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dimanche 2 avril 2017

Comme une mule !

Incorrigible, je suis ! Têtu comme une mule bretonne caractérielle ! Je n'y peux rien. J'en ai eu une nouvelle preuve hier chez M. Bricomarché. Alors que j'allais y acquérir une résine spéciale pour donner à l'horrible faïence marron de ma cuisine corrézienne une couleur acceptable, l'homme qui guida mon choix me parut détenir une science profonde en matière de peinture. Du coup, je lui ouvris mon cœur.

Mes lecteurs fidèles se souviendront de ma récente déconvenue lors de la peinture d'un plafond. Laquelle n'était que la dernière d'une longue série. L'échange fut long, sincère, détaillé et donc instructif. Je décrivis avec précision ma manière de procéder, les outils et la peinture choisis : tout. Et j'en appris de belles : inutile d'essayer de peindre un plafond quand il fait plus de 18° dans la pièce car au plafond, il en fait 22 ce qui provoque un séchage trop rapide. Le rouleau employé avait le poil trop long. Il m'en fut proposé un spécial. Avais-je préalablement lessivé ? Je dus reconnaître que non. C'était pourtant indispensable ! Le plafond était recouvert de papier ? Comment dès lors s'étonner que des sortes de grumeaux se forment quand on utilise une peinture acrylique gorgée d'eau qui fait se gonfler la colle imprégnant le plafond ? Dans ce cas, ce qu'il faut, c'est de la glycérophtalique ! Et puis, s'il doit être bien imprégné de peinture, il est indispensable de bien l'égoutter sur la grille du camion (c'est ce nom que porte le seau des peintres), de manière à ne pas avoir à répartir un excès de peinture. D'autre part, on n'appuie pas sur le rouleau : on en caresse le plafond en croisant.

Résumons nous : C'est à l'aube, toutes fenêtre et portes ouvertes afin que règne la fraîcheur que le peintre de plafond officie. Sur la surface dûment poncée et lessivée, il dépose avec délicatesse une fine couche de peinture glycérophtalique d'un rouleau bien égoutté, il croise ses passages, partant du fond de la pièce pour rejoindre, bande après bande, la source de lumière. Rien ne saurait arrêter sa progression avant qu'il n'ait terminé son humble et délicate tâche. Une seconde couche s'imposera. Et la récompense sera un magnifique plafond, de ceux que les amateurs de belles choses seront prêts à verser des rançons de roi pour contempler.

Mouais, faut voir... J'ai un peu de mal à y croire. Mais ne pas tenter serait baisser les bras. Ce que ne saurait faire une bourrique bretonne (et pour cause !). J'ai donc quitté le magasin muni de deux seaux de peinture, d'un rouleau idoine, d'une grille, de l'indispensable lessive et aussi d'un nouvel espoir. Incorrigible, vous dis-je !

11 commentaires:

  1. Mais qu'attend donc le gouvernement pour mettre en place une formation obligatoire de trois ans destinée à tous ceux qui veulent acquérir une maison de campagne, avec examen obligatoire à la fin avant de leur en accorder l'autorisation, comme pour le permis de conduire ?
    Et, à chaque plafond raté, on perdrait trois points; au bout de 12 points perdus, obligation de repasser l'examen ou de revendre sa maison.

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    1. Votre suggestion, Élie, me paraît judicieuse. Quel dommage que personne ne l'ait évoquée lors du débat d'hier soir ! Nous sommes et serons bien mal gouvernés.

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  2. A breton vaillant, rien d'impossible.

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  3. Vous ne pourriez pas oublier un peu la Corrèze quand vous êtes revenu en Normandie ? Parce que nous sommes en Normandie, ou bien ?

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    1. Il est difficile, chère Mildred de n'être pas hanté par ses passions : bien qu'en Normandie, la Corrèze et les tâches qui m'y attendent me poursuivent.

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  4. Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit le plafond, je peindrai.

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    1. Moi, j'attendrai quelques jours avant de retourner en Corrèze.

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  5. Vous avez tout juste: avec le glycéro jamais de défaut!
    Amitiés.

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    1. Vous m'attribuez un mérite qui ne revient qu'à mon coach !

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  6. Au rouleau, plutôt ! Quoique je n'aurai pas besoin de m'accrocher car, ayant retrouvé mon manche télescopique, je peidrai les pieds au sol.

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