L’actualité est bien désolante : la terre tremble là où
l’activité sismique est intense ; un terroriste déjoue lui-même ses plans
terroristes ; à Baltimore on pille les commerces histoire d’exprimer sa
peine ; M. Hollande cause dans le poste. Comment ne pas s’en désoler ?
Même si rien de ce qui est Népalais ne m’est étranger, même
si les crimes islamistes me désolent, même si la juste colère d’une communauté
brimée ne peut que rencontrer ma sympathie, il n’empêche que ce qui m’attriste
le plus est l’omniprésence télévisuelle de M. Hollande. D'autant plus que, si on en croit les
milieux autorisés, on n’est pas près de voir cet affligeant spectacle s’arrêter
vu que, selon eux, notre cher président serait entré en campagne. Il s’assignerait
pour but de reconquérir son électorat perdu ! Ça fait du monde ça ! Et ça laisse présumer d’inquiétantes
conséquences.
Jusqu’ici, on ne lui consacrait que deux ou trois reportages
par jour : une intervention au congrès des sodomites en salle, une ferme condamnation
des tsunamis, une rencontre fructueuse avec son homologue boukistanais. Pour
toute personne pour qui avoir un président issu du PS n’est pas une fin en soi
et dotée d’oreilles et d’yeux, l’entendre
bafouiller ses platitudes et le voir tour à tour faussement grave ou béatement
souriant constitue une épreuve à la limite du supportable. Que dire si, de bi
ou tri-quotidiennes, ses interventions se comptaient désormais par dizaines ?
Si, pour couvrir son actualité, les divers JT voyaient leur durée doublée, triplée,
quadruplée ? S’il nous était quotidiennement imposé de le voir saluer les goitreux
cantalous, complimenter les éleveurs de lycaons ardéchois, applaudir les
cracheurs de feu beaucerons, recevoir le
président des boulistes manchots, embrasser Miss Boudin à Mortagne, serrer la
louche du vainqueur de la course en sac des culs-de-jattes solognots, féliciter
la lauréate du concours de poésie analphabétique du Haut-Bourbonnais, vanter
les mérites énergétiques de la carotte bleue de Beauvallon-sur-Méthylène, s’empiffrer
de tripoux à la foire de Saint-Flour, siroter avec délice un verre de
Bouillette de Saint-Frusquin ou quelques dizaines d’autres événements
primordiaux du même tonneau ? Insupportable, non ?
Et pourtant c’est ce qui nous pend au nez pour les deux ans
qui viennent ! De la ridicule anaphore qui aurait tant fait pour son
élection (!), seule une promesse non énoncée a été tenue : « Moi
président, je viendrai vous bassiner à tout bout de champ ! »
Personnellement, je n’en peux plus. Du plus profond de ma
prostration m’est venue une idée. Si on admet que le seul but de M. Hollande
est de conserver sa place, pourquoi, grâce à une salutaire réforme
constitutionnelle, ne le nommerait-on pas président à vie ? Ça nous
éviterait l’épreuve inhumaine de deux ans de campagne. Bien entendu cette
réforme s’accompagnerait d’une condition qui, en cas de non-respect,
entraîneraient sa révocation et son bannissement : engagement à n’apparaître
dans les media que trente seconde par an à l’occasion des vœux du nouvel an (« Euh… »
compris). Moyennant quoi, il pourrait continuer à mener la belle vie à l’Élysée
ou en tout autre palais présidentiel de son choix, inaugurer autant de
chrysanthèmes qu’il jugerait souhaitable, bredouiller plus de discours qu’un
curé ne saurait en bénir, à la condition qu’aucun écho médiatique ne soit donné
à ces innocents passe-temps. Il est à parier que la disparition du président
aurait pour conséquence une remontée en flèche de sa cote de popularité
comparable à celle qu’a connue celle du regrettable Chirac.
Certains diront que le prix à payer pour cette paix serait
bien élevé. Il faudrait le comparer aux coûts induits par le total
effondrement mental de la nation qu’entraînerait une overdose d’hollanderies…
Permettez-moi, Cher Hôte, de plutôt revenir sur votre billet précédent ...
RépondreSupprimerVous spécialiste, autoproclamé, du gigot ? J'en souris !
Et par rapport à cette brebis désemparée, je vous ai senti un poil haineux ...
Vous pensez qu'il nous prend pour des moutons? Oh la vache!
Supprimer(putain, j'ai honte...)
Souriez tant que vous voudrez, j'ai des témoins !
SupprimerJubilatoire!
RépondreSupprimerRien que pour lire ce genre de pépite bloguesque on accepterait presque de regarder Hollande à la télé!
