..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 13 février 2015

Parlons de la pluie et du beau temps



Bien sûr, avec sa casquette de diplomate M. Hollande est allé sauver  la paix en Ukraine, avec sa casquette de VIP il est allé vendre des Rafales à l’Égypte, enfin, ce qu’il est allé faire avec son casque de scooteriste ne nous regarde pas. Mais franchement, lui tresser toutes les couronnes qu’il mérite serait un travail aussi prenant qu’à la longue lassant. Certains le font avec tant d’abnégation et de talent que nous ne saurions empiéter sur leur domaine.

Nous reste donc la pluie et le beau temps. Dans le bocage normand, les malintentionnés et les moqueurs seraient tentés de passer ce dernier sous silence vu qu’il n’y existe pas. Ces esprits chagrins ont tort comme nous l’allons montrer tout à l’heure. A ceux qui seraient tentés de mettre en question la haute tenue scientifique de ce billet, nous répondrons que les données utilisées sont tirées d’un site dont rien ne nous permet de soupçonner le sérieux : Lachaîne météo. Ils concernent la ville de Vire, seule agglomération digne de ce nom dudit bocage.

Le mythe selon lequel il pleuvrait tout le temps sur les haies, les vaches, les moutons, les pommiers et les détrempés habitants du Virois est battu en brèche par les faits : il n’y a que 119 jours de précipitations par an soit à peine un jour sur trois. Sans compter qu’il se peut que certains jours elles n’aient lieu qu’au cœur de la nuit et que d’autre part on ne nous dit pas s’il y pleut 24 h sur 24 ou simplement 5 minutes. On peut donc conclure que les gens du bocage ont un sentiment de pluviosité comme certains citadins en ont un d’insécurité. Le nombre de jours où le soleil apparait, est lui bien plus conséquent : 229. Et là les statistiques sont précisées par le nombre d’heures journalières d’ensoleillement. Il va de 2 h en décembre jusqu’à 8 h en juillet !  Il faut bien reconnaître qu’en faisant une moyenne annuelle, le rude habitant du bocage ne voit le soleil que 4,75 heures par jour, ce qui lui en laisse 19,25 pour profiter à fond de la nuit et du ciel gris. Tout le monde n’a pas cette chance !  Cela explique que le teint souvent rougeaud de nos campagnards soit plus souvent dû à leur exposition aux inclémences du climat et/ou aux libations de Calva qu’aux coups portés par l’astre solaire et que les tempérants rétifs au grand air soient un rien blafards.

Malgré le faible nombre de jours de pluie, il est exceptionnel que nos belles prairies perdent leur magnifique verdeur et que le jardinier s’y ruine en dispendieux arrosages. Cela est dû à deux causes : les précipitations d’août (mois le plus sec) atteignent pratiquement la moitié de celles de novembre (mois le plus arrosé). Si on ajoute à cela la discrétion de l’ensoleillement, on a la solution de l’énigme.

Voilà, vous savez tout sur ce climat de rêve dont sont si jaloux nos voisins de Bretagne. En effet, si on en croit l’adage, « il n’y pleut que sur les cons ». Cependant, grâce à une judicieuse politique de répartition de ces derniers et à l’accueil de nombre de cons exogènes durant les mois d’été, cette belle province parvient à éviter trop d'aridité.

jeudi 12 février 2015

Errances immobilières 2



Je m’en doutais déjà un peu : ce monde est cruel ! Mon billet d’hier m’a valu une avalanche de commentaires et, plutôt que de répondre à chacun, j’ai décidé de le faire par le biais de ce billet. A de rares exceptions près, et je les remercie, l’accueil que rencontra l’objet de mes désirs fut, disons, mitigé quand il ne fut pas franchement critique. Certain(e)s mirent en doute mes goûts esthétiques en se retenant avec peine d'étendre leur scepticisme à l’intégrité de mes facultés mentales. D’autres se bornèrent à des observations pratiques concernant les escaliers, la beauté du couloir ou de la cuisine, la présence d’une route, la nécessité de raser l’annexe…

Je note au passage qu’au moins trois ont été capables de retrouver l’annonce du bien, vu qu’ils ont commenté des éléments que n’auraient su leur révéler la simple vision des photos jointes. Je me demande comment ils y sont parvenus et je m’en trouve inquiet : leurs capacités d’espions me fait redouter qu’un jour me soit reproché la manière dont je dispose ma vaisselle dans la machine…

