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mardi 21 février 2017

L214, un train qui en cache un autre

Les scandales de l'abattage des animaux d'élevage se succèdent, dénoncés par une belle association nommée L214. Ses vidéos sont largement relayées par des media toujours avides de scandales. Elles provoquent dans chaumières et châteaux une juste indignation. Seulement, peu de gens sont conscients de ce que défendent en réalité ces âmes sensibles.

J'entendis leur porte-parole l'autre jour sur France Inter. Cette hystérique, se sentant en terrain sûr dans ce media ouvert à tout ce qui peut précipiter la disparition de notre civilisation, ne cacha pas les buts réels de son association : promouvoir le véganisme et à terme abolir non seulement l'abattage, fût-il opéré avec la plus grande des délicatesse, mais aussi tout élevage, même pour la production de produits laitiers ou d’œufs car consommer ces aliments est obsolète.

Ainsi, pour ces âmes sensibles, la personne qui élève dans d'excellentes conditions de confort et d'hygiène quelques poules qu'elle nourrit de bon grain bio pour avoir de beaux œufs avec de gros jaunes bien jaunes et laisse ces dites volailles mourir de leur belle mort avant de leur offrir une sépulture digne (sans nécessairement organiser une cérémonie religieuse) serait aussi coupable que la brute qui martyriserait un porc, un bœuf, un veau ou un canard.

Cela dit, ces « amis des animaux » ne brillent pas par leur honnêteté. Le nom qu'ils se sont choisi est celui de l'article L214 du code rural de 1976, lequel déclare que « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. ». Il n'y s'agit donc aucunement là de bannir tout élevage mais de prôner des condition d'élevage respectueuses des besoins et du confort des animaux. Que dirait-on d'une association en faveur de la sécurité routière nommée R412-12 qui aurait pour but d'abolir toute circulation automobile alors que l'article éponyme ne traite que des distances de sécurité ?

Toutefois, comme je le signalais naguère l'homme et la femme urbains, ayant perdu contact avec la réalité de la vie campagnarde sont devenus d'une grande sensibilité. Leur montrer des images plus ou moins choquantes d'abattage leur soulève le cœur. Et leur cerveau, empli de pensées nobles et délicates se met en action. Pas de viande sans assassinat. En manger, c'est être complice. Ainsi les idées de L214 font leur petit bonhomme de chemin dans les têtes boboïdes...

Imaginons un instant que les fous du légume (apparemment insensibles à la douleur d'une carotte qu'on arrache) finissent par arriver à leurs fins. Que fait-on alors des animaux d'élevage ? On pourrait attendre qu'ils meurent de vieillesse (après les avoir stérilisés car les laisser se reproduire serait une forme d'élevage). Il faudrait subventionner les éleveurs pour qu'ils les accompagnent jusqu'au bout de leur existence. Ainsi disparaîtraient veaux, vaches, cochons, couvées*. Car qui voudrait d'une vache, d'un canard ou d'un porc pour compagnie ? Et pendant qu'on y est, pourquoi ne libérerait-on pas les chevaux ? Car, même si la consommation de leur viande va en s'amenuisant, il n'en reste pas moins qu'on contraint ces pauvres bêtes à être montées ou à travailler dans les champs ou forêts ce qui n'est qu'un esclavage... Et les éleveurs que deviendraient-ils ? L'élevage se pratique généralement sur des terres peu propices à l'agriculture ! Ils pourraient crever, comme ils ont commencé de le faire.

Ainsi, sous des dehors mignons et sensibles, ces abrutis visent-il à détruire un pan de notre civilisation comme certains hurluberlus s'attaquent à d'autres. Rien d'étonnant à ce que nos media les chouchoutent ! 

* Notons qu'une amitié des animaux qui mène à leur extinction a quelque chose de paradoxal.

21 commentaires:

  1. L214 ne "cache" rien !
    D'ailleurs je donne de l'argent à cette association en toute co nnaissance de cause.
    Pire, je mange de la viande chère, non industrielle, sans me sentir coupable.

    Jeannot Lapin

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    1. Donner son argent à ceux qui vous condamnent ? Seriez-vous masochiste ?

