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vendredi 30 novembre 2012

Réception du chef Raoni : une honte pour la France !



Hier, M. Hollande a reçu avec tous les égards exigés par  l’importance du personnage celui qu’il a nommé le cacique Roani. Qu’est-ce qu’un cacique se demanderont certains. Afin de leur faciliter la vie, je suis moi-même allé consulter Wikipedia et voilà ce que j’ai appris : «Un cacique, mot emprunté au taïno, est le chef d'une tribu des Caraïbes ou d'Amérique centrale. Par extension, ce mot a été utilisé par les chroniqueurs espagnols du XVIe siècle pour traduire le terme nahuatl « tecuhtli » servant à désigner l'aristocratie aztèque et, d'une manière plus générale, pour désigner les souverains absolus des civilisations précolombiennes. » 

Pour ne pas être en reste, le 20 heures de TF1 fit l’honneur à celui qu’on nomma alors le chef Raoni d’être son grand invité. Il n’était pas seul, son neveu et successeur désigné l’accompagnait. Ce dernier ne moufta pas et se contenta d’écouter son tonton causer avec le monsieur de la télé.

Le Chef (ou cacique) Raoni est un personnage assez surprenant d’aspect. Il arbore une jolie coiffure de plumes haute en couleur et surtout  sa lèvre inférieure est équipée d’un disque qui la distend et nuit légèrement à la netteté de son élocution. En dehors de cela, ce joli coco, qui serait aujourd’hui âgé d’environ 82 ans vu qu’en Amazonie les services de l’état civil laissaient encore un peu à désirer au temps lointain de sa naissance, est un "militant de la cause Amazonienne".  En 1978, un film lui sera consacré. En 1989, il fera, en compagnie du chanteur Sting, une tournée mondiale qui lui permettra de rencontrer le Président  Jean-Paul II, le Roi Charles d’Angleterre, le Prince Juan-Carlos d’Espagne, les Empereurs Mitterrand et Chirac de France ainsi que le Pape du Japon. Que du beau linge !
  
Il profita de sa notoriété pour obtenir que le projet de barrage qui menaçait sont territoire fût annulé et que soit attribué à son peuple un vaste territoire protégé.

Voilà le personnage que reçut hier notre bon président. Et PERSONNE, je dis bien PERSONNE n’a protesté !

En 2011, M. Delanoë le fit même citoyen d’honneur de la ville de Paris et il reçut la Médaille de L’Assemblée Nationale (ce qui n’est pas rien !).

M. Hollande n’est pas homme à employer des mots à la légère. S’il a parlé de « Cacique » et non de « Chef » c’est qu’il tenait à souligner le côté absolu du pouvoir de son interlocuteur et éviter que des distraits  ne le prennent  pour le cuisinier de quelque restaurant exotique. D’où tient-il ce pouvoir ? D’élections libres ? Permettez-moi d’en douter !  S’il fallait une preuve du népotisme régnant dans sa tribu, la nomination de son neveu comme successeur l’apporte. Ennemi du progrès, il s’oppose aux équipements nécessaires au développement de son pays. Chasseur-cueilleur, il combat l’agriculture. A l’heure où, à l’exception de quelques nauséabonds, tous rêvent de métissage culturel et racial, ce vieux ranci prétend sauvegarder les mœurs ancestrales de son groupe plutôt que de s’ouvrir aux autres.

Résumons-nous : Autocrate, ennemi du progrès, partisan du repli identitaire. Voilà l’homme devant lequel  la République déroule le tapis rouge ! Ne craint-on pas ce faisant de voir NOS réacs adopter la coiffe de plume et le labret traditionnel afin de se donner une apparence de respectabilité ?

Si un tel malheur devait venir ternir l’image de la France, j’aurai la conscience nette : je vous aurai prévenus !

jeudi 29 novembre 2012

Corto avait raison !



Dans son billet du 27 novembre, Corto disait que le grand bénéficiaire des bisbilles de l’UMP était notre bon président. J’avoue qu’il ne m’avait pas convaincu. Pour moi, les Français pouvaient à la fois se moquer des palinodies UMPesques tout en gardant un sain jugement sur  ceux qu’un mouvement d’humeur passager l’avaient fait placer à leur tête.

