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mardi 22 avril 2014

Sihem Souid collègue contestable mais bonne copine !



A ceux qui ne connaîtraient pas cette fascinante jeune femme née en 1981 à Monastir (Tunisie), je rappellerai qu’elle fut à l’origine de dénonciations de faits de discrimination et de racisme alors qu’elle travaillait en tant qu’adjointe de sécurité à la police des frontières, qu’elle publia ensuite un livre sur le sujet intitulé Omerta dans la police et obtint ainsi une fugace heure de gloire. Elle connut à ces occasions de menus problèmes avec sa hiérarchie et fut même condamnée pour diffamation envers un de ses collègues de travail. Membre du parti socialiste, responsable communication au sein du mouvement « La Gauche forte », elle participa à la campagne des primaires de M. Montebourg, le célèbre ministre. En  mai 2013, elle fut recrutée par Mme Taubira en tant que chargée de mission au service de l'accès au droit et de l'aide aux victimes. Cela doit lui laisser quelque loisir vu que parallèlement elle tient une chronique à l’hebdomadaire Le Point. Dans un de ces articles il lui arriva, alors que M. Valls prétendait s’entendre comme honnêtes gens au moulin* avec la garde des sceaux, d’attaquer le ministre de l’intérieur. Curieusement, la chronique disparut bien vite comme le narre un article du Monde.



J’aurai, comme la plupart d’entre vous je suppose, passé le reste de ma vie sans soupçonner jusqu’à l’existence de cette charmante personne si un ami Facebook n’avait attiré mon attention sur sa défense de M. Aquilino Morelle lors de l’ « affaire des pompes élyséennes » dans l’hebdomadaire susmentionné.  Alors que tout le monde portait de sévères jugements sur les goûts dispendieux du conseiller en matière de chaussures et d’entretien d’icelles, la jeune Sihem ne joignit pas sa voix au concert des critiques. Ayant travaillé auprès de M. Morelle, elle avait pu apprécier ses qualités humaines. D’autre part, ce fils de pauvres émigrés espagnols élevé à Belleville devait tout à son mérite : il n’était pas « né avec une cuillère en argent dans la bouche » pour reprendre ses termes.  Un peu plus loin, elle ajoute : « Aquilino Morelle n'a jamais nié ses goûts de luxe, mais ses goûts personnels ne relèvent-ils pas de la sphère privée ? » C’est vrai, ça ! C’est même tellement vrai qu’on ne voit pas dans quels esprits malades a pu naître l’idée absurde de critiquer le côté « bling-bling » de certains.



Sauf que son protégé est censé émaner de l’aile gauche d’un parti qui prône l’égalité et appelle au sacrifice des millions de gens pour qui, même s’il les attire, le luxe n’en demeure pas moins un domaine inconnu.  De là à ce qu’au-delà d’une fantaisie privée ceux dont il est supposé défendre les intérêts y voient un foutage de gueule, le pas peut être prestement franchi. Ce détail semble échapper à la camarade Souid.



Un autre récent opus de la même dame retint par son titre mon attention : Primes gouvernementales : scandale ou simple mesure de justice sociale ?  Elle y défendait bec et ongles les pauvres conseillers de ministres auxquels avaient été attribués quelques millions d’Euros de primes. Il faut bien comprendre que ces gens sont des sortes de serfs modernes, en pire : taillables et corvéables  à merci, ils ne sont pas attachés à la glèbe comme leurs heureux devanciers car le sol peut se dérober sous eux pour un oui ou pour un non. Ne vous vient-il pas des larmes aux yeux en lisant ces lignes : « ils sont comme lui des centaines. Des personnes qui ont mis temporairement leur vie privée de côté, des personnes qui ont vu leur couple détruit faute de présence, qui n'ont pas vu grandir leurs enfants** des personnes qui portent elles aussi le fardeau de la crise : combien parmi eux font des burn-out à la suite de la pression du travail au quotidien ? On ne les compte plus. Et ils n'ont surtout pas le droit de se plaindre... » ? Ces épaves en haillons qui vivent à la rue et noient leur désespoir à coup de gros rouge, ne cherchez pas d’où ils viennent : ces accidentés de la vie sont généralement d’ex-conseillers ministériels…


Qu’il faille bien rémunérer le personnel de l’État est une chose. Qu’une socialiste située à la gauche de son parti parle de justice sociale au sujet de gens qui se voient attribué de pareilles sommes en est une autre. Comment prétendre défendre les humbles et tirer à boulets rouges sur les nantis tout en adoptant pareille position ?


 


Mme Souid est assurément une bonne copine. Malheureusement, je crains qu’au niveau politique elle soit un tout petit peu maladroite.


*larrons en foire serait insultant


**Saluons au passage la rapidité de croissance de l’enfant de conseiller vu que celui-ci n’exerce ses fonctions que peu de temps, vu  que «Le stress lié à une disponibilité de tous les instants laisse généralement les conseillers essorés au bout d’à peine deux ans. » comme l’écrit un rédacteur d’Atlantico.

