..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 3 août 2018

Fin de travaux

Voici de quoi vous faire une idée de ce à quoi pouvait ressembler ma salle d'eau corrézienne avant que j'en entreprenne la rénovation en septembre 2015 :


Certes, pour qui aime le rose et le style rétro, un léger rafraîchissement eût suffi mais tel n'est pas mon cas et je me mis en devoir de tout y casser puis de la réaménager et de l'équiper de manière plus au goût du jour. Ce fut vite fait et début octobre voici ce à quoi ressemblait l'endroit :



C'était déjà un mieux mais point de vue déco, ça laissait encore à désirer. Le tout étant fonctionnel, je décidai alors de concentrer mes efforts sur la rénovation du reste de la maison et remis en état chambres, cuisine et pièce de vie. Ce fut chose faite l'an dernier aussi décidai-je que le temps était venu de terminer la salle d'eau. Dès le mois de mai, je m'attaquai à l'installation des tasseaux sur lesquels viendraient se poser les lambris PVC qui recouvriraient les murs humides et à effectuer les travaux de peintures et de papietage nécessaires.

En juillet je pus enfin revenir et me mis à installer les lambris ainsi qu'un revêtement de sol et des plinthes. J'ai terminé les dernières retouches de peinture aujourd'hui et voilà le résultat :






J'entends déjà fredi M déclarer que c'était mieux avant. Mais je ne partage pas cet avis.


jeudi 2 août 2018

Quel amateur ce Benalla !

Plus ça ira, moins on parlera de lui. Et c'est de sa faute. C'est bien joli de se hisser en tête des unes de la presse et des sujets d'actualités, seulement, quand on s'embarque sans biscuit vient vite le temps où personne n'a plus rien à se mettre sous la dent...

Que lui reproche-t-on à ce brave garçon ? D'avoir bénéficié d'avantages dont bien d'autres bénéficient à plus ou moins juste titre et surtout d'avoir participé à des opérations de maintien de l'ordre sans mot de ses parents ni autorisation officielle. Une fois qu'on a dit ça, on a à peu près fait le tour de la question. On a bien essayé de ranimer le feu mourant en sortant une nouvelle vidéo sur laquelle on ne voit pas grand chose mais tendant à montrer que non seulement il aurait fait son foufou à la Contrescarpe mais aussi au Jardin des Plantes. Et alors ? Que l'on ait bousculé , deux, quatre ou six gauchos, qu'est-ce que ça change sur le fond ?

Ah, qu'on et loin de la belle affaire Fillon ! Ça c'était de l'affaire ! Un torchon que le monde entier nous envie balançait de nouvelles révélations chaque mercredi, des mois durant ! Y'avait matière à s'intéresser ! Mais là, franchement...

Si on veut qu'une l'affaire dure, il faut du nouveau, du bien choquant, du propre à stimuler la bile des aigris qu'on indigne à merci. Mais rien de tout ça. On ne va quand même pas passer des mois à faire l’exégèse des propos de quelques hauts fonctionnaires dans l'espoir d'y trouver de menues contradictions. C'est trop sophistiqué pour que le populo s'y intéresse, ça lasse...

Non, ce qu'il faudrait à M. Benalla, s'il veut continuer à briller au firmament de l'actualité, c'est de l'inédit. Je ne sais pas moi, il pourrait se faire offrir des slips en soie froufroutante à 10 000 € pièce par un magnat du pétrole, se faire photographier devant une villa de 5000 m2 qu'il aurait acquise à Ramatuelle du temps où il était smicard, casser la gueule à M. Placé lors d'une rixe de poivrots dans un bar à putes de Châteauroux, être poursuivi pour avoir incité Pablo Escobar à se lancer dans le trafic de narcotiques... Mais non, rien de tout ça. Et on s'étonne que ça fasse pschitt !

Parce qu'il faut bien voir les choses : à la fois démarreur et fusible dans une affaire visant à affaiblir le président, tout ce qu'aura gagné M. Benalla c'est de perdre son fromage et de risquer de devenir difficilement employable.

mercredi 1 août 2018

Certains s'ennuient dans la vie...

A leurs yeux, l'existence n'est qu'une longue et monotone suite d'événements prévisibles autant qu'inintéressants. Ils n'ont pas ma chance, ou plus précisément, ils n'ont pas celle de connaître ma banque et mon notaire.

Ma banque, pour ne pas la nommer, est un établissement coopératif et mutualiste ayant pour cœur de cible l'agriculture. Du fait de son implantation dans les milieux ruraux, elle draine cependant une clientèle dont les connexions avec le monde agricole sont anecdotiques. C'est mon cas. Mais venons-en aux faits.

Tout commença en début décembre de l'an dernier. Lassé, quand elles n'étaient pas nimbées de brouillard, de voir tomber la pluie sur les collines, je décidai d'aller voir si la regarder tomber sur les rues du gros bourg voisin ne serait pas plus agréable. Je me mis donc en quête d'une nouvelle maison. La deuxième que je visitai emporta mes suffrages. Ainsi commença une aventure qui ne prit fin, du moins je l'espère qu'hier. Presque huit mois plus tard.

Afin de financer partiellement ma nouvelle acquisition, je décidai d'avoir recours à un prêt relais. Ma bonne banquière me demanda donc une estimation notariale de mon bien d'alors. Je me rendis à l'étude afin d'y prendre rendez-vous. Hélas, le notaire étant débordé ne pouvait me rendre ce service avant que deux semaines de congés de fin d'année n'arrivent. C'est donc un mois plus tard que l'évaluation eut lieu. En y ajoutant le délai de rédaction du rapport, la date de signature inscrite sur le compromis commençait donc à paraître problématique. Mais ce n'était qu'un début...

Lors du dépôt de ma demande de prêt, il fallut remplir un questionnaire de santé en vue d'être assuré. L'historique de mes problèmes cardiaques y fut donc retracé et le dossier envoyé. Quelque temps après un courrier vint m'apprendre que ma demande d'assurance avait été rejetée en première instance. Mais un espoir subsistait car il existait des recours. On pouvait être accepté au deuxième ou au troisième niveau de la commission . Évidemment, cela entraînait des délais. La date de signature fut donc repoussée sine die. La commission persista dans son refus et finalement, tous les recours ayant été épuisés, mon cas me sembla désespéré. Ma conseillère m'indiqua que la banque faisait en des cas semblables appel à des courtiers et s'engagea à me mettre en contact avec eux. Je reçus un peu plus tard des documents à remplir mais il y apparaissait que l'obtention de l'assurance était soumise à l'accord de cette même commission qui avait rejeté ma demande. Je ne voyais pas tellement l'intérêt de renouveler cet échec, sans compter que les tarifs d'assurance proposés étaient prohibitifs. L'agent immobilier en charge de mon achat s'impatientait, comme la vendeuse du bien. Il me proposa de passer par son courtier. Je rencontrai la personne, mais elle ne trouva pas de solution.

Des mois avaient passé et lassé, je me résignai à voir la vente annulée, ce qui posait problème vu qu'entre temps un acheteur avait signé un compromis pour l'achat de ma maison. Pour en avoir le cœur net, je pris rendez-vous à la banque et là ma conseillère m'apprit qu'il était possible d'obtenir un prêt SANS assurance. La demande en fut faite et acceptée. Début juin, la vente fut enfin signée. L'important n'était-il pas d'enfin aboutir même si ça avait pris 6 mois ?

Mon client ayant obtenu son prêt, je me hâtai de déménager et de mettre maison et terrain au top. J'atteignis le 10 juillet, jour de la vente, dans un état semi-comateux et décidai dès le lendemain de prendre la route de la Corrèze où ma fille et son ami devaient venir passer le week-end du 14 juillet. Je croyais y trouver la paix mais, alors que je faisais une sieste réparatrice, le téléphone sonna.

