciser que comme la plupart des autres, ce problème ne me concerne pas. Conduisant depuis 44 ans, sur les 19 voitures que j’ai possédées une seule fut équipée de ce type de moteur et je ne l’ai pas gardée longtemps. C’est dire si je m’en fous.  

J’appartiens à une génération qui a connu des Diésels bruyants, poussifs et produisant d’épaisses fumées noires. Achetant des voitures d’occasion que j’use jusqu’à la corde, je suis bien heureux que l’engouement pour les voitures consommant du gazole rendent celles qui marchent à l’essence peu populaires et partant nettement moins chères. L’acquisition d’un véhicule Diesel n’étant, du fait du coût de son entretien et de son prix d’achat supérieur, rentable qu’à condition de parcourir plus de 25 000 km par an je n’ai jamais eu de raisons valables de me procurer  un de ces veaux puants. C’est dire si je suis objectif.

En admettant que ce problème mène à  des mesures quelconques, quelles pourraient-elles être ?


  • La confiscation des véhicules et leur destruction immédiate semble une solution évidente. On confisque bien des armes à feu qui sont loin de faire les 42 000 victimes par an que l’on attribue au moteur de la mort. Seulement, serait-ce bien populaire ? 
  • Une taxation égale, voire supérieure, à celle de l’essence découragerait l’achat de véhicules déjà non rentables pour la plupart des gens. Seulement cela ne nuirait-il pas à la popularité de notre bon gouvernement ? 
  • On pourrait lisser l’augmentation, la rendre progressive, en espérant que les Français seront assez cons pour ne pas se rendre compte qu’insensiblement leur carburant chéri devient aussi (voire plus) cher que l’essence. On a beau constater journellement la stupidité de nos concitoyens on peut craindre qu’elle n’aille pas jusque là. 
  • Instaurer une  « prime de conversion » me paraît plutôt absurde : à moins que tous les garagistes et mécanos m’aient menti, si, pour la plupart des utilisateurs le Diesel n’est déjà pas rentable on ne voit aucune raison de compenser un gain qu’ils ne font pas.


Aucune de ces solutions ne paraissant facile à appliquer ni souhaitable, je crains que, malgré tout l’intérêt qu’il présente, le scandale du Diesel  continue au grand dam de la Cour des Comptes et pour le plus grand bonheur des entreprises de pompes funèbres.

dimanche 3 mars 2013

Les curieuses déclarations de Mme Amel Bent



Mme Amel Bent, chanteuse de son état a un petit problème. Une maladie curieuse l’affecte : l’allergie au Bleu-Blanc-Rouge. Cette maladie n’est pas si orpheline qu’on pourrait s’y attendre. La manifestation qui suivit la  triomphale élection de notre cher Président Hollande l’a clairement montré. Nombre de ses soutiens agitaient, pour saluer la victoire de celui qui allait avoir en ses mains le destin de la France, des drapeaux un brin exotiques. Et pas uniquement des Gwenn-ha-du.

Si brandir sur scène le drapeau de l’Algérie,  pays qu’elle ne connaît pas et où elle ne souhaiterait pas vivre ne lui pose aucun problème, brandir celui du pays où elle est née, dont elle a la nationalité lui est impossible.  On peut se demander quel est l’intérêt pour une chanteuse  de brandir un drapeau quelconque lors de son tour de chant à moins que ce ne soit pour flatter le refus d’appartenance de son public à la France ou à tout le moins mettre en avant une différence basée sur l’origine.

C’est d’autant plus curieux que cette chanteuse a, il y a quelques années, interprété une chanson où il est question de drapeau dont les paroles vont dans un sens totalement opposé.

On m’avancera que Mme Bent n’est pas une intellectuelle, qu’elle dit n’importe quoi, qu’elle n’est qu’une célébrité issue de la télé réalité et que c’est lui faire trop d’honneur que de relever ses paroles. N’ayant jamais écouté ses chansons ni regardé l’émission à laquelle elle doit tout, je serais tenté d’acquiescer. Sauf que, par delà sa chatoyante personnalité, son discours  remet en question l’affirmation maintes fois répétée selon laquelle les descendants d’émigrés seraient du fait qu’ils en ont la nationalité parfaitement intégrés à la communauté nationale.



 Écoutez plutôt la théorie :

Regardez la pratique :

samedi 2 mars 2013

Des nombreux avantages de la gouttière




Je m’aperçois que dans mon billet de ce matin, je n’ai évoqué parmi  ses nombreuses qualités que la fidélité de la gouttière. Ce qui n’est pas nécessairement la plus insigne de ses vertus. En effet, c’est plus à votre maison qu’à vous que la gouttière s’attache. Il est rare de croiser un homme ou une femme en compagnie de sa gouttière lorsqu’il ou elle est loin de chez lui (ou elle).

Toutefois, la gouttière possède de nombreux avantages par rapport à d’autres animaux de compagnie. Pour qui craint le bruit, force est de constater qu’elle est TRÈS silencieuse pour ne pas dire muette. En cela elle marque des points face à ces gueulards que sont le chien, le canari ou même le chat.

Elle est dépourvue d’agressivité et contrairement au chien, à l'ours ou au crocodile il est très rare qu’on se  plaigne d’en avoir été mordu voire dévoré.

Certains se plaindront de l’apparente froideur et de la raideur de la gouttière. Au premier reproche j’objecterai que l’exubérance n’est pas forcément une qualité et qu’elle s’avère vite lassante. Quant au second, je le trouve injustifié : quel avantage trouverait-on à une gouttière molle ? Si l’on désire quelque chose de froid et de souple, mieux vaut choisir le boa constrictor. Mais ce NAC présente d’autres défauts.

Apprivoisez une gouttière, vous ne le regretterez pas !



Si les campagnes regorgent de bestioles nuisibles dont le seul but est de pourrir la vie du rural, il en est aussi, et c’est heureux, d’utiles. Parmi celles-ci on compte la gouttière. Il en existe trois espèces mais qu’elle soit de cuivre, de zinc ou plus modestement de PVC, la bête est serviable et fidèle.

Le problème est son apprivoisement. A la différence du pinson, du problème ou du lapin, la gouttière ne se pose pas aisément. Il faut lui préparer le terrain.

A ceux qui aimeraient  en adopter une, je retracerai les étapes qui m’ont amené à une totale réussite. Commencez par installer les supports sur laquelle elle reposera. Ces crochets devront être disposés de manière à mener en pente douce (comptez un demi cm par mètre) vers la descente. La descente est la compagne sans laquelle la gouttière ne saurait se montrer vraiment utile. Dûment raccordée à la gouttière, la descente mène à un bac lui-même menant au système d’évacuation des eaux. Toutefois, cette précieuse compagne ne viendra s’installer qu’après que la gouttière sera posée.

Quand tout est bien en place, la gouttière se pose bien vite. Et une fois posée, elle se montrera  d’une fidélité remarquable. Certaines d’entre-elles sont toujours là plusieurs décennies après !  N’est-il pas émouvant, à une époque où tout devient fugace, de constater qu’il existe encore des êtres capables de s’attacher durablement ?

Et voilà le travail !