..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.
dimanche 24 décembre 2017
jeudi 21 décembre 2017
Vers un bien triste Noël
Je n'en fais pas secret, Noël Mamère
a depuis longtemps été mon gauchiste préféré, ma boussole. Quand
je ne savais pas trop quoi penser sur tel ou tel sujet, il me
suffisait de l'entendre émettre son avis, le bougre en était
friand, pour savoir que l'attitude raisonnable consistait à en
prendre l'exact contre-pied. De tels êtres sont utiles, précieux
même. La sagesse qu'il me procurait effaçait le désagrément que
m'occasionnait la vision de son visage de garçon boucher tout
emprunt d'une mâle assurance que seule savent offrir une stupidité
satisfaite et un orgueil démesuré. Or qu'appris-je avec horreur
voici bientôt un an ? Que Noël, mon Noël, allait quitter tous
ses mandats, les législatives passées ! Le sol se déroba sous
mes pas. J'eus beau me dire qu'Edwy Plenel nous restait, qu'en
matière d'idiotie il le valait bien et qu'un garçon coiffeur
pouvait valoir un garçon boucher, qu'un regard de fouine malicieuse
en valait un bien torve et méchant, rien n'y fit. Parce qu'on a beau
dire et beau faire, le temps ça crée des liens. Le souvenir de lustres
à le voir étaler sa suffisance devant les caméras de la salle des
quatre colonnes, à l'entendre débagouler ses inepties dans le
premier micro tendu ne saurait être effacé prestement par les
pitreries d'un histrion, fût-il médiapartique.
Or donc, Noël nous quitta en juin. Et
puis, peut-être cela participe-t-il de la magie de Noël (la fête,
pas Mamère), ne voilà-t-il pas qu'il fait de nouveau parler de lui
en cette fin d'année. Par un communiqué ¨la HATVP (Haute Autorité
pour la Transparence de la Vie Politique), dans un communiqué émet
un « doute sérieux » lié à « l'omission
d'une partie substantielle [de son]patrimoine » et déclare
avoir « jugé nécessaire de porter ces faits, susceptibles
de constituer des infractions pénales, à la connaissance du
procureur de la République de Paris et lui a transmis l'ensemble du
dossier ». On croit cauchemarder! Ainsi ce grand
contempteur du capitalisme serait un petit cachottier ? C'est
bien beau de cachotter, mais encore faudrait-il savoir pourquoi on le
fait. Après tout, être plein aux as n'empêche aucunement d'être
de gauche et de souhaiter que les moins fortunés que soi partagent
leur argent avec l'état. On ne voit donc pas pourquoi Noël aurait
honte d'avoir bien géré ses maigres ressources, ou plutôt ce qui
restait de celles-ci une fois qu'il avait donné aux pauvres la part
que lui dictait son âme généreuse. A moins que... A moins que...
Mais non, c'est impossible ! Il ne peut être de ces gens qui se
sont indûment enrichis au cours de leurs mandats électoraux !
La presse et les media se sont empressé
de n'accorder à ces honteux soupçon que le peu d'importance qu'ils
méritent. Et ce n'est que justice. Qu'aurait-on dit si, sous
prétexte d'informer, elle s'était acharnée sur les prétendues
turpitudes financières d'un candidat de droite aux dernières
présidentielles ? Il n'y a pas place pour deux poids et deux
mesures dans notre République.
Toujours est-il que ces bourreaux de la
HATVP risquent de faire passer à Noël, non seulement une triste
nativité mais aussi un piètre anniversaire et une mauvaise fête vu
qu'il est né un 25 décembre. Je crains que ses tortionnaires ne
soient d'affreux laïcards que leur anti-christianisme rabique incite
à troubler ce qui devrait être un temps de liesse. Si seulement ses
parents l'avaient prénommé Fête de fin d'année, comme le
réclame l'usage d'aujourd'hui, il n'en serait probablement pas là !
mardi 19 décembre 2017
Folies modernes
Plus les gens de gauche
perdent du terrain sur le champ de bataille idéologique, plus ils se
mettent à défendre des positions sur lesquelles, au temps de leur
plus grande domination ils n'avaient même pas songé utile de
camper. Les exemples se multiplient : lutte contre les crèches
de Noël, contre la présence de croix dans les lieux publics, pour
une écriture inclusive, pour la féminisation des fonctions et
métiers, refus de relier les congés ou les fêtes aux événement
religieux qui les génèrent, etc.