C'était ma directrice d'agence bancaire qui, sur un ton peu amène, m'annonça que le notaire ne pouvait virer les fonds de ma vente, vu que la maison était hypothéquée. J'avoue que la nouvelle me parut, dans mon demi-sommeil, incroyable. Elle me parla d'un prêt d'une quarantaine de milliers d'euros ainsi garantis et c'est tout juste si elle ne me traita pas d'escroc. Je le pris très mal, lui demandai des précisions et lui dit que je la rappellerais après avoir regardé mes comptes. Je pus constater qu'en 2011, j'avais bel et bien soldé ce crédit et pris donc contact avec mon ancienne caisse afin d'en savoir plus sur cette affaire. L'employée qui me répondit me promit de me rappeler une fois qu'elle aurait obtenu des précisions du siège. Quelque temps après, nouvel appel : ma banquière, ayant pris contact avec le siège de mon ancienne caisse, s'était vu confirmer que l'emprunt en question avait bien été remboursé mais que l'hypothèque l'accompagnant n'avait jamais été levée, personne ne m'ayant à l'époque parlé de ce détail. Après que je lui eus vertement signalé mon mécontentement concernant la manière dont elle m'avait parlé, elle me dit avoir envoyé au notaire, seul habilité à le faire, un mail lui demandant d'opérer la levée de l'hypothèque et m'en fis parvenir la copie. Moins d'une semaine plus tard je reçus la partie des fonds me restant après remboursement du prêt relais. Pour moi tout était bien qui finissait bien. Sauf que...

Hier midi, le téléphone sonna. C'était ma chère banquière qui me demanda de régler mon prêt à court terme. Ne comprenant pas pourquoi elle me proposait cette action et pensant qu'elle me parlait du crédit de ma voiture, je lui dis que ce n'était pas dans mon intention, que j'envisageais plutôt de solder le crédit de ma maison de Corrèze mais que de ça non plus je n'étais pas sûr... C'est alors qu'une nouvelle fois je sentis le sol se dérober sous mes pas : elle me déclara vouloir rembourser mon crédit relais avec les fonds de mon compte courant. J'hallucinai. Je lui expliquai que le notaire ne m'avait viré que le reliquat de la vente et que je ne comptais nullement payer deux fois mon emprunt. Je lui demandai de vérifier mes dires sur mes comptes et sur ceux de la banque, trouvant curieux qu'on ait pu lui virer 40 000 € sans qu'elle s'en aperçoive. Après vérification, elle constata que le notaire avait bel et bien viré la somme sur un compte provisoire sans l'en prévenir et qu'elle s'employait donc à régulariser le tout. Quand je lui signalai que grâce à cela j'aurai continué de payer des intérêts sur une somme depuis une quinzaine de jours remboursée, elle m'annonça un geste commercial qu'elle fit. Ainsi semble s'être terminée l'aventure à moins que banquière et notaire ne me mitonnent de nouvelles surprises...

Comme quoi les banquiers négligents et les notaires ne faisant pas les vérifications élémentaires font le sel de la vie.

samedi 28 juillet 2018

Grand moment de solitude !

Je sens que je vais me faire des amis : 

« Toute situation qui met une personne dans l’embarras, lui causant un sentiment d’impuissance ou qui la rend incapable de réagir. », telle est la signification que M. Wiktionnaire donne à mon titre. En fait, face à l' « affaire » Benalla, je me sens bien seul tandis que beaucoup s'émeuvent. En effet quand mes amis réacs (en total accord avec des media qu'en général ils fustigent) y voient une affaire d'État, j'ai du mal à considérer qu'il y a là de quoi fouetter un chat. J'ai même tendance à considérer que le président exagère son importance en y voyant une tempête, fût-ce dans un verre d'eau. Un pet dans la toundra un jour de grand vent me semblerait même excessif pour ce qui à mes yeux constitue un non-événement.

Si j'ai bien compris, M. Benalla, entraîné par son tempérament fougueux aurait participé à l'interpellation de deux braves jeunes qui, comme tout bon citoyen a coutume de le faire histoire de se désennuyer en ce jour d'oisiveté qu'est le 1er mai, jetaient des projectiles sur les forces de l'ordre. Incroyable, non ? On croit cauchemarder, c'est un indéniable retour aux heures les plus sombres non seulement de notre histoire mais aussi de celle de l'Univers et de son voisinage ! Du moins pour certains.

Ce qui serait surprenant, si l'on n'était pas complotiste (un complotiste étant quelqu'un qui ne gobe pas sans ciller ce que les media veulent qu'il ingurgite), c'est qu'il ait été fait la moindre mention de cet incident. Sauf que, le soir même du drame circulait sur les réseaux sociaux une vidéo sur laquelle apparaissait, curieusement identifié, M. Benalla. A croire que les gens ayant mis en circulation ledit document visuel étaient parfaitement au courant de l'identité et de la fonction tenue par ce personnage et considéraient qu'il était de nature à lui nuire, ce qui ne manqua pas, si on en croit certains, de se produire : prévenu des dangers potentiels que l' « affaire » pouvait représenter pour l'Élysée si des malfaisants s'en emparaient, le ministre de l'intérieur en référa à la présidence et des sanctions, que je juge personnellement disproportionnées au non-événement, furent prises. Sûrs de se trouver ainsi à l'abri de la tourmente, chacun retourna tranquillement à ses occupations.

Hélas, quelque deux mois et demi plus tard, alors que commençaient à lasser les résultats de la coupe du Monde de baballe, l' « affaire » resurgit, présentée comme susceptible de saper les fondements de notre république ! Les rumeurs les plus folles et de toute espèce se répandirent, acceptées comme argent comptant par tout ce que le président compte d'ennemis. Et ça fait du monde ! On monte des commissions d'enquête parlementaires, on somme ministre et hauts fonctionnaires de s'expliquer. On accuse certains de mentir. On blame la présidente de la commission pour n'avoir pas convoqué les bonnes personnes (qui seraient en fait de bien mauvais sujets!). On dépose des motions de censure ayant autant de chances d'aboutir que votre serviteur d'être nommé archevêque de Canterbury* d'ici la fin du mois. Bref, le tout-république est en grand émoi. Et c'est inquiétant.

Car de plus en plus, ce qui fait recette en politique, ce ne sont pas des débats sur les problèmes de fond que connaît notre pays mais des « affaires » totalement anecdotiques artificiellement montées en épingle par les media. Et pendant ce temps, l'inexorable dérive vers l'abîme de notre pays continue. Pauvre France !

*Ou plutôt de Cantorbéry, restons Français !

mardi 24 juillet 2018

Vu d'où au juste ?

Ma fidèle Nicole, retenue à Saint-Lô pour cause de garde de petit-fils, me fit hier remarquer que la photo surmontant mes articles n'était plus valable. Je ne pus qu'en convenir. Il est également vrai que, même si l'antique et glorieuse cité de Sourdeval est sise à flanc de colline, on ne peut pas dire que l'on puisse y envisager les choses avec la même hauteur de vue que depuis ma précédente demeure. Si j'y regarde par les fenêtres de l'étage j'aperçois les collines environnantes mais je ne me trouve pas vraiment près de leur sommet...

Devrais-je pour autant changer l'intitulé de mon blog pur « Vu du flanc d'une colline » ? Devrais-je, hypocritement, le renommer « Vu du Massif Central » alors que je ne passe peut-être qu'un quart de mon temps en Corrèze ? Ça ne me paraît pas très franc du collier... Quant à « Vu de la Manche ou de la Corrèze, suivant les moments » ce que j'y gagnerais en honnêteté, je le perdrais en concision. Je crains donc de devoir conserver ce titre original qui m'a valu une renommée internationale et dont jusqu'ici personne ne s'est réellement plaint. Surtout que la situation géographique d'où je considère les choses et les êtres ne saurait aucunement affecter le sérieux des contenus. Je garderai donc mon titre.

Maintenant, la grave question de la photo reste sans réponse. L'idéal serait de combiner une vue de mes maisons manchotte et corrézienne mais vu que l'une est à étage et l'autre de plain-pied, le résultat ne serait pas forcément heureux. Une photo de chatons pourrait faire l'affaire sauf que l'honnêteté me contraint à avouer que ces créatures ne provoquent pas chez moi un enthousiasme particulier, mes préférences allant plutôt à des animaux comestibles dont l'apparence physique est moyennement attrayante . Un portrait du quasi-vieillard que je suis ne saurait qu'augmenter la morosité d'un lectorat dont l'optimisme se montre déjà mesuré. Des photos de femmes nues pourraient plaire à certains (voire à certaines) mais, outre l'accusation de sexisme qu'elles pourraient me valoir, force m'est de reconnaître que pas plus en Normandie qu'en Limousin il n'en passe beaucoup devant mes fenêtres. Mon maître à penser ? Je n'en ai point. Je me demande même parfois à quoi il me servirait, vu que je pense très peu. Des stars actuelles du petit ou du grand écran pas plus que de celles du foot ou du bilboquet je ne suis fan. Quant aux vrais talents du passé comme Pauline Carton, Dario Moréno ou Jean Lefebvre, afficher leur portrait donnerait à mon blog des airs de cimetière.

