..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 25 avril 2016

Mission accomplie !

Me voici de retour en Normandie pour une petite semaine avant de retourner en Limousin en compagnie de ma fidèle Nicole et de la vaillante Elphy. Le bilan d'un mois de séjour est positif. Je n'ai bien entendu pas réalisé tous les travaux prévus car les programmes que je m'assigne sont toujours irréalisables même en y travaillant matin et soir et 7 jours sur 7.

Toutefois j'ai pu pour une somme dérisoire faire démousser mon toit et réparer mes gouttières.



Ensuite j'ai passé poutres et plancher du grenier au Xylophène avant d'y dérouler de la laine de verre de 20 cm d'épaisseur :


Le plus gros défi était d'installer sur l'ancien plancher à la fois bien pourri par endroits et présentant d'énormes inégalités de niveau un nouveau sol en OSB 3. Pour ce faire, je dus confectionner quelques centaines de cales d'épaisseur diverses :


J'utilisai également dans les endroits les plus creux des chevrons :


Je commençai par le salon et après bien des efforts parvins à ceci :



Ensuite vint le tour de la cuisine :


Puis celui des deux chambres :



L'immense cheminée de la cuisine fut dûment bouchée afin d'éviter les pertes de chaleur :


Tout cela était bel et bon, mais le terrain réclamait lui aussi quelques soins. En effet, il était envahi de hautes herbes, de ronces, de lierre et aussi y poussaient ici ou là de jeunes tilleuls :


Armé d'une débroussailleuse, je réduisis la hauteur de l'herbe et achetai une tondeuse à gazon pour finir le travail. Le terrain retrouva une apparence plus ordonnée :



Tandis que lierres, ronces, bois morts et tilleuls connurent la fin qu'ils méritaient :







Au programme de la prochaine campagne de travaux : installation de prises (électricité et télévision), isolation des murs et, si j'en trouve le temps peinture des fenêtres, portes et volets. L'ennui ne me guette pas !

mardi 12 avril 2016

Résistance des matériaux

Mon goût de l'expérimentation scientifique me perdra. J'ai voulu pas plus tard que samedi matin comparer les résistances relatives de la lame de scie circulaire et de la pulpe d'index. Le résultat fut incontestable : c'est la lame qui l'emporte. Insister eût été le fait d'un entêté et m'eût probablement privé de quelques phalanges, le fait d'en posséder une trentaine ne justifiant aucunement que je m'en déleste : je mis donc immédiatement fin au test.

Les conséquences de mon expérimentation ne se firent pas attendre : du sang se mit à couler abondamment de l'endroit meurtri, Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course vers la salle de bains non des rimes mais force gouttes écarlates. Un passage sous l'eau me permit de constater que la blessure n'était pas très profonde : aucun os en vue. Je roulai mon doigt dans le poivre afin d'arrêter l’hémorragie, me fis un pansement et repris le travail.

Le lendemain, dûment lavée, la plaie n'avait rien de sympathique : mon bout de doigt était tout écharogné (mot que je dois à mon ex-belle-famille vendéenne et que, selon le Wiktionnaire les Québécois auraient conservé avec le sens de « mal coupé » qui est le sien). Visiblement, la lame, gourmande de viande, s'était un peu servie et deux millimètres séparait les bords de la coupure principale. Ce constat et les alarmes de ma fidèle compagne à qui je narrai l'aventure me firent me résigner à rendre visite au bon docteur local. La fréquentation des praticiens n'est pas de mes préférées. Et dans le cas présent, ce que m'en avait dit un voisin n'arrangeait rien : il ne le jugeait « pas humain ». Rendez-vous pris, je m'attendais donc à rencontrer quelque bizarre chimère mélange de reptilien et de bête. Il n'en fut rien : l'homme s'avéra très sympathique et me prescrivit un traitement ainsi qu'un vaccin antitétanique, mon dernier rappel datant d'une bonne quarantaine d'années.

Compagne rassurée, mort dans d'atroces douleurs éloignée, je pus donc, l'esprit libre et la main gantée de latex reprendre mes menus travaux qui avancent à grand pas.

