Hier matin, j’écoutais la RSC™ tandis qu’un froid glacial
retardait la fonte de la fine couche de neige recouvrant les douces pentes des
collines. Les gens du poste causaient de ces retraités qui allaient passer
leurs vieux jours au soleil : Maroc, Portugal, Tunisie furent évoqués. J’appris
ainsi que ceux qui choisissaient d’installer leurs pénates en terre
lusitanienne se voyaient exemptés d’impôt sur le revenu, à condition d’y passer
au minimum 183 jours par an et cela pendant dix ans. Une brave dame exprima son
indignation face à l’attitude peu citoyenne de ces sales vieux qui se
refusaient à banquer et revenaient ensuite se faire soigner en France. Ce genre
de personnes n’est en revanche nullement choquée du fait que d’autre
bénéficient de la CMU ou de l’AME sans bourse avoir jamais déliée…
Bref, lassé que je me sentais par l’interminable automne-hiver
normand (qui, les plus belles années ne s’étend que de septembre à mai) je me
pris à rêver d’endroits moins frais ou passer la mauvaise saison. Peu tenté par
les terres d’Islam, le Portugal me parut s’imposer.
Je me renseignai sur le climat de différents secteurs du
septentrion au l’extrême midi. Je me
pris à chercher une humble demeure avec du terrain. Mes moyens étant bien
réduits, ça rendait Algarve et grandes cités inenvisageables. Ce qui tombait on ne peut
mieux vu que plages et villes ne sont pas à mon goût. Restaient des coins
perdus du nord et de l’Alentejo. Pour quelques dizaines de milliers d’Euros on
y trouve de petites maisons entourées de vergers où poussent oliviers, citronniers
ou orangers toutes choses assez rares dans le Mortainais (je parle des arbres
pas des maisons). Je m’imaginai transformant ma masure en nid douillet,
parcourant mes hectares en 4x4 pour y cueillir des fruits, apprenant le
portugais… Perspectives exaltantes…
Mais il y a la réalité :
« Les campagnes de l’Alentejo
sont loin du centre-ville de Saint-Lô »,
comme dit (ou devrait
dire) le proverbe. Et ma compagne s’y morfondrait loin de ses Lares. Si un
changement de cieux attire toujours mon âme vagabonde, ça ne saurait se faire
au prix d’un lâche abandon. Du coup, je vis s’éloigner comme elles étaient
venues exemptions fiscales, olives oranges et citrons…
Et hop, sans vergogne je grille la politesse à Adamastor !
RépondreSupprimerCher Jacques, le "gaulliste et loufoque" que je suis était un peu chafouin hier soir de découvrir que vous aivez profité (lâchement ?) d'un manque temporaire de connectivité internautique de ma part pour écrire sur le Général De Gaulle ...
Proverbe ibérique:
RépondreSupprimer"L'Alentejo est certes loin de la Manche, mais plus proche de la Mancha" ...
On ne peut rien opposer à tant de sagesse.
SupprimerProverbe grincheux :
RépondreSupprimer"Mieux vaut un rêve lusitanien qu'un cauchemar à la moutarde" !
C'est possible, faut voir...
SupprimerDans ces conditions on comprend que certains se fassent violence et aident leur compagne à passer de vie à trépas. L'ennui c'est qu'il y a tout de même un risque : celui de terminer sa vie à l'ombre.
RépondreSupprimerUne telle idée ne me traverserait pas l'esprit.
SupprimerApprendre le portugais? Il faudrait déjà en avoir envie. C'est la pire langue de Babel avec ses chuintements sans fin qui martyrisent l'oreille et finissent par faire sortir de ses gonds le sauvage qui est en nous.
RépondreSupprimerOrage, ô désespoir que vous soyez anti-lusitanien primaire !
SupprimerLa gastronomie portugaise n'a d'égale que son histoire coloniale et maritime ...
Je parlais seulement de la langue.
SupprimerIl est vrai que le portugais n'est guère agréable à entendre (sauf dans sa version brésilienne).
SupprimerOrage. Désolé de vous contredire mais vous devez connaître cette langue comme moi le judéo-araméen!
SupprimerJacques Etienne. La version brésilienne du portugais est pire que la version américaine de l'anglais. Parfois, souvent même, les Portugais ont du mal à comprendre les Brésiliens pourtant présents en grand nombre au Portugal.
Chaque commentateur doit-il prouver qu'il n'est pas un robot en recopiant des lettres tordues ou suis-je la seule visée? Il y a une possibilité bien moins pénible (vue sur un autre blog) qui consiste à faire une simple addition.
RépondreSupprimerÇa recommence ? Seriez-vous maudite ? Je n'y suis pour rien.
SupprimerPeut-être avez vous tort de renoncr si vite à de grandes vacances portugaises !
RépondreSupprimerLe pays est tout à fait charmant , bien que très petit , et surtout les Lusitaniens sont probablement
le peuple le plus gentil d ' Europe . On y mange bien , les vins sont plus qu ' honorables , la diversité
des paysages du nord au sud incite à la flanerie tousitique ...
Bon les filles sont un peu velues , mais ça apporte une petite note exotique , n ' est-il pas ?
Enfin le Portugais est très amusant à écouter et même à prononcer , même s 'il faut abandonner toute
inhibition : )
Mais ce n ' est que mon avis de Breton amoureux du Portugal ! et de ses fruits de mer !
Jérôme
Voilà que ressort la légende urbaine des filles velues! Beaucoup croient que les Portugaises, comme les Espagnoles d'ailleurs, sont toutes brunes aux yeux noirs, et velues!
SupprimerJe voulais dire " renoncer " et " touristique " bien sûr , désolé ...
RépondreSupprimerJérôme
Merci pour ce commentaire qui donne envie de ne pas renoncer...
SupprimerEtes vous bien sûr de faire le bon choix?
RépondreSupprimerMoi, à votre place je réfléchirais encore un peu...
Bon, rassurez vous, je plaisante bien sûr...
Amitiés.
J'étudie un compromis...
SupprimerCon promis, chose due !...
SupprimerDominique un compromis c'est un mariage de raison.
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