Des suggestions* ?


*Seules les propositions sérieuses seront examinées.

lundi 23 juillet 2018

Une bien curieuse affaire

Personnellement, de ce qui a provoqué l'affaire Benalla je me fous comme de l'an quarante. Ce qui m'étonne, c'est le retentissement qu'on lui donne. Or donc, un ex-garde du corps du candidat Macron et d'autres personnages de moindre importance, depuis chargé de la sécurité du président, probablement parce qu'il s'ennuie à mourir, se porte volontaire, alors qu'il est en congé, pour observer un peu les manifs. On lui prête obligeamment un casque de CRS et un brassard de police (les rues sont peu sures!) et le voilà qui se prend au jeu et colle une peignée à un manifestant pacifique comme ils le sont tous. Jusque là rien de très extraordinaire, les gardes du corps ayant parfois la tête près du bonnet comme a pu le constater une personne de ma connaissance.

Ce qui est curieux, c'est que quasi-immédiatement on aurait prévenu de cette « bavure », qui n'a pas entraîné de blessures conséquentes et encore moins de décès, le ministre de l'intérieur qui en aurait réfère immédiatement au président. Cela ne peut s'expliquer que si la personne en question a été identifiée comme un proche de M. Macron et que, craignant le scandale le tout-Élysée s'en soit ému. Or M. Benalla n'est pas doté d'un physique extraordinaire et ne bénéficie pas d'une notoriété telle que le premier quidam venu puisse voir en lui un proche du président au simple visionnage d'une vidéo. On serait donc tenté de penser que seule une personne au courant des fonctions qu'il occupait, ayant vu les vidéos l'incriminant et sachant que celles-ci seraient communiquées à la presse a jugé bon d'avertir les plus hautes autorités. Lesquelles si elles n'avaient pas craint de se trouver éclaboussées par une « affaire » n'y auraient pas prêté attention.

J'imaginerais très bien, au cours d'une rencontre, le gars Emmanuel dire à son collaborateur : « Alors, Alex, on a fait son foufou à la Contrescarpe ? Fais gaffe quand même, vu le rôle que je compte te voir jouer dans la réorganisation de ma sécurité, faudrait pas trop te laisser entraîner par tes justes colères... » et puis passer à autre chose. Mais non, il paraîtrait qu'on ait accordé de l'importance à l'incident. Un peu comme si on subodorait comme un début de commencement de complot...

Plus d'un mois et demi plus tard l'affaire éclate. Comment expliquer un tel délai alors qu'à l'Élysée on aurait immédiatement senti le coup venir ?

Une autre chose qui me laisse pantois, c'est le bisounoursisme affecté des media et des politiques. C'est à qui s'affligera le plus fort que dans un pays comme la France de tels agissements puissent exister. Ignoreraient-il qu'il existe des forces TRÈS spéciales chargées de missions TRÈS spéciales aux conséquences bien plus sanglantes que l'incident du 1er mai ? A force de prôner une morale rigoureuse et de s'écouter parler auraient-ils fini par croire en leurs propres discours ?

Tout cela m'inquiète. Si un incident si minime peut prendre des allures d'affaire du siècle, c'est que nous sommes tombés bien bas.

dimanche 22 juillet 2018

Le godelureau pêchu

Après une longue absence, me voici revenu avec une de ces chroniques éthologiques qui ont fait de ce blog le rendez-vous des amis des animaux comme celui de tout personne avide de connaissances.

Ce magnifique oiseau a malheureusement disparu, tellement disparu que c'est en vain que vous en chercheriez la trace dans la plus documentée des encyclopédies ornithologiques. Le seul souvenir que l'on garde de lui, c'est un nom commun passé de mode désignant, selon M. Larousse (le frère de cette Julie que chanta avec talent René-Louis Lafforgue dont quelques vieillards chenus gardent encore un vague souvenir), un « Jeune homme qui fait le joli cœur auprès des femmes. ». Ce distingué lexicographe donne d'ailleurs pour étymologie à ce vocable l'Ancien Français Galureau signifiant « Galant » et qu'on peut rapprocher du galurin (ou galure) que portaient sans doute les jeunes gens avides de charmer.

Mais revenons à notre emplumé. Cet oiseau dont le plumage faisait paraître terne celui des plus colorés aras était animé d'un tel appétit de séduire que cela l'amenait à ne pas se contenter des femelles de son espèce et à chercher les faveurs de tout ce qui, du sexe opposé, portait plume. Il est évident que cela ne lui faisait pas que des amis parmi la gent ailée. Les pères mettaient leurs oisillonnes en garde contre les godelureaux tandis qu'à ces discours les yeux des mères s'embuaient. Combien d'entre-elles avaient été séduites puis abandonnées par un godelureau ? Et ce n'est pas pour rien qu'on lui avait attribué l'épithète de « pêchu » car le gaillard était d'une vigueur inouïe. Seulement les mises en garde des géniteurs avaient à peu près le même effet que celles de M. Seguin eurent sur Blanchette : celui d'un pet dans la toundra par un jour de grand vent.

Le godelureau continuait de faire le joli cœur avec, ce qui pis est, un immense succès. Les mâles des autres espèces de volatiles et jusqu 'aux émeus et autres autruches en concevaient une haine sourde à l'égard de ce redouté rival. Quand ils l'apercevaient, ils s'unissaient pour le chasser mais dans le meilleur des cas ça ne faisait que déplacer le problème. Sans compter que le bougre était doué de mimétisme et que ses riches couleurs se transformaient à volonté en vert-feuillage en forêt ou se faisaient glauque en bord de mer ce qui rendait sa poursuite malaisée et donnait au hibou comme au cormoran l'impression de l'avoir éloigné tandis que le rascal, ayant retrouvé ses couleurs, honorait avec fougue leur légitime.

A force de couver, la colère éclata. Elle n'est pas toujours mauvaise conseillère. Puisque chasser l'intrus s'avérait inutile, il fallait trouver une solution drastique au problème. Et on la trouva. Plutôt que d'agresser ce prédateur sexuel, ne valait-il pas mieux prétendre s'en faire un ami ? Ainsi, tous les mâles conseillèrent-ils à leurs compagnes de recevoir le godelureau à draps ouverts. Ils allèrent jusqu'à lui payer des canons après les séances. Le misérable, peu à peu, vit sa méfiance naturelle autant que justifiée s'estomper puis se transformer en amitié. Mal lui en prit, car le but final de ses nouveaux « amis » était son éradication. Un jour où l'on fêtait Barthélémy (pure coïncidence), on passa à l'attaque. La quasi-totalité des godelureaux fut éliminée. Le peu qui resta était en nombre insuffisant pour assurer la pérennité de l'espèce. Ainsi disparut ce diable de volatile.

Cette triste histoire fut transmise dans ma famille de génération en génération des siècles durant, faisant de nous les seuls à garder le souvenir de cette espèce. A l'adolescence, les pères la contaient à leurs fils, leur faisant jurer de ne jamais se comporter en godelureau. Ce à quoi je me tins.

dimanche 10 juin 2018

Mille excuses !

