..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 28 septembre 2012

Le chardonneret vandale et le campagnol fou



Il ne s’agit hélas pas d’une fable.

La photo qui orne le titre de mon blog est la vue que j’ai de mon bureau. Les fleurs qu’on y voit en premier plan poussent dans des jardinières. Cette année j’y ai planté des œillets d’inde plutôt que des géraniums. L’autre jour, je trouvai curieux que le seuil de ma porte d’entrée soit jonché de pétales. Et puis j’ai compris. Levant plus tard les yeux de mon écran j’aperçus un chardonneret qui grimpé sur une fleur en arrachait avec rage et constance les pétales à la base desquels  se trouve une graine qu’il s’empressait  d’ingurgiter avant de jeter les restes d’un mouvement sec du cou. La fleur n’eut pas sa chance : il n’en resta  bientôt plus rien. Il passa à une autre. A quoi bon le chasser ? Il reviendrait en mon absence…

Pire encore : allant dans le garage chercher mon mètre, un magnifique mètre  à ruban enroulable dont j’avais récemment fait l’emplette, je constatai  que sa belle coque de plastique bleu était comme griffée sur un côté. Je n’y prêtai pas davantage attention me disant que j’aurais dû me montrer plus attentif lors de son achat et en prendre un qui ne fût pas abîmé. Innocent que j’étais !  Quelques jours plus tard, la vérité m’apparut dans son indéniable cruauté : les dommages à la coque s’étaient aggravés. Et près du mètre se trouvaient des miettes de plastique.  Un peu comme les déchets que laissent autour de leurs festins les campagnols.

Ce n’est pas tout. Je trouvai sur une étagère un paquet de mastic qui avait jusqu’à récemment été neuf. Il était éventré et une bonne partie du contenu avait disparu. Autour, des débris de plastique comme en laisse le rongeur.  Mon calvaire ne s’arrêta pas là. Je vis qu’une cale à poncer fabriquée en une sorte de mousse plastique semi-rigide était elle aussi bien entamée.

Franchement, croyez vous humainement supportable pour un bricoleur de voir ainsi ses outils attaqués ?  Non ! Visiblement, ces campagnols gloutons sont résolus à tout détruire. Quelle serait la prochaine denrée dont  ces déments se repaîtront ? Le fer de mes marteaux, l’acier de mes lames de scies ?  C’en est trop. Leur prochain repas sera du bon fromage. Enfilé sur une pointe d’acier. Dès la première  bouchée, ils déclencheront un mécanisme de mort. Ce n’est peut-être pas très gentil mais c’est eux qui ont commencé.

mercredi 26 septembre 2012

Les vrais problèmes

Après quelque temps de réflexion, j'ai fini par me dire que, plus que le blog, c'était plutôt une trop grande régularité qui me lassait. En fait, j'aime écrire. C'est un passe-temps agréable. Je vous livre donc mon dernier opus.

Parmi les  nombreuses rengaines de nos amis de gauche, il en est une qui me paraît des plus comiques. Celle des vrais problèmes que l’on tenterait d’occulter en attirant l’attention du bon peuple sur des questions secondaires voire inexistantes.  Ce qui n’est pas bien du tout.


 

Avant toute chose, il paraîtrait utile de définir ce qu’est un vrai problème.

 

Prenons un exemple dans la vie privée. Après 15 ans de bonheur conjugal parfait, Titine, s’étant soudain rendu compte que Toto avait mauvaise haleine,  décide de le quitter pour Léon (j’ai changé les noms). Bien entendu, elle part avec les enfants.

 

Est-ce un vrai problème ?

 

Tout dépend de Toto. Si Toto est amoureux fou de Titine, s’il est jaloux, s’il ne sait pas repasser ses chemises ni où se trouve la cuisine et qu’en plus il idolâtre ses enfants, Toto a un vrai problème. Si au contraire Toto s’emmerde depuis des années avec Titine, que seule sa lâcheté l’a retenu d’aller filer le parfait amour avec Lolotte qui, entre autres qualités repasse et cuisine comme une reine et qui comme lui déteste les gosses, Toto se trouve soulagé.

 

Comme quoi l’importance d’un problème dépend de l’état d’esprit et de la situation de celui qui le vit.

 

Considérons le premier cas. Toto est malheureux comme les pierres. Il a des idées noires.  Et là-dessus paf, alors qu’il rentre tristement vers son foyer désert voilà que son pot d’échappement se détache et que sa voiture se met, à condition de rouler au pas, à faire un bruit de péniche ; problème secondaire certes. Même si on considère le coût élevé de la réparation.  Cependant, le triste Toto peut-il négliger de s’occuper de son pot ?  Ce problème, tout secondaire qu’il soit par rapport à sa profonde détresse en est tout de même un.

 

Si nous prenons le deuxième cas de figure et que le joyeux Toto fait la même expérience de défaillance mécanique alors qu’il se rendait auprès de la belle Lolotte, l’incident devient sa plus grande contrariété : les quelques centaines d’Euros qu’il s’apprêtait à dépenser lors d’un week-end polisson en compagnie de sa chérie il va devoir les laisser dans la poche d’un garagiste. Il en est fort marri.

Comme quoi le même problème peut être considéré comme secondaire ou primordial. Mais quelle que soit l’importance qu’on lui accorde, il faut bien le régler.

 

Tout ça pour dire que :

1)      Tout problème n’est que subjectivement primordial

2)      Même s’il est secondaire, il faut le traiter

 

Il n’est donc pas forcément plus  futile d’avoir pour priorité la lutte contre le multiculturalisme que de considérer que la crise requiert tous nos efforts. S’occuper de l’un ne dispense pas de tenter de résoudre l’autre.

