J’entends ce matin au journal de huit heures de la Radio de
Service Comique (RSC™) que la prière du 15 août poserait problème. Il
semblerait que certains passages manqueraient d’enthousiasme au sujet du
mariage homosexuel ce qui, vous l’avouerez est particulièrement honteux. L’épiscopat
de France ne serait donc pas pour la réforme que prépare notre bon gouvernement !
Le contraire serait cependant étonnant. Je n’ai jamais entendu parler d’un
projet de l’Église visant à aménager le sacrement de mariage de façon à l’étendre
aux homosexuels.
Pour ceux qui auront le courage de lire ce brûlot d’une
violence insoutenable (antiphrase, ironie pour les mal-comprenants) vous le
trouverez ici.
Le texte est bien anodin, tellement vague qu’il faut
vraiment être attentif pour y déceler une quelconque attaque. Eh bien
figurez-vous que la RSC™ la nomme « prière de la discorde » et organise
un « Téléphone sonne » autour de ce brûlant sujet ce soir même. Il
paraît que ladite prière ne serait pas « du goût de tous les
catholiques » !
En tant qu’incroyant notoire et endurci (que Dieu me
pardonne !), la position de l’église sur telle ou telle question ne me
réveille pas la nuit. Je conçois simplement qu’elle joue son rôle en se faisant
gardienne de valeurs et d’institutions qu’elle considère d’inspiration divine. Partant,
lui demander de suivre les modes du temps
serait absurde.
Visiblement, la RSC™ ne partage pas mon point de vue. On
sent ses journalistes turlupinés par cette question. Comment se peut-il que l’Église
soit à ce point rétrograde ? Le porte-parole de l’épiscopat français,
invité hier ou avant-hier, se plaignait qu’il
n’y ait pas débat sur la question du mariage homosexuel ! Un débat ?
Pour quoi faire ? 65% des Français seraient pour ! L’affaire est
entendue ! Débat-on des évidences ?
Allez savoir pourquoi, j’ai comme l’impression que si on
braque les projecteurs sur une prière, ce n’est pas sans arrière-pensées. Pourquoi ne demande-t-on pas leur avis sur
cette question aux représentants d’autres cultes ? Les imams, les rabbins,
militent-ils vraiment en faveur de ce mariage ? A l’heure ou ne comptent
que les minorités pourquoi ne s’acharne-t-on à ne ringardiser (pour cause de
passéisme maniaque) que la religion majoritaire ?
Cela ferait-il partie d’un plan général pour détruire un des
éléments constitutifs majeurs de notre identité nationale ? Il faudrait
avoir l’esprit malade d’un complotiste pour l’envisager !