Bon, cela dit d'accord, nommons le président à vie, sous la condition préconisée on pourrait même aller
jusqu'à roi ! Lui nous foutra la paix et ses ex-futurs successeurs aussi, votre solution est proprement
géniale!
Amitiés.
Entièrement d'accord avec vous, cher Nouratin. D'ailleurs, et afin de rendre tout son rayonnement à ce "roi soleil" (que mes amis fleur bleue me pardonnent cette irrévérencieuse comparaison), je proposerais bien, plutôt qu'un "palais présidentiel de son choix", une mise sur orbite, purement et simplement, dans une navette spatiale. Voilà qui lui permettrait de dominer tous les hommes, ce qui, au fond, est bien normal pour un congénère de cette trempe, prendre quelque hauteur et de la distaaaaaaaaaance également... Tant qu'il ne se met pas devant notre Soleil.
SupprimerVoilà qui est... lumineux !
Fleur blanche voulais-je écrire, évidemment ! Pardon, Koltchak, pardon, Michel ! (pas la tête ! Aïe !!!)
Supprimer@ Nouratin : Si j'ai pu vous divertir, j'en suis comblé ! Tout ce qui pourrait nous débarrasser des présidentielles serait bienvenu. Pourquoi pas roi, en effet !
Supprimer@Al : nous avions corrigé de nous mêmes. Mais que la fleur soit blanche ou bleue je doute que nos amis adhèrent à l'idée...
Monsieur des Collines
RépondreSupprimerDepuis longtemps une question quasiment existentielle me hantait : pourquoi les lapins de Beauvallon-sur-Méthylène sont-ils verts à rayures bleues ? Aujourd'hui vous avez répondu à ma question : parce que les carottes de ce doux lieu sont bleues.
Que ferai-je sans votre blog qui, non seulement, est amusant, mais répond aussi aux grandes angoisses existentielles.?... :)
Heureux d'avoir su apaiser vos angoisses, Ana Maria !
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMerci quand même (j'ai lu votre commentaire sur l'e-mail).
SupprimerMême à la condition évoquée, il n en est pas question ! ah non alors, dehors, aux oubliettes de la petite histoire, aux chiottes, aux clapiers, à la fosse à purin, aux barbaresques, à Tulle, où vous voulez mais hors de notre vue, de notre vie et de nos portefeuilles ! Voilà.
RépondreSupprimerAux chiottes Hollande, aux chiottes les gauchiasses, aux chiottes les commentaires qui ne vous caressent pas dans le sens du poil ou s'interrogent sur votre capacité à comprendre tous les sujets que vous traitez au quotidien.
SupprimerVous êtes peut-être passé à côté d'une carrière de dame pipi, si ça se trouve.
@ Corto : Je crois deviner que vous n'appréciez pas M. Hollande et même qu'il vous agace. Pensez au soulagement que ce serait pour vous de ne plus l'entendre que trente secondes par an.
Supprimer@ Anton : Je vous trouve caustique !
"rien de ce qui est Népalais ne m’est étranger". Un billet de vous sur le Népal m'aurait-il échappé?
RépondreSupprimerEn fait rien ne vous a échappé mais vu que les Népalais, à ce qu'on m'a dit, sont des êtres humains et que rien de ce qui est humain ne m'est étranger mon affirmation se tient.
SupprimerTout ce qui n'est pas laid ne m'indisposant point, permettez-moi, Ô Cher Hôte, de foutre la merde dans les relations diplomatiques franco-népalaises !
RépondreSupprimerQuand on connaît les nobles missions et tâches des sherpas, les vrais, de quel droit quelque technocrate élyséen et non pas himalayen a t'il pu attribuer la fonction ou le titre de "sherpa" à Jacques Attali et Anne Lauvergeon (entre autres usurpateurs, peut être même pas membres du Club Alpin Français ...) ?
Quelqu'un m'a même rapporté qu'un vrai sherpa peut monter quelques caisses de Fischer jusqu'au camp de base de n'importe quel sommet tibétain ...
Eh bien, moi aussi je n'en peux plus de le voir, de l'entendre, lui et ses collaborateurs "zélés". Ils n'ont pas honte d'une telle médiocrité ! Faut-il attendre de prochaines élections ou bien une catastrophe bien prévisible, malheureusement ?
RépondreSupprimerJe crains qu'il ne faille attendre...
SupprimerOn devrait aussi satelliser, ses camarades du PS qui eux aussi monopolise les antennes de télé.
RépondreSupprimerD'un autre côté, si on mettait tous les cons en orbite, il y aurait des embouteillages.
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