..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 26 décembre 2012

L’individu : un insoupçonnable danger



Les périodes de fêtes sont particulièrement favorables à la réflexion. En effet, foie gras, escargots, huitres, saumon fumé, chapons, fromages et bûches sont des aliments qui, consommés sans modération, stimulent les neurones. Les vins blancs, liquoreux ou secs, les bordeaux, les bourgognes, les vins de Loire, le Champagne (quoiqu’en apéritif je reste quoi qu’il arrive fidèle au whisky) ne font qu’accentuer les effets bénéfiques de ces aliments.

Après deux jours de ce régime stimulant, une idée s’est donc imposée à mon esprit dont la clairvoyance déjà élevée en temps ordinaires a atteint des degrés rarement égalés : la plupart des crimes dont souffre notre société sont le fait d’INDIVIDUS. Écoutez les infos : il n’y est, quand il s’agit de méfaits, question que d’individus. L’individu s’introduit chez les braves gens pour les déposséder de leurs biens, il assassine, viole, frappe, torture, escroque, écrase (en état d’ivresse de préférence) les enfants, muni d’armes de guerre il exécute froidement  de paisibles dealers. Je ne serais qu’à moitié étonné si l’on parvenait à établir que ces féroces soldats qui naguère venaient jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes étaient en fait des individus qui ne mugissaient dans nos campagnes que pour donner le change.

Or donc, comment expliquer qu’alors que ces êtres sans aveu se livrent chaque jour à des exactions sans nombre rien ne soit fait pour éviter qu’ils ne nuisent ? Ne faut-il pas voir là une  preuve supplémentaire du laxisme de gouvernements qui plutôt que de s’attaquer aux véritables problèmes choisissent d’en distraire  notre attention avec des questions sociétales aussi futiles que le mariage pour les étrangers ou le vote des homosexuels ?

Il serait tentant de le croire. Le problème c’est qu’il est souvent difficile d’identifier un individu avant qu’il ne passe à l’acte. Ainsi, M. Chombier, jusqu’à ce qu’il massacre l’équipe du service de  comptabilité analytique de son entreprise à coups d’agrafeuse est un être « normal ». Rien en lui n’annonce l’individu. Interrogez ses voisins, les commerçants de son quartier et ses collègues survivants : rares seront ceux qui déclareront avoir eu le moindre soupçon sur sa capacité à commettre cet affreux carnage. Ils iront même jusqu’à dire qu’il n’avait pas la tête à ça. Ce qui me laisse un rien rêveur : quelle tête devrait avoir quelqu’un susceptible de défoncer le crâne de ses collègues à coups d’agrafeuse ?

Bref, l’individu est soit indiscernable soit dissimulateur ou sournois. En fait, j’en viens à me demander si ce n’est pas le crime qui fait l’individu plutôt que l’individu qui commet le crime.  Pour ceux qui auraient réveillonné léger je m’explique : il se pourrait bien que police et journalistes nomment « individus » des gens auxquels ils n’auraient pas attribué cette qualité s’ils n’avaient commis aucun méfait. Ainsi M. Chombier ne quitte sa qualité de comptable pour celle d’individu qu’après ce regrettable massacre.

Dans ce cas, si vous comme moi, jusque là citoyens irréprochables et justement estimés, commettions quelque crime ou délit lors dans un  moment d’égarement ou par simple distraction, pourrions-nous  ipso facto nous transformer en  dangereux individus. C’est inquiétant.

lundi 24 décembre 2012

Joyeux Noël à tous !




Joyeux Noël à tous !



Puisse Papa Noël, le Petit Jésus ou Francois Hollande(selon vos croyances) déposer dans vos petits souliers les joujoux, le rouleau de grillage à poule ou l’augmentation d’impôts dont vous rêvez (que vous en rêviez ou pas vous aurez un de ces cadeaux. Je ne vous dirai pas lequel ni qui l’aura déposé).

Plus sérieusement, je souhaite à tous, lecteurs fidèles ou pas, ou simple passager arrivé ici par les hasards d’une recherche, d’heureuses fêtes de Noël !

dimanche 23 décembre 2012

On en a encore pour un bon bout de temps !



Contrairement à ce que je pensais, le calendrier des mayas est naze. Inutile qu’ils passent chez moi l’an prochain : je ne le prendrai pas.

Donc c’était pas pour ce coup-ci. Faudra patienter. En attendant ce beau jour, ne serait-il pas utile de préciser ce qu’on entend par la fin du monde ? Ce n’est pas du tout évident quand on pense que certains envisageaient d’y survivre.  Qu’il y aurait des coins épargnés. En fait de fin du monde, ils s’attendaient à une disparition quasi-totale de l’humanité. Ce qui n’est pas mais pas du tout la même chose.

