Il ne s’agit hélas pas d’une fable.
La photo qui orne le titre de mon blog est la vue que j’ai
de mon bureau. Les fleurs qu’on y voit en premier plan poussent dans des
jardinières. Cette année j’y ai planté des œillets d’inde plutôt que des
géraniums. L’autre jour, je trouvai curieux que le seuil de ma porte d’entrée
soit jonché de pétales. Et puis j’ai compris. Levant plus tard les yeux de mon
écran j’aperçus un chardonneret qui grimpé sur une fleur en arrachait avec rage
et constance les pétales à la base desquels se trouve une graine qu’il s’empressait d’ingurgiter avant de jeter les restes d’un
mouvement sec du cou. La fleur n’eut pas sa chance : il n’en resta bientôt plus rien. Il passa à une autre. A
quoi bon le chasser ? Il reviendrait en mon absence…
Pire encore : allant dans le garage chercher mon mètre,
un magnifique mètre à ruban enroulable
dont j’avais récemment fait l’emplette, je constatai que sa belle coque de plastique bleu était
comme griffée sur un côté. Je n’y prêtai pas davantage attention me disant que
j’aurais dû me montrer plus attentif lors de son achat et en prendre un qui ne
fût pas abîmé. Innocent que j’étais !
Quelques jours plus tard, la vérité m’apparut dans son indéniable
cruauté : les dommages à la coque s’étaient aggravés. Et près du mètre se
trouvaient des miettes de plastique. Un
peu comme les déchets que laissent autour de leurs festins les campagnols.
Ce n’est pas tout. Je trouvai sur une étagère un paquet de
mastic qui avait jusqu’à récemment été neuf. Il était éventré et une bonne
partie du contenu avait disparu. Autour, des débris de plastique comme en
laisse le rongeur. Mon calvaire ne s’arrêta
pas là. Je vis qu’une cale à poncer fabriquée en une sorte de mousse plastique
semi-rigide était elle aussi bien entamée.
Franchement, croyez vous humainement supportable pour un
bricoleur de voir ainsi ses outils attaqués ? Non ! Visiblement, ces campagnols
gloutons sont résolus à tout détruire. Quelle serait la prochaine denrée dont ces déments se repaîtront ? Le fer de mes
marteaux, l’acier de mes lames de scies ?
C’en est trop. Leur prochain repas sera du bon fromage. Enfilé sur une
pointe d’acier. Dès la première bouchée,
ils déclencheront un mécanisme de mort. Ce n’est peut-être pas très gentil mais
c’est eux qui ont commencé.
Alors là, si vous vous avisez de devenir chardonneretophobe, on va pas être copains…
RépondreSupprimerD'autant plus que si cela se trouve, les chardonnerets sont, avec les campagnols, jacquetiennopètes, ce qui risque d'amener une indésirable diversité sur les hauteurs normandes.
SupprimerVous verrez les dégâts. Peut-être même verrez-vous les vandales à l’œuvre. De plus, en cette saison, leur plumage devient laid. Mais bon, pas question de pièges.
RépondreSupprimerPour le campagnol, vous devriez tester un morceau de Didier Goux pas trop cuit.
RépondreSupprimerJe pense qu'il va aimer et laisser vos outils dans leur quiétude première.
Aura-t-il la gentillesse de s'offrir ?
SupprimerChic ! J'ai l'impression que c'est reparti comme en 14 !
RépondreSupprimerMerci Mildred. On verra si je tiens...
SupprimerEn effet, il n'y aucun scrupule à avoir!
RépondreSupprimerLa base de vos murs est-elle bien isolée?
Si ça se trouve, votre cabane fait office de discothèque pour ces rongeurs, et ils se donnent peut-être rendez-vous dans votre cabanacothèque chaque soir, dans le but de ronger et danser toute la nuit aux frais de votre matériel.
Il faudrait un videur à l'entrée je pense.
Un videur ? De l'espèce felis silvestris catus ?
SupprimerMerci d'avoir remis ce blog en route.
RépondreSupprimerA vous les campagnols et chardonnerets, à moi les rats fruitiers (ou lérots) et les piverts.
Vive la campagne !
A une période, j'ai aussi utilisé une tapette pour me débarasser des rats fruitiers qui squattaient mon grenier, mais une fois la bestiole prise au piège, je n'ai pas pu me résoudre à la décrocher. Tout est donc parti à la poubelle : rat et piège.
Depuis, je me suis procurée des pièges sous forme de nasses en grillage, assez efficaces : 5 lérots capturés en 2 semaines. Les sarabandes noctures qui me tenaient éveillée la moitié de la nuit ayant cessé, j'imagine que toute la petite famille a été piégée.
Le modèle de nasse que j'utilise est représenté ici : http://www.lappat.fr/fr/anti-rat/98-anti-rat.html
Après avoir testé plusieurs appâts : fruits, fromage et saucisson, je suis en mesure d'affirmer que le rat fruitier est friand de.... saucisson. Bizarre, non ? Il paraîtrait même, si j'en crois Wiki, qu'il est un peu cannibale sur les bords. J'avoue que d'un seul coup, il me devient moins sympathique.
Pour autant, n'ayant ni le courage ni la volonté de les trucider, je me donne la peine de parcourir 3 kms en voiture pour les relâcher en plein champ, loin de toute habitation.
J'aurai peut-être moins de sympathie pour un rat des villes, mais les lérots sont tellement beaux....
