..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 29 avril 2018

Pour en finir avec Ashleigh

Je prie mes aimables lecteurs (ils le sont tous!) de bien vouloir excuser ma longue absence. Le bricolage et aussi quelques menus soucis en sont la cause.

I too am a member of the human race, (but admittedly not a very active member).

Moi aussi je suis un membre de l'espèce humaine mais reconnaissons-le un membre pas très actif.

I will stop at nothing to reach my objective, but only because my brakes are defective.

Rien n'arrêtera ma course vers mon objectif, mais seulement parce que mes freins ne fonctionnent pas.

The price of freedom keeps going up, but the quality keeps deteriorating.

Le prix de la liberté ne cesse de monter mais sa qualité ne cesse de se détériorer.

As long as I have you there is just one other thing I'll always need - tremendous self control.

Tant que tu seras là je n'aurais besoin que d'une autre chose : des nerfs d'acier.

There's so much to learn and so much of it not worth learning.

Il y a tant de choses à apprendre et si peu qui valent la peine d'être apprises.

Life is an incurable condition: the only known treatment is to try to keep the patient comfortable.

La vie est une maladie incurable : le seule traitement qu'on lui connaisse est d'essayer d'apporter du confort au patient.

We're still benefiting from the sacrifices of people long dead, but we're also suffering from their errors.

Nous continuons de bénéficier des sacrifices de gens disparus depuis longtemps mais nous continuons aussi à souffrir de leurs erreurs.

There's no harm in talking to yourself, but try to avoid telling yourself jokes you've heard before.

Il n'y a aucun mal à parler tout seul mais il faut tenter d'éviter de se raconter des blagues qu'on connaît déjà.

How can I fail when I have no purpose?

Comment pourrais-je échouer vu que je n'ai aucun but ?

Why is my autograph so little in demand, except on checks?

Comment se fait-il qu'on me demande si peu d'autographes sauf en bas de chèques ?

What I need is a lawyer who specializes in the law of the jungle.

Ce dont j'ai besoin c'est d'un avocat spécialisé dans la loi de la jungle.

The future seems to be in good hands, it's the past I'm worried about.

L'avenir semble entre de bonnes mains, c'est le passé qui m'inquiète.

If I do enough different things in enough different ways, I may, eventually, do something right.

En faisant suffisamment de choses de manières suffisamment différentes, il se peut, finalement, que je fasse quelque chose de bien.

To be sure of winning, invent your own game, and never tell any other player the rules.

Pour être certain de gagner, inventez votre propre jeu et n'en révélez jamais les règles aux autres joueurs

All people are different. That's why everybody should be treated the same.

Toutes les personnes sont différentes. C'est pourquoi tout le monde devrait être traité de la même manière.

The truly successful teacher is the one you will never need again.

L'enseignant qui réussit vraiment est celui dont on n'aura plus jamais besoin.

If you never try anything new, you'll miss many of the world's great disappointments.

Si vous n'essayez jamais quoi que ce soit de nouveau, vous passerez à côté des grandes déceptions qu'offre le monde.

The surest way to remain a winner is to win once, and then not play any more.

La manière la plus sure de rester gagnant est de gagner une fois et de ne plus jouer ensuite.

To the Tax Office: All is over between us. Please don't attempt to communicate with me again.

Au percepteur : Tout est fini entre nous. N'essaie pas de me contacter de nouveau, s'il te plaît.

It's all very simple, or else it's all very complex, or perhaps it's neither, or both.

Tout est très simple, ou alors tout est très complexe à moins que ce ne soit les deux ou ni l'un ni l'autre.

Why is there still so much pain and suffering being produced when there's so little demand for it?

Pourquoi continue-t-on de produire tant de peine et de souffrance quand la demande est si faible ?

Here is a guaranteed way to get more of what you want: want less.

Voici un moyen garanti d'obtenir plus que vous ne voulez : veuillez moins.

It's hopeless! Tomorrow there'll be even more books I should have read than there are today.

C'est désespérant ! Demain il y aura encore plus de livres que je devrais avoir lus qu'aujourd'hui.

I believe the stars can affect human lives, particularly by providing employment for thousands of astrologers.

Je crois que les étoiles peuvent influencer les vies humaines, en particulier en donnant un emploi à des milliers d'astronomes.

What's most interesting about some books is the question: How did this crap ever get published?

Ce qu'il y a de plus intéressant au sujet de certains livres est cette question : comment une telle merde a-t-elle pu être publiée ?

Something about me must give lasting satisfaction, because I'm very rarely asked to come again.

Quelque chose en moi doit produire chez qui je rencontre une satisfaction durable car on ne me réinvite que très rarement.

The time for action is past ! Now is the time for senseless bickering.

Le temps de l'action est révolu ! Est venu celui des chamailleries oiseuses.

Living on Earth may be expensive, but it includes an annual free trip around the sun.

Vivre sur Terre revient cher mais cela comprend un tour du soleil gratuit tous les ans.


mardi 10 avril 2018

Et une nouvelle louche d'Ashleigh, une !

The information I most want is in books not yet written by people not yet born.

Les informations dont j'ai le plus besoin se trouvent dans des livres non encore écrits par des gens pas encore nés.

The closest you will ever come in this life to an orderly universe is a good library.

Dans cette vie, la chose qui se rapproche le plus d'un univers ordonné est une bonne bibliothèque.

It's good to know that if I behave strangely enough, society will take full responsibility for me.

Il est rassurant de savoir que si mon comportement devient suffisamment bizarre la société me prendra totalement en charge.

All I want is a little more than I'll ever get.

Tout ce que je désire, c'est un peu plus que je n'aurai jamais.

Not only don't I know what tomorrow will bring, I'm still not entirely certain what yesterday brought.

Non seulement je ne sais pas ce que demain apportera mais je ne suis pas totalement certain de ce qu'hier a apporté.
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I've learned to accept birth and death . . . but sometimes I still worry about what lies between.

J'ai appris a accepter la naissance et la mort... mais il arrive parfois que je me fasse du souci sur ce qui se trouve entre les deux.

According to the latest official figures, 43% of all statistics are totally worthless.

Selon les derniers chiffres officiels, 43% des statistiques n'ont aucune valeur.

There are some things children cannot know, because once they learn them they are no longer children.

Il y a des choses que les enfants ne peuvent pas savoir parce que quand ils les connaissent ils cessent d'être des enfants.

My biggest problem is what to do about all the things I cant do anything about.

