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samedi 19 janvier 2013

Ressuscitons Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe Breton)



Il y aura bientôt trois ans, je créai sur Facebook le groupe des « Amis de Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton) ». Il connut un succès certain, allant jusqu’à réunir vingt-six membre. Hélas, les réorganisations successives de Facebook eurent raison des sa popularité. Le temps me semble venu de ressusciter celui que ses admirateurs appellent familièrement RTLS.

Certains vont jusqu’à mettre en doute l’existence de Robert-Tugdual. Je balaierai cette critique d’un revers de main : n’avoir pas existé ne saurait mettre en cause la profonde sagesse d’un philosophe.

J’offre donc, en ce jour de grande froidure, quelques citations de Robert-Tugdual  Le Squirniec (Philosophe Breton)  ainsi que quelques anecdotes le concernant propres, je l’espère,  à réchauffer les cœurs.

Si certains d’entre vous se trouvaient connaître d’autres citations du maître, qu’ils n’hésitent pas à les déposer  en commentaires.

FLORILÈGE : 


Les dernières paroles de Pablo Picasso furent: "Y'aurais voulou être lé Robert-Tugdual Le Squirniec dé la peintoure, yé n'aurai été qué Picasso!"



Rencontrant Robert-Tugdual Le Squirniec alors que ce dernier se désaltérait à l'auberge de la gare de Morlaix, le Dalaï Lama de l’époque se prosterna devant le Grand Homme et lui demanda "Ô maître, pourriez-vous m'enseigner le secret des choses?" Grand seigneur, Robert-Tugdual y consentit à la condition que le "chinetoque" comme il l'appela, réglât les consommations. Malheureusement, suite à un trou dans sa poche, le Dalaï Lama ne put retrouver son porte-monnaie et demeura ignorant. Ceci explique en grande partie pourquoi de nos jours les Tibétains sont restés un peuple plutôt arriéré.

"Si tu donnes un poisson à chaque chinois tu les nourris pour un jour, si tu leur apprends à pêcher tu vides les océans. "

"Un grattement de couille à Guéméné peut entraîner la baisse du cours de la morue à Hendaye"*

"Quand t'en as un coup dans l'sion, Ker Maria Nevez peut être plus loin de Coat du que Ploermel de Locminé."**

*in "Ebauche de la théorie du Grattement" ou De l'enchaînement des effets", Presses Universitaire de Tregonnec, 1892

**Cette phrase apparemment anodine fut à l'origine de la théorie de la relativité universelle par un certain Albert Einstein qui se fit grâce à elles des couilles en or.
 
 
Contrairement à une idée répandue la maxime selon laquelle "Si un matin tu te réveilles avec deux paires de couilles, avant de t'en réjouir vérifie que tu n'es pas en train de te faire enculer" ne serait pas de Georges Bernanos mais de Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton).
 
 
Je crois utile de rappeler que Gustave Flaubert a injustement acquis le respect et l'estime de tous les beaux esprits de l'univers en plagiant servilement deux ouvrages que, les jugeant indignes de lui, Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton), avait jetés à la corbeille. Ainsi "L'Education sentimentale" n'est-elle qu'une pâle ressucée de "Crack ma poule, v'la deux oeufs" et Mme Bovary un triste rewriting du "Chaude comme la braise" du barde éternel.
 
 
"Quand on pense que notre Terre n'est qu'à peine deux fois plus grosse qu'une planète qui ferait environ la moitié de sa taille, on se sent tout petit"
 
 
"Si les pauvres jalousent les riches, c'est bien souvent pour des raisons financières. Les riches, eux, ont l'élégance de ne pas jalouser les pauvres. C'est pourquoi on qualifie les possédants de "classes supérieures"." Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton) in "Réflections sur la question sociale et la culture du naviot", Presses Universitaires de Plouvarech', 1886
 
 
"La différence entre la philosophie bretonne et les autres (grecque, allemande, moldave etc.) c'est que la première s'intéresse aux vrais problèmes tandis que les autres ont tendance à se contenter, passez-moi l'expression, d'enculer les mouches." Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton) in "De la philosophie et de l'élevage du lapin angora", Presses Universitaires de Plouvarech', 1892
 
 
"Quoi qu'en dise cette vieille baderne d'Emmanuel Kant dans sa "Critique de la raison pure" et bien que ça ne me soit jamais arrivé, je conçois que se faire traiter de "fesse d'huitre" par ou devant des proches puisse constituer une expérience particulièrement traumatisante."
Robert-Tugdual Le Squirniec (Philosophe breton) in "Pour en finir avec cette foutaise de "Philosophie allemande""

vendredi 18 janvier 2013

Du couteau de Jean et autres considérations sur la rénovation, la restauration et la reconstruction



Je ne sais pas si vous connaissez cette métaphore : Jean possède un couteau. Il arrive, vu qu’il s’en sert beaucoup qu’il ait à en changer la lame usée. Au fil de sa vie il a dû parfois en changer le manche. Son couteau n’en reste pas moins le couteau de Jean. On pourrait même imaginer qu’un jour il l’ait perdu et qu’il se soit vu contraint d’en acheter un nouveau semblable ou différent…

Décidément, Tonton Jacquot devient de plus en plus chiant avec ses histoires à la mords-moi-le-nœud se diront certains. Où veut-il en venir ? Quel est l’intérêt de ce fameux couteau ?