C'est très bien, tout ça, mais à quoi sert-il, l'i-phone, sur la photo, Cyrielle ? C'est pour lui faire croire qu'il peut appeler les secours, ou alors diffuser de la musique ?
SupprimerVous avez bien bon cœur, Cyrielle. Espérons qu'ils n'ont pas trop bonnes jambes car ils risqueraient de revenir vous voir...
SupprimerAl West : Eh oui, chez moi les corbeaux volent sur le dos pour ne pas voir la misère d'en bas, mais les lérots communiquent par IPhone. Après avoir tout bien vérifié, j'en déduis qu'"à l'ouest" assurément vous l'êtes :-). l'IPhone est en fait la porte de la prison provisoire. Je reconnais quand même que l'effet est trompeur.
SupprimerJacques Etienne : Si je mets 3 kms de distance entre eux et moi, c'est pour éviter cela.
Je reconnais quand même que l'effet est trompeur DONC j'ai raison : il y a bien l'objectif affiché -pour ne pas dire ostentatoire- de s'adresser aux lérots geek. Ah mais ! (si au passage, vous pouvez me refiler l'appli en loucedé -))
SupprimerAmicalement,
Al.
Chez moi aussi, les rongeurs essaient d'entrer à la maison, comme chaque année à l'automne. Si vous avez de la place dans votre garage, atelier, débarras, vous pouvez essayer ce truc: achetez une poubelle de cent litres. Il est important qu'elle soit neuve, ses parois doivent être lisses. Versez dedans quelques vieux fonds de paquets de pâtes et céréales diverses. Saupoudrez le pourtour de flocons d'avoine ou de biscuits en miettes, et accrochez à la poignée l'extrémité d'une grosse corde ou d'une bande de drap déchiré torsadé, que vous saupoudrez de chapelure. Laissez l'autre extrémité à terre. Prenez patience. Quand il aura mangé ce qui est sur le sol, l'animal escaladera la corde et se laissera tomber dans la poubelle, d'où il ne pourra remonter. Il ne reste plus qu'à le choper avec une épuisette (ou au trident si vous voulez vous prendre en photo avec la proie saignante, pour la postérité) enfin, bref, vous en faites ce que vous voulez. (bardé, braisé, avec des carottes et une déco de pattes de chardonneret et d'ailes de papillon-piéride, ça devrait le faire). L'avantage de ce piège encombrant est qu'une fois en place, il fonctionne tant qu'il y a des souris ou autres bêtes moustachue. Il m'a aussi permis de libérer un jeune hérisson aventureux.
RépondreSupprimerPas simple votre système ! Moi, juste un petit clic, un grand choc et adieu campagnol...
SupprimerLe pire, c'est qu'elles sont mignonnes ces bestioles.
RépondreSupprimerSi chaque être sur cette terre occupe une fonction dans la nature, quelle peut-être celle des campagnols et autres rongeurs?
Vous m'avez inspiré pour le coup. ;)
Quand les chevreuils mangent mes roses, que les chardonnerets se goinfrent de cardère sous mon nez, que les lérots gôutent mes pommes et même quand le renard vient dans ma cour me piquer une poule de temps en temps, je me dis que j'ai de la chance: combien de mes contemporains n'ont jamais vu et ne verront jamais de chardonneret, de lérot, de chevreuil ni de renard autre part qu'à la télé!
RépondreSupprimerC'est un point de vue. Seulement, s'ils allaient chez le voisin vous pourriez les observer également...
SupprimerJ'avoue que la mort atroce qui attend vos campagnols me fait un peu froid dans le dos mais, évidemment, c'est la
RépondreSupprimerseule solution. Quand des étrangers viennent chez vous
bouffer le mastic, ronger les cales à poncer et gratouiller
les mètres ruban, il faut sévir, sans quoi on est foutu.
Si la France appliquait ce principe elle n'en serait pas là.
Amitiés.
Une tapette à étrangers ? Qu'en dirait la LDH ?
SupprimerUne tapette à étrangers ? Mordelol ! Sans employer des moyens aussi violents, Jacques, votre suggestion m'a fait penser au ruban Vapona®. Ne pourrait-on créer une caisse d'allocs au cyanure, par exemple ?
SupprimerUn chat vous dis-je, un chat !
RépondreSupprimerdes souris ont dévoré l'isolant thermique de ma cuisinière ; mon chat voulait aller dessous et je l'en ai empêché; pas ma meilleure idée
Mais les chats pullulent déjà dans le secteur. Mes pièges ne sont qu'un appoint à leur lutte !
SupprimerUn chat, oui! Mais un gros, genre pitbull, ou alors une canardière mais je ne sais pas si on fabrique encore.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=gvcHuV4LEFs
Plus de campagnols, ou alors pour faire de la farce à chardonnet
Superbe idée ! Seulement il faudrait l'utiliser mors d'un meeting de campagnols...
Supprimer62 ans ?
RépondreSupprimerEh oui...
SupprimerEt deux jours, donc... J'espère que vous avez bien fêté cela.
RépondreSupprimerOh que oui : à peine remis...
SupprimerPas de ligne électrique, de parking, de lotissement, d'éolienne, de route nationale,
RépondreSupprimerde centre commercial, d'usine.
Donc, un rejet de la civilisation.
En effet : un rejet total de ce qui fait l'agrément de la vie citadine.
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