Mon principal problème est de savoir quoi faire au sujet de toutes les choses auxquelles je ne peux rien

I have no prejudices: all my irrational hatreds are based on solid evidence.

Je n'ai aucun préjugé : toutes mes haines irrationnelles sont basées sur des faits irréfutables.

Nothing really matters except a few things that really don't matter very much.

Rien ne compte à part quelques choses qui n'ont pas grande importance.

What should I do if my problems aren't all solved by the time I die?

Que devrais-je faire si tous mes problèmes ne sont pas résolus avant ma mort ?

I can face anything, except the future, and certain parts of the past and present.

Je peut tout regarder en face sauf l'avenir et certains moments du passé et du présent.

Life may have no meaning. Or even worse, it may have a meaning of which I disapprove.

Il se peut que la vie n'ait aucun sens ou même pire qu'elle ait un sens qui ne me convienne pas.

All I want is a warm bed and a kind word and unlimited power.

Je ne désire rien d'autre qu'un lit bien chaud, des mots gentils et un pouvoir sans limites.

Life can be very deep, but I'm trying to stay at the shallow end.

La vie peut être très profonde mais je tente de rester là où on a pied.

lundi 9 avril 2018

Retour en Corrèze

Voici deux jours que je suis de retour en Corrèze. Tout s'est à peu près bien passé si l'on excepte un radar imbécile qui s'est mis à flasher à mon passage sous le prétexte un peu mince que je roulais au-dessus des 70 km/h auxquels quelque ahuri avait décidé de limiter la vitesse à cet endroit sans prendre la peine d'en avertit l'usager. Un point de moins sur mon permis et une amende:dura lex sed lex.

Lorsque j'arrivai à bon port, tentant d'ouvrir ma porte, je n'y parvins pas. Je pensai dans un premier temps que serrure et verrous s'étaient grippés mais grippés ou pas, rien à faire pour ouvrir. Qu'à cela ne tienne, je tentai une autre porte, celle des sanitaires qui pour une raison qui 'échappe ouvre sur la rue, elle consentit à s'ouvrir. Malheureusement celle qui m'aurait permis d'entrer dans la maison se montra à son tour récalcitrante. Armé d'un tournevis j'en vains finalement à bout, ce qui me permit, en usant de violence, d'ouvrir enfin la porte d'entrée. Du fait de humidité exceptionnelle qu'a connu cet hiver les portes en bois avait gonflé, rendant leur ouverture problématique. J'avais pu constater le même phénomène dans les annexes de ma maison normande.

Une chose m'inquiétait d'avantage. Du fait d'un montage du ballon d'eau chaude par un pignouf fantaisiste l'arrivée et la sortie d'eau se trouvant derrière l'appareil et ma corpulence ne me permettant pas de m'y glisser, je n'avais pu vidanger ledit ballon. Je craignais donc que l'appareil, sous l'effet du fort gel (-11,7° enregistrés dans le jardin) sa cuve ne se soit gravement endommagée et qu'au moment où je rouvrirait l'arrivée d'eau, se produise une inondation de la cave. Il n'en fut rien et quelques heures plus tard le robinet adéquat me dispensa une eau bien chaude. Ouf ! Il faut croire qu'il ne gèle pas ou pas trop dans ma cave.

Sinon, en dehors des sets de table et des torchons rien n'avait moisi durant cet interminable hiver pluvieux bien que j'eusse coupé tout chauffage. La maison est donc devenue saine. Re-Ouf.

J'ai pu constater que, par rapport à l'an dernier, la nature est bien en retard. Ce qui rend une tonte de la pelouse moins urgente. Vu que je compte confier l'entretien du terrain à une association, je n'aurai plus le soucis de la tonte et de la taille des haies.

Il ne reste plus qu'à décorer les sanitaires, à finir mon tableau électrique et à construire un sas menant du salon aux sanitaires. Je risque donc de bien vite me trouver au chômage technique. Aurai-je alors la sagesse de profiter sagement du temps qui passe ? J'en doute, tout en l'espérant.

D'un autre côté, de nouveau travaux m'attendent dans la nouvelle maison de Normandie dont je devrais sous peu signer l'acquisition...

dimanche 8 avril 2018

De la Bretagne et de l'âge d'or

Quel rapport entre ces deux termes ? C'est personnel.

Il se trouve que je suis d'origine bretonne. Surtout du côté de mes parents, tous deux Bretons bretonnants du Trégor. Exilés en banlieue parisenne, ils n'avaient qu'un rêve : y retourner. Mon père parce que c'était son pays, qu'il y avait ses racines, qu'ancien marin, il aimait la mer. Ma mère, c'était autre chose. Pour elle, la Bretagne c'était une sorte de pays de cocagne. Pas tant pour la richesse matérielle mais pour les qualités morales qu'y cultivait tout un chacun, à part bien sûr les communistes mais rien ne vous oblige à côtoyer la racaille... Et puis, avant d'être communistes (son village avait un maire de ce bord depuis des décennies), ils n'en étaient pas moins Bretons, donc moins détestables.

Les vacances, hormis durant la petite brouille de sept ans qui sépara ma mère, ses trois sœurs et son frère, se passaient en Bretagne. Mais il fallut attendre la retraite pour qu'eût lieu un retour permanent. Et ce fut, pour ma mère, un grand désappointement. Il lui sembla que les gens du bourg où ils avaient fait construire leur première maison (si l'on excepte leur maison de vacances datant des années soixante), n'aient pas été à la hauteur de ses attentes. Plutôt que ces âmes parfaites censées peupler la province adorée, ils lui apparurent aussi corrompus et sans parole que les Franciliens. Qu'à cela ne tienne, la maison fut vendue et une autre construite près de sa sœur favorite, celle dont elle dénonçait sans cesse l'avarice et une tendance à la dépression qui la mènerait probablement à la folie. La réciproque était vraie. Et pas seulement la réciproque : toutes deux étaient avares et dépressives, ce qui les rendait inséparables.

En fait, Et depuis déjà longtemps, ma mère s'enfonçait dans un dégoût de la vie que seuls venaient adoucir un mysticisme de plus en plus accentué et ce rêve de retour au pays. Ce dernier réalisé, Elle ne survécut que quatre ans et mourut d'un ulcère non soigné.

Eh bien, à mes yeux, le rêve du retour à l'âge d'or est comme celui du retour en Bretagne. A deux différences près : La Bretagne existe et il est impossible de remonter le temps. Cela vaut peut-être mieux, ça évite les désillusions...


jeudi 5 avril 2018

Aschleigh Brilliant, le retour.