Et puis hier est paru le Baromètre Politique du Figaro Magazine de décembre et mes yeux se sont dessillés : Corto avait raison !

Que constate-t-on en effet ? M. François Hollande n’y  perd qu’un point de confiance ! Lui qui depuis des mois en perdait entre cinq et six !  Certes, il demeure, et de manière assez nette, le président à qui les Français accordent le moins de confiance au bout de 7 mois et ce depuis plus de trente ans. Mais quand même !  Quel redressement !  C’est spectaculaire et pour tout dire inespéré : Il demeure au-dessus de la barre des 30 % !

M. Ayrault, quant à lui, atteint cette barre mais ne perd que quatre points alors qu’au cours des deux mois précédents il en avait perdu 17 ! Le record d’Édith Cresson, vieux de plus de vingt ans lui échappe provisoirement !  Une fois encore on ne peut que saluer cette quasi-inversion de la courbe.

J’espère que tous deux auront à cœur d’exprimer leur reconnaissance à MM. Fillon et Copé pour cette phénoménale embellie.

Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Faute de se résoudre, les problèmes à la tête de l’UMP vont bientôt lasser. A l’instar des tsunamis, famines, guerres et autres catastrophes, trop en parler deviendra lourd et  l’on recommencera  bien vite à s’intéresser aux bourdes, erreurs, bévues, contradictions et décisions impopulaires ou contestables du gouvernement et du Président. Et de ces dernières, pas de danger que l’on se lasse : elles sont diverses, variées et constamment renouvelées.

mercredi 28 novembre 2012

Aux casques citoyens !



M. Valls a de l’ambition et c’est bien. Il aimerait réduire le nombre de morts sur les routes à moins de 2000 par an  à l’horizon 2020. C’est bien aussi. Seulement, comme beaucoup de ses collègues,  il a tendance à ne s’occuper que de problèmes mineurs. Car il est une catégorie d’accidents mortels bien plus importante et sur laquelle il ne dit mot. Je veux parler de ce que l’on nomme les accidents domestiques. Le nombre estimé de leurs victimes est variable : selon le Figaro, quotidien optimiste,  elles seraient 11 500 alors que le Monde, journal pessimiste, en dénombre quant à lui 18 500.

Quel que soit le chiffre retenu, force est de constater que même la plus conservatrice des estimation montre que l’on a trois fois plus de chances de mourir d’un accident chez soi que sur la route. C’est dire l’importance du problème. Pourtant aucune mesure sérieuse n’est prise afin de lutter contre ce fléau qui endeuille tant de familles dans l’indifférence générale.

Sur la route, alcool et vitesse sont souvent considérées comme les causes principales d’accidents. Peut-on dire qu’il en va de même pour les morts domestiques ? 

Certes l’alcool peut expliquer bien des accidents (chutes dans les escaliers, dans les baignoires, tentatives malheureuses d’envol du quinzième étage, etc.). Seulement, comme il en est question pour les voitures, soumettre l’ouverture de la porte du logement au succès préalable d’un test d’alcoolémie serait illusoire : beaucoup de gens détiennent de quoi s’alcooliser chez eux. J’en connais plusieurs. 

La vitesse peut également être à l’origine de décès : descendre les escaliers en courant tête baissée n'est pas sans risques. De même, la vitesse du déplacement peut aggraver les conséquences d’un choc (suivi ou non de chute) contre un obstacle (chien, baie vitrée, etc.). Mais disposer des radars un peu partout dans les logements n’est pas simple et percevoir les amendes dissuasives  encourues demanderait beaucoup de personnel à une époque où la mode est à la réduction des effectifs.

Sans compter  que bien des accidents domestiques sont dus à l’utilisation d’outils, à des chocs électriques, à des explosions intempestives suite à une fuite de gaz, à des incendies et à des centaines d’autres causes mineures. 

Si lutter contre les causes multiples de ces décès n’est pas aisé, la solution peut se trouver dans le développement des équipements de sécurité passive.

Dans un premier temps, il me semble qu’imposer à toute personne le port d’un casque à l’intérieur des logements serait une mesure de simple bon sens et ceci de jour comme de nuit. 