leur fureur se déchaîne
contre des états de fait tellement anciens et ancrés dans les
traditions qu'on est en droit de se demander si, en dehors des temps
regrettables qui suivirent cette révolution qu'ils chérissent tant
et de l'apogée des bouffeurs de curé que connut la fin de
l'avant-dernier siècle, ils ne se sont pas montrés, plus d'un
siècle durant, un peu distraits. A moins, bien entendu, qu'aux
abois, telles des bêtes (ou crétins) blessés, ils ne soient en
proie à une crise de folie destructrice. On peut alors parler de
délire obsidional, trouble mental qui affecte des gens qui se
pensent assiégés , environnés de persécuteurs contre lesquels ils
se défendent par tous les moyens. La meilleure défense étant
l'attaque voire l'attaque avant même que l'idée de vous nuire ait
traversé l'esprit du supposé « ennemi ».
Quelle que soit la cause
de ces combats d'arrière-garde, on est en droit de se demander où
ils s'arrêteront. En effet comment nos vigilants athées
pourraient-ils supporter tous les calvaires des carrefours de
Bretagne et d'ailleurs ? Peuvent-ils tolérer que vues du ciel,
nos églises présentent généralement un plan en forme de croix
latine ? Que faudra-t-il raser pour pallier cette insupportable
provocation ? Les bras du transept ? La nef et le chœur ?
L'ensemble de l'édifice ? Quant aux cinq mille villes et
villages (sans compter d'innombrables lieux-dits) dédié à
Saint-Trucmuche ou Saint-Machin, ne serait-il pas urgent qu'on les
débaptise ?
Dans le domaine
linguistique, même si, pour l'instant du moins, on ne s'attaque pas
aux racines latines de notre langue lesquelles sont pourtant la
conséquence d'une conquête dont l'ancienneté ne saurait atténuer
l'inadmissible iniquité, on nous parle d'écriture inclusive. Dans
sa grande sagesse, l'Académie Française a récemment publié une
déclaration soulignant les dangers que ferait courir à notre
langue pareille « écriture ». Sans compter que,
traditionnellement, en français, le masculin est inclusif, en ce
qu'il désigne à la fois le masculin et le féminin. Ainsi les
« droits de l'homme » sont-ils également partagés par
la femme. La féminisation des métiers ou fonctions est au contraire
exclusive car si une femme peut être un grand auteur, un homme ne
saurait être une grande auteure.
Toutes ces moderneries ne
devraient provoquer qu'un sourire amusé voire un rire franc. Hélas,
les media, publics ou privés, et les « élites » prêtent
à ces délires une oreille bienveillante et les propagent avec un
sérieux papal. Quel meneur d'opinion osera dire que le roi est nu ?
Qui dénoncera les doctes discours obsidionaux pour les létales
impostures qu'ils sont ? L'écoutera-t-on seulement ?
vendredi 15 décembre 2017
Ah! il fallait pas, il fallait pas qu'elle y aille, Ah! il fallait pas, il fallait pas y aller !
Une
députée LREM a défrayé la chronique par une déclaration propre à
indigner le populo : cette dame dont le salaire net est dit se
monter à 5000 € par mois ( c'est en fait de 5362 € qu'il
s'agit), osa déclarer qu'elle tirait le diable par la queue !
Elle se serait vue contrainte à réduire ses sorties au restaurant,
à manger des nouilles plus qu'à son tour, à sortir de vieux
vêtements de sa cave et à envisager de déménager vers un logement
moins coûteux. Et le bon peuple de crier au scandale en comparant
ses faibles revenus à ceux de l'indécente.
Au
risque d'en choquer beaucoup, je vais tenter de démontrer qu'il est
fort possible que ces plaintes soient justifiées. Il se trouve que
cette dame avant de se lancer en politique touchait un salaire de 8
000 € mensuels. Ce qui la rendait éligible à l'impôt sur le
revenu à hauteur de 21865 € annuels soit 1822 € par mois. Comme
ceux d'entre vous qui sont soumis à cette contribution ô combien
citoyenne le savent, ce prélèvement se fait l'année suivante.
Admettons que cette brave dame habite Paris où le prix moyen de
location par m2 est de 27,86 € et que sa folie des grandeurs l'ait
poussée à occuper un logement à ce prix de 60 m2. Son loyer
s'élèverait donc à 1671 € par mois. L'indemnité parlementaire
s'élevant à 7185 € bruts et 5362 € net, notre élue se
trouverait donc avec un revenu après impôts et logement de 5362 –
3493 = 1869 €. Avouez qu'il n'y a pas là de quoi pavoiser. Si avec
une telle somme vous êtes capables de vous taper la cloche dans des
restaurants de luxe quand bon vous semble et de vous habiller à
votre guise chez le bon faiseur, expliquez moi comment vous faites.