Pendant ce temps, inconscient du déluge de critiques que j’avais suscité, je visitais la belle propriété. Certains défauts de l’annexe (fuites de la toiture et absolue nécessité d’en abattre une partie) n’étaient pas de nature à provoquer l’enthousiasme. Leur suppression pouvait cependant justifier une "petite" négociation du prix… Bien sûr, la présence d’une route assez passante et les multiples niveaux (le jardin est en contrebas et on y accède par un escalier) n’ajoutaient rien à son agrément mais mon enthousiasme de bricoleur se trouva titillé par la perspective d’avoir à rénover l’appartement au-dessus de l’annexe et d’aménager en son rez-de-chaussée un spacieux garage-atelier…

Ce n’est que rentré de Saint-lô en mes vertes collines que je me souvins d’un détail : alors que nous inspections la façade un rien lépreuse de l’annexe ma compagne m’avait fait remarquer que sous le crépi apparaissaient une structure faite de plaques. Du fibrociment. Et qui dit fibrociment dit amiante. Et qui parle amiante suggère coûteux désamiantage, réticences entrepreuneuriales, etc. Du coup, j’en devins sceptique. Ensuite toute l’inutilité de la réfection d’un appartement dont je n’avais que faire m’apparut dans sa cruelle évidence. Ainsi prit fin le rêve.

Mais quand une idée m’envahit l’esprit, elle tend à y demeurer. C’est ainsi qu’aujourd’hui de nouvelles recherches me firent découvrir cette merveille : 



Je m’attends aux pires critiques… Et aussi, peut-être, à d'amères désillusions lors de ma prochaine visite...

mercredi 11 février 2015

Errance immobilières



Le problème, avec les nomades, c’est qu’il faut qu’ils bougent. Ils n’y peuvent rien. Qu’ils aient ça dans le sang ou la tête, qu’importe ? Bien que mon nomadisme se soit bien calmé ces dernières années, il n’est pas encore éteint. Tour récemment m’avait pris un rêve lusitanien. Moins de froidure durant l’interminable hiver, ça fait rêver… Seulement, cela impliquait de longs et coûteux voyages en automobile (j’ai la phobie de l’avion) et puis il était hors de question que je quitte la France pour de bon. De plus, cela eût impliqué doubles impôts et abonnements divers. Ayant des années durant connu les problèmes que posent  l’entretien de deux maisons, je finis par abandonner le projet.

Toujours est-il que ces spéculations portugaises avaient amené à ma conscience le fait que les collines commençaient à perdre un peu de leur charme à mes yeux. La maison étant finie d’aménager, le jardin étant au top, que me restait-il à faire ? A part les joints du garage, pas grand-chose… De plus, l’entretien d’avril à octobre des pelouses, des haies et du potager prenait des airs de corvées. Aussi me mis-je à rêver d’une petite maison avec un petit terrain.  Et j’ai trouvé ça :




Je vais la visiter aujourd’hui.

Cerise sur le gâteau (ou épine dans le talon) la maison s’accompagne d’une magnifique dépendance :





Seulement, ma décision dépendra justement du constat que je ferai de l’état de cette bâtisse : y verrai-je le prétexte à quelques années de bricolage intense afin d’en faire Dieu sait quoi ? Mériterait-elle plutôt une destruction partielle voire totale ? Un simple remaniement de la toiture ?  Seul un examen attentif me le dira…

En cas de concrétisation, je risque de me faire rare. Quel dommage pour l’expertise géographique, éthologique et politique réunies !

lundi 9 février 2015

Lendemain d’élection



La quasi-victoire du Front National dans le Doubs provoque l’inquiétude du monde politico-médiatique et cela parce qu’il révèle un fait de nature à glacer le sang de tout démocrate sincère : les ruraux votent mal. Très mal même. S’il n’y avait qu’eux où en serait-on ?

Ce constat est bel et bon mais comment s’explique-t-il ? Certains esprits profonds se demandent au nom de quoi des gens à la fois épargnés par l’immigration et la violence peuvent voter pour un parti anti-immigration et sécuritaire. Ce sont probablement les mêmes qui attendent qu’il y ait le feu dans leur maison pour envisager qu’on puisse, même à tort,  ne point apprécier l’incendie. En tant que néo-rural (enfin, pas si néo que ça, vu qu’il y a des lustres que je me suis installé quand faire se pouvait dans des villages perdus), j’y vois plusieurs explications.