Suite à ma publication d'avant hier, une de mes brillantes commentatrices m'a conseillé d'accompagner mes traductions des apophtegmes (pour la traduction de ce mot, voir votre dictionnaire) de M. Brilliant du texte original. L'idée me semble bonne dans la mesure où une traduction si excellente soit-elle (et je n'ai pas la prétention que les miennes le soient) n'est jamais qu'une adaptation à une autre langue du texte original. Passer de l'anglais au français fait toujours perdre en concision ce qu'on gagne (parfois) en précision. J'ai donc fait précéder ma version du texte original écrit en gras (à tout seigneur tout honneur!). J'espère que ceux de mes lecteurs qui ne dominent pas la langue de Shakespeare n'en seront pas trop perturbés et que ceux qui la dominent auront l'indulgence de me pardonner mes maladresses voire mes erreurs. Bonne lecture !


There has been an alarming increase in the number of things you know nothing about.

Le nombre de choses auxquelles on ne comprend rien s'est accru de manière alarmante.

More books have resulted from somebody's need to write than from anybody's need to read.

Bien plus de livres doivent davantage leur existence au besoin d'écrire d'une personne qu'au besoin de lire de quiconque.

We've been through so much together, and most of it was your fault.

Nous avons traversé bien des épreuves ensemble dont tu étais en général à l'origine.

Strangely enough, this is the past that somebody in the future is longing to go back to.

Curieusement nous vivons le passé que quelqu'un à l'avenir voudra retrouver.

I have many unrecognized talents, but my faults have somehow succeeded in securing wide recognition.

J'ai bien des talents méconnus mais curieusement mes défauts ont acquis une grande notoriété.

Even with a round table, some people always seem able to sit at the head of it.

Même autour d'une table ronde certaines personnes donnent toujours l'impression d'en occuper le haut-bout.

Please don't tell me there's no need to worry, it's the only thing I'm any good at.

Ne me dites pas qu'il est inutile de s'en faire, c'est la seule chose en laquelle j'excelle.

Forgive me now - tomorrow I may no longer feel guilty.

Dépêchez vous de me pardonner. Il se peut que demain je ne me sente plus coupable.

The fact that many things have no explanation ought to prevent them from happening; but it doesn't.

Le fait que des choses n'aient pas d'explication devrait les empêcher de survenir mais ce n'est pas le cas.

By accepting you as you are, I do not necessarily abandon all hope of your improving

Vous accepter tel que vous êtes ne veut pas forcément dire que j'ai abandonné tout espoir de vous voir vous améliorer.

Do what you know is right, but try not to get caught.

Faites ce qui vous savez être juste mais ne vous faites pas prendre.

The difference between friendship and love is how much you can hurt each other.

La différence entre amitié et amour c'est l'ampleur du mal qu'on peut se faire l'un à l'autre.

My life so far has been a long series of things I wasn't ready for.

Jusqu'ici ma vie a été une longue suite d'expériences auxquelles je n'étais pas préparé.

I too have known joy and sadness, and, on the whole, I prefer joy.

Moi aussi j'ai connu la joie et la tristesse et , tout compte fait, je préfère la joie.

I don't know how to be happy - They didn't teach it in my school

Je ne sais pas comment on est heureux. On n'enseignait pas ça à mon école.

It's hard enough to be alive and human, without the additional burden of being me.

Il est suffisamment difficile d'être un humain vivant sans que vienne s'y ajouter le fardeau d'être moi.

Unlike most other people, I'm just an average person.

A la différence de la plupart des gens je ne suis qu'une personne ordinaire.

PS : Ayant pris contact avec M. Brilliant afin d'obtenir sa permission de publier ses épigrammes, il me l'a généreusement accordée.

mercredi 4 avril 2018

Vers un nouveau mai 68 ?


Voilà une question qui tarabuste nos braves journalistes. Verra-t-on une convergence des luttes (cheminots, étudiants, pilotes de ligne, marchands de vélos, funambules, etc.) ? Ça fait quand même cinquante ans qu'on n'en a pas vue la queue d'un bien qu'on nous en promette tous les ans !

Personnellement, je n'y crois pas trop. Les étudiants (de gauche, s'entend) sont certes prêts à se lancer mais de là à ce que ceux qui ne bénéficient pas d'un emploi garanti à vie leur emboîtent le pas, il y a de la marge. Surtout que, mais ça a peut-être échappé aux fins observateurs qui nous informent, les choses ont bien changé depuis le temps (plus ou moins) béni de la fin des années soixante. Entre autres choses, on connaissait le plein emploi, la jeunesse, du fait du baby boom, était nombreuse, l'industrie en pleine expansion, la population plus homogène et peut-être surtout, il régnait un ordre moral et social contre lequel les petits-bourgeois étudiants de l'époque étaient fortement tentés de se rebeller.

« Que reste-t-il de tout cela, dites-le moi ?» comme chantait M. Trenet. Pas grand chose ! Le plein emploi est loin d'être en vue, la population vieillit, la production industrielle s'est déplacée vers l'Asie, la population s'est communautarisée, quant à l'ordre moral... Alors faire un remake de 68 quand tout a changé me semble aussi raisonnable que d'essayer de cuisiner un bœuf bourguignon avec des carottes et du lait.

Et puis faut pas en demander trop, quand même ! J'ai, il y a plus de six ans déjà, raconté mon mai 68. Ce qui m'avait le plus frappé, malgré mon jeun âge et mes orientations gauchistes du moment, c'était le nombre et la variété des âneries proférées par mes condisciples. Or que peut-on constater aujourd'hui en allumant la télé ou la radio? Eh bien que les conneries d'alors ont été de loin dépassées par la norme d'aujourd'hui. Marcher sur la tête est passé de l'utopie à la pratique quotidienne. Un mai 68 pour changer quoi ? Quand une chape de plomb morale pèse sur les esprits, on peut rêver d'anarchie. Quand la pensée anarchique est devenue la norme, du moins parmi les « élites », de quoi peut-on rêver ?