Je prie mes aimables commentateurs d'excuser mon absence de réponses car je suis très pris en ce moment.

dimanche 27 mars 2016

L'artisanat, terre de contraste

On a beau être un vieux fou que (presque) rien n'arrête, on n'en a pas moins ses limites. Ainsi, moi qui vous parle suis-je sujet au vertige et même si je parviens à surmonter ma peur, monter sur une échelle n'est pas mon passe-temps favori et me promener sur un toit l'est encore moins. Je déplore d'autant plus cette phobie que mon toit de Corrèze s'est avec le temps couvert de mousse et que les gouttières s'en sont trouvées bouchées avec pour conséquence des chutes d'eau le long des murs. Il fallait y remédier. Le gougnafier qui devait refaire le plancher s'était également porté volontaire pour pallier ce défaut mais notre brouille laissa le problème irrésolu.

En novembre dernier, je contactai deux couvreurs afin qu'ils m'établissent des devis. Le premier me dit venir le lendemain même et je n'en entendis plus jamais parler. Le second, moins disponible, passa quelques jours après puis m'envoya ses employés afin qu'ils prissent les mesures de mon toit. Quand je lui avais demandé une estimation à la louche du coût des travaux, le brave artisan s'en était déclaré incapable. Je recevrai le devis et me déciderai à sa lecture. Je le reçus et me décidai. Le démoussage était estimé à un peu plus de 1600 € mais débouchage, réparation des gouttières et éventuel remplacement de tuiles abîmées m'étaient offerts. Je me trouvai profondément ému par tant de générosité. D'autant plus que sa proposition était quatre fois supérieure à celle du gougnafier. Je ne donnai donc pas suite.

Je m'étais presque résigné à faire le travail moi-même lorsque, avant-hier, par curiosité, j'allai voir si durant ma longue absence quelque courrier ne serait pas arrivé dans ma boîte aux lettres. Hypothèse fort improbable. Je ne fus pas déçu. Seuls s'y trouvaient l'agenda officiel de la commune et deux prospectus. L'un d'eux attira mon attention en ce qu'il vantait les mérites et spécialités d'un couvreur parmi lesquels figurait en bonne place le démoussage. Noms et prénoms semblaient plus britanniques que limousins. J'appelai et une jeune femme, que l'on peut présumer charmante, me répondit en anglais. Je la priai de me mettre en relation avec Mr Banks mais celui-ci n'étant pas rentré de sa longue journée de labeur, elle me pria de lui laisser mes coordonnées afin qu'il me rappelât dès son prochain retour. Ce qu'il fit et, mon adresse prise, m'annonça arriver dans quelques minutes. Je rencontrai donc ce brave jeune homme, lui exposai mes besoins, lui indiquai la surface du toit et lui demandai une estimation approximative de sa prestation. Il l'estima peu ou prou à 300 €, réparation des gouttières comprise, tout en m'indiquant que le prix exact serait fonction du prix du produit de traitement. Nous parlâmes de choses et d'autres et nous quittâmes sur sa promesse d'effectuer le travail sous huitaine si les conditions atmosphériques le permettaient.

Que les mêmes services puissent voir leur prix passer du simple au quintuple me laisse perplexe. Je conçois qu'un entrepreneur débutant comme ce jeune anglais ait à se créer une clientèle et qu'un artisan établi ait de nombreux frais (charges, piscine couverte, maîtresses, etc) mais tout de même... Il se peut également que ce genre de travaux ne présentant que peu ou pas d'intérêt pour une entreprise ne manquant pas d'ouvrage, elles établissent, par politesse, des devis un rien dissuasifs...

Quoi qu'il en soit, d'ici mardi ou mercredi, je devrais recevoir la visite de Mr Banks, dûment muni d'un devis et constater, à l'usage, si c'est un homme non seulement de parole mais d'actes.
es.

mercredi 23 mars 2016

Les « progressistes » ? Toujours une guerre de retard !

Que penseriez-vous d'une personne pour qui la meilleure façon d'assurer la sécurité de notre pays serait de restaurer la ligne Maginot et de renforcer nos garnisons de l'Est ? Qu'il se trompe d'ennemi et d'époque ? Qu'il souffre de dérangement mental ? 