A la campagne on a une impression de sécurité comme en ville on éprouve un sentiment d’insécurité. Cette illusion fait qu’on peut s’éloigner de chez soi sans fermer sa porte à clé ou que si par malheur il vous arrive de perdre votre portefeuille on le ramène à votre banque (ça m’est arrivé). On y vit paisiblement à la française (et ici, souvent, à l’anglaise) sans trop souffrir du manque d’enrichissement culturel que cela implique. Le chômage y est rare (seuls restent ceux qui y trouvent un emploi), si le revenu est souvent médiocre, on se débrouille, on bricole, on est généralement propriétaire. Du coup, l’assisté n’y court pas les chemins. Le manque d’équipements, la pauvreté de l’offre culturelle en éloigne le Bobo. Avec pour conséquence que la coalition assistés-bobos qui, s’ajoutant à ses électeurs traditionnels (fonctionnaires, envieux de tout poil), assure la victoire de la gauche dans les centres urbains ne peut s’y former.

Le plouc regarde la télé. Et qu’y voit-il ? Des horreurs ! Des foules bigarrées, des zones de non-droit, de la violence gratuite ou payante, du vandalisme, etc. Et son cerveau fruste en conclut qu’importer de telles réalités chez lui ne serait pas souhaitable. Les plus exaltés finissent même par penser que ce n’est souhaitable pour personne, même pas pour les citadins. Faut-il qu’il soit sot, le bougre !

Et s’il n’était que sot ! Mais il est couard, en plus ! Le genre de personne à préférer la santé à la maladie, la paix à la guerre, l’abondance à la disette, peut-être même la vie à la mort ! Face à ce qu’il faut bien nommer une peur irrationnelle, que peut-on faire ?

Pourquoi n epas envisager de créer une télé spéciale pour lui, où la vie en ville serait parée de tous les charmes, d’où toute incivilité (meurtres divers, actes terroristes, trafics de drogue, etc.) serait bannie ?  De lui interdire l’accès aux cités afin qu’il ne découvre pas la supercherie ? De prohiber tout contact entre lui et les urbains ? Ça ressemblerait un tout petit peu à de l’apartheid mais si le salut de la république était à ce prix…

A moins qu’on ne lui retire tout simplement le droit de vote ?

samedi 7 février 2015

Rêve lusitanien



Hier matin, j’écoutais la RSC™ tandis qu’un froid glacial retardait la fonte de la fine couche de neige recouvrant les douces pentes des collines. Les gens du poste causaient de ces retraités qui allaient passer leurs vieux jours au soleil : Maroc, Portugal, Tunisie furent évoqués. J’appris ainsi que ceux qui choisissaient d’installer leurs pénates en terre lusitanienne se voyaient exemptés d’impôt sur le revenu, à condition d’y passer au minimum 183 jours par an et cela pendant dix ans. Une brave dame exprima son indignation face à l’attitude peu citoyenne de ces sales vieux qui se refusaient à banquer et revenaient ensuite se faire soigner en France. Ce genre de personnes n’est en revanche nullement choquée du fait que d’autre bénéficient de la CMU ou de l’AME sans bourse avoir jamais déliée…

Bref, lassé que je me sentais par l’interminable automne-hiver normand (qui, les plus belles années ne s’étend que de septembre à mai) je me pris à rêver d’endroits moins frais ou passer la mauvaise saison. Peu tenté par les terres d’Islam, le Portugal me parut s’imposer.

Je me renseignai sur le climat de différents secteurs du septentrion au  l’extrême midi. Je me pris à chercher une humble demeure avec du terrain. Mes moyens étant bien réduits, ça rendait Algarve et grandes cités inenvisageables. Ce qui tombait on ne peut mieux vu que plages et villes ne sont pas à mon goût. Restaient des coins perdus du nord et de l’Alentejo. Pour quelques dizaines de milliers d’Euros on y trouve de petites maisons entourées de vergers où poussent oliviers, citronniers ou orangers toutes choses assez rares dans le Mortainais (je parle des arbres pas des maisons). Je m’imaginai transformant ma masure en nid douillet, parcourant mes hectares en 4x4 pour y cueillir des fruits, apprenant le portugais… Perspectives exaltantes…

Mais il y a la réalité :
 « Les campagnes de l’Alentejo                                                                                                                                       
 sont loin  du centre-ville de Saint-Lô »,
comme dit (ou devrait dire) le proverbe. Et ma compagne s’y morfondrait loin de ses Lares. Si un changement de cieux attire toujours mon âme vagabonde, ça ne saurait se faire au prix d’un lâche abandon. Du coup, je vis s’éloigner comme elles étaient venues exemptions fiscales, olives oranges et citrons…