Je crains qu'avant belle lurette (voire belle lurette et demie) on ne revoit pas de mai 68. Juste la pagaille ordinaire d'un monde en état de décomposition avancée.


mardi 3 avril 2018

Découverte

Hier, une amie Facebook ayant publié une citation d'Ashleigh Brilliant qui eut l'heur de me plaire, je me renseignai sur le personnage et appris qu'Anglais de naissance, cet homme de 84 ans avait étudié aux USA avant d'y entamer une carrière d'enseignant, de devenir une figure de la contre-culture étasunienne puis de se consacrer à la seule rédaction d'aphorismes (de maximes ou d'épigrammes, si vous préférez) et d'en faire son gagne-pain. Ma curiosité se trouvant piquée par ce curieux parcours, je fis des recherches et découvris un recueil de plus de trois cents de ses œuvrettes (qui à de rarissimes exceptions comptent un maximum de 17 mots en anglais), toutes amusantes. J'en recopiai une sélection que je traduisis et dont ma bonté naturelle m'ordonne de vous faire partager quelques unes. Si par bonheur il se faisait qu'elles vous plussent, c'est avec joie que je vous en offrirai davantage*.

« J'abandonnerai mes mauvaises habitudes dès que de bonnes habitudes aussi satisfaisantes se présenteront.

Je voudrais soit moins de corruption soit davantage d'occasions d'en profiter.

Pourquoi la vie continue-t-elle de me donner des leçons que je n'ai aucune envie d'apprendre ?

Pour être certain d'atteindre la cible, tirez d'abord et dites que, quel que soit ce que vous avez atteint, c'était la cible.

Heureusement, mon travail me laisse toujours le choix : je peux le faire volontairement ou sous la contrainte.

Il se peut que j'aie changé d'opinion mais je continue d'avoir raison.

Je n'ai pas dit que c'était de ta faute. J'ai dit que j'allais t'en blâmer.

Certains de mes ennuis me sont si familiers que je les tutoie.

Dans ma vie le casting est superbe mais j'ai du mal à en distinguer le scénario.

Il vaut parfois mieux laisser les choses en l'état mais on ne peut en être certain qu'après les avoir modifiées.

Plus je vieillis, moins j'ai d'avenir à redouter.

Le miracle de l'enseignement est que je peux partager une partie de mon savoir sans rien en perdre.

Mes sources ne sont pas fiables mais les informations qu'elles me fournissent sont formidables.

Je pourrais faire de grandes choses si je n'étais pas si occupé à en faire de petites.

J'aimerai toujours la fausse idée que je m'étais faite de toi.

Je me sens bien mieux depuis que j'ai abandonné tout espoir.

J'espère pouvoir résoudre mes conflits intérieurs sans que cela implique un bain de sang. »

Ce sera tout pour aujourd'hui. Merci.

*Avec quelle habileté j'ai évité la répétition !

dimanche 1 avril 2018

Mea culpa !



Non, je ne vais pas faire une recension du pamphlet de Céline, pas plus que me plaindre de problèmes urinaires. Je voudrais en ce dimanche de Pâques confesser mon erreur, ma grande erreur.

Il n'aura pas échappé à certains d'entre vous que je n'ai pas toujours fait montre envers M. Macron de l'enthousiasme, du respect, de l'admiration qu'il inspire à tout être lucide. Mais lucide, je n'étais pas ou plutôt ma lucidité était fortement diminuée par des influences délétères. Prêtant une oreille trop complaisante aux sirènes réactionnaires, je me refusais à « penser printemps » à croire en la nouvelle France qu'allait engendrer ses titanesques efforts, je me montrais hermétique au jupiterisme. J'en rougis de honte ce matin.

La conscience de mes errances m'est apparue à mon réveil, limpide et pure. Mais je crois qu'à la différence de Paul de Tarse sur le chemin de Damas, ma conversion ne résulte pas d'un miracle, d'une subite révélation divine mais d'un long mûrissement aux tréfonds de mon âme. Tandis que je blasphémais, à mon insu, la lumière cheminait en moi. Au fur et à mesure de ses progrès, les critiques que j'émettais me laissaient un sentiment grandissant de doute teinté de culpabilité, jusqu'à ce que m'apparaisse la vérité dans son éblouissante pureté : M. Macron était l'être divin qui allait mener notre pays, l'Europe et le Monde vers une félicité totale et durable.

Aussi, chers amis qui avez la bonté de lire ces quelques lignes, si la grâce jupiterienne ne vous a pas encore touchée, je vous y exhorte : rejoignez les rangs de la vraie foi et avec moi, écriez-vous :

VIVE LE GRAND MACRON ! *

*et surtout : Vive le Premier Avril !



mercredi 28 mars 2018

Désolé !

Entendre les chœurs médiatiques chanter pêle-mêle les mérites exemplaires du colonel Beltrame, de Jean-Luc Mélenchon et du Jupitérien m'agace bien plus que ne m'émeut. Si j'admire le premier, les motivations des deux autres me paraissent pour le moins sujettes à caution. Il est bien beau de présenter l'unanimité des divers hommages comme le signe d'une unité du pays. Mais est-ce vraiment le cas ? Les louanges des politicards reflètent-elles le sentiment profond des Français ? Si la majorité (et non l'ensemble) de nos concitoyens portent au héros une véritable admiration, adhèrent-ils pour autant au message idéologique subliminal de ses laudateurs ?

Prenons le cas de M. Mélenchon, par exemple. Il aurait aligné de beaux mots propres à émouvoir les cœurs les plus secs. Ne l'ayant pas écouté, je ne porterai aucun jugement sur son discours d'hier salué sur tous les bancs de l'Assemblée Nationale(sauf sur le strapontin que le système réserve aux représentants de près de trois millions d'électeurs du premier tour des législatives) par une fervente ovation. Seulement, suite à la « gaffe » de son champion aux législatives du Calvados, avait-il autre choix que d'en rajouter au niveau de l'hommage ? Un discours, si émouvant et peut-être même sincère qu'il soit efface-t-il une carrière tout entière dévouée au dé-tricotage de ce qui fait ce pays ?

Quant au Jupitérien, est-il à même de parler de la France après avoir déclaré entre autres âneries : « Il n'y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse » ou « La France est un des pays, avec d’autres, qui parle et écrit en français. » (comme si elle n'était pas le creuset où s'est formée et développée cette langue) ? Européen supranationaliste, a-t-il la moindre idée de ce que peut être notre nation ?

Après leurs « beaux » discours, chacun continuera qui de défendre une immigration incontrôlée, qui de promouvoir plus d'« Europe ».

vendredi 23 mars 2018

La formule magique du p'tit père Macron

Selon lui, M. Macron n'est NI de droite NI de gauche mais (en même temps) il est de droite ET de gauche. Ce qui peut paraître habile mais (en même temps) présenter des dangers.