Voici bientôt un mois que je n'ai donné aucun signe de vie. Et pourtant, vie il y a ! Il se trouve que je suis complètement débordé. Dans le but de simplifier mes occupations jardinières, j'ai mis en vente, avec succès,  ma maison normande afin d'en acquérir une autre dont le terrain réduit nécessitera moins de soins et donc de temps. Seulement, cela implique un déménagement et, pour quelques semaines, l'obligation de m'occuper de trois maisons. Entre la fin des travaux en Corrèze, la mise en cartons de mes affaires, la remise en ordre de mon acquisition, je ne sais pas plus où donner de la tête que des bras. J'espère que d'ici une quinzaine de jours tout cela va se calmer. Je crains simplement que mon opiniâtre optimisme ne me fasse croire en un rapide apaisement de mon stress actuel. Quand les choses se seront tassées, j'espère revenir avec une constance renouvelée vers ce blog qui m'a depuis plus de sept ans permis tant d'agréables échanges.

vendredi 11 mai 2018

Voyage au bout de la plomberie (2)

La plomberie, c'est un peu comme la misère : on pense en avoir touché le fond mais il n'en est rien. Voici deux mois jour pour jour, je vous narrais mes mésaventures plombières et mon désespéré combat contre une minime fuite d'eau. Il se trouve que je finis par en sortir vainqueur. Seulement, l'avenir me réservait une amère surprise...

Retour de Corrèze, j'aperçus une flaque d'eau dans le placard à balais situé sous l'escalier. Un rapide examen me permit de constater que certains tuyaux s'y trouvant étaient mouillés. J'en conclus naïvement qu'un problème de joints était à l'origine de mon malheur. Je me mis donc en devoir de refaire tous les joints. Mais bien que l'étanchéité de l'installation eût été assurée, de l'eau continuait de sourdre en bas de la cloison. J'en déduisis que, par capillarité, l'eau avait envahi la laine de roche de la cloison et que cette dernière la relâchait. Je me mis donc à casser le bas de la cloison et pus constater que ledit matériau était bien humide mais pas au point d'expliquer un suintement constant. J'en retirai la partie affectée mais ce n'est que le lendemain que je réalisai la véritable cause des dégâts : le plafond des toilettes était pourri d'humidité et de l'eau en tombait. Le problème venait donc de l'étage.

Seulement, en haut, les circuits d'eau se trouvaient à l'intérieur d'une cloison. Il me semble me souvenir qu'un certain Gabriel Cloutier m'avait un temps indiqué que les jonctions de PER devaient être visibles ou au moins accessibles. Je regrettai de ne l'avoir pas su auparavant même si la configuration des lieux avait empêché qu'il en fût autrement. A l'aide d'un cutter je me mis à découper près du lieu de la jonction une ouverture de 40 cm de côté dans le placo qui me permit de constater que là se trouvait l'origine du problème. Je suppose qu'en installant le chauffe-eau j'avais dû tirer un peu sur les tuyaux et qu'un joint mal serré en avait profité pour se mettre à fuir (le couard!).

Je coupai donc l'arrivée d'eau et me rendis chez M. Bricomarché un schéma de l'installation en main, y demandai l'aide d'une personne qualifié et nous nous mîmes au travail. A genoux au milieu de l'allée nous Disposâmes divers éléments de manière à rendre les connections plus aisées à atteindre. Nous trouvâmes une solution et le lendemain je me mis au travail et dus pratiquer une nouvelle ouverture dans le placo :


Le montage du système s'avéra à la fois relativement aisé et rapide :


Le problème résolu, restait à masquer ces deux béances car je doute fort que mon acheteur apprécierait que je laisse les choses en l'état. Je fabriquai donc deux trappes en contreplaqué entourées de champlat, adaptai les ouvertures auxdites trappes, les peignis et les installai. Voilà le résultat, à la fois simple et élégant :


Seulement, à l'intérieur de la cloison continuent d'exister 3 autres jonctions (toilettes, cabine de douche et lavabo) dont j'espère qu'elles auront la gentillesse de ne pas poser de problèmes à mon successeur. Après tout, la défectueuse avait su rester sage plus de 5 ans...

mardi 8 mai 2018

De la nationalité

Il me semble que certains tendent à tout mélanger. Pour les « de gauche », il n'y a que des Français. Qu'ils le soient par accident ou par adhésion, qu'ils le soient depuis des jours ou des siècles, qu'ils aiment ou non le pays dont ils sont ressortissants, on ne saurait établir entre eux la moindre distinction. La réalité est tout autre.

Des Français, c'est peut-être dommage, mais il en existe de toutes sortes. Des qui peuvent prouver que leurs racines plongent dans des siècles éloignés, des qui arrivent juste, des qui ne se reconnaissent pas en tant que tels.

Ceux dont les origines prouvées remontent aux croisades, voire avant, ceux dont la filiation rend difficile d'imaginer, en dehors du passage d'un facteur, d'un gazier, d'un ramasseur de lait ou d'un quelconque coquin d'origine étrangère voire exotique ayant profité des bontés de leur mère ou d'une de leurs lointaines ancêtres, sont plus ou moins indubitablement d'un coin de notre cher et beau pays. Ce sont les Français dits « de souche », censés depuis toujours ou presque posséder et transmettre la culture et les valeurs de notre beau pays. Seulement, parmi eux, nombreux sont ceux qui ont renoncé à leurs racines, s'imaginent « citoyens du monde » et crachent sur tout ce qui pourrait les rattacher à ce qui, qu'ils le veuillent ou non, constitue leur communauté nationale.

Les Français « de papiers » sont des gens qui suite au hasard des pérégrinations de leurs parents sont nés sur le sol français et qui, de ce fait se sont vu offrir la possibilité d'obtenir une nationalité à laquelle ils ne tiennent pas plus que ça mais qui leur garantit certaines formes de protection.

Reste une catégorie de Français qui, à mon sens, donne un sens à ce nom : les Français « de cœur ». Ceux qui, quelle que soit leur origine, sont attachés à la France à sa langue, à sa culture, à ses terroirs, à son histoire par des lien affectifs indissolubles.

C'est pourquoi je suis contre le droit du sol. On peut devenir Français de cœur sans être né en France. Romain Gary en est un excellent exemple. On peut avoir des papiers français tout en haïssant la France, qu'on soit « de souche » ou « de papiers ».

Certains rêveraient de voir la « nationalité européenne » supplanter celle des pays membres. Ça ne me paraît pas très sérieux. Européens, les Français, les Espagnols, les Britanniques le sont par définition, comme les antilopes, les bovins ou les girafes sont ruminants. Nous appartenons naturellement à un ensemble à l'origine racialement et culturellement plutôt homogène, constat qu'on ne saurait faire pour des continents comme l'Afrique, l'Amérique ou l'Asie. Cette relative homogénéité me paraît suffisante pour que l'on évite de vouloir lutter à coups de directives et autres règlements contre les particularités nationales et partant remettre en cause la longue élaboration des spécificités qui fondent les nations européennes.

lundi 7 mai 2018

La « honte » de Donald

J'avoue qu'il me devient de plus en plus difficile d'écrire des articles et ce pour diverses raisons. Le retour des beaux jours et des contraintes qu'impose l'entretien des terrains, divers bricolages, les problèmes de certains proches, l'achat d'une maison et la vente de l'ancienne dont les concrétisations se font attendre n'y sont pas étrangers.Mais le pire est l'àquoibonisme qui s'empare de moi en pleine rédaction. Si j'arrive à poser le problème, quand j'en viens aux solutions même quand elles m'apparaissent claires et simples leur application me paraît impossible, vu l'état de profond délabrement mental et moral des Français. Ils sont si moutonniers et les media les abreuvent à longueur de jour de tant d'âneries qu'ils veulent tout, son contraire et finissent par obéir aux adjonctions qui leur sont faites. Qu'espérer d'un tel peuple* ? Alors j'efface tout.

La meilleure façon de marcher étant désormais de le faire sur la tête (ce qui laisse aux pieds le loisir de penser) je me sens de plus en plus médusé non tant par le colportage médiatique des stupidités gauchistes que par l'écho qu'elles rencontrent auprès d'une majorité du public. On peut le nier, mais il n'empêche que sur bien des points de l'extrême droite à l'extrême gauche une majorité accepte sans broncher les gnangnantises « humanitaristes » concoctées par des débiles médiatiquement élevés au rang de penseurs. Du coup, comme l'avait conseillé certain vieillard cacochyme, le bon peuple n'en finit pas de s'indigner de ci, de ça, de tout et du reste. Mon problème est que le plus souvent je ne comprends pas ce qui peut motiver ces indignations. J'avoue que l'actualité vient de me faire passer de la perplexité à la complète sidération.