24 commentaires:

  1. Souid, oui...manquait plus qu'elle!
    Combien de ces gens-là émargent-ils grassement dans les cabinets ministériels socialos et se croient en plus autorisés à l'ouvrir à tort et à travers?
    On arrive à en rire, certes mais jaune, tout de même.
    Et l'on remarquera au passage que beaucoup de ces gens-là sont nés à l'étranger...il n'en doivent qu'aimer encore plus la France, n'est-ce pas...et le bon lait de la vache contribuable!
    Amitiés.

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    1. A ce sujet, les observations de Laozeuladi, ci-dessous, sont éclairantes...

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  2. "Ils sont comme lui des centaines...", c'est déchirant! Mon coeur saigne.

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    1. Reprenez vous, chère Orage ! On ne peut pas pleurer sur toutes les misères du monde !

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  3. Encore une greluche élevée au jus de la République. J avais lu son papier où elle prenait la défense de Morelle justa près avoir lu celui du bdg qui prenait lui aussi la défense du petit Marquis, je m'aperçus que c'était à peu près les mêmes: la mauvaise foi et l'aveuglement, à ce niveau là, ça dépasse l'entendement.

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    1. Le problème avec les militants, c'est qu'ils sont prompts à excuser chez ceux qu'ils soutiennent ce qu'ils condamnent avec véhémence chez ceux auxquels ils s'opposent...

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  4. je pensai justement à ces pauvres gens en faisant ce matin ma déclaration de revenus, c'est bien triste une telle misère ! heureusement que les sommes qui leurs sont versées ne sont pas impôsables à ces pauvres !

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    1. Il paraît que ces primes sont imposables... Mais ça ne change rien au fond du problème.

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  5. La prochaine fois que je verrais un clodo, au lieu de lui donner une pièce, je lui demanderais pour quel ministre il travaillait, ça lui rappellera le bon temps. Et puis qui sait, il aura peut-être conservé quelques relations utiles.

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    1. Aristide, vous êtes trop bon. Moi, si j'y pense, je lui filerai un coup de pied !

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    2. A la différence d'Al, je ne suis pas cruel.

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    3. Je ne suis pas cruel. J'ai de la mémoire, c'est tout -mais je sais bien que vous avez (trop) grand cœur, cher Jacques.

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  6. Pauvres conseillers! Il faudrait plaindre ces quelques centaines de travailleurs surexploités qui bossent tellement qu'il est raisonnable de supposer qu'ils n'ont même pas le temps de dépenser leurs primes! En ce qui me concerne, je les plains moins quand je compare le montant de ma retraite au budget cirage de pompes du sieur Morelle.

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    1. C'est que vous êtes aussi envieux qu'injuste. Comme vous êtes à la retraite, vous avez tout le loisir de cirer vous-même vos chaussures. Au lieu de vous réjouir des pharamineuses économies que vous réalisez ainsi, vous vous plaignez. Ce n'est pas bien.

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  7. Et c'est elle qui parle de démagogie ambiante. Elle doit en connaître un rayon.

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    1. Écrire sur un sujet qu'on ne connaît pas serait malhonnête.

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  8. Souid, tout un roman ...
    http://police.etc.over-blog.net/pages/sihem-souid-etc-6148332.html

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  9. Discrimination positive voire extrêmement positive, on oublie la hidalgo, sortie elle aussi d'un milieu très pauvre décidément le PS c'est que l'€uromillion.

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    1. Le problème, c'est que pour toucher le gros lot il faut fréquenter des socialistes et faire semblant de s'intéresser au peuple. C'est cher payé !

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  10. Sans revenir à l'ère glaciaire des années 70, les cabinets ministériels ne sont que la partie immergée de l'iceberg qui guette le Titanic. Le secteur qui se goinfre vraiment est le monde des agences, experts et conseils divers obligatoires qui facturent des sommes folles à l'Etat, depuis la municipalité de base jusqu'au ministère. Le moindre rond-point convoque l'épure du génie en travaux publics, et que dire de la salle omnisport et ses mille normes ! Seul un expert, spécialiste des communes et franc-maçon bon teint, peut venir à bout du Moloch.
    En remontant le mille-feuille, ça pullule jusqu'en haut. Les caves ministérielles regorgent de rapports oubliées mais dûment facturés et payés.
    Que fait un chef de cabinet mis sur la touche ? Il crée une officine, un bureau, un observatoire voire un institut, un truc qui marge sur crédits publics. Aucun ne retourne au travail qu'il n'a jamais quitté ! Quid de Morelle ?

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  11. Je pense que tout le monde peut être comme elle. Il faut juste un peu de courage. Mais ceux qui le trouvent méritent vraiment toutes les éloges. Bravo pour le réveil de consciences que cette femme fait grâce à ses écrits.

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