Le but de cette formule est d'une part de se présenter comme en dehors (ou au-dessus) des clivages politiques traditionnels et d'autre part de se montrer ouvert, capable d'adopter, quelle que soit son origine, une idée pourvu qu'elle soit bonne. L'idée étant de fédérer les Français de tout bord autour de sa personne. Ça rappelle, l'ouvrage qu'un ex-président avait intitulé Deux Français sur trois (qui n'était aucunement, comme on serait tenté de le croire, consacré aux partouzes homosexuelles) paru en 1984 et visant à rassembler une majorité de Français autour d'idées consensuelles. Cette tentative de rassemblement l'avait dans un premier temps mené à une défaite électorale et l'ouvrage en question ne parvint pas à rassembler autour de lui deux tiers des électeurs.

Car être n'être nulle part et partout à la fois crée une certaine confusion. Contrairement à ce qu'il semble penser et que répètent à l'envie les media, M. Macron n'a pas été élu parce qu'il avait su démontrer l'obsolescence des partis traditionnels mais par défaut, suite à une série circonstances favorables à l'émergence d'un homme « nouveau » : l'impopularité abyssale de son prédécesseur qui eut pour conséquence l'explosion du parti dont celui-ci venait, une avalanche savamment orchestrée d' « affaires » disqualifiant le candidat de la droite, et enfin et surtout la présence au second tour d'une candidate FN que n'importe quel autre candidat aurait battu tant des décennies de diabolisation rendait impossible sa victoire.

Bien sûr les partis traditionnels en ont pris un sacré coup. De tout côté des opportunistes ont quitté le navire. Des législatives ont donné une majorité au nouveau président, affaiblissant leur position au parlement. Mais est-ce que pour autant les cartes ont été redistribuées et les clivages effacés comme par magie ?

Je crains que non. Les sondages, jamais euphoriques, sont, après une courte embellie, redevenus bien mauvais. Et je crains que cette descente ne s'accentue au fur et à mesure que ses réformes seront mises en application. S'ils l'ont jamais quitté, les Français retourneront à leur bercail. Des raisons opposées les réuniront dans le rejet, les gens de gauche les trouvant trop à droite et ceux de droite trop timorées. Il se peut même que l'échec du « en même temps » accentue les clivages, que les dommages causés aux partis dits « de gouvernement » profite au bout du compte aux extrêmes. Sans compter qu'une vision purement économique des problèmes du pays, comme semble l'être celle du président actuel, laisse en suspens certains problèmes sociétaux auxquels il serait urgent de s'atteler afin d'éviter qu'ils n'empirent.

La formule du p'tit père Macron pourrait donc s'avérer celle d'un apprenti sorcier plus que d'un magicien. L'avenir nous le dira.

jeudi 22 mars 2018

Service public

Si on en croit le Monsieur de la CGT et celui de SUD Rail, la SNCF est un Service Public. L'État doit donc le préserver, quel qu'en soit le coût au lieu de lésiner sottement et de vouloir rogner les menus avantages de braves gens dont la seule raison d'être est de rendre service(public). Ces personnes ne sont ni des privilégiés ni des nantis. Ce dernier point est incontestable. Comparé à celui du milliardaire lambda, le patrimoine du cheminot de base est généralement inférieur*. Ce qu'il faudrait faire,afin que le service rendu soit encore meilleur, c'est embaucher du personnel et augmenter les salaires afin de porter à son paroxysme l'enthousiasme déjà fervent des agents.

Seulement faire entrer de telles évidences dans des cerveaux obtus n'est pas chose facile. Alors, le cœur lourd et dans le seul but d'améliorer le service, on se voit contraint, par un recours à la grève, de l'interrompre ce foutu service, histoire de faire réaliser son importance à l'usager. Ce dernier, histoire de pouvoir circuler de nouveau, via les sondages, fera pression sur le gouvernement pour qu'il satisfasse les attentes des vaillants travailleurs du rail. A moins, évidemment, que l'arroseur ne se trouve arrosé et que plutôt que de s'en prendre aux ministres et aux dirigeants, cet imbécile d'usager ne commence à trouver que ça suffit les conneries et finisse par trouver que CGT et SUD Rail le prennent pour un jambon. Telle est la glorieuse incertitude du sport. L'ingratitude pousse parfois certains à mordre la main qui les sert...

Ce qui est pratique dans les grèves du rail, c'est qu'un taux de participation faible permet de perturber gravement le service j'en veux pour preuve cet article où l'on apprend que, le premier juin 2016, 17% de grévistes ont pu empêcher 60% des Transiliens, 2/3 des Intercités, 50% des TER et 40% des TGV de circuler. Il est vrai que sans conducteur un train reste en carafe. On se demande d'ailleurs ce à quoi pouvaient bien s'occuper les 83% de non-grévistes...

Maintenant, un mauvais esprit pourrait se demander si la vision du service public qu'ont MM. CGT et SUD Rail est vraiment celle qu'ils déclarent défendre ou si elles ne serait pas tout autre. Si, mais ce serait se montrer bien bas de le penser, ce ne serait pas le public qui rendrait service aux cheminots, qu'il utilise ou non le train ? Si, horresco referens, ces grèves n'avaient pour but non pas de maintenir voire d'améliorer le service rendu mais plutôt de maintenir, en perturbant la vie de millions de personnes, des avantages acquis du temps du socialo-communisme triomphant ? Que dirait-on d'un médecin ou d'un pompier qui refuserait l'un de vous soigner, l'autre d'éteindre le feu qui ravage votre maison sous prétexte d'améliorer à terme votre santé et la sécurité de vos biens ?

*Comparer ce qui n'est pas comparable, impressionne toujours le gogo.

mercredi 21 mars 2018

Le bonheur, qu'est-ce que c'est ?

« Madame ?
Le bonheur ça n'est pas grand-chose
Madame ?
C'est du chagrin qui se repose
Alors
Il ne faut pas le réveiller
Le bonheur...
QU'EST-C'QUE C'EST ?
 »

Ainsi se termine la chanson « Le bonheur » de Léo Ferré. Je serais tenté d'approuver. Même si les mots « bonheur » et « malheur » me paraissent excessifs et que je leur préfère les termes « bien être » et « mal être », plus modestes. Ce côté absolu du vocable « malheur » fut souligné par Romain Gary dans L'angoisse du Roi Salomon : « La pire chose qui puisse arriver à un malheur, c'est d'être sans importance ». En va-t-il de même pour son opposé ? Je crois que non. Être sans importance ne retire rien à l'agrément qu'on retire d'un petit bonheur (ou moment de bien être). Lequel peut naître, justement, de la dissipation d'un petit malheur.