Le raison en est le tollé quasi-général provoqué par les déclarations du président Trump concernant le massacre du Bataclan. Il est couramment accepté que le président des USA soit un dangereux fou. Ce qui est curieux, c'est de voir que ceux-là mêmes qui proclament sa démence se réjouissent de voir que notre-si-intelligent-président mettre tant d'entrain et d'habileté à devenir son caniche favori. Qu'a dit en substance le bon Donald ? Qu'en France personne ne portait d'armes. Que si tel n'avait pas été le cas, il eut été impossible à une poignée de terroristes de massacrer une à une 130 personnes. Pour couronner le tout, il aurait, crime suprême, mimé la scène ! Quel scandale ! Survivants, proches de victimes et surtout media de dénoncer ces monstrueux propos !

Sauf à considérer qu'il est inadmissible de déclarer que l'eau tend à mouiller et que l'été est généralement plus doux que l'hiver, je ne comprends pas ce qui a bien pu justifier telle levée de boucliers. Les propos du président Trump me semblent pleins de raison.

C'est triste à dire mais quand le plus élémentaire bon sens passe pour de la folie et que la démence tient lieu de sagesse, je finis par partager le constat désabusé du cher Nouratin : « On est foutus !»


* et de tous les autres peuples occidentaux qui semblent se livrer à une compétition visant à couronner celui d'entre eux qui se montrera le plus dégénéré.

dimanche 29 avril 2018

Pour en finir avec Ashleigh

Je prie mes aimables lecteurs (ils le sont tous!) de bien vouloir excuser ma longue absence. Le bricolage et aussi quelques menus soucis en sont la cause.

I too am a member of the human race, (but admittedly not a very active member).

Moi aussi je suis un membre de l'espèce humaine mais reconnaissons-le un membre pas très actif.

I will stop at nothing to reach my objective, but only because my brakes are defective.

Rien n'arrêtera ma course vers mon objectif, mais seulement parce que mes freins ne fonctionnent pas.

The price of freedom keeps going up, but the quality keeps deteriorating.

Le prix de la liberté ne cesse de monter mais sa qualité ne cesse de se détériorer.

As long as I have you there is just one other thing I'll always need - tremendous self control.

Tant que tu seras là je n'aurais besoin que d'une autre chose : des nerfs d'acier.

There's so much to learn and so much of it not worth learning.

Il y a tant de choses à apprendre et si peu qui valent la peine d'être apprises.

Life is an incurable condition: the only known treatment is to try to keep the patient comfortable.

La vie est une maladie incurable : le seule traitement qu'on lui connaisse est d'essayer d'apporter du confort au patient.

We're still benefiting from the sacrifices of people long dead, but we're also suffering from their errors.

Nous continuons de bénéficier des sacrifices de gens disparus depuis longtemps mais nous continuons aussi à souffrir de leurs erreurs.

There's no harm in talking to yourself, but try to avoid telling yourself jokes you've heard before.

Il n'y a aucun mal à parler tout seul mais il faut tenter d'éviter de se raconter des blagues qu'on connaît déjà.

How can I fail when I have no purpose?

Comment pourrais-je échouer vu que je n'ai aucun but ?

Why is my autograph so little in demand, except on checks?

Comment se fait-il qu'on me demande si peu d'autographes sauf en bas de chèques ?

What I need is a lawyer who specializes in the law of the jungle.

Ce dont j'ai besoin c'est d'un avocat spécialisé dans la loi de la jungle.

The future seems to be in good hands, it's the past I'm worried about.

L'avenir semble entre de bonnes mains, c'est le passé qui m'inquiète.

If I do enough different things in enough different ways, I may, eventually, do something right.

En faisant suffisamment de choses de manières suffisamment différentes, il se peut, finalement, que je fasse quelque chose de bien.

To be sure of winning, invent your own game, and never tell any other player the rules.

Pour être certain de gagner, inventez votre propre jeu et n'en révélez jamais les règles aux autres joueurs

All people are different. That's why everybody should be treated the same.

Toutes les personnes sont différentes. C'est pourquoi tout le monde devrait être traité de la même manière.

The truly successful teacher is the one you will never need again.

L'enseignant qui réussit vraiment est celui dont on n'aura plus jamais besoin.

If you never try anything new, you'll miss many of the world's great disappointments.

Si vous n'essayez jamais quoi que ce soit de nouveau, vous passerez à côté des grandes déceptions qu'offre le monde.

The surest way to remain a winner is to win once, and then not play any more.

La manière la plus sure de rester gagnant est de gagner une fois et de ne plus jouer ensuite.

To the Tax Office: All is over between us. Please don't attempt to communicate with me again.

Au percepteur : Tout est fini entre nous. N'essaie pas de me contacter de nouveau, s'il te plaît.

It's all very simple, or else it's all very complex, or perhaps it's neither, or both.

Tout est très simple, ou alors tout est très complexe à moins que ce ne soit les deux ou ni l'un ni l'autre.

Why is there still so much pain and suffering being produced when there's so little demand for it?

Pourquoi continue-t-on de produire tant de peine et de souffrance quand la demande est si faible ?

Here is a guaranteed way to get more of what you want: want less.

Voici un moyen garanti d'obtenir plus que vous ne voulez : veuillez moins.

It's hopeless! Tomorrow there'll be even more books I should have read than there are today.

C'est désespérant ! Demain il y aura encore plus de livres que je devrais avoir lus qu'aujourd'hui.

I believe the stars can affect human lives, particularly by providing employment for thousands of astrologers.

Je crois que les étoiles peuvent influencer les vies humaines, en particulier en donnant un emploi à des milliers d'astronomes.

What's most interesting about some books is the question: How did this crap ever get published?

Ce qu'il y a de plus intéressant au sujet de certains livres est cette question : comment une telle merde a-t-elle pu être publiée ?

Something about me must give lasting satisfaction, because I'm very rarely asked to come again.

Quelque chose en moi doit produire chez qui je rencontre une satisfaction durable car on ne me réinvite que très rarement.

The time for action is past ! Now is the time for senseless bickering.

Le temps de l'action est révolu ! Est venu celui des chamailleries oiseuses.

Living on Earth may be expensive, but it includes an annual free trip around the sun.

Vivre sur Terre revient cher mais cela comprend un tour du soleil gratuit tous les ans.


mardi 10 avril 2018

Et une nouvelle louche d'Ashleigh, une !

The information I most want is in books not yet written by people not yet born.

Les informations dont j'ai le plus besoin se trouvent dans des livres non encore écrits par des gens pas encore nés.

The closest you will ever come in this life to an orderly universe is a good library.

Dans cette vie, la chose qui se rapproche le plus d'un univers ordonné est une bonne bibliothèque.

It's good to know that if I behave strangely enough, society will take full responsibility for me.

Il est rassurant de savoir que si mon comportement devient suffisamment bizarre la société me prendra totalement en charge.

All I want is a little more than I'll ever get.

Tout ce que je désire, c'est un peu plus que je n'aurai jamais.

Not only don't I know what tomorrow will bring, I'm still not entirely certain what yesterday brought.

Non seulement je ne sais pas ce que demain apportera mais je ne suis pas totalement certain de ce qu'hier a apporté.
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I've learned to accept birth and death . . . but sometimes I still worry about what lies between.

J'ai appris a accepter la naissance et la mort... mais il arrive parfois que je me fasse du souci sur ce qui se trouve entre les deux.

According to the latest official figures, 43% of all statistics are totally worthless.

Selon les derniers chiffres officiels, 43% des statistiques n'ont aucune valeur.

There are some things children cannot know, because once they learn them they are no longer children.

Il y a des choses que les enfants ne peuvent pas savoir parce que quand ils les connaissent ils cessent d'être des enfants.

My biggest problem is what to do about all the things I cant do anything about.

Mon principal problème est de savoir quoi faire au sujet de toutes les choses auxquelles je ne peux rien

I have no prejudices: all my irrational hatreds are based on solid evidence.

Je n'ai aucun préjugé : toutes mes haines irrationnelles sont basées sur des faits irréfutables.

Nothing really matters except a few things that really don't matter very much.

Rien ne compte à part quelques choses qui n'ont pas grande importance.

