L’aspect le plus amusant de ce pays est sa ou plutôt ses
cultures. Ainsi en plus de l’anglais et de l’hindi, y compte-t-on 21 autres
langues officielles que l’on parle avec volubilité et un accent rigolo. Du
point de vue religieux, l’hindouisme domine à 80%, suivi par l’islam et tout un
tas de religions plus ou moins originales comme le sikhisme (qui permet de
substantielles économies de coiffeur), le christianisme, le bouddhisme qui bien
que né en Inde y regroupe moins de 1% de fidèles, le zoroastrisme ou le
jaïnisme. Ce qui ne va pas sans provoquer de temps à autre de menues
échauffourées inter-communautaires durant lesquelles on s’étripe avec ardeur,
conscience et sagesse (la sagesse est, comme chacun sait, une grande spécialité
du pays : il fut un temps où il en exportait à tour de bras).
L’hindouisme comporte une palanquée de dieux dont le célèbre
Ganesh qui a une tête d’éléphant (ce qui à mon sens n’est guère mieux qu’une
tête de cochon). L’hindouisme répartit les hommes en quatre castes et en
hors-castes ou intouchables, ce qui le différencie du gauchisme qui n’en
discerne que deux : les gentils et les fascistes. Les brahmanes, caste la
plus élevée, se voient interdit toute viande mais les castes inférieures sont autorisées
à manger du poulet ou du mouton. Les intouchables étant impurs par nature
peuvent se taper la cloche, à condition d’en avoir les moyens. On hérite de sa
caste et on s’y marie, ce qui a pour effet de mettre l’ascenseur religieux en
panne définitive. Les mariages y sont arrangés au contraire de chez nous où on
les met au rancart dès le moindre accident de fonctionnement. La vieille
coutume de brûler les veuves sur le bûcher de leur mari défunt est en totale
désuétude ce qui complique la tâche des âmes chevaleresques qui auparavant
n’avaient à secourir que les orphelins. Par pitié, nous ne nous étendrons pas
sur les fakirs (qui eux le font sur des planches à clous ou se promènent sur
des charbons ardents) ou les sâdhu (sortes de clochards hirsutes qui parcourent
les routes en mendiant leur pain parfois nus et couverts de boue) et que les
locaux considèrent comme de saints hommes.
En matière architecturale, les temples hindous se
caractérisent par une statuaire abondante que certains qualifieraient de chargée.
Rehaussés de couleurs vives, ils ne sauraient passer plus inaperçus que les
constructions d’un quelconque Disneyland. Quoiqu’on en dise ou pense, ils sont
cependant plus agréables à l’œil que les bidonvilles de Calcutta ou de Bombay.
Pour ce qui est de la poésie et de la littérature indienne,
je n’en dirai rien vu qu’elle est totalement incompréhensible. Non seulement
elle s’écrit avec des caractères pour le moins bizarres mais une fois qu’on
maîtrise ces derniers, on se trouve lire les mots incompréhensibles d’une
langue étrangère, ce qui est un comble !
Il y a fort à parier que l’intérêt des textes indiens ne mérite pas
vraiment qu’on se donne la peine d’apprendre graphies et langues.
L’industrie cinématographique indienne est, en volume du
moins, la première du monde. Son principal centre de production, surnommé
Bollywood, est situé à Bombay. On y
produit par centaines des films où il est question d’amour, de haine, de
tromperies, de vengeances, de guerre, de paix, de recettes de clafoutis (plus
rarement) bref, de rien de bien original ou qui mérite qu’on s’y attarde. Ce
qui fait la grande différence entre le cinéma d’Ingmar Bergman et les
productions bollywooodiennes, c’est que dans ces dernières on chante et on
danse beaucoup plus et que les Suédois les jugent moins hilarants.
Enfin, l’Inde possède une cuisine qui ne manque pas d’intérêt
ni d’épices. J’en suis moi-même friand, sauf des plats combinant marrons et
cochon du pays. Maintenant, peut-on, sans cruauté, la conseiller aux
dyspeptiques ?
Nous voici, chers lecteurs, arrivés à l’heure délicate de la
décision, celle où, en toute connaissance de cause, on envisage ou pas d’aller
vérifier si le géographe ne vous a pas raconté des sornettes. Je peux vous
assurer que tous les faits mentionnés ici sont rigoureusement exacts. S’ils ne
vous détournent pas d’envisager un voyage en Inde, je me demande sincèrement ce
qu’il vous faut.
Rameau le compositeur des Indes Galantes était il né en ce pays , pour les religions vous avez oublié , les terribles tughs adorateur de Kali .déesse de la mort.
RépondreSupprimerKali est une des multiples divinités de l'hindouisme. S'il fallait parler de tous, on y serait encore après ma mort...
RépondreSupprimerVous m'avez appris au passage l'étymologie du mot anglais "thug" qui signifie "voyou" ou "brute".
Extrait du dictionary.com: origin: "1800-10; < Hindi thag literally, rogue, cheat"
SupprimerLe cochon du pays, est-ce bien le sosie d'Hollande ? Grosses joues et qui tourne en rond ? Ou me trompé-je ?
RépondreSupprimerVous mettez vos cobayes dans une roue, vous ? Qu'en disent vos hamsters ?
SupprimerPfttt ! Tout ça c'est cochon blanc et blanc cochon !
Supprimer- Il y a fort à parier que l’intérêt des textes indiens ne mérite pas vraiment qu’on se donne la peine d’apprendre graphies et langues-
RépondreSupprimerDans le même registre, lors de l'explosion de la première bombe atomique , alors que Oppenheimer citant un passage du livre saint Hindou ‘Bhagavad Gita' (Maintenant, je suis devenu la Mort, le destructeur des Mondes) Bainbridge responsable des essais lui aurait répondu « À partir de maintenant, nous sommes tous des fils de putes » ... Net et précis ... pas de perte de temps !
Pierre
Comme quoi on peut analyser une même situation de manières différentes.
SupprimerVous m'avez définitivement convaincu de n'y jamais foutre les pieds!
RépondreSupprimerDéjà mon attirance pour ce bled était elle toute relative mais là, merci,
vous m'avez fait faire une sacrée économie.
Amitiés.
On partage ?
SupprimerJe ne vous félicite pas, j'ai tellement ri que cela a relancé mes quintes de toux
RépondreSupprimerDésolé pour les quintes, ravi pour le rire.
SupprimerMoi aussi, j'ai beaucoup ri donc beaucoup toussé.
Supprimer@ Orage : id. supra !
SupprimerJe ne partage pas votre jugement : simplifier la pensée gauchiste est aussi peu nécessaire que totalement impossible.
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