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samedi 28 janvier 2017

Handicap !

Le « scandale » Fillon m'a permis de constater à quel point je souffrais d'une grave atrophie de la capacité d'indignation, de l'exigence morale voire même des glandes envieuses. Ce diagnostic désespérant, je l'ai fait ces derniers jours. En effet, tandis que tout un chacun s'étouffait d'indignation face aux salaires perçus (indûment, forcément) par Mme Fillon, faisait une grave crise de moraline aiguë ou se lamentait sur l'injustice d'un sort qui l'amenait à bosser comme un dingue (ou parfois même à ne rien faire de ses dix doigts) pour des sommes misérables tandis que d'aucuns se gobergeaient, je suis resté de marbre.

Peut-être parce que j'ai dès ma lointaine jeunesse pu constater que le piston faisait marcher la machine et qu'il fallait huiler les rouages pour éviter qu'ils ne grippent. Peut-être encore parce que mon expérience m'a amené à constater qu'à tous les niveaux de la société la totale probité n'était pas souvent la règle. Peut-être aussi que mon éducation d'abord et mon expérience (encore!) m'ont détourné de tout sentiment d'envie. Quelles qu'en soient les raisons, je dois confesser une totale incapacité à l'indignation, une exigence morale faiblarde et une absence d'envie inquiétantes. Si à cela on ajoute une tendance à n'accorder que peu d'importance aux tempête qui secouent les verres d'eau et aux événementicules qui bouleversent Landernau, je suis vraiment handicapé.

Comme tout handicapé, je subis une forme de rejet. La meute hurlante semble mal comprendre mon refus de la rejoindre. Je ne changerai pas pour autant. Parce que, voyez vous, je suis de droite et pas populiste pour un rond vu que mon handicap m'en prévient. J'accepte très bien que ceux qui disposent d'avantages ou de positions les permettant en fassent usage. Je ne crois pas en l'égalité. Je n'exige pas d'autrui un sens moral sans faille. Pas plus du ministre que du SDF. Si une position paraît enviable, il faut se donner le mal d'y accéder (ce qui n'est jamais gagné d'avance). Si on est incapable de le faire, quelles qu'en soient les raisons, qu'on se contente de son lot ou qu'on tente de l'améliorer dans la mesure de son possible. C'est ce que j'ai fait depuis que j'ai débarrassé mon esprit des poisons socialisants qu'y avaient été malignement inoculés.

Aux politiques je ne demande QUE d'être efficaces dans la défense d'options conformes aux miennes. Si je ressentais le besoin d'exemples moraux (et je ne le ressens pas), ce n'est pas vers eux que je me tournerais. Je préférerais un corrompu qui résolve les problèmes du pays à un saint incapable. L'exigence d'une moralité parfaite chez les politiciens est un produit d'importation anglo-saxonne. Juste un de plus, comme s'ils n'étaient pas assez nombreux et destructeurs comme ça. Si l'Europe a eu la sagesse de se débarrasser des puritains au XVIIe siècle pourquoi irions-nous importer leurs valeurs plus de 3 siècles plus tard ? De même, sommes-nous à ce point dénués de ressources propres pour monter en épingle les « solutions » sociétales des luthériens scandinaves ? A l'instar du brave Édouard Herriot je crois que la « "La politique, c'est comme l'andouillette, ça doit sentir un peu la merde mais pas trop." à quoi j'ajouterai « A tout péché miséricorde » Je laisse l'anathème aux autres, vu qu'il ne mène qu'au « Tous pourris » qui lui-même mène au populisme qui est à la droite ce que le bœuf mironton est à la vielle de gambe.

Les seules choses qui pourraient me pousser à voter pour un candidat quelconque, en dehors de barrer la route à la gauche, c'est qu'il défende un programme en accord avec ce qui me paraît prioritaire, qu'il me convainque qu'il l'appliquera et qu'il soit en position d'être élu. Je n'en vois pour l'instant aucun qui réunisse ces trois critères.

11 commentaires:

  1. Oncle Jacques, vous êtes un sage, un de ceux à qui on ne la fait pas ! Je partage votre avis, mais ayant été dès le départ opposée à toute primaire, je ne peux m'empêcher d'avoir une joie mauvaise de les voir se vautrer l'une après l'autre !
    Vivement qu'on sache enfin - si tant est qu'on le sache un jour - qui se présente à nos suffrages pour cette maudite présidentielle ?

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    1. Votre joue est malsaine ! Mais vu que vous l'avouez, vous êtes à moitié pardonnée.

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  2. Les français auront oublié demain.
    Pendant ce temps,les médias évitent les sujets qui saliraient leurs chouchous.
    Macron a tapé dans la caisse pour son parti, Julie coûte un bras et un œil pour sa protection mais c'est pas grave, c'est l'état qui paye

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  3. Bonsoir Jacques, je n'ai pas pu aller au bout de votre texte tant celui-ci m'a énervé. Vous êtes un abruti, un abruti brillant mais con malgré tout. Vous ne me comprendrez pas car je ne ne développerais guère plus. Libre à vous d'aimer que l'on dilapide notre argent, vous êtes d'une autre génération que la mienne, vous rejetez les extrêmes (rires) parce que vous êtes con. J'ai apprécié certains de vos textes où vous parlez de rénovation bien que vous semblez n'y connaitre grand chose. Peu vous importe, mais j'ai 32 ans, mon seul diplôme est un CAP, je suis blanc et fier de l'être. Bises à l'autre con qui vous a tant ému lors d'un mariage malgré qu'il ne vous ressemble guère. Merci à votre génération de mongols pour la merde que vous nous laisser. Monsieur Jacques, pardon de vous avoir dérangé, bonne retraite d'intellectuel et bonne tolérance de merde que vous nous laissez. Prenez soin de vous malgré tout. Dominique.

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    1. C'est de la violence verbale d'un guerrier du clavier.
      C'est pathétique.

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    2. Dominique, comment pourrais-je répondre à qui n'est pas allé jusqu'au bout de mon texte ? Bien que j'aille à contre-courant, en me traitant de con, vous me réintégrez au troupeau. Merci.

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  4. Réponses
    1. merci Suzanne, de jeter le doute sur un des rares mots non porteurs de vérité de cet aimable commentaire.

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  5. La colère et le désespoir engendrent la violence. Dans ce contexte Lorsqu'on apprécie quelqu'un penser qu'il passe à l'ennemi rend fou.
    Avoir 30 ans aujourd'hui et vivre dans certains endroits ne peut qu'engendrer de la haine et ceux qui en sont responsables ce sont bien ceux qui ont construit cette situation.
    Ce qui m'étonne c'est en fait la patience du condamné, son absence de révolte. Mais il faut dire que la police politique est efficace et les kapos sont partout.
    Bien sûr que vous n'y êtes pour rien (et moi non plus nom de Dieu !) mais vous ressemblez aux coupables.

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    1. Je laisserai cette vieille ordure communiste de Prévert vous répondre,en le trafiquant un peu, en mes lieux et places :

      Je suis comme je suis
      Je suis fait comme ça
      Quand j'ai envie de rire
      Oui je ris aux éclats
      J'aime ceux qui m'aiment
      Est-ce ma faute à moi
      Si ce ne sont pas les mêmes
      Qui m'aiment à chaque fois
      Que voulez-vous de plus
      Que voulez-vous de moi ?

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