Du point de vue économique, le Japon se classe au troisième
rang mondial. Ce qui est très bien pour un archipel. Il a été longtemps deuxième et s’ennuyait un peu à cette place vu
qu’il était le seul asiatique parmi les leaders de ce classement. Ça s’est
arrangé : récemment, les Chinois l’ont devancé et l’Inde le talonne. Et
cela parce qu’après des décennies de forte croissance son économie s’est mise à
stagner. Il n’empêche que dans bien des domaines comme l’automobile,
l’électronique, les constructions navales, la téléphonie, la robotique, les estampes et tout
plein d’autres il conserve une place prépondérante. Sa puissante industrie
exporte à tour de bras vers le monde entier.
L’agriculture est le point faible de ce pays. Bien que très
subventionnée et malgré la frugalité des locaux elle n’assure pas l’indépendance alimentaire.
Seule la production de riz est suffisante. Une des curiosités de l’agriculture
nippone est le célèbre bœuf de Kobe dont la viande serait aussi tendre que le
beurre. Si c’est vrai, autant manger directement une plaquette de beurre :
c’est bien moins cher. Sur la bête courent moult légendes : on lui ferait,
selon certains, boire
de la bière ou du
saké, selon d’autres on se contenterait de la masser avec ces boissons.
On
colporte même qu’on lui ferait écouter de la musique douce et qu’on lui
enseignerait des danses langoureuses et des poésies sentimentales afin
de le
rendre plus tendre. Mais on raconte tellement de choses…
Le poisson tient dans l’alimentation nippone une place de
choix. D’où l’importance de la pêche. Friand de thon rouge, prêt à payer des
sommes pharamineuses pour de beaux et gras spécimens, on l’accuse de participer
grandement à la raréfaction de l’espèce. Il y a deux autres reproches qui sont
adressés aux japonais par les défenseurs de créatures marines : ils
massacreraient des dauphins et, sous l’hypocrite prétexte de se livrer à des
expériences scientifiques (comme voir combien de viande de ce cétacé peut
contenir l’estomac d’un nippon moyen), il continue de chasser la baleine. Cela
attriste les gens de Greenpeace et tout terrien doté d’un cœur.
Mais trêve de considérations économiques, venons-en à ce qui
fait la singularité du pays : sa culture. Nous ne saurions nous montrer
exhaustif, vu le nombre de bizarreries facétieuses qu’elle présente. Je n’en
citerai donc que quelques unes. Pour commencer, les Japonais nomment leur pays Nippon-Koku
(ou Nihon-Koku après libations) afin de prouver
d’emblée leur côté farceur à leurs amis Français. Et ça ne s’arrête pas là !
Ils sont capables, les bougres, de pratiquer plusieurs religions, avec
énormément de modération ce qui fait que pour 127millions d’habitants, on
compte 107 millions de shintoïstes, 91 millions de bouddhistes, 3 millions de
chrétiens et dix millions qui pratiquent une autre religion soit un total de
211 millions de plus ou moins croyants. Histoire de se singulariser, ils
pratiquent également quatre systèmes d’écriture ! De gros hommes en petite
tenue s’y amusent à se bousculer sur un tapis, d’autres, en pyjamas et pas
forcément obèses y pratiquent une sorte
de lutte ou se collent des ramponneaux toujours sur un tapis. Des geishas (ou geikos),
jeunes filles outrageusement maquillées et vêtues de jolis kimonos tiennent
compagnie à leurs fortunés clients qu’elles distraient grâce à leur
connaissance des arts et en pratiquant la cérémonie du thé, correspondant
grosso-modo à notre cérémonie du Nescafé mais en plus ritualisé. Le grand apport des japonais à la gastronomie
mondiale sont les sushis, sortes de bouchées à base de poisson cru avec des
trucs dedans. Bof. Le samedi soir (mais pas que) après l’turbin, l’ouvrier
tokyoïte se soûle consciencieusement la gueule au saké. J’ai failli écrire « honteusement »
mais, le Nippon n’étant pas accessible aux sentiments élevés, je m’en suis
abstenu.
Lorsqu’un japonais est fortement contrarié (défaite
militaire, rencontre avec sa belle-mère, perte de ses clés de voiture), il
arrive qu’il ait recours au seppuku ou hara-kiri afin de chasser ses soucis. Cette
méthode consiste à s’ouvrir la bedaine à l’aide d’un couteau ou d’un sabre
court. C’est très efficace.
Du point de vue artistique, pas grand-chose à signaler :
leur littérature est incompréhensible, leurs films ennuyeux, leur architecture
répétitive. On aura beau me répéter que « La Vague » d’Hokusai est un
chef d’œuvre de l’art mondial, je continuerai à lui préférer les clairs-obscurs
de Le Nain.
Je n’ai fait qu’effleurer le sujet mais n’en conçois aucun remord :
à quoi bon tout connaître d’un pays où on ne mettra jamais les pieds vu qu’il
est beaucoup trop loin ?
Même moi je n'irai pas, alors que je suis invité permanent, logé et tout le toutim.
RépondreSupprimerJe vous comprends !
SupprimerEntièrement d'accord pour ce qui est des sushis! Le reste m'a bien amusée, merci cher Jacques!
RépondreSupprimerMerci, Orage. C'était le but !
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