Eh bien, chers amis, car même les plus critiques d’entre vous demeurent des amis, figurez-vous que ce couteau est une métaphore de la restauration, de la rénovation voire de la reconstruction.

Le remplacement de mes portes de grange a été l’occasion pour certains de se montrer critiques. On leur reprochait d’être trop neuves, on regrettait leurs devancières car à vieux bâtiment vieilles portes.  Si on suit cette logique, à portes totalement pourries grange écroulée !  Seulement, si ce bâtiment de plus de 150 ans est encore debout c’est qu’il a été constamment rénové. Les merveilleuses portes si typiques n’avaient rien à voir avec celles d’origine. Elles dataient probablement d’une quarantaine d’années quand les propriétaires ont entièrement remanié les bâtiments de la propriété pour y accueillir un nouveau fermier. Mes portes trop neuves le seront-elles encore dans les années 2050 ?

Ma modeste propriété n’a rien à voir avec un joyau ecclésial roman ou gothique. Pourtant ils ont en commun avec le couteau de Jean  la nécessité pour subsister d’être constamment entretenus et,  parfois, suite à des négligences ou à l’inexorable usure qu’occasionne le temps, d’être rénovés, restaurés, voire reconstruits suite à quelque catastrophe.

Les siècles qui nous ont précédés n’avaient pas notre culte de l’ancien ni de la cohérence de style. Regardez Notre-Dame de Chartes : trois siècles séparent les clochers de la façade ouest. Entre temps, le gothique primitif s’était fait flamboyant. Cependant ces disparités ne choquent  personne.

De manière générale, si quelque catastrophe venait détruire un édifice, si prestigieux soit-il, on n’hésitait pas à le remplacer par un nouveau dans le style du temps. S’il n’était que partiellement endommagé, on remplaçait la partie disparue par une plus moderne.  C’est ainsi que des monuments aujourd’hui  considérés comme immuables ne sont en fait qu’un patchwork de styles divers. Certains ont par ailleurs été restaurés par Viollet-le-Duc qui n’y allait pas avec le dos de la cuiller quand il s’agissait de faire dans le moyenâgeux.

Aujourd’hui, tout a changé. On vit dans le culte du passé. Si on restaure, c’est à l’identique. Pas question de remplacer une tour de cathédrale qui s’effondrerait par une tour de verre et d’acier : on parlerait  de crime culturel. On va jusqu’à imposer dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour d’un monument classé que tout projet de rénovation ou de construction soit soumis à l’autorisation de l’architecte de Monuments Historiques !  

Et pourtant…

Je me souviens avoir pris part à un débat sur la question lors des Journées  du Patrimoine à Châteaudun. La DRAC, les Monuments Historiques, des élus, tout le gratin était là. Il n’était question que de préservation,  de respect de l’environnement architectural et tout  ça. Je pris la parole et évoquai la Place Plumereau, célèbre joyau du centre historique de Tours. Je fis remarquer qu’autour de cette place se trouvaient certes des maisons à pan de bois, mais aussi, bien plus tardives, des constructions en pierre blanche. Et pour cause, vu que ce n’est qu’en 1869 que la place fut percée et que bien des bâtiments furent détruits à cette occasion. Cet endroit hautement « protégé » n’est donc  qu’une juxtaposition  de bâtiments disparates mais que l’on exige, après restauration, de maintenir dans l’état qui n’était, au mieux, le sien que depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Tout le monde convint de la justesse de mes observations, mais je doute que pour autant leurs convictions conservatrices aient changé.

Tout cela pour dire que plutôt que du respect d’un  passé largement fantasmé, le désir de cohérence  architecturale de nos contemporains révèle leur haine du temps présent. Haine que l’on retrouve dans bien d’autres domaines et qui est significatif d’une civilisation qui ne croit pas plus en son présent qu’en son avenir. Sauf, bien entendu lorsqu’il s’agit de promouvoir des changements sociétaux mortifères. Ce qui revient au même.

jeudi 17 janvier 2013

Imaginez leur désarroi !



Si on en croit le Rectorat de l’Académie de Rouen, relayé par le Figaro, il s’en passe de belles dans les écoles maternelles de Seine-Maritime : quelques minutes d’un film pornographique leur auraient été diffusées « par erreur » (les guillemets sont du Figaro) en lieu et place du dessin animé prévu par l’enseignante, laquelle s’était absentée pour téléphoner.

On pourra pousser les hauts cris, s’indigner, pleurer sur le sort de ces pauvres enfants traumatisés à vie mais les faits étant là, le vin étant tiré,  plutôt que me pousser à me joindre au concert des pleureuses, j’avoue que l’affaire m’a d’abord fait sourire puis laissé pour le moins perplexe.