What should I do if my problems aren't all solved by the time I die?

Que devrais-je faire si tous mes problèmes ne sont pas résolus avant ma mort ?

I can face anything, except the future, and certain parts of the past and present.

Je peut tout regarder en face sauf l'avenir et certains moments du passé et du présent.

Life may have no meaning. Or even worse, it may have a meaning of which I disapprove.

Il se peut que la vie n'ait aucun sens ou même pire qu'elle ait un sens qui ne me convienne pas.

All I want is a warm bed and a kind word and unlimited power.

Je ne désire rien d'autre qu'un lit bien chaud, des mots gentils et un pouvoir sans limites.

Life can be very deep, but I'm trying to stay at the shallow end.

La vie peut être très profonde mais je tente de rester là où on a pied.

lundi 9 avril 2018

Retour en Corrèze

Voici deux jours que je suis de retour en Corrèze. Tout s'est à peu près bien passé si l'on excepte un radar imbécile qui s'est mis à flasher à mon passage sous le prétexte un peu mince que je roulais au-dessus des 70 km/h auxquels quelque ahuri avait décidé de limiter la vitesse à cet endroit sans prendre la peine d'en avertit l'usager. Un point de moins sur mon permis et une amende:dura lex sed lex.

Lorsque j'arrivai à bon port, tentant d'ouvrir ma porte, je n'y parvins pas. Je pensai dans un premier temps que serrure et verrous s'étaient grippés mais grippés ou pas, rien à faire pour ouvrir. Qu'à cela ne tienne, je tentai une autre porte, celle des sanitaires qui pour une raison qui 'échappe ouvre sur la rue, elle consentit à s'ouvrir. Malheureusement celle qui m'aurait permis d'entrer dans la maison se montra à son tour récalcitrante. Armé d'un tournevis j'en vains finalement à bout, ce qui me permit, en usant de violence, d'ouvrir enfin la porte d'entrée. Du fait de humidité exceptionnelle qu'a connu cet hiver les portes en bois avait gonflé, rendant leur ouverture problématique. J'avais pu constater le même phénomène dans les annexes de ma maison normande.

Une chose m'inquiétait d'avantage. Du fait d'un montage du ballon d'eau chaude par un pignouf fantaisiste l'arrivée et la sortie d'eau se trouvant derrière l'appareil et ma corpulence ne me permettant pas de m'y glisser, je n'avais pu vidanger ledit ballon. Je craignais donc que l'appareil, sous l'effet du fort gel (-11,7° enregistrés dans le jardin) sa cuve ne se soit gravement endommagée et qu'au moment où je rouvrirait l'arrivée d'eau, se produise une inondation de la cave. Il n'en fut rien et quelques heures plus tard le robinet adéquat me dispensa une eau bien chaude. Ouf ! Il faut croire qu'il ne gèle pas ou pas trop dans ma cave.

Sinon, en dehors des sets de table et des torchons rien n'avait moisi durant cet interminable hiver pluvieux bien que j'eusse coupé tout chauffage. La maison est donc devenue saine. Re-Ouf.

J'ai pu constater que, par rapport à l'an dernier, la nature est bien en retard. Ce qui rend une tonte de la pelouse moins urgente. Vu que je compte confier l'entretien du terrain à une association, je n'aurai plus le soucis de la tonte et de la taille des haies.

Il ne reste plus qu'à décorer les sanitaires, à finir mon tableau électrique et à construire un sas menant du salon aux sanitaires. Je risque donc de bien vite me trouver au chômage technique. Aurai-je alors la sagesse de profiter sagement du temps qui passe ? J'en doute, tout en l'espérant.

D'un autre côté, de nouveau travaux m'attendent dans la nouvelle maison de Normandie dont je devrais sous peu signer l'acquisition...

dimanche 8 avril 2018

De la Bretagne et de l'âge d'or

Quel rapport entre ces deux termes ? C'est personnel.

Il se trouve que je suis d'origine bretonne. Surtout du côté de mes parents, tous deux Bretons bretonnants du Trégor. Exilés en banlieue parisenne, ils n'avaient qu'un rêve : y retourner. Mon père parce que c'était son pays, qu'il y avait ses racines, qu'ancien marin, il aimait la mer. Ma mère, c'était autre chose. Pour elle, la Bretagne c'était une sorte de pays de cocagne. Pas tant pour la richesse matérielle mais pour les qualités morales qu'y cultivait tout un chacun, à part bien sûr les communistes mais rien ne vous oblige à côtoyer la racaille... Et puis, avant d'être communistes (son village avait un maire de ce bord depuis des décennies), ils n'en étaient pas moins Bretons, donc moins détestables.

Les vacances, hormis durant la petite brouille de sept ans qui sépara ma mère, ses trois sœurs et son frère, se passaient en Bretagne. Mais il fallut attendre la retraite pour qu'eût lieu un retour permanent. Et ce fut, pour ma mère, un grand désappointement. Il lui sembla que les gens du bourg où ils avaient fait construire leur première maison (si l'on excepte leur maison de vacances datant des années soixante), n'aient pas été à la hauteur de ses attentes. Plutôt que ces âmes parfaites censées peupler la province adorée, ils lui apparurent aussi corrompus et sans parole que les Franciliens. Qu'à cela ne tienne, la maison fut vendue et une autre construite près de sa sœur favorite, celle dont elle dénonçait sans cesse l'avarice et une tendance à la dépression qui la mènerait probablement à la folie. La réciproque était vraie. Et pas seulement la réciproque : toutes deux étaient avares et dépressives, ce qui les rendait inséparables.

En fait, Et depuis déjà longtemps, ma mère s'enfonçait dans un dégoût de la vie que seuls venaient adoucir un mysticisme de plus en plus accentué et ce rêve de retour au pays. Ce dernier réalisé, Elle ne survécut que quatre ans et mourut d'un ulcère non soigné.

Eh bien, à mes yeux, le rêve du retour à l'âge d'or est comme celui du retour en Bretagne. A deux différences près : La Bretagne existe et il est impossible de remonter le temps. Cela vaut peut-être mieux, ça évite les désillusions...


jeudi 5 avril 2018

Aschleigh Brilliant, le retour.

Suite à ma publication d'avant hier, une de mes brillantes commentatrices m'a conseillé d'accompagner mes traductions des apophtegmes (pour la traduction de ce mot, voir votre dictionnaire) de M. Brilliant du texte original. L'idée me semble bonne dans la mesure où une traduction si excellente soit-elle (et je n'ai pas la prétention que les miennes le soient) n'est jamais qu'une adaptation à une autre langue du texte original. Passer de l'anglais au français fait toujours perdre en concision ce qu'on gagne (parfois) en précision. J'ai donc fait précéder ma version du texte original écrit en gras (à tout seigneur tout honneur!). J'espère que ceux de mes lecteurs qui ne dominent pas la langue de Shakespeare n'en seront pas trop perturbés et que ceux qui la dominent auront l'indulgence de me pardonner mes maladresses voire mes erreurs. Bonne lecture !


There has been an alarming increase in the number of things you know nothing about.

Le nombre de choses auxquelles on ne comprend rien s'est accru de manière alarmante.

More books have resulted from somebody's need to write than from anybody's need to read.

Bien plus de livres doivent davantage leur existence au besoin d'écrire d'une personne qu'au besoin de lire de quiconque.

We've been through so much together, and most of it was your fault.

Nous avons traversé bien des épreuves ensemble dont tu étais en général à l'origine.

Strangely enough, this is the past that somebody in the future is longing to go back to.

Curieusement nous vivons le passé que quelqu'un à l'avenir voudra retrouver.

I have many unrecognized talents, but my faults have somehow succeeded in securing wide recognition.

J'ai bien des talents méconnus mais curieusement mes défauts ont acquis une grande notoriété.

Even with a round table, some people always seem able to sit at the head of it.

Même autour d'une table ronde certaines personnes donnent toujours l'impression d'en occuper le haut-bout.

Please don't tell me there's no need to worry, it's the only thing I'm any good at.

Ne me dites pas qu'il est inutile de s'en faire, c'est la seule chose en laquelle j'excelle.

Forgive me now - tomorrow I may no longer feel guilty.

