Eh oui, me voici de nouveau dans les collines après un
mini-séjour en belle Corrèze. Partis lundi nous revînmes mardi. Cette absence
ne peut donc justifier mon long silence : il est sans excuse. Il
semblerait que, peut-être provisoirement, le goût d’écrire un billet quotidien
m’est passé comme d’ailleurs celui de passer tant de temps à lire les blogs amis. Ça reviendra, ou
pas.
Or donc, samedi matin, je menai la Daimler chez le bon
garagiste afin qu’il en vérifiât les niveaux et la pression des pneus : on
n’est jamais trop prudent. Ce que fit l’employé. Quand je proposai de régler
mon dû, le patron déclina mon offre. N’ayant pas de monnaie sur moi, je décidai
d’aller en faire chez quelque commerçant afin de donner la pièce à l’ouvrier.
Lorsque, sortant du commerce pièces en poche, je tournai la clé de mon beau
véhicule, rien ne se produisit. Plusieurs tentatives infructueuses plus tard et
midi approchant, je me dépêchai de me rendre au garage et expliquai au
garagiste l’objet de mon tourment. Il m’emmena dans son beau camion sur les
lieux du drame et, muni de l’appareil idoine, il tenta de pallier ce qui aurait
pu être une défaillance de la batterie. Il n’en était rien. Le démarreur, dans
un silence dédaigneux, se refusa à tourner et je fus reconduit à mes pénates en
camion. C’est donc au volant d’un break dont je dus remédier à la défaillance
des niveaux d’huile et de liquide de refroidissement sans pouvoir en contrôler
les pneus que je pris la route de la Corrèze lundi. L’étape hôtelière fut
parfaite : réception chaleureuse, cuisine impeccable, chambre coquette et
super confortable, petit déjeuner parfait. Tout ça dans un village agréable
niché au cœur d’un paysage verdoyant que dominaient, dans le lointain, la haute stature de monts flirtant avec les
mille mètres. Lieu de rêve. La visite de la première maison fut très
encourageante. Nous nous rendîmes à la seconde par acquit de conscience. Elle
fut décevante comme je l’espérais, mon choix étant fixé.
L’heure du retour approchant, nous nous rendîmes à une
station pour y faire le plein. Cela fait, comme je m’apprêtais à reprendre le
volant je m’aperçus qu’un ruisselet coulait de sous le break. Une vérification
rapide me permit de constater que le liquide de refroidissement s’écoulait en
abondance, venu d’on ne voyait d’où. Qu’à cela ne tienne : je remplis le
réservoir d’eau et, après un rapide sandwich, nous nous mîmes en quête d’un
garage. Les premières personnes à qui nous demandâmes s’ils en connaissaient un
se trouvèrent, chance insigne, être des mécanos qui attendaient l’ouverture
imminente de celui où ils travaillaient. Hélas, le pont se trouvant occupé par
un véhicule partiellement démonté, ils n’étaient en mesure de me dépanner qu’en
fin d’après midi ce qui n’arrangeait pas nos affaires. Nous nous vîmes donc
dirigés vers un autre qui accepta d’examiner le break une fois qu’il aurait
terminé sa réparation en cours. Nous attendîmes, la panne fut identifiée, il y
trouva un remède provisoire et cinq cent quarante kilomètres plus tard nous
arrivâmes sans plus d’ennuis à bon port.
La morale de cette histoire est que la Corrèze est
magnifique, que je m’apprête à y acheter une maison et qu’avoir deux voitures
est bien pratique mais peut s’avérer ruineux quand les deux tombent en panne.
C'est parfait ! La Corrèze (le Limousin en général) est une région qui nous a toujours plu, à Catherine et à moi. Donc, dès que vous serez installé, on débarque pour une semaine (à la dure s'il le faut) et on se cherche nous aussi une maison dans le coin. Sauf que, nous, on la choisira déjà rénovée…
RépondreSupprimerAvoir de tels voisins serait un grand plaisir. Dès que les problèmes de branchements seront résolus et un minimum de meubles seront acquis, je vous ferai signe. Ça devrait être le cas dès le début de l'automne si tout se passe bien.
SupprimerVous allez donc vous établir en Corrèze sous peu? Les deux voitures semblent y être hostiles.
RépondreSupprimerNous ne demandons pas un billet quotidien mais là ce fut long!
Il ne s'agira que d'une résidence secondaire !
SupprimerMerci de votre impatience. Je tâcherai de me faire plus régulier !
Et il y'a de forts sympathiques "petits vins" en Corrèze !
RépondreSupprimerj'en ai entendu parler mais je ne les connais pas.
SupprimerP.S.: et le recours de Thorez ?...
RépondreSupprimerL'URSS ? Non merci !
SupprimerTrès belle région que la Corrèze! J'y ai des souvenirs de colonies de vacances qui ne sont faits que de paysages et de nature. Et aussi qu'on y ferrait les vaches qui tiraient les charrettes.
RépondreSupprimerJe ne vous le fais pas dire ! Je crois qu'aujourd'hui les attelages de vaches (et même de bœufs) n'ont plus cours.
SupprimerLa Corrèze ? quelle drôle d'idée. je ne saurais que trop vous conseiller l'Aveyron qui n'est pas bien loin et qui, question paysage et victuailles, vaut largement l implantation.
RépondreSupprimerDisons que l'Aveyron (que j'ai eu l'occasion d'admirer) est encore plus éloigné de la Normandie où je compte continuer d'habiter et que des souvenirs m'attachent à la Corrèze. Il s'agit de la réalisation d'un vieux rêve.
SupprimerJe le savais, votre ode à François était révélatrice, mais faites attention à vos économies, les mandrins de ce département sont les plus féroces.
RépondreSupprimerVous êtes perspicace mais, hélas, François n'est plus là et n'y retournera pas forcément...
SupprimerEst ce la photo de la maison que vous convoitez?C'est une Kaufman et Broad?Vous n'avez pas trouvé de vrai Correzienne:
RépondreSupprimerCher zen, il s'agit d'une maison ancienne qui a été rénovée dans les années quatre-vingts d'où son aspect "moderne". Mais comme le dit si bien Fredi, le budget n'est pas du tout le même que dans les lotissements de ces deux Américains...
SupprimerCe n'est pas la première fois que je remarque que, très souvent, les gens qui changent de maison, en fin de compte, achètent ou font construire, toujours la même maison.
RépondreSupprimerLa ressemblance n'est pas frappante surtout que je n'en montre qu'une façade. J'ai habité des maisons bien différentes au cours de ma vie errante...
SupprimerJe compte, pour la rénovation, y passer l'essentiel de l'automne et de l'hiver : je vous raconterai...
RépondreSupprimerMes félicitations pour votre décision ! La Corrèze est en effet bien belle.
RépondreSupprimerVous êtes un homme de goût !
SupprimerAh, la Corrèze... Fort belle terre de France, mais hélas productrice de deux présidents calamiteux que je n'ai pas besoin de nommer. Souhaitons que vous ne soyez pas vous aussi victime de la malédiction corrézienne.
RépondreSupprimerEnfin, tant que vous n'avez pas l'intention de devenir président de la République, ça devrait aller.
Ce n'est pas dans mes projets immédiats !
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