Son malheur laisse indifférent... |
Voilà ce que je suis. Et pas qu’un peu ! Il faut dire qu’il y a de quoi, même si la nouvelle n’a trouvé que peu d’écho dans les media. J’ose à peine vous l’annoncer. Elon Musk, le sympathique PDG de Space X, directeur général de Tesla mais aussi fondateur de la Boring Company* a perdu, en l’espace de deux jours, les 8 et 9 de ce mois, la plus que coquette somme de 50 milliards (50 000 000 000) de dollars US !
A quoi est due cette colossale perte ? Eh bien, à un simple Tweet. Comme quoi, avant de balancer une connerie sur les réseaux sociaux, mieux vaut réfléchir aux possibles conséquences qu’elle pourrait entraîner. En quoi consistait ce Tweet ? Elon est un anxieux et semble avoir du mal à prendre des décisions. C’est pourquoi il consulta ses followers sur l’opportunité de vendre 10 % de ses actions afin de payer ses impôts. Ces braves gens l’incitèrent à le faire et, dès le lendemain ses actions plongèrent de 7 % et le jour suivant de 12.
Résultat des courses, M. Musk ( à ne pas confondre avec M. Muscle) voit sa fortune réduite à 323 milliards (323 000 000 000) de dollars US. Il demeure ainsi l’homme le plus riche du monde, bien devant Jeff Besos (Amazon) et (Cocorico!) Bernard Arnaud (LVMH). Il n’empêche que 50 milliards de moins n’est pas rien.
Cette anecdote montre à quel point les coquettes fortunes industrielles sont volatiles. Pour mémoire, ce n’est qu’en septembre de cette année que l’entreprenant Elon avait relégué le non moins entreprenant Jeff à la seconde marche du podium. C’est dire si ces « fortunes » sont fluctuantes et soumises à la spéculation boursière.
Curieusement, cette moins-value ne semble avoir provoqué que peu d’apitoiement chez le bon peuple pourtant si prompt à s’indigner des colossales plus-values (justifiées ou non) soi-disant « encaissées » par ces titans de l’économie. C’est que les braves gens ont du mal à comprendre que ces fortunes sont largement virtuelles et qu’il ne s’agit pas, pour reprendre l’expression des Inconnus de « soussous dans la popoche » et que, comme ont pu le démontrer par le passé M. Boussac (un temps l’homme le plus riche d’Europe mort ruiné) et à un moindre degré M. Tapie, la Roche Tarpéienne du capitalisme est proche du Capitole boursier.
*Ne pas traduire hâtivement par « La société où on s’emmerde » ! Il s’agit en fait d’une société de construction de tunnels, le verbe anglais « Bore » ayant deux sens : « ennuyer » et « percer ».