On peut présenter chaque mesure du nouveau gouvernement comme un pas de plus vers le gouffre.
Seulement depuis que les Cassandre nous disent qu’on est à son bord et qu’on
continue d’avancer, ces alarmes paraissent vaines, répétitives et disons-le
lassantes.
J’écoutais ce matin Mme Lebranchu répondre aux questions des
journalistes et autres auditeurs de la RSC™. On essayait de la coincer
sur le pouvoir d’achat. La pauvre se défendait comme elle pouvait tentant
de faire passer des taxations ou augmentations de tarifs moindres comme autant
de gagné par le bon peuple composé comme on sait de classes populaires et
moyennes que l’ontraitera comme coqs en pâte. Pour être convaincu, il faudrait
un enthousiasme de militant.
Mais ce qu’il faut se demander c’est ce qui serait arrivé si
la droite était repassée. Les 7.5 milliards d’Euros à trouver pour terminer l’année,
les aurait-on trouvés en agitant une baguette magique. ? Et les 33 milliards nécessaires pour boucler
le budget 2013 en restant dans les clous les demanderait-on à la petite fée
bleue ?
Quel que soit le gouvernement, il n’a qu’une infime marge de
manœuvre. Il peut pousser légèrement le curseur par ci ou par là au nom de la « justice »
ou du « libéralisme » mais bon il faut toujours prendre l’argent là
où il est : dans la poche des « médiocres » afin de donner plus
ou moins aux « défavorisés » puisque l’état, de droite ou de gauche, s’imagine
que son rôle principal est de redistribuer afin d’établir on ne sait quelle justice.
Personnellement, je n’ai aucune préférence entre être mordu
du chien ou de la chienne. Si les socialistes se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au
coude ils se verront très vite contraints à changer leur fusil d’épaule et à
faire marche arrière toute. Ce ne sera
pas suite aux cris d’orfraies de l’opposition mais à cause des faits qui s’ils
sont silencieux n’en sont pas moins têtus .
Ce qui fait que je ne peux pas être de gauche est
fondamental et culturel : je suis contre le multiculturalisme, pour l’initiative
personnelle, la réduction du rôle de l’état à ses fonctions régaliennes, contre
la destruction systématique des
structures familiales et sociétales. Le reste est détail. Et c’est là que le
bât blesse profondément. Car si on peut faire confiance à la gauche pour ne pas
changer grand-chose d’important en
économie, en revanche on peut compter sur elle pour mettre en application ses
réformes sociétales qui ne coûtent rien pour autant qu’on considère que la
destruction des bases de notre société
est sans conséquences ni importance.
Ce qui est plus inquiétant c’est que suite à un lavage de
cerveau continu et ancien, il semble que le bon peuple de France semble plus
prêt à accepter des âneries comme le mariage pour tous, la culture de l’excuse
ou le vote des étrangers que l’augmentation d’un point de la CSG ou de la TVA.
S’il y a un « combat » (je hais ce mot !) à
mener, c’est au niveau culturel qu’il faut le faire. Sauf à restaurer un
minimum de valeurs communes, la décadence continuera, non seulement morale mais
économique.