De plus pessimistes allaient jusqu’à envisager la disparition de la Terre. C’est déjà mieux. Car dans ce cas pas de survivants à part peut-être les quelques zozos qui auraient à ce moment été placés sur orbite dans une station spatiale. Vu que les provisions ne sont pas éternelles et qu’ils n’auraient eu nulle part où retourner ni personne pour venir les chercher, ça n’aurait pas duré bien longtemps.

Peut-on cependant  considérer que la disparition de notre planète serait la fin du monde ? La lune, le soleil, les étoiles n’en feraient-elles pas partie ? Pourtant, sans eux notre monde, en plus d’être invivable serait incomplet. Il me paraît donc indispensable qu’une fin du monde digne de ce nom inclue la disparition de l’ensemble des astres visibles  et invisibles c'est-à-dire  de l’Univers.

Et c’est là que le problème se corse : comment détruire l’Univers ? C’est pas un météore qui risque de le faire ! Si on en croit les spécialistes – et pourquoi ne les croirait-on pas vu qu’ils ne sont pas mayas ? –, l’Univers proviendrait de l’explosion, avec grand bang et tout (je ne vous dis pas la tête des voisins si ça s’est produit pendant leur sommeil vu qu’il n’y avait pas de voisins), il y aurait une quinzaine de milliards d’années, ce qui n’est pas rien. Sans compter que  pour qu’une masse de matière dense explose, il fallait bien que cette dernière préexiste à ladite explosion.

En admettant que le phénomène s’inverse pour une raison ou pour une autre, il faudrait autant de temps pour en revenir à l’état de départ qui, comme je l’évoquais n’est forcément qu’un état précédent. Autant dire qu’il nous faudrait attendre quelques milliards d’années entre le début de la fin et la fin du monde proprement dite. Ce qui userait la patience des plus calmes d’entre nous.

Décidément, la véritable fin du monde ne semble pas pour demain. Pas plus que la fin de la pluie en Basse-Normandie.

samedi 22 décembre 2012

Le bon docteur m’emmerde !



Hier je suis parti pour Avranches voir un spécialiste. C’est son confrère le dermato qui m’avait pris le rendez-vous. En effet, il m’avait diagnostiqué un carcinome basocellulaire chose que la biopsie confirma.  A ceux qui, comme moi, ne s’intéressent pas à la médecine j’apprendrai qu’il s’agit d’un cancer de la peau bénin. Pas le méchant, celui qui vous colle des métastases partout avant de vous envoyer  voir si le Père Éternel est moins chiant qu’Hollande. Non, juste un petit cancer sympa qui vous donne à peine un sujet de conversation quand cette dernière languit.

La veille, j’étais allé voir mon généraliste qui, ayant reçu les résultats de la biopsie, avait cru bon de me rassurer alors que je n’étais pas du tout inquiet. Je lui rends visite tous le 3 mois afin de renouveler l’ordonnance pour le traitement de ma soi-disant affection cardiaque. Il a compris que je me fous carrément de ma santé et plutôt que d’en parler, on cause de tout, de rien, on rigole, on anecdote. Un médecin de rêve !  Il m’avait quand même assuré que l’opération ne serait rien. Deux coups de bistouri et hop !, on rentre vite fait dans ses collines.

C’est donc plein d’une mâle assurance que j’entrai dans le cabinet du chirurgien. Il m’examina puis m’expliqua, photos à l’appui ce qu’il comptait faire. Je lui dis « Eh bien allons-y ! ». C’est là que les choses se gâtèrent. En fait de deux coups de bistouri et hop !, il m’annonça qu’il m’opérerait en ambulatoire  à la clinique et qu’auparavant il me faudrait prendre rendez-vous avec l’anesthésiste.

La perspective d’un nouveau voyage à Avranches ne me disant rien du tout, je lui demandai si, vu le côté bénin de la chose, il était utile de se lancer dans cet ennuyeux parcours médical. Et voilà  le bon docteur qui m’explique que ce genre de lésion, si elle n’est pas létale a tout de même tendance à s’étendre. Et de me citer le cas d’un sien patient qui, faute de soins, y aurait laissé un œil et le nez. J’ai beau avoir deux yeux, je n’ai qu’un nez. De telles menaces vous douchent l’insouciance.

Et voilà : le 28 janvier il me faudra avant l’aube me rendre en taxi ou ambulance (l’anesthésie même locale étant plutôt forte) à la clinique pour me faire charcuter. J’en suis contrarié. D’autant plus que qui dit anesthésie dit point de tabac.

Décidément, la médecine et ses praticiens m’emmerdent.