..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 12 novembre 2017

Anthologie poétique

Comme tout un chacun, j'ai, dans ma lointaine jeunesse, appris par cœur nombre de poèmes. Hélas, ma mémoire faiblit et de ces chefs-d’œuvre ne me reste aujourd'hui qu'un vers ou une strophe. J'ai essayé de combler ces lacunes de mon mieux. Je vous laisse juge du résultat.


Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle sur l'esprit gémissant en proie au longs ennuis, vaut mieux rester couché.

Demain dès l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne, je dois aller acheter des asperges à Romorantin.

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, assise auprès du feu dévidant et filant, je ne serai pas de première jeunesse non plus.

C'est le moment crépusculaire, j'admire assis sous un portail ce reste de jour dont s'éclaire la dernière heure du travail et me dis qu'il commence à faire frisquet et que je ferais mieux de rentrer à la maison si je ne veux pas attraper un rhume de fesses.

C'est la saison ou tout tombe aux coups redoublés des vents. Va falloir penser à commander du fioule.

En l'an trentième de mon âge que toute mes hontes j'eus bues ne du tout fou ne du tout sage j'ai ouvert un plan d'épargne logement.

Mignonne, allons voir si la rose qui ce matin avait déclose sa robe de pourpre au soleil a rien perdu cette vesprée les plis de ça robe pourprée et son teint au vôtre pareil : y'a vraiment rien la télé.

Comme je descendais des Fleuves impassibles, je ne me sentis plus guidé par les haleurs : des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. On n'est vraiment plus en sécurité nulle part ! Que fait le ministre de l'intérieur ?

Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices suspendez votre cours : je vais être à la bourre chez l'ophtalmo.

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, fatigués de porter leurs misères hautaines, de Palos de Moguer, routiers et capitaines partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal et moi pendant c'temps-là, j'tournais la manivelle.

La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur, elle n'avait gardé que ses bijoux sonores. Je lui fis remarquer que cette tenue n'était peut-être pas la mieux adaptée à la pratique du ski alpin.

Ô triste, triste était mon âme, à cause, à cause d'une femme et puis j'ai consulté un orthophoniste homosexuel, il m'a soigné et séduit. Du coup je ne bégaie plus et ma tristesse s'est envolée. 

Épreuve facultative : ceux qui seront capables d'identifier les auteurs cités se verront assurés de ma parfaite considération.

vendredi 10 novembre 2017

Est venu le temps des bilans...

Depuis quelques jours, me voilà revenu en Normandie. J'en apprécie le climat enchanteur offrant tour à tour brouillard, crachin, pluie et froidure. Bientôt viendra l'hiver et peut-être ses neiges. Lui succéderont le Printemps et l'Été Normands, des saisons qui n'existent qu'ici comme l'Été Indien n'existe, quoi qu'on en dise, qu'en Amérique du Nord. Cette mi-automne est le temps des bilans. Oh pas de ces bilans que fait tout homme raisonnable quand approche l'hiver de sa vie, mais le bilan annuel de mes activités en Limousin.

Du printemps à l'automne, j'ai alterné toutes les deux semaines séjours Normands (pour l'entretien du terrain) et Limousins (pour travaux et entretien du terrain). Récapitulons donc ce en quoi ont consisté lesdits travaux.

Au mois de mars, la cuisine fut l'objet de mes efforts :



Installation des portes de placards repeintes



Peinture du plafond (totalement ratée) et installation d'une rampe de spots




Un peu de plomberie pour installer l'évacuation d'eau du lave-vaisselle et de l'évier


Un peu de terrassement pour préparer l'implantation de l'abri de jardin


Début de la peinture des boiseries

Ainsi débuta le printemps.

Fin avril et début mai, plutôt que me découvrir d'un fil ou faire ce qui me plaît, je m'attaquai à la décoration.


D'une chambre d'abord


Puis du salon.

En juin, avec les grosses chaleurs, je me contentai d'entretenir le terrain, de poser les plinthes de la cuisine et d'en poncer le plafond en vue d'une nouvelle peinture remplaçant la ratée. Rien de bien spectaculaire donc,


à l'exception de la peinture et de l'installation d'une nouvelle porte de garage.

En juillet, on changea d'activités.



On coupa du bois,


on broya des branches,


Avant de terminer de préparer les fondations de l'abri de jardin.

Au mois d’août, on passa à la réalisation.


Grâce à la belle machine pour ce (et d'autres projets) achetée couler les fondations fut un jeu d'enfant. Enfin, d'enfant un peu bricoleur.