Pourtant, en matière religieuse, nos chers "de gauche" rappellent cet abruti. Pour quelqu'un d'un peu observateur, il semblerait que l'Islam et pas seulement l'Islamisme, à l'heure actuelle, pose un peu plus de problèmes que le catholicisme à notre société. Sans parler des actes qui ensanglantent le monde ici et là et jusqu'au sein de notre irréprochable république, il faudrait, sans jeu de mots, se voiler la face pour ne pas constater que le monde musulman est parcouru de mouvements fondamentalistes. Chez nous (je sais, se déclarer chez soi est devenu blasphématoire), à voir la façon dont se développe le port du voile, à constater que dans les écoles des sujets deviennent délicats voire impossibles à aborder et que dans les « quartiers » femmes et filles se voient imposer des tenues « correctes », à écouter certains zélateurs du prophète exprimer leur désir d'une islamisation de notre pays, on peut se sentir inquiet. Les plus modérées de nos autruches socialistes parlent de faire s'épanouir un Islam « à la française ». Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ? S'agirait-il d'une sorte de fac-simile du catholicisme que nous connaissons aujourd'hui ? Des religieux ouverts à tous les vents de la modernité et dans le peuple peu ou pas de pratique, encore des baptêmes, des communions, des mariages et des enterrements mais tout cela sans grande ferveur ? Pas plus de pratique du ramadan qu'on ne constate d'observance du carême ?

Il y aurait cependant un hic à tout cela car l'église catholique d'aujourd'hui n'en reste pas moins en butte aux attaques féroces de nos chers « démocrates » de gauche. On lui reproche parmi bien d'autres choses de refuser le mariage pour tous, de ne pas encourager contraception et avortement, de ne pas dénoncer suffisamment les pédophiles en son sein. Se donne-t-on seulement la peine d'interroger rabbins et imams sur leur position vis-à-vis de ces questions ? Au cas où celle ci ne serait pas notablement différente, journalistes et « humoristes » les accuseraient-ils d'obscurantisme et noieraient-ils leurs convictions sous des flots de sarcasmes vulgaires ? Permettez-moi d'en douter !

Parce qu'au sein de la gauche demeure un anti-catholicisme rabique hérité de la période révolutionnaire. Pour eux, la guerre contre l'Église n'est pas terminée. Pour parodier la sœur d'Horace, « Voir le dernier catho à son dernier soupir » est leur rêve. Moyennant quoi, et peut-être inspirés par Machiavel, ils tolèrent les menues incartades des ennemis de Leur Ennemi...

Athée sans états d'âme bien qu'issu d'une famille très pratiquante, cet acharnement me désole. Non seulement parce qu'il est le fait de lâches qui savent que leurs insultes et leur haine ne risquent aucunement d'avoir pour réponse des rafales de kalachnikov mais aussi parce que leur aveuglement de gâteux permet que se développent en toute impunité des menaces bien plus sérieuses pour l'idéal laïque qu'ils prétendent incarner et défendre.

Là dessus, je vous dis à je-ne-sais-trop-quand car demain, dès l'aube, à l'heure ou blanchira la campagne, je partirai vers la belle Corrèze où je crains d'être trop occupé pour venir bavarder ici. L'avenir nous dira si ces inquiétudes sont fondées.

vendredi 18 mars 2016

Le suis-je, l'êtes-vous, laiton même jamais* ?

J'ai de tout temps apprécié cet alliage généralement composé de cuivre et de zinc qu'on nomme laiton ou, abusivement, cuivre jaune. Tout petit, déjà, ma mère m'accordait l'honneur insigne de « faire les cuivres » (ou se déchargeait sur moi de cette corvée). Depuis, voir rutiler les nombreux objets en comportant disséminés dans la maison est resté pour moi une source de joies ineffables. Aussi, dans le cadre du GMH (Grand Ménage d'Hiver) ci-évoqué, me suis-je mis en devoir d'astiquer lampes, bougeoirs, et vases. Armé de mâle courage, de Miror et de chiffons, j'ai rendu son lustre passé au métal que quelques années de négligence avaient terni. Plus qu'un long discours, la photo qui suit montrera la profonde mutation qu'une séance à base d'huile de coude peut opérer sur un chandelier :

Sauras-tu, sagace lecteur, distinguer l'astique de celui qui ne l'est pas ? (Jeu gratuit sans obligation d'achat)

Les lampes à pétrole, vestiges d'une collection qui occupa un temps mes loisirs avant que les effets conjugués de la lassitude et d'une mauvaise passe financière ne m'en fassent vendre l'essentiel, connurent le même sort :



Il en alla de même pour les vases ornant la cheminée mais pas pour le lustre qu'une impardonnable flemme me découragea de démonter (mais ce n'est que partie remise) :


(Presque) tout étant dûment fourbi, la pelouse tondue, les carrés du potager bêchés, c'est donc l'âme sereine que je devrais, la semaine prochaine quitter la Normandie pour le le Limousin où d'autres tâches encore plus exaltantes m'attendent.

*jeu de mots !