Dépêchez vous de me pardonner. Il se peut que demain je ne me sente plus coupable.

The fact that many things have no explanation ought to prevent them from happening; but it doesn't.

Le fait que des choses n'aient pas d'explication devrait les empêcher de survenir mais ce n'est pas le cas.

By accepting you as you are, I do not necessarily abandon all hope of your improving

Vous accepter tel que vous êtes ne veut pas forcément dire que j'ai abandonné tout espoir de vous voir vous améliorer.

Do what you know is right, but try not to get caught.

Faites ce qui vous savez être juste mais ne vous faites pas prendre.

The difference between friendship and love is how much you can hurt each other.

La différence entre amitié et amour c'est l'ampleur du mal qu'on peut se faire l'un à l'autre.

My life so far has been a long series of things I wasn't ready for.

Jusqu'ici ma vie a été une longue suite d'expériences auxquelles je n'étais pas préparé.

I too have known joy and sadness, and, on the whole, I prefer joy.

Moi aussi j'ai connu la joie et la tristesse et , tout compte fait, je préfère la joie.

I don't know how to be happy - They didn't teach it in my school

Je ne sais pas comment on est heureux. On n'enseignait pas ça à mon école.

It's hard enough to be alive and human, without the additional burden of being me.

Il est suffisamment difficile d'être un humain vivant sans que vienne s'y ajouter le fardeau d'être moi.

Unlike most other people, I'm just an average person.

A la différence de la plupart des gens je ne suis qu'une personne ordinaire.

PS : Ayant pris contact avec M. Brilliant afin d'obtenir sa permission de publier ses épigrammes, il me l'a généreusement accordée.

mercredi 4 avril 2018

Vers un nouveau mai 68 ?


Voilà une question qui tarabuste nos braves journalistes. Verra-t-on une convergence des luttes (cheminots, étudiants, pilotes de ligne, marchands de vélos, funambules, etc.) ? Ça fait quand même cinquante ans qu'on n'en a pas vue la queue d'un bien qu'on nous en promette tous les ans !

Personnellement, je n'y crois pas trop. Les étudiants (de gauche, s'entend) sont certes prêts à se lancer mais de là à ce que ceux qui ne bénéficient pas d'un emploi garanti à vie leur emboîtent le pas, il y a de la marge. Surtout que, mais ça a peut-être échappé aux fins observateurs qui nous informent, les choses ont bien changé depuis le temps (plus ou moins) béni de la fin des années soixante. Entre autres choses, on connaissait le plein emploi, la jeunesse, du fait du baby boom, était nombreuse, l'industrie en pleine expansion, la population plus homogène et peut-être surtout, il régnait un ordre moral et social contre lequel les petits-bourgeois étudiants de l'époque étaient fortement tentés de se rebeller.

« Que reste-t-il de tout cela, dites-le moi ?» comme chantait M. Trenet. Pas grand chose ! Le plein emploi est loin d'être en vue, la population vieillit, la production industrielle s'est déplacée vers l'Asie, la population s'est communautarisée, quant à l'ordre moral... Alors faire un remake de 68 quand tout a changé me semble aussi raisonnable que d'essayer de cuisiner un bœuf bourguignon avec des carottes et du lait.

Et puis faut pas en demander trop, quand même ! J'ai, il y a plus de six ans déjà, raconté mon mai 68. Ce qui m'avait le plus frappé, malgré mon jeun âge et mes orientations gauchistes du moment, c'était le nombre et la variété des âneries proférées par mes condisciples. Or que peut-on constater aujourd'hui en allumant la télé ou la radio? Eh bien que les conneries d'alors ont été de loin dépassées par la norme d'aujourd'hui. Marcher sur la tête est passé de l'utopie à la pratique quotidienne. Un mai 68 pour changer quoi ? Quand une chape de plomb morale pèse sur les esprits, on peut rêver d'anarchie. Quand la pensée anarchique est devenue la norme, du moins parmi les « élites », de quoi peut-on rêver ?

Je crains qu'avant belle lurette (voire belle lurette et demie) on ne revoit pas de mai 68. Juste la pagaille ordinaire d'un monde en état de décomposition avancée.


mardi 3 avril 2018

Découverte

Hier, une amie Facebook ayant publié une citation d'Ashleigh Brilliant qui eut l'heur de me plaire, je me renseignai sur le personnage et appris qu'Anglais de naissance, cet homme de 84 ans avait étudié aux USA avant d'y entamer une carrière d'enseignant, de devenir une figure de la contre-culture étasunienne puis de se consacrer à la seule rédaction d'aphorismes (de maximes ou d'épigrammes, si vous préférez) et d'en faire son gagne-pain. Ma curiosité se trouvant piquée par ce curieux parcours, je fis des recherches et découvris un recueil de plus de trois cents de ses œuvrettes (qui à de rarissimes exceptions comptent un maximum de 17 mots en anglais), toutes amusantes. J'en recopiai une sélection que je traduisis et dont ma bonté naturelle m'ordonne de vous faire partager quelques unes. Si par bonheur il se faisait qu'elles vous plussent, c'est avec joie que je vous en offrirai davantage*.

« J'abandonnerai mes mauvaises habitudes dès que de bonnes habitudes aussi satisfaisantes se présenteront.

Je voudrais soit moins de corruption soit davantage d'occasions d'en profiter.

Pourquoi la vie continue-t-elle de me donner des leçons que je n'ai aucune envie d'apprendre ?

Pour être certain d'atteindre la cible, tirez d'abord et dites que, quel que soit ce que vous avez atteint, c'était la cible.

Heureusement, mon travail me laisse toujours le choix : je peux le faire volontairement ou sous la contrainte.

Il se peut que j'aie changé d'opinion mais je continue d'avoir raison.

Je n'ai pas dit que c'était de ta faute. J'ai dit que j'allais t'en blâmer.

Certains de mes ennuis me sont si familiers que je les tutoie.

Dans ma vie le casting est superbe mais j'ai du mal à en distinguer le scénario.

Il vaut parfois mieux laisser les choses en l'état mais on ne peut en être certain qu'après les avoir modifiées.

Plus je vieillis, moins j'ai d'avenir à redouter.

Le miracle de l'enseignement est que je peux partager une partie de mon savoir sans rien en perdre.

Mes sources ne sont pas fiables mais les informations qu'elles me fournissent sont formidables.

Je pourrais faire de grandes choses si je n'étais pas si occupé à en faire de petites.

J'aimerai toujours la fausse idée que je m'étais faite de toi.

Je me sens bien mieux depuis que j'ai abandonné tout espoir.

J'espère pouvoir résoudre mes conflits intérieurs sans que cela implique un bain de sang. »

Ce sera tout pour aujourd'hui. Merci.

*Avec quelle habileté j'ai évité la répétition !

dimanche 1 avril 2018

Mea culpa !



Non, je ne vais pas faire une recension du pamphlet de Céline, pas plus que me plaindre de problèmes urinaires. Je voudrais en ce dimanche de Pâques confesser mon erreur, ma grande erreur.

Il n'aura pas échappé à certains d'entre vous que je n'ai pas toujours fait montre envers M. Macron de l'enthousiasme, du respect, de l'admiration qu'il inspire à tout être lucide. Mais lucide, je n'étais pas ou plutôt ma lucidité était fortement diminuée par des influences délétères. Prêtant une oreille trop complaisante aux sirènes réactionnaires, je me refusais à « penser printemps » à croire en la nouvelle France qu'allait engendrer ses titanesques efforts, je me montrais hermétique au jupiterisme. J'en rougis de honte ce matin.

La conscience de mes errances m'est apparue à mon réveil, limpide et pure. Mais je crois qu'à la différence de Paul de Tarse sur le chemin de Damas, ma conversion ne résulte pas d'un miracle, d'une subite révélation divine mais d'un long mûrissement aux tréfonds de mon âme. Tandis que je blasphémais, à mon insu, la lumière cheminait en moi. Au fur et à mesure de ses progrès, les critiques que j'émettais me laissaient un sentiment grandissant de doute teinté de culpabilité, jusqu'à ce que m'apparaisse la vérité dans son éblouissante pureté : M. Macron était l'être divin qui allait mener notre pays, l'Europe et le Monde vers une félicité totale et durable.