Quelques centaines de vis permirent de monter la bête,


et d'obtenir ce merveilleux résultat.

Arriva septembre et il fallut bien se résigner à passer à la décoration de la cuisine. Pour reculer cette inévitable échéance,


j'installai des néons dans le garage.

Et je passai à l'action : je repeignis le plafond (correctement, cette fois), peignis portes, fenêtre et plinthes, posai le papier, revêtis l'affreux carrelage brun d'un gris s'harmonisant avec l'évier changé en août ainsi qu'avec l'électroménager et obtins le résultat suivant :




En octobre, rien de bien intéressant. Beaucoup de temps fut pris par la taille des haies et la tonte de la pelouse. Quelques menus travaux furent tout de même réalisés : l'abri de jardin se vit doté d'un sol dallé d'ardoise, un placard à balai fut construit dans la cage d'un escalier devenu inutile, une prise fut installée sous le plan de travail de l’îlot central qui permettra, reliée à une multiprise, d'y utiliser le petit électroménager et enfin les poutres et plancher furent traités au xylophène dans l'espoir de calmer l'ardeur des vers qui s'y sont installés.

Ainsi, après un peu plus de deux ans, le sombre taudis que j'avais acheté s'est-il transformé en une maison claire et pimpante, du moins en ce qui concerne les pièces à vivre. Les quelques personnes qui l'ont vu avant les travaux ont eu la politesse d'apprécier ces amélioration comme ils avaient eu celle de ne pas exprimer auparavant l'ampleur de leur scepticisme.

Décoration et carrelage des sanitaires ainsi que la construction d'un sas permettant d'y accéder sans avoir à sortir de la maison consisteront, avec la fin des peintures extérieures, le programme de l'année qui vient. Aurai-je ensuite la sagesse de paisiblement profiter de ma demeure ou me lancerai-je à nouveau dans quelque ambitieux projet ? L'avenir nous le dira...

dimanche 5 novembre 2017

Fut un temps...


...où régnait une certaine bonne humeur. La guerre allait éclater quelques années plus tard cependant on appréciait toutes sortes de conneries. La chape de plomb du politiquement correct ne s'était pas encore installée dans la tête des Français les contraignant à surveiller leurs moindres paroles et peut-être même leur pensée. En notre époque de grande tristesse j'aime à écouter de temps à autres des chansons des années trente (ou plus anciennes) et vous en propose un florilège.

Pourrait-on écrire aujourd'hui une telle chanson ?


Et celle-ci dans laquelle je vois une métaphore de notre époque où, comme chacun sait, tout va de mieux en mieux ?


 

Et cette délicieuse bluette du début du siècle ?





Pour finir, on pourrait se demander quelle mention obtiendraient les élèves du Lycée Papillon au baccalauréat d'aujourd'hui...




samedi 28 octobre 2017

La sittelle torchepot

Je l'ai dit et redit : les oiseaux sont de vilains cons. Toutefois, et comme en toute chose, il existe dans leur connerie des degrés, une hiérarchie. Eh bien et jusqu'à nouvel ordre, je crains que la pire d'entre ces répugnantes bestioles soit la sittelle torchepot. Déjà, le prénom... Sittelle ! Elle fait sa maline, c'est plus fort qu'elle ! Alors qu'il existe tant de jolis prénoms dans notre cher pays comme Aïcha, Célestine ou Najat. Quand à Torchepot, l'origine qu'en donne M. Wikipédia me paraît bien sujette à caution. Figurez-vous que cette fainéante niche dans des trous qu'elle ne se donne pas la peine de creuser elle-même. Ils peuvent être des nids de pic soi-disant abandonnés. Je la soupçonne de surveiller les dates de congés du pic et de venir squatter sa maison dès qu'il a tourné le dos. D'ailleurs, la petite délinquante s'empresse, quand le trou lui semble trop gros, de le maçonner à l'aide de boue. Je n'y vois que le moyen pour elle d'interdire l'accès de sa propriété au malheureux vacancier. Ce serait cette action qui lui aurait valu le nom de « Torchepot ». Si c'était le cas, pourquoi les maçons ne sont-ils pas également nommés « Torchepots» ? Il me semble que Célestine (ou Aïcha) Squatter serait un nom mieux adapté.

