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lundi 24 mars 2014

Lendemain d’élection



Hier soir, vers 18 h, je me suis rendu à la mairie de mon village pour le dépouillement. Pour ce qui est d’être ennuyeux, ce fut ennuyeux. Comme on panache, chaque bulletin est lu à haute voix.  Ça prend un temps fou. Au bout d’une heure moins de la moitié des 162 bulletins avaient été dépouillés. Suite à la pose de plaques de placoplâtre qui avait occupé mon après midi, mon pauvre dos se fit douloureux aussi pris-je la sage décision de regagner mes pénates. Le suspense était supportable, vu que les 9 candidats de la liste du maire sortant furent élus,  obtenant entre 73 et 83 % des suffrages exprimés. Un autre candidat indépendant fut élu. Il ne restera qu’un siège à pourvoir au deuxième tour. Autant dire que, ne connaissant pas les candidats restants, il y a peu de chances pour que je me déplace…

Passionnant, vous dites-vous, qu’est-ce qu’on en a à faire de ce qui peut bien se passer dans son trou ? Je voulais simplement signaler à quel point, dans nos petites communes (et dans de bien plus grandes) ce scrutin a un indéniable aspect local. La liste gagnante est sans étiquette, en cas de scrutin national, les résultats sont bien différents. Au premier tour de la dernière présidentielle, M. Sarkozy obtint 30.59 %, suivi par Mme Le Pen 26.47 % et M. Hollande avec 24.71%. Au second tour, M. Sarkozy l’emporta nettement  avec  58.83 % (en baisse par rapport à 2008). Cela étant, il ne viendrait pourtant à l’idée de personne d’y présenter une liste FN ou UMP. 

Ainsi s’explique probablement et toutes proportions gardées le relatif maintien de la gauche aux municipales. Car si les électeurs oubliaient que les municipales étaient avant tout un scrutin local où la personnalité et les réalisations du maire sortant comptent, combien de socialistes pourraient sans substances rêver de se maintenir en place, vu l’état actuel de l’opinion ?

On nous parle de gifle, de sanction, de Bérézina mais qu’en aurait-il été si les électeurs avaient seulement voulu exprimer leur déconvenue au gouvernement ?

Nous aurons un nouveau test en juin. Nous verrons bien alors, dans un scrutin où la personne des candidats ne compte pas, ce que sera le message envoyé, que ce soit par le taux d’abstention comme par les scores de certains  partis. Je crains qu’un remaniement ministériel ne change pas grand-chose. « Affaires », mises en garde, appel à sauver la république n’y font rien : ce gouvernement a su s’aliéner l’opinion, diviser les Français comme jamais. Et il nous faudra encore supporter, modifié ou pas, cette équipe pendant plus de trois ans…

10 commentaires:

  1. Oui c'est un enjeu local mais avec incontestablement une dimension nationale ne serait-ce que par l'apparition du quinquennat qui a considérablement réduit le temps politique et qui permet donc aux citoyens, à mi-mandat présidentiel, d'exprimer ou non leur mécontentement.

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    1. Dans les villes d'une certaine importance avec des listes politiques, mais ailleurs...

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  2. Dimension nationale quand les listes sont celles de partis. Dans les petites communes, ce n'est pas le cas. Ce qui réduit l'expression du mécontentement.

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  3. "je me suis rendu à la mairie de mon village pour le dépouillement. Pour ce qui est d’être ennuyeux, ce fut ennuyeux."
    Pourquoi s'infliger de pareils pensums (pensa? pensae?)

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    1. Il le fait pour le plaisir de nous le raconter.

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    2. En fait, c'était par inexpérience. Si j'avais su à quel point c'était ennuyeux je n'y serais pas allé... D'ailleurs, la semaine prochaine je ne pense pas aller voter pour le seul poste qui reste à pourvoir. Ne connaissant pas les candidats, ça ne rimerait pas à grand chose...

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  4. En effet, nous y verrons plus clair le soir des prochaines européennes, je pense que le FN sera nettement plus haut que les quatre ou cinq pour cent annoncés par les media pour "relativiser", vingt cinq me sembleraient plus raisonnables et trente, envisageables.
    Après, bien sûr, chacun en pense ce qu'il veut...
    Amitiés.

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    1. On verra bien... Cette histoire de 4 ou 5 pour cent n'est pas très sérieuse. S'ils étaient en forme, ils parleraient de grave recul... Les commentateurs politiques prévoient à peu près tout sauf ce qui se passe...

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  5. Je ne suis pas allé à la votation , j'ai accompagné mon loupiau à son match de foot américain.

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