J'en veux pour exemple une expérience sans importance capitale que j'ai vécue ces derniers jours. Alors que je m'apprêtais à descendre au bourg voisin acheter quelque article de plomberie, j'eus la curiosité d'aller jeter un coup d’œil à ma boite à lettres histoire de voir si la CNP me donnait signe de vie. M'étant vu refuser toute assurance aux niveaux 1 et 2 de la convention AERAS censée offrir une seconde chance aux emprunteurs présentant comme moi un « risque aggravé de santé », j'attendais qu'au niveau ultime me fut enfin accordé un contrat. Ce n'est pas un mais deux courriers qui m'attendaient. Les ouvrant, je constatai qu'ils disaient à peu près la même chose : je n'étais pas assurable. Je n'en fis pas un fromage et descendis au village faisant étape à ma banque pour prendre rendez-vous afin de voir quelles solutions alternatives me seraient proposées. Cela fait, j'allai acquérir la pièce qui me faisait défaut puis, vu le bas niveau de carburant de mon véhicule, passai par la station service avant de regagner sans histoire mes pénates.

Le lendemain, afin d'aller rencontrer ma banquière, je tournai la clé de contact et, à ma grande surprise mon cher break refusa de démarrer. J'insistai. Le moteur finit par tourner un peu avant de s'arrêter dans un festival d'inquiétants cliquetis. Je récidivai et, après quelques essais, il accepta de tourner en faisant un bruit de casserole. J'accélérai mais, dès son retour au ralenti, l'horrible bruit recommença. Je descendis de voiture pour aller voir ce qui se passait sous le capot et m'aperçus qu'une épaisse fumée sortait de l'échappement. Je m'empressai de couper le contact et en même temps réalisai la raison de mes ennuis : pris que j'étais dans mes préoccupations immobilières, à la station service j'avais machinalement pris du SP 95 au lieu du Diesel ! Car sur la vingtaine de voitures que j'ai possédées en bientôt 50 ans, seule une avait auparavant utilisé ce carburant.

J'appelai l'assistance, un camion avec plateau vint chercher mon véhicule pour le mener à un garage qui, débordé de travail m'assura ne pas pouvoir s'en occuper avant lundi. Ainsi commencèrent trois jours d'angoisse. M'étant rendu sur des forums afin de voir les conséquences que pourrait avoir ma distraction, comme c'est toujours le cas sur le Net, je trouvai des avis différents. Pour certains ce n'était rien, on vidangeait le réservoir, changeait le filtre à gazole et ça repartait comme en quarante. Selon d'autres les conséquence étaient catastrophiques : injecteurs foutus, moteur cassé étaient à attendre. Mon pessimisme naturel me poussant à envisager le pire, je me vis sans véhicule pendant un temps indéterminé ou, pourquoi pas, contraint d'en changer. Perspective à la fois coûteuse et attristante car, pour une raison que j'ignore, je m'étais attaché à ce break.

Le lundi après-midi le garage m'annonça que ma voiture était prête et qu'elle tournait. Je m'en sentis tout guilleret. Seul ombre à mon bonheur : combien allait me coûter l'incident. Quand la secrétaire me tendit la facture et que je vis qu'on ne me réclamait que 175 €, l'ombre se dissipa et j'en sentis un tel bien-être que l'employée, le lisant sur mon visage, en fut un rien décontenancée, les clients ayant plutôt tendance à trouver les factures exagérées qu'à se réjouir de leur montant.

C'est tout content que je regagnai les collines. Comme quoi, même si « c'est du chagrin qui se repose », le bonheur tient à peu de chose.

mardi 20 mars 2018

Au secours !

ILS veulent notre peau ! ILS sont puissants et quand ILS n'en ont pas pas individuellement, ils tirent leur pouvoir de leur nombre ! Leur but ? Nous tuer . Toi, moi, vous, nous ! ILS ne portent pas d'armes sur eux, leurs « armes » sont insidieuses autant que létales. ILS sont partout, ILS nous cernent, ILS nous auront !

Vous me croyez paranoïaque ? Vivriez-vous sur Mars ? Moi, je vis sur la Terre, cette pauvre planète qu'ILS vont détruire ! Et je m'informe, j'apprends, je constate. Je ne saurais tous les dénoncer tant est grand leur nombre. Je n'en citerai que quelques exemples présentés sans tenir compte de leur nocivité respective car établir une gradation dans le crime et l'horreur n'a pas de sens.

Nous commencerons par les agriculteurs. Apparemment, leur mission est de nourrir les hommes. Mais leur but véritable est tout autre : aidés par l'industrie chimique et relayés par les trusts de l'agro-alimentaire ils ont pour seul dessein de nous empoisonner. Oh, ça peut prendre du temps, des décennies généralement mais leurs produits bourrés de pesticides et d'autres poisons finissent toujours par nous tuer. Ça prend, en moyenne quatre-vingts ans mais ils ont le temps : seul le résultat compte.

Il y a les automobilistes aussi. Ils rejettent, grâce aux produits que leur fournissent les criminels du secteur pétrolier, tout plein de CO2 et de particules fines qui non seulement nous niquent les poumons mais créent tout autour de la planète une couche de gaz à effet de serre qui contraint les ours blancs à s'équiper de parasols et de ventilateurs pour survivre sur une banquise menacée.

Les producteurs d'électricité ne valent pas mieux : quelle que soit son origine, l’électricité électrocute, mais ce n'est là qu'épiphénomène. Le nucléaire, c'est non seulement des cataclysmes atomiques garantis mais aussi des déchets qui prendront des centaines de millions d'années pour s'assagir. Comment dormir tranquille sous une telle menace ? Ne parlons pas des centrales à carburants fossiles qui aident les automobilistes à mener à bien leur plan criminel. Éoliennes et solaire, en défigurant les paysages, poussent les esthètes au suicide. Les barrages noient de jadis riantes vallées. Tous les moyens leur sont bons pour nous tuer et nuire à la planète.

Plus hypocrite encore que ceux qui sont censés nous alimenter ou faciliter notre vie, l'industrie pharmaceutique prétend sauver des vies menacées par la maladie. Tu parles, Charles ! Elle n'a d'autre fin que de nous empoisonner. C'est tellement vrai que l’embryon de conscience qui lui reste la pousse à inscrire sur ses notices la liste interminable des effets secondaires catastrophiques que provoquent ses poisons.