Ne téléchargeant ni films X ni dessins animés et ne passant pas de films à mes élèves une telle mésaventure n’aurait pu m’arriver. Toutefois, si je m’étais adonné à ces innocents passe-temps, je pense que j’aurais veillé à bien séparer les deux catégories d’enregistrements.  D’autre part, il ne me semble pas très sérieux qu’une  enseignant laisse plusieurs minutes sa classe sans surveillance pour aller téléphoner. Un peu d’organisation et de conscience professionnelle auraient donc pu éviter cet « extrêmement regrettable accident » pour reprendre les termes du Rectorat. Mais avec des si…

J’imagine l’expression  atterré qui a pu se peindre sur le visage de la pauvre instit quand elle a constaté sa bévue.  Et ce n’était là que le début de ce que j’imagine être un calvaire. Un peu de présence d’esprit eût pu lui faire prendre un air détaché, déclarer qu’il y avait trop de pub avant le  film et qu’on ferait mieux de se remettre à l’activité « collage de gommettes ». Après tout, partant du principe que tout est innocent aux yeux des innocents, les chères têtes blondes n’auraient dû y voir que du feu.  Visiblement, ce ne fut pas l’option  choisie.

Il a donc fallu prévenir  la directrice qui a son tour a dû informer l’Inspection Académique laquelle a relaté l’accident au Rectorat. Imaginez la honte :

-          Excusez-moi, Mme Dugenou, mais j’ai eu un petit problème avec ma classe.
-          Oui, Thérèse, qu’est-ce ? Rien de bien grave, j’espère…
-          Eh bien voilà : comme vous le savez, tous les vendredis je passe un dessin animé à mes élèves, ça les détend et les instruit…
-          Certes Thérèse, certes. Mais encore ?
-          Eh bien voilà : j’ai mis le disque dans le lecteur et je suis sortie téléphoner…
-          Vous l’aviez déjà vu ?
-          Oui, et puis il fallait que j’appelle la MAIF…
-          Et alors ?
-          Eh bien, en revenant je me suis aperçu  que… que…  eh bien que je m’étais trompée de disque et qu’en fait de dessin animé je leur avais passé un film de boules…
-          Pardon ?
-          En fait de dessin animé  je leur ai passé un film de cul.
-          Parlez plus fort, Thérèse, je ne vous entends pas !
-          Eh bien , au lieu du dessin animé, je leur ai passé un film porno !
-          Mais c’est incroyable, ça !  Comment l’expliquez-vous ?
-          Eh bien, j’ai dû me tromper en partant ce matin. Je pars toujours en coup de vent..
-          Mais c’est fâcheux, Thérèse, c’est très fâcheux même… Comment les enfants ont-ils réagi ?
-          Ça avait l’air de les intéresser. J’ai bien entendu arrêté ça tout de suite…
-          Vous avez bien fait. N’empêche que vous nous avez mis, l’école et moi,  passez-moi l’expression, dans un caca bien noir. Je vais appeler l’Inspection pour savoir quelle attitude adopter…

On pourrait imaginer bien des dialogues différents, mais quel qu'il ait été, informer sa hiérarchie de ce genre d'histoire n'a pas dû être une partie de plaisir !

mardi 15 janvier 2013

Voilà le travail !



Vue d'ensemble


Les photos que le monde entier attendait sont enfin publiées : l’opération Portes du Garage est terminée et en voici le résultat. Il ne me reste plus qu’à effectuer quelques retouches de peinture.

Détail de la quincaillerie rénovée

Je sais, je sais, on va m’objecter que c’était mieux avant. Que dirai-je aux passéistes ? Qu’au lieu de faire de ma maison un endroit confortable j’aurais dû conserver ses murs pourris d’humidité, sa douche déglinguée, son joli carrelage brun ? Qu’y installer le chauffage était anachronique ?  Qu’une cuisine équipée, qu’un foyer fermé, qu’une isolation nuisaient à son côté rustique ?

Ce qui m’a intéressé dans cette rénovation, c’est d’apprendre comme on fabrique des portes. Je ne l’avais jamais fait. Et c’est ce qui me plaît dans le bricolage. Autant fabriquer des portes à longueur d’année me paraîtrait aussi ennuyeux que n’importe quelle autre routine, autant  essayer de résoudre de mon mieux les problèmes prévisibles et imprévisibles que pose une nouvelle réalisation me passionne. 

Très important les fermetures


Ce ne fut pas une mince affaire. Pour arriver à ce résultat, j’ai dû retailler et assembler avec  deux cent vis plus de trente planches, passer trois couches de peinture de chaque côté, percer des avant-trous, nettoyer, rénover, peindre et fixer la quincaillerie… Des dizaines d’heures de travail. Mais le résultat est là. Encore une fois, je suis fier et content d’avoir relevé le défi que je m’étais lancé.