Seulement, les  blessures à la tête, si elles peuvent s’avérer fatales, ne sont pas, et loin s’en faut, les seules causes de mort à la maison. Casque ou pas casque, quand un malheureux se sectionne un ou (en cas de grande maladresse) plusieurs membre(s) à la tronçonneuse, sa vie n’en demeure pas moins en danger.

Idéalement, la solution serait que nos ingénieurs s’attèlent à concevoir une combinaison de protection intégrale qui, rendue obligatoire pourrait limiter les pertes. Outre un  casque intégral muni d’un masque à gaz, celle-ci  se composerait d’un revêtement ignifugé, blindé, serait équipé d’airbags,  et reliée à la terre.

Le développement d’un tel équipement permettrait à notre économie de renouer avec la croissance. Sans compter qu’il permettrait de lutter efficacement contre l’insécurité qui fait rage dans certains quartiers.  On résoudrait ainsi deux problèmes d’un coup.

Qu’attendez-vous, messieurs les gouvernants ?

mardi 27 novembre 2012

Divorce à l’italienne



Ce petit texte m’a été inspiré par un article du Telegraph sur le plus vieux divorcé du monde : 99 ans et toutes ses rancœurs ! On s'amuse comme on peut...



Antonio était vieux comme les ponts,  vieux à tutoyer la mort. Sa vue baissait à mesure que ses articulations  accentuaient leur  torture. Mais l’accepter…  C’est pourquoi  ce soir, s’étant mis en tête que ses vieilles lunettes étaient bien meilleures que celles qu’on lui avait vendues à prix d’or il y avait de cela  quoi ? Cinq, dix ans ?  Il entreprit de les chercher.

Il chercha, fouilla, fureta. Le tiroir du buffet de la cuisine, les boîtes de biscuits fourre-tout des placards où gisaient pêle-mêle photos de morts, calendriers d’années fanées, médailles pieuses et élastiques durcis par le temps, les étagères où de vieilles chemises finissaient de jaunir : rien.

Il monta au grenier, escalade douloureuse. Pourquoi y aurait-il rangé ces lunettes ? Pourquoi pas ? Sa mémoire se faisait brumeuse. Quand on n’a pas tout fait, on n’a rien fait ! Pourquoi pas là ? Parmi les épaves d’une vie longue vie, objets inutiles à la perte desquels on ne saurait se résigner,  il aperçut une commode. Il lui manquait un pied. Il tira avec effort un premier tiroir que le déséquilibre du pied disparu  faisait coincer un peu. Des paquets de correspondance apparurent. Rosa gardait tout.  Cartes de vœux, lettres des garçons pendant leur service, faireparts  de deuils, de naissances, reliques des temps pré-téléphoniques…

Tout au fond du tiroir, entourées d’un ruban,  quelques missives à la seule Rosa adressées, l’intriguèrent. Datées de 1942, du temps de la guerre, de l’époque où il servait loin d’elle, où les premiers feux s’étant déjà calmés, par devoir et routine il adressait du front à la mère de ses enfants des lettres rassurantes. Elles n’étaient pas de sa main. Pas de celle tremblante d’aujourd’hui, bien sûr. Mais pas plus de celle du jeune père d’alors.

Il en ouvrit une et la lut. Une lettre passionnée. Adressée à Rosa !  Ainsi pendant qu’il jouait les héros d’une cause perdue, elle s’envoyait en l’air la garce !  Partager sa vie n’avait pas été simple. Combien de fois avait-il songé à la quitter ? Il y avait d’abord eu les enfants, les convenances, et puis,  l’âge venu, la résignation, la lâcheté, l’idée qu’il était trop tard. Ainsi va la vie, ni heureuse ni malheureuse, tiraillée entre désir du large et nécessité d’un port…

Soixante-dix-sept ans de vie commune, de heurts et de rabibochages, avec  dix ans plus tôt, un départ chez son fil et un prompt retour. Sur base «  d’à quoi bon ? ». Il n’était pas encore prêt. Ni à perturber son fils ni à renoncer à la douce amertume du foyer.  Mais cette offense faite à son honneur d’homme c’était trop.  Le peu de temps qu’il lui restait, il le passerait seul. Sa décision de divorcer était prise.

lundi 26 novembre 2012

Le silence des blogrolls

Pas plus tard que ce matin, j'ai publié un billet.

Hélas, il n'est pas apparu sur aucune blogroll. Serais-je maudit ?