Les exploitations minières parviennent encore mieux que les éoliennes à dénaturer nos paysages. De plus elles polluent notre eau et fournissent à nos autres ennemis les matières premières dont ils ont besoin pour mener à bien leur œuvre de mort.

Certains esprits forts me rétorqueront que malgré EUX, en moins de 60 ans, la population de la planète est passée de 3 milliards à 7 milliards et demi. Pauvres andouilles ! Ne voient-ils pas que cet apparent « progrès » n'a pour but que d'offrir à ces monstres davantage de victimes pour l'holocauste qu'ils méditent ?

jeudi 15 mars 2018

Europe

J'ai été très en faveur de l'Union Européenne. J'ai même, en voyant mes diplômes et qualifications reconnues au Royaume-Uni pensé bénéficier des nouvelles possibilités qu'elle offrait. Et puis j'ai évolué.

L'idée d'une Europe forte par son union la rendant capable de rivaliser avec les grandes puissances mondiales avait quelque chose de séduisant. Tout cela est bel et bon mais pour ce faire, encore faudrait-il que ses membres soient unis et qu'elle parle d'une seule voix, qu'elle devienne un État fédéral disposant d'une armée, d'une diplomatie et d'une économie unifiées. Et c'est là que le bât blesse.

En effet, s'il est comme dans le cas des États-Unis d'Amérique possible de plus ou moins unifier des populations de déracinés tout en laissant, vue la taille du pays, une certaine autonomie aux États qui composent la fédération, c'est une toute autre paire de manches que d'unifier des nations plongeant leurs racines dans des cultures, des histoires, des organisations économiques différentes et parfois hostiles les une aux autres. Car on ne balaie pas d'un revers de main l'empreinte laissée par des siècles et des siècles de traditions. Un Sicilien n'est pas un Suédois. Pour faire des deux des Européens, il faudrait qu'ils renoncent à leur culture pour en adopter une commune dont on ne sait pas trop de quoi elle serait faite. Pour faire simple, l'Europe unie suppose la disparition des peuples qui la composent. Les différents peuples de l'Europe y sont-ils prêts ? J'en doute et ce n'est pas le renouveau des nationalismes que l'on peut constater dans bien des pays qui me fera y croire.

On pourra me rétorquer que les nations dont je parle se sont souvent constituées et unies à partir de peuples différents. Mais ce fut le résultat de siècles de centralisation progressive et au prix de la quasi-disparition des coutumes et langues régionales remplacées par un simple folklore. Lorsque l'assimilation n'a été que partielle, on assiste comme en Espagne avec la Catalogne et le Pays Basque ou en France avec la Corse a des tendances autonomistes ou indépendantistes plus ou moins prononcées voire violentes. L'idée d'une Europe politique, si elle est relativement ancienne, risque donc de prendre longtemps avant de se concrétiser si jamais elle y parvient.

En admettant qu'elle y parvienne, on peut se demander à elle serait utile. Notre continent vieillissant, en pleine débâcle démographique, sera-t-il, même uni, de taille à affronter les géants de demain (et déjà d'aujourd'hui) que sont la Chine ou l'Inde ? On peut en douter tant aux niveaux économique, politique ou militaire. Si le but est de former une Europe-puissance, il est à craindre que ce soit un échec.

Je ne vois donc pas bien l'intérêt que peut présenter une Union Européenne surtout que l'Europe présente déjà l'avantage d'exister à travers des fondamentaux culturels. Les pays européens, hormis l'Albanie, sont de culture chrétienne. Ils partagent un niveau culturel et économique sinon identique du moins comparable. Ils entretiennent depuis des siècles des relations même si celles-ci ont souvent été conflictuelles. Les échanges économiques y sont intenses. Plutôt que de bricoler une usine à gaz institutionnelle ne satisfaisant personne, ne serait-il pas préférable que s'établissent des accords d'État à État permettant, sous certaines conditions et en fonction des partenaires la libre circulation des biens comme des personnes, la reconnaissance des équivalences de diplômes, etc. ? Plus qu'une Union, ne serait-il pas préférable que s'établisse une Coopération européenne, chaque état continuant de légiférer, dans le meilleur des cas, en fonction des intérêts, des besoins et des aspirations de son peuple lequel pourrait ainsi conserver son identité ?

mardi 13 mars 2018

Lassitude

Toute chaîne d'information se doit semble-t-il d'avoir un talk show où des intervenants d'opinions diverses ont leur rond de serviette et viennent commenter l'actualité. L'idée paraît excellente : comment mieux éclairer la lanterne d'un public qui ne sait pas toujours que penser de l'actualité et des grands sujets qui agitent une démocratie ?

Sauf que cette actualité et ces grands sujets sont ceux que choisissent les media et pas nécessairement ceux qui préoccuperaient vraiment les Français si les media perdaient l'habitude de faire accoucher des souris de montagnes. Le péquenot (aussi appelé bobo à ne pas confondre avec le paysan qui, lui, a de véritables problèmes et peu de temps à consacrer aux âneries médiatiques) de base s'empresse de se forger une opinion sur les soi-disant questions qui agitent le monde et finit par leur donner l'importance que tout « citoyen responsables » est censé leur accorder.

L'affaire Weinstein et ses conséquences mondiales en est un excellent exemple. Figurez vous qu'un producteur avait une légère tendance à proposer, peut-être de manière musclée, la botte à des actrices en mal de rôle. Quel scoop, quelle nouveauté! Alphonse Boudard dans son « roman » Cinoche, il y a déjà 45 ans, évoquait avec truculence un producteur amateur de gâteries et friand de starlettes à la condition qu'elles « soucent perfectionne ». Et ça n'avait déjà rien de bien nouveau. Je crains que ça ne soit d'actualité depuis quelques millénaires : les hommes puissants ont de tout temps eu la faiblesse d'accorder des faveurs à celles qui leur accordaient les leurs. D'où la propension de certaines à user et abuser de leur charmes dans l'espoir souvent déçu d'en obtenir des avantages. C'est une forme de putasserie comme une autre. Après tout, les lèche-culs qui font la cour à leurs supérieurs dans l'espoir d'une promotion sont-ils bien différents ?