Avec
les mêmes charges et ses 8000 € il lui serait resté 4507 €.
Soit une perte en revenu disponible de 2638 € par mois. Je crains
que beaucoup de ceux qui crient au scandale, si leur revenu
disponible après impôt sur le revenu et loyer baissait de 58,53%
d'une année sur l'autre ne se trouvent dans une situation critique.
J'entends
déjà certains évoquer les à-côtés faramineux dont bénéficient
les parlementaires : frais de mandat, assistants parlementaires,
frais de voyage, d'Internet, de correspondance et pas de cetera.
Seulement, ces frais doivent maintenant être justifiés. N'est-il
pas normal que les frais professionnels puissent être pris en
charge ? Demande-t-on à une secrétaire de payer le loyer du
bureau qu'elle occupe, son ordinateur, ses appels téléphoniques,
les courriers qu'elle envoie dans le cadre de sa mission ?
J'ai
lu sur certains fils que le député bénéficiait d'une voiture avec
chauffeur, qu'il vivait sous les lambris dorés de la république.
C'est, hélas pour lui, faux. De même il n'a pas le droit de
cuissage dans une province de son choix...
Le
problème de cette dame, c'est qu'un calcul aussi simple que celui
que je viens d'exposer, elle aurait dû le faire ce qui l'aurait
probablement dissuadée de se lancer dans pareille aventure. Mais que
voulez-vous, l'attrait d'un pouvoir supposé nuit à la clairvoyance.
NB :
L'imposition que j'annonce à été calculée sur le site des impôts.
Celui du loyer moyen à Paris vous le trouverez comme moi sur
Internet.
jeudi 14 décembre 2017
La fibre, enfin !
Je ne
veux pas parler ici de la fibre patriotique qui vibre comme un
sex-toy devenu fou dans le cœur de tout migrant dès qu'il pose le
pied sur le sol de France, sa nouvelle patrie, mais de la fibre
optique qui depuis avant-hier a été mise en service dans les
collines.
Ce
fait extraordinaire s'est produit alors que personne n'y croyait
plus. Parce que de cette fameuse fibre on nous en parlait depuis des
années. On avait même vu, jadis, des équipes l'installer sur les
poteaux du téléphone. Seulement, sa mise en service se trouvait
reculée chaque fois que l'échéance précédente était dépassée.
Notre bon maire n'en pouvait plus d'être interrogé sur sa mise en
service au point que, par bonté d'âme, j'avais cessé d'évoquer
cette cruelle question quand je le rencontrais. Retards dans les
travaux, retards dans la connexion, les retards s'accumulaient jusque
sur le site de Manche numérique, l'organisme départemental chargé
du déploiement de la fibre. Ainsi, en m'y connectant aujourd’hui
ai-je appris en cliquant sur la belle carte interactive y afférente
que le pré-raccordement est pour moi impossible mais que je pourrai
m'abonner à compter de février 2016. Ces gens-la sont vraiment
sérieux !
Toutefois,
un mail étrange m'était parvenu il y a une ou deux semaines. La
société Fibre-Tartempion (avec Tartempion, la fibre c'est
champion!) me proposait de devenir mon fournisseur d'accès. Croyant
avoir affaire à quelque malade mental je n'y avais guère prêté
attention. Mais dimanche, alors qu'un mail m'apprenait que ma
commande de chez Amazon avait été livrée, je me rendis à ma boite
aux lettres pour l'y récupérer et y découvris avec stupeur un
courrier de Manche numérique annonçant pour le 12 décembre la mise
en service du réseau ainsi que la tenue de réunions d'information à
cette même date. Les bras m'en tombèrent. Je les ramassai bien vite
car j'en avais besoin pour vider le lave-vaisselle vu que la fibre
résout bien des problèmes mais ne résout pas celui-là.
Avant-hier
donc, je me rendis au bourg voisin pour assister à une réunion et
je souscrivis un abonnement. Dans un délai encore indéterminé, je
pourrai dire adieu à mes abonnements au téléphone fixe et au
satellite, je bénéficierai de 60 chaînes de télé, et pourrai
regarder sans entrave la VOD que m'offre le bon M. SFR avec mon
abonnement au portable. Je ferai ainsi de substantielles économies
et mon bonheur sera complet.
Sauf
qu'il sera de courte durée. En effet, hier, un entretien avec ma
banquière adorée m'a confirmé que je devrais bénéficier d'un
prêt-relais et que je risque donc de déménager d'ici quelques
mois.
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