Bien sûr, avec sa casquette de diplomate M. Hollande est
allé sauver la paix en Ukraine, avec sa
casquette de VIP il est allé vendre des Rafales à l’Égypte, enfin, ce qu’il est
allé faire avec son casque de scooteriste ne nous regarde pas. Mais franchement,
lui tresser toutes les couronnes qu’il mérite serait un travail aussi prenant
qu’à la longue lassant. Certains le font avec tant d’abnégation et de talent que
nous ne saurions empiéter sur leur domaine.
Nous reste donc la pluie et le beau temps. Dans le bocage
normand, les malintentionnés et les moqueurs seraient tentés de passer ce
dernier sous silence vu qu’il n’y existe pas. Ces esprits chagrins ont tort
comme nous l’allons montrer tout à l’heure. A ceux qui seraient tentés de
mettre en question la haute tenue scientifique de ce billet, nous répondrons que les
données utilisées sont tirées d’un site dont rien ne nous permet de soupçonner
le sérieux : Lachaîne météo. Ils concernent la ville de Vire, seule agglomération digne de
ce nom dudit bocage.
Le mythe selon lequel il pleuvrait tout le temps sur les
haies, les vaches, les moutons, les pommiers et les détrempés habitants du
Virois est battu en brèche par les faits : il n’y a que 119 jours de précipitations par
an soit à peine un jour sur trois. Sans compter qu’il se peut que certains
jours elles n’aient lieu qu’au cœur de la nuit et que d’autre part on ne nous
dit pas s’il y pleut 24 h sur 24 ou simplement 5 minutes. On peut donc conclure
que les gens du bocage ont un sentiment de pluviosité comme certains citadins
en ont un d’insécurité. Le nombre de jours où le soleil apparait, est lui bien
plus conséquent : 229. Et là les statistiques sont précisées par le nombre
d’heures journalières d’ensoleillement. Il va de 2 h en décembre jusqu’à 8 h en
juillet ! Il faut bien reconnaître
qu’en faisant une moyenne annuelle, le rude habitant du bocage ne voit le
soleil que 4,75 heures par jour, ce qui lui en laisse 19,25 pour profiter à
fond de la nuit et du ciel gris. Tout le monde n’a pas cette chance ! Cela explique que le teint souvent rougeaud
de nos campagnards soit plus souvent dû à leur exposition aux inclémences du
climat et/ou aux libations de Calva qu’aux coups portés par l’astre solaire et
que les tempérants rétifs au grand air soient un rien blafards.
Malgré le faible nombre de jours de pluie, il est
exceptionnel que nos belles prairies perdent leur magnifique verdeur et que le
jardinier s’y ruine en dispendieux arrosages. Cela est dû à deux causes :
les précipitations d’août (mois le plus sec) atteignent pratiquement la moitié
de celles de novembre (mois le plus arrosé). Si on ajoute à cela la discrétion
de l’ensoleillement, on a la solution de l’énigme.
Voilà, vous savez tout sur ce climat de rêve dont sont si
jaloux nos voisins de Bretagne. En effet, si on en croit l’adage, « il n’y pleut que sur les cons ».
Cependant, grâce à une judicieuse politique de répartition de ces derniers et à
l’accueil de nombre de cons exogènes durant les mois d’été, cette belle
province parvient à éviter trop d'aridité.