Cette exclamation thatchérienne m’est arrachée par un
nouveau scandale. Comme plusieurs dizaines de millions de foyers fiscaux, je
suis en ce moment victime d’une escroquerie éhontée. En effet, alors qu’on m’oblige
à souscrire un abonnement à Radio-France via la taxe sur l’audio-visuel, le
service public en question ne m’est pas rendu depuis déjà plus de deux semaines
suite à une grève.
Je trouve déjà bizarre en soi qu’existe un tel « service
public » auquel on me contraint de contribuer. La notion de « radio
de service public » me paraît en soi assez contestable. Si le service
public désigne selon Wikipedia « une activité d'intérêt général ,
assurée sous le contrôle de la puissance publique, par un organisme (public ou
privé) bénéficiant de prérogatives lui permettant d'en assurer la mission et
les obligations (continuité, égalité) », je vois mal en quoi une chaîne de
télévision ou de radio pourrait en constituer un. Autant l’existence d’une
radio d’État a pu se justifier jadis par des fins de propagande, autant sa
subsistance sous l’appellation de service public, surtout au temps d’Internet
me paraît un anachronisme. Ses défenseurs disent qu’elle fournit des programmes
que les autres n’offriraient pas. Mais
il en va de même pour toute activité, qu’elle soit culturelle ou non. S’il y a des amateurs pour apprécier Radio-France,
libre à eux d’accepter qu’elle soit
financée par la publicité ou de s’y abonner afin d’en assurer la viabilité. Si
ce n’est pas le cas, je ne vois pas au nom de quoi on imposerait à l’ensemble
de la population de participer au financement de services non-essentiels que la
grande majorité d’entre elle n’utilise pas. Surtout quand une tendance
idéologique y exerce un quasi-monopole sur l’orientation politique de ses
contenus. Qu’il existe une Radio Gaucho ne me gêne absolument pas mais à
condition qu’elle soit financée par les seuls gauchos. A moins, bien entendu qu’existe
concurremment une Radio-Réac plus à mon goût financée elle aussi par l’impôt…
Quoi qu’il en soit, vu que je participe à son financement,
la moindre des choses serait que son soi-disant service me soit rendu et qu’en
cas de grève me soit remboursé, comme à chaque foyer fiscal, une somme représentant
le prorata de la période de défaillance. Une semaine de grève représentant
1.92% du montant de la part de ma contribution annuelle allouée à Radio-France il
serait donc logique qu’au bout de trois semaines me soit remboursés 5.77% de celle-ci.
Il est probable que la somme serait minime, vu que le gros de la taxe risque d’être
attribué à France Télévisions, mais tout de même…
Grand seigneur, afin d’éviter les frais de virement qu’un
remboursement entraînerait, j’accepterais que me soit consenti un avoir sur ma
taxe de l’an prochain. Je suis pourtant certain qu’il n’en sera rien. Car l’État,
contrairement à toute entreprise et en dépit de la plus élémentaire honnêteté,
a le pouvoir de facturer des services non-rendus…
Nous sommes censés être bien gouvernés, ce qui à l'évidence n'est pas le cas Et pourtant on ne nous rembourse pas nos impôts!
RépondreSupprimerOn se fait escroquer sans cesse !
SupprimerAh ah ! Vous me tendez la perche pour cette phrase délicate et élégante de Jacques Chirac à l'égard de Margaret Thatcher:
RépondreSupprimer« Mais qu'est-ce qu'elle me veut de plus cette mégère ? Mes couilles sur un plateau ? »
Ce Chirac, il n'y a pas à dire ! Quelle classe !
SupprimerDans un autre registre l'excellente interprétation de "Pay Me My Money Down" de Bruce Springsteen dans son non moins excellent album "The Seeger Sessions" en hommage à Pete Seeger ...
RépondreSupprimerVous savez, moi, la peinture....
SupprimerComme je n'écoute au grand jamais, les émissions du service public, cette grève ne m'a dérangée en rien, mais maintenant que vous me dites qu'on me doit de l'argent, ça me fait cogiter.
RépondreSupprimerVous êtes d'autant plus indemnisable !
SupprimerLa radio me manque, et me manque même terriblement. J'écoute France Inter en maugréant contre la débilisation de la chaîne, mais je l'écoute, j'écoute France Culture souvent.. Les autres radios, ce n'est pas pareil. Je hais la pub à la radio, je ne supporte pas la soupe de variétés miauleuses ou rappeuses... Je me repasse des entretiens radiophoniques enregistrés, les archives de mes émissions préférées... mais cette interminable bande son, sans personne qui cause dans le poste, bouh, je languis....
RépondreSupprimerQuand j'écoutais encore France Inter il y a quelques lustres (ainsi que France Culture avant l'arrivée de Laure Adler qui a joué les Attila), il y avait aussi de la pub introduite par un petit jingle agaçant. Les auditeurs se plaignaient régulièrement. Qu'en est-il maintenant?
SupprimerComme j'ai besoin d'un fond sonore tandis que je prends mon petit déjeuner en remplissant une grande grille de Michel Laclos, j'allume désormais BFM télé dont les déformations en valent bien d'autres...
SupprimerJe trouve la play list actuelle de la RSC pourrie de rap et autres insupportables "musiques";
Certes, mais il faut se méfier des goûts musicaux du stagiaire, aussi. Écoutez Europe 2 ou NRJ -si ces stations existent encore- et vous entendrez la différence (et pardon pour la référence bien involontaire.)
RépondreSupprimerAu sujet de France Inter, écrémée des promos et de la propagande socio-cul-bobo (socialiss', quoi), il n'en reste plus grand chose. La playlist de fip me convient donc farpaitement, sauf quand ils abusent des musiques orientales (ça les prend, des fois.)
Depuis un certain temps je n'écoute plus que des radios de qualité sur Internet (sans aucune publicité) :
RépondreSupprimerhttp://www.radiocourtoisie.fr/
http://www.radioswissclassic.ch/fr
http://www.radioswissjazz.ch/fr
André