J’apprends
avec stupeur que l’Islande vient d’abroger la sage décision prise en 1615 par Ari
Magnusson permettant aux locaux de tuer en toute impunité les Basques. Ainsi,
après quatre siècles vient-on priver ces îliens d’une des rares perspective de distractions
qu’offrait leur austère pays. Lors d’un précédent billet, j’avais expliqué à quel
point la vie de l’Islandais n’était qu’une longue suite de misères. Pourtant, au
firmament de cet océan de frustrations et d’ennui, une lueur, bien que pâle,
permettait de garder vive la trace d’un espoir : que vienne un basque et
la vie prendrait des couleurs ! Qu’en débarque avec drapeau et fanfare, un
charter et l’île désolée prendrait des allures d’Éden !
Évidemment, ce droit, comme la plupart des droits n’était pas exercé*.
Ne serait-ce que parce que les Basques étant, grâce à une intense politique d’information,
au courant du triste sort qui les attendait au cas où par folie ils poseraient
un pied sur l’île, s’abstenaient de s’y rendre. Mais n’empêche, savoir que l’on
peut, sans rien risquer, se livrer à l’assassinat
de son lointain (car malgré leur piètre connaissance du monde, les Islandais
savent que le Pays Basque n’est pas à la porte d’à côté) est une certitude
propre à réjouir toute âme élevée ne serait-ce que de quelques mètres au-dessus
du niveau de la mer.
D’une certaine manière, le bon Ari Magnusson avait, par sa sage mais
timide décision, initié ce qui devait, quatre siècles plus tard, devenir le socle de
la politique judiciaire de notre estimée Garde des Sceaux. Qu’attend-on pour lui élever, sur quelque
prestigieuse place de notre capitale, la statue monumentale que son mérite requiert ?
*Ainsi ai-je obtenu, grâce à l’excellente politique de l’équipe de M.
Hollande le droit d’épouser un homme de mon choix (à condition bien entendu que
ce dernier y consente). Toutefois, je ne l’exercerai probablement pas ne
serait-ce qu’à cause de mes réticences vis-à-vis de la vie matrimoniale et de
mon hétérosexualité.
Ce qui est scandaleux c'est la manière partisane dont vous présentez cette ténébreuse affaire. D'abord pourquoi nous laisser imaginer que les Islandais ont le droit de tuer n'importe quel Basque, alors que cela ne concerne que les Basques espagnols venus pêcher la baleine dans les eaux islandaises, ce qui justifie largement l'autorisation de les tuer. Espérons qu'il ne reste pas beaucoup de baleines à pêcher dans le coin, sinon ces pauvres Islandais vont se sentir frustrés au cas où un Basque espagnol aurait l'idée saugrenue de se relancer dans cette activité. Remarquons toutefois qu'avant d'avoir affaire avec le moindre Islandais, il aura dû se dépatouiller de Greenpeace - dont chacun sait qu'il en pince pour les baleines - au point de ne pas hésiter longtemps à envoyer n'importe quel baleinier parle fond.
RépondreSupprimerRien ne ressemble plus à un Basque espagnol qu'un Basque français. Connaissant la malfaisance de ces personnes, il aurait été étonnant que les Islandais aient perdu leur temps à vérifier leurs papiers avant de les massacrer. N'oublions d'ailleurs pas que de Saint-Jean-de-Luz comme de Bayonne on partait chasser la baleine.
SupprimerMaintenant, j'exige de pouvoir appeler un cochon Napoléon !
RépondreSupprimerJe ne vois pas ce qui s'y opposerait !
SupprimerLe basque devait-il s'occire à la baïonnette ?
RépondreSupprimerPas nécessairement : c'eût été lui faire trop d'honneur !
SupprimerC'est à s'en arracher le béret!
RépondreSupprimerAmitiés.
Gardez votre calme, cher Nouratin !
SupprimerIl est vrai que l'on ne s'attache pas trop aux basques...
RépondreSupprimerMajeur
Et on a bien raison !
SupprimerBizarre ! ( un des rares mots nous venant du basque..)
RépondreSupprimerL'apport culturel des basques est en effet négligeable.
SupprimerAux historiens et linguistes pour qui l'origine du peuple basque reste mystérieuse, la réponse est fort simple:
RépondreSupprimerle basque est de Bâle !