Aussi, chers amis qui avez la bonté de lire ces quelques lignes, si la grâce jupiterienne ne vous a pas encore touchée, je vous y exhorte : rejoignez les rangs de la vraie foi et avec moi, écriez-vous :

VIVE LE GRAND MACRON ! *

*et surtout : Vive le Premier Avril !



mercredi 28 mars 2018

Désolé !

Entendre les chœurs médiatiques chanter pêle-mêle les mérites exemplaires du colonel Beltrame, de Jean-Luc Mélenchon et du Jupitérien m'agace bien plus que ne m'émeut. Si j'admire le premier, les motivations des deux autres me paraissent pour le moins sujettes à caution. Il est bien beau de présenter l'unanimité des divers hommages comme le signe d'une unité du pays. Mais est-ce vraiment le cas ? Les louanges des politicards reflètent-elles le sentiment profond des Français ? Si la majorité (et non l'ensemble) de nos concitoyens portent au héros une véritable admiration, adhèrent-ils pour autant au message idéologique subliminal de ses laudateurs ?

Prenons le cas de M. Mélenchon, par exemple. Il aurait aligné de beaux mots propres à émouvoir les cœurs les plus secs. Ne l'ayant pas écouté, je ne porterai aucun jugement sur son discours d'hier salué sur tous les bancs de l'Assemblée Nationale(sauf sur le strapontin que le système réserve aux représentants de près de trois millions d'électeurs du premier tour des législatives) par une fervente ovation. Seulement, suite à la « gaffe » de son champion aux législatives du Calvados, avait-il autre choix que d'en rajouter au niveau de l'hommage ? Un discours, si émouvant et peut-être même sincère qu'il soit efface-t-il une carrière tout entière dévouée au dé-tricotage de ce qui fait ce pays ?

Quant au Jupitérien, est-il à même de parler de la France après avoir déclaré entre autres âneries : « Il n'y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse » ou « La France est un des pays, avec d’autres, qui parle et écrit en français. » (comme si elle n'était pas le creuset où s'est formée et développée cette langue) ? Européen supranationaliste, a-t-il la moindre idée de ce que peut être notre nation ?

Après leurs « beaux » discours, chacun continuera qui de défendre une immigration incontrôlée, qui de promouvoir plus d'« Europe ».

vendredi 23 mars 2018

La formule magique du p'tit père Macron

Selon lui, M. Macron n'est NI de droite NI de gauche mais (en même temps) il est de droite ET de gauche. Ce qui peut paraître habile mais (en même temps) présenter des dangers.

Le but de cette formule est d'une part de se présenter comme en dehors (ou au-dessus) des clivages politiques traditionnels et d'autre part de se montrer ouvert, capable d'adopter, quelle que soit son origine, une idée pourvu qu'elle soit bonne. L'idée étant de fédérer les Français de tout bord autour de sa personne. Ça rappelle, l'ouvrage qu'un ex-président avait intitulé Deux Français sur trois (qui n'était aucunement, comme on serait tenté de le croire, consacré aux partouzes homosexuelles) paru en 1984 et visant à rassembler une majorité de Français autour d'idées consensuelles. Cette tentative de rassemblement l'avait dans un premier temps mené à une défaite électorale et l'ouvrage en question ne parvint pas à rassembler autour de lui deux tiers des électeurs.

Car être n'être nulle part et partout à la fois crée une certaine confusion. Contrairement à ce qu'il semble penser et que répètent à l'envie les media, M. Macron n'a pas été élu parce qu'il avait su démontrer l'obsolescence des partis traditionnels mais par défaut, suite à une série circonstances favorables à l'émergence d'un homme « nouveau » : l'impopularité abyssale de son prédécesseur qui eut pour conséquence l'explosion du parti dont celui-ci venait, une avalanche savamment orchestrée d' « affaires » disqualifiant le candidat de la droite, et enfin et surtout la présence au second tour d'une candidate FN que n'importe quel autre candidat aurait battu tant des décennies de diabolisation rendait impossible sa victoire.

Bien sûr les partis traditionnels en ont pris un sacré coup. De tout côté des opportunistes ont quitté le navire. Des législatives ont donné une majorité au nouveau président, affaiblissant leur position au parlement. Mais est-ce que pour autant les cartes ont été redistribuées et les clivages effacés comme par magie ?

Je crains que non. Les sondages, jamais euphoriques, sont, après une courte embellie, redevenus bien mauvais. Et je crains que cette descente ne s'accentue au fur et à mesure que ses réformes seront mises en application. S'ils l'ont jamais quitté, les Français retourneront à leur bercail. Des raisons opposées les réuniront dans le rejet, les gens de gauche les trouvant trop à droite et ceux de droite trop timorées. Il se peut même que l'échec du « en même temps » accentue les clivages, que les dommages causés aux partis dits « de gouvernement » profite au bout du compte aux extrêmes. Sans compter qu'une vision purement économique des problèmes du pays, comme semble l'être celle du président actuel, laisse en suspens certains problèmes sociétaux auxquels il serait urgent de s'atteler afin d'éviter qu'ils n'empirent.

La formule du p'tit père Macron pourrait donc s'avérer celle d'un apprenti sorcier plus que d'un magicien. L'avenir nous le dira.

jeudi 22 mars 2018

Service public

Si on en croit le Monsieur de la CGT et celui de SUD Rail, la SNCF est un Service Public. L'État doit donc le préserver, quel qu'en soit le coût au lieu de lésiner sottement et de vouloir rogner les menus avantages de braves gens dont la seule raison d'être est de rendre service(public). Ces personnes ne sont ni des privilégiés ni des nantis. Ce dernier point est incontestable. Comparé à celui du milliardaire lambda, le patrimoine du cheminot de base est généralement inférieur*. Ce qu'il faudrait faire,afin que le service rendu soit encore meilleur, c'est embaucher du personnel et augmenter les salaires afin de porter à son paroxysme l'enthousiasme déjà fervent des agents.

Seulement faire entrer de telles évidences dans des cerveaux obtus n'est pas chose facile. Alors, le cœur lourd et dans le seul but d'améliorer le service, on se voit contraint, par un recours à la grève, de l'interrompre ce foutu service, histoire de faire réaliser son importance à l'usager. Ce dernier, histoire de pouvoir circuler de nouveau, via les sondages, fera pression sur le gouvernement pour qu'il satisfasse les attentes des vaillants travailleurs du rail. A moins, évidemment, que l'arroseur ne se trouve arrosé et que plutôt que de s'en prendre aux ministres et aux dirigeants, cet imbécile d'usager ne commence à trouver que ça suffit les conneries et finisse par trouver que CGT et SUD Rail le prennent pour un jambon. Telle est la glorieuse incertitude du sport. L'ingratitude pousse parfois certains à mordre la main qui les sert...

Ce qui est pratique dans les grèves du rail, c'est qu'un taux de participation faible permet de perturber gravement le service j'en veux pour preuve cet article où l'on apprend que, le premier juin 2016, 17% de grévistes ont pu empêcher 60% des Transiliens, 2/3 des Intercités, 50% des TER et 40% des TGV de circuler. Il est vrai que sans conducteur un train reste en carafe. On se demande d'ailleurs ce à quoi pouvaient bien s'occuper les 83% de non-grévistes...

Maintenant, un mauvais esprit pourrait se demander si la vision du service public qu'ont MM. CGT et SUD Rail est vraiment celle qu'ils déclarent défendre ou si elles ne serait pas tout autre. Si, mais ce serait se montrer bien bas de le penser, ce ne serait pas le public qui rendrait service aux cheminots, qu'il utilise ou non le train ? Si, horresco referens, ces grèves n'avaient pour but non pas de maintenir voire d'améliorer le service rendu mais plutôt de maintenir, en perturbant la vie de millions de personnes, des avantages acquis du temps du socialo-communisme triomphant ? Que dirait-on d'un médecin ou d'un pompier qui refuserait l'un de vous soigner, l'autre d'éteindre le feu qui ravage votre maison sous prétexte d'améliorer à terme votre santé et la sécurité de vos biens ?

*Comparer ce qui n'est pas comparable, impressionne toujours le gogo.