Donc, un vilain bonhomme dont, dans le milieu, chacun connaissait les travers est soudain accusé de tout et du pire. Mais ce n'est qu'un début. Grâce à l'amplification médiatique, le brave Harvey devient l'archétype du mâle humain, à savoir un prédateur vicieux qu'il faut balancer comme le porc qu'il est. Et il y a urgence, ces crimes ont trop duré ! La planète s'enflamme !

Ainsi une affaire somme toute banale se voit donner une importance capitale. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres du montage en épingle de faits soit sans grande importance, soit d'une banalité totale quelque soit leur côté blâmable. Ainsi, par suivisme voit-on se développer des campagnes aussi hystériques qu'inutiles contre ceci ou cela. Et puis ça se tasse. Rien n'a vraiment changé sur le fond, mais un clou chasse l'autre, que voulez-vous ?

Du coup, je trouve de moins en moins d'intérêt à ce qu'on essaie de me refourguer comme informations ou sujets de réflexion et je vois de moins en moins à quoi sert de réunir des crânes d’œufs pour qu'ils dissertent avec un sérieux de chats chiant dans la cendre sur des thèmes généralement aussi futiles qu'éphémères.

dimanche 11 mars 2018

Voyage au bout de la plomberie

Monsieur M. s'inquiéta hier du temps que pouvait prendre un changement de ballon. Il avait raison : changer un ballon d'eau chaude est une rude tâche. D'abord, il faut démonter l'ancien et avant cela, bien entendu, le vidanger car 150 kg d'eau rendent son extirpation du placard où il réside impossible au quasi-septuagénaire que je suis. Je doute qu'en dehors d'un haltérophile ça ne soit pas plus à la portée de plus jeunes. Une fois la vidange opérée, reste à le débrancher des circuits d'eau et électrique dont il dépend. Si couper un câble n'est pas un problème, démonter les divers raccords est une autre paire de manche. Le consciencieux plombier qui dix-sept ans plus tôt avait mis toute son énergie à installer l'appareil n'avait pas lésiné sur l'étoupe, rendant le démontage pour le moins difficile. J'y parvins cependant et sortis l'animal de sa cage. Il fallait maintenant installer sur le tableau électrique les divers éléments nécessaires à son passage du triphasé au monophasé avant de relier le circuit d'arrivée au câble nécessaire à l'alimentation du ballon. Ce fut vite fait :


J'installai également le système d'alimentation en eau. Je m'appliquai à soigner les connexion afin d'éviter toute fuite. L'espoir fait vivre !

Le lendemain, mon aimable, jeune et vigoureux voisin vint m'aider à descendre de l'étage le vieux chauffe-eau et à y monter son remplaçant. L'ancien nous donna du fil à retordre : on ne pleurait pas les matériaux dans le temps. L'autre passa l'escalier sans problème. Il ne restait plus qu'à connecter le tout. Ça se passa plutôt bien. Je remplis donc le chauffe-eau d'eau avant d'ouvrir son circuit électrique. Il fonctionnait, le voyant prenant la belle couleur orange qui convient en temps de chauffe. Seulement, au niveau du raccord d'arrivée d'eau froide je notai, lors du remplissage une mini fuite. Oh, presque rien : en quelques heures peut-être un centilitre mais un centilitre de trop. Je resserrai, mais aussi minime qu'entêtée, la fuite se poursuivit. Je plaçai une assiette sous le bloc de sécurité pour recueillir les gouttes. La fuite était vraiment minable. Ce matin, je constatai que non seulement rien ne fuyait mais que l'eau de l'assiette s'était évaporée ! A croire que la chaleur de l'eau en dilatant le métal stoppait l'écoulement. Je pris une douche, ce qui impliquait que de l'eau froide venant remplacer l'eau chaude utilisée rétracterait le métal. Ce qui se produisit et ranima la fuite, laquelle s'arrêta une fois la chaleur revenue. Une fuite minime, intermittente mais intolérable.

Si dans quelques jours le problème ne se résout pas de lui même (rêvons) il me faudra vidanger le chauffe-eau et réviser les joints. Telles sont les joies de la plomberie. Enfin le résultat n'est pas si mal :



Vue générale



L'objet de mon ressentiment

jeudi 8 mars 2018

Jour de tristesse !

J'étais plutôt de bonne humeur ce matin : une pluie drue tombait d'un ciel plombé, j'avais rendez-vous chez le dentiste, ma nuit avait été agitée, bref tout était réuni pour une journée de rêve. J'allume la télé et qu'ouis-je en premier titre du journal de 8 h  ? Que Jean-Yves Le Drian quittait le PS ! Je crus halluciner ! Machinalement, je portai ma main à l'oreille pour régler mon sonotone. Le problème c'est que je n'ai JAMAIS porté de sonotone ! Craignant d'être victime d'une forme de delirium auditif, je me promis de lever un peu le pied sur le whisky mais force fut de constater que j'avais bien entendu car l'intéressé lui-même apparut à l'écran pour expliquer, la mort dans l’œil, qu'après quarante-quatre ans d'idylle avec ce parti, le temps était venu d'une déchirante rupture !

Je ne m'en remets pas ! Un fait d'une telle importance, qui ne manquera pas d'occuper les unes de la presse internationale et de créer la panique dans les principaux centres boursiers de la planète, ne se produit pas tous les jours car voyons les choses en face : que deviendront le PS et donc la France si cet homme d'exception quitte le navire ? Qui l'y remplacera ? Car ce n'est pas n'importe quel Drian qui s'en va, c'est LE Drian ! L'homme au regard de cocker triste qui vient de se prendre une raclée ! Cette race canine supportera-t-elle le choc ? C'est aussi l'homme dont le charisme éclipse celui de l’huître et de l'amibe réunies !

Avec ce départ, c'est tout un monde qui disparaît. Il y aura désormais l'avant et l'après rupture PS-Le Drian. Bien sûr, le grand homme reste au service de l'État, bien sûr il continuera de mener la politique extérieure de la France avec la même maestria qu'il démontra naguère à la tête de nos glorieuses armées, bien sûr son génie éblouissant ne cessera d'éclairer le monde. Mais quid du PS ?

Un PS sans le Drian, c'est comme une crème glacée sans ketchup, une reine de beauté sans moustache, un marin sans trottinette ! Ce pauvre parti, âme de la France, déjà bien amoindri par les défaites électorales et de lâches désertions pourra-t-il subsister ? Et une France sans PS serait comme une randonnée sans cor au pied, un dimanche sans belle-mère, un enterrement sans bal musette...

Nous vivons un grand deuil.