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  2. Tant pis, on mangera du vegan nourri aux légumes bio et comme le vegan ds villes est très con, la chasse n'en sera que plus aisée.

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  3. Excellent billet ! si, si ! éclairant.

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  4. Notons que si, faute de viande, les MacDo sont contraints de déposer le bilan, le clown Ronald pourra toujours se recycler comme président des bouffeurs d'herbe.

    Sous le nom de Ronald Vegan.

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    1. Le jeu de mot passe en français. Avec une prononciation correcte, en anglais, c'est plus problématique.

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  5. Et tous ces hommes politiques qui vont aller à l'abattoir en avril et mai prochain, vous croyez qu'on va les placer dans les conditions compatibles avec le impératifs biologiques de leur espèce ?
    Eh bien, à voir la tête qu'ils font déjà aujourd'hui, je vous réponds que non ! De plus, qui accepterait de s'encombrer d'un Hamon de compagnie !
    J'ai peur qu'ils ne fassent une triste fin !

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    1. Rassurez vous, chère Mildred : ils trouveront tous un fromage où se réfugier en attendant les jours meilleurs.

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  6. Pas plus que vous je ne saurais tolérer la cruauté envers les animaux. Le problème, en l'occurrence, c'est que le but de L214 n'est pas vraiment de la combattre mais de l'utiliser afin de dégouter les gens de la viande et de les pousser à rejoindre les rangs des végans.

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  7. Ce qui guide les "amis des animaux" dont vous parlez n'est pas l'amour des animaux, mais la haine de l'homme et des choses humaines.

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    1. Ce qui répugne les "vegan" extrémistes c'est "faire chair" :
      ils s'idéalisent en non-êtres éthérés(sans chair au sens de viande) mais sans "faire" non plus (sans viscères, estomac ou intestins, on reste "propre").

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  8. bonjour
    Excellent, je suis contre la torture animal quelque soit le lieu (abattoir ou pré ou cour de ferme..etc)bref...je mange de la viande et sans trop me préoccuper du reste ce qui est évidemment une erreur prouvant mon égoïsme...
    j'ai lu que bientôt les politiques allaient goûter les joies de l’abattage et que l'on ne doit pas se soucier si c'est brutal ou pas et Mildred de conclure qui voudrait s'encombrer d'un Hamon de compagnie...
    et bien chère amie un voisin, car voyez vous il a anticipé et il a un chien du nom de Hamon....
    et régulièrement je suis agressé quand il hurle :
    "HAMON vient ici"
    sur ce bonne journée à vous

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    1. D'abord, bienvenue !

      Tuer ne sera jamais un geste sympathique. Cependant, on ne saurait trop encourager à ce que ça se fasse de la manière la moins cruelle possible.

      J'ai rencontré (il y a bien longtemps), en Bretagne, un pilier de bar qui avait nommé son chien Pompidou. Faire obéir Pompidou devait lui procurer un plaisir certain.

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  9. Sans compter bien entendu que l'on ne produira alors plus de lait (ce qui réjouira les vignerons bien sur).
    C'est la même démarche que PETA et autres olibrius qui pensent que l'homme est de trop et que pour sauver Gaia (son nom soit béni) cela vaut bien de sacrifier l'humanité.
    Entre les vers d'allah, les verts de Duflot et les Vegans il va falloir renvoyer tout ce petit monde de névrosés, de crétins et d'ignorants à la niche si nous voulons survivre.
    La peau de vache est au plus haut pendant que la peau de l'homme blanc est mise au rebut.
    Vie victis !

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    1. Vae victis bien sur ! Mais on ne peut plus dactylographier ce que l'on veut à cause des prothèses qui nous remplacent et écrivent à notre place !

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  10. Mince, je viens de m'offrir un instrument de torture pour légumes, il va falloir que je me cache quand je voudrai faire des spirales de carotte ou de concombre ;)

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    1. C'est grave, Agathe, très grave ! Jetez-le vite !

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    2. Non, je ne peux pas faire cela, je ne l'ai pas encore essayé ;)

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