Cet oiseau a une façon de s'alimenter particulièrement répugnante. Son régime a pour base des chenilles et des coléoptères. Cependant, Nicole ayant installé une mangeoire pour oiseaux sous le tilleul de la terrasse du Lonzac, cette sale bête vient s'y alimenter chassant de paisibles mésanges. Comme quoi voler pour voler et faire le mal sont autant de passions pour cette peste ailée. Vous m'objecterez qu'à la saison froide, chenilles et coléoptères se font rares. Et alors ? Si elle était bonne ménagère, plutôt que s'empiffrer l'été, elle pourrait faire des provisions pour l'hiver. Les congélateurs, c'est pas pour les chiens ! Une autre curieuse caractéristique de cette racaille emplumée est de pouvoir se poser sur un mur crépi et de descendre le long des troncs d'arbres la tête en bas.

La sitttelle torchepot est bruyante, bien plus que ne pourrait le laisser supposer sa petite taille (14 cm) et son bec long et fin.. Elle a plusieurs chants sans pour autant être capable d'interpréter « Viens Poupoule » de façon convaincante ou simplement correcte. Pour elle, l'essentiel est d'ennuyer le monde par force « vhui, vhui »ou autres « tuit ». Ainsi, depuis l'installation de la mangeoire, perturbe-t-elle gravement le calme auquel je suis tant attaché.

Une fois l'an, la femelle pond de 6 à 9 œufs. Une fois éclos, les parents se relaient pour les nourrir des mêmes cochonneries dont ils se repaissent sans que les petits monstres expriment le moindre dégoût. Il semblerait que cette répugnante bestiole ne coure aucun danger d'extinction (décidément il n'y a de chance que pour la racaille!) malgré les efforts de l'épervier d'Europe et du pic épeiche (qui, nous l'avons vu, a d'excellentes raison de la haïr) pour nous en débarrasser. Elle aurait même tendance à envahir de nouveaux territoires.

Vu que parler de cette sale bête me met hors de moi, je m'arrêterait là et me contenterai de vous en joindre une photo où elle fait le clown en descendant un tronc la tête en bas afin que vous puissiez juger par vous même de sa déplorable apparence :

Elle a vraiment l'air mauvais !

mercredi 18 octobre 2017

Lutins farceurs

Croyez-vous aux lutins farceurs, petits démons espiègles qui jouent des tours de plus ou moins bon goût aux humains ? Mon matérialisme invétéré me pousserait à répondre par la négative à cette question qui de tout temps a tarabusté les humains. Seulement certains faits mettent mon scepticisme en question.

Pas plus tard qu'hier, tandis que profitant du beau temps je m'adonnais, résigné, à la corvée bi-annuelle de la taille des haies qui entourent mon jardin normand (plus de 130 mètres de haies !), alors que je m'approchai de la fin de ma torture, mon œil fut attiré par le petit objet de couleur verte que voici :



Je m'en saisis et l'identifiai : il s'agissait d'un paquet de cigarettes quasi-plein que, lors d'une tonte de la pelouse, j'avais perdu au printemps dernier. L'ayant cherché en vain quelque temps dans l'herbe, je finis par me résigner à sa perte tout en continuant de trouver étrange cette disparition. Le paquet devant se trouver dans une poche de mon jean, il eût été logique qu'il se trouvât au sol. Par quel miracle aurait-il bondi de ma poche au sommet de la haie ?

Autre fait troublant : il arrive depuis quelque temps que je découvre, au milieu de mes plates-bandes des étrons. Il serait facile d'accuser Elphy d'être à l'origine de ces déjections. Sauf que celles-ci sont d'une taille bien supérieure à ses possibilités. De plus le phénomène se produit également quand elle est absente. Je pourrais, bien entendu, faire porter mes soupçons sur le chien du voisin à qui il arrive, profitant d'une brèche dans la clôture, de s'aventurer sur mes terres. Mais ce serait mal connaître un animal qui, élevé dans une famille de bons chrétiens vivant dans la crainte de Dieu, ne saurait se laisser aller à de pareils agissements.

Sans me montrer affirmatif, j'en viens donc à m'interroger sur la possible existence de ces lutins. Il se peut en effet que, voyant un paquet de cigarette tomber de ma poche, tandis que je tournais le dos, un (ou plusieurs) de ces êtres maléfiques s'en soit emparé pour le dissimuler dans la haie. Pour les étrons, leur présence pourrait s'expliquer par une prise au pied de la lettre de l'expression « emmerder le monde ».

Toutefois, en supposant acquise leur existence, j'ai une bonne nouvelle à annoncer à Mme le Ministre de la Santé : comme le prouve la photo ci-dessous, les lutins ne fument pas car bien qu'en piètre état 18 cigarettes se trouvaient encore dans le paquet.