 

mardi 18 septembre 2012

N’est-ce qu’un au revoir ?



Il se peut que ce billet soit mon dernier. Si j’ai pu apporter d’infimes instants de plaisir à quelques lecteurs, tant mieux.  Je prie ces malheureux  d’excuser l’incommensurable peine que je leur ferai si ça se confirmait. Ils s’en remettront. On se remet de tout.

La lassitude s’est emparée de moi il y a quelque temps déjà. Je m’étais fait la promesse de tenir un an. Maintenant, libre de tout engagement,  l’envie d’écrire des billets m’a  quitté. Reviendra-t-elle ? Dieu seul le sait et vu le peu de rapports que nous entretenons…

C’est un peu comme avec Germaine, Lucienne ou Martine (j’ai changé les noms) : à un moment on a pensé ne pas pouvoir s’en passer et vient un jour où on ne se souvient même plus de ce qu’on avait bien pu leur trouver. On passe à autre chose. Ainsi va la vie.

Quoi qu’il en soit, je ne supprimerai pas tout de suite ce blog. Je lui laisse une petite chance.

Un grand merci à ceux qui m’ont, un an durant, encouragé de leurs commentaires.

mardi 11 septembre 2012

Un an, déjà ou seulement ?





Eh oui. Un an ! 343 messages ! Ça n’a pas l’air comme ça, mais produire des conneries à un rythme soutenu ça prend du temps. Énormément de temps. Trop de temps peut-être.

Un an donc. Près de 6500 commentaires. Même s’ils sont en partie de moi puisque les réponses sont comptées comme commentaires, ça signifie quand même pas mal de commentateurs. Lesquels vont, viennent, disparaissent parfois.  Il y a des fidèles dont je remercie l’assiduité. Certains liens privilégiés se sont même créés avec quelques-uns d'entre eux.

Peu de trolls viennent perturber cet endroit de paix aussi les commentaires sont-ils ouverts en permanence. N’importe comment, toute personne qui ne partage pas mes vues sur l’éradication du campagnol ou de la piéride n’est pas nécessairement un troll.

Bien qu’il faille se méfier des compteurs, depuis octobre 2011 qui fut le premier mois complet à août 2012, les pages vues sont passées de 6000 à 16000. Bien entendu, beaucoup arrivent ici pour voir les jolies images ou pour rechercher des choses qui n’y sont pas. Mais il y a cependant des lecteurs. Combien au juste, on ne le saura jamais.

Bon, voilà pour le constat. Maintenant, voyons l’avenir. Le rythme d’un message par jour, je me l’étais fixé pour la première année. Un de ces contrats que je passe avec moi-même  et  auxquels je me tiens.  Il a été pratiquement rempli. Mais il est arrivé à son terme. Désormais, je pense que je vais me faire plus rare. Déclarer que j’attendrai d’avoir quelque chose d'important à dire pour écrire un billet reviendrait à fermer le blog. Je n’irai pas jusque là.

En revanche, parler « politique », vu les circonstances me paraît sans grand intérêt : une partie des Français a dans sa grande folie jugé utile d’élire le président le plus falot de la Ve République. On en a pris pour 5 ans. Je n’y peux rien. Passer ces années à radoter, comme l’a fait 5 ans durant le gauchiste, sur les insuffisances du président et de son gouvernement requiert un stade de sénilité que je n’ai pas encore atteint.  Je laisse à d’autres la délectation morose qu’ils pourraient trouver à commenter l’inexorable plongée de Normal 1er.   Et de la France avec lui.

Je vais donc tâcher désormais de consacrer davantage de mon temps au bricolage, à la lecture et à l’aménagement du jardin.

En remerciant ceux qui m’ont fait l’amitié de lire et d’apprécier mes bavardages, je leur dis à bientôt mais pas forcément à demain.

lundi 10 septembre 2012

Réformons !



En nos temps de non discrimination et de parité certaines locutions se devraient d’être réformées.

Afin de ne pas fatiguer le lecteur, lequel peut avoir l’attention fuyante, je me contenterai de traiter de quelques exemples.

Pourquoi la rombière est-elle comme la baderne, la ganache ou le chnoque  toujours âgée ? Le loup ne saurait être que jeune, seule la soubrette est accorte, quant au drille il est sempiternellement joyeux comme le sont ses camarades le luron et le compère tandis que le sire, lui, est triste.

Une rombière, si on en croit le Petit Robert (et au nom de quoi ne lui ferait-on pas confiance ?) est une "Bourgeoise d'âge mûr qui est ennuyeuse, prétentieuse et un peu ridicule". La baderne, selon la même source, est un "homme (souvent militaire) âgé et borné". A croire qu’on ne saurait devenir « ennuyeuse, prétentieuse et un peu ridicule » ou borné qu’avec l’âge. Il est pourtant fréquent de rencontrer des jeunes méritant ces qualificatifs. C’est pourquoi  je serais d’avis qu’afin d’éviter âgisme et sexisme il soit permis de parler de jeunes rombières et rombiers. Aucune raison non plus de considérer impossible que la baderne, la ganache et le chnoque ne soient des femmes  d’âge moyen ou carrément juvéniles.

Si le jeune loup est plein d’ambition et a des dents qui rayent le parquet, que lui arrive-t-il la maturité venue ?  Perd-il tout appétit ? Ses dents s’usent-elles ?  Il me semble pourtant que les exemples ne manquent pas d’hommes et de femmes politiques et de dirigeants d’entreprise  qui mériteraient l’appellation de vieux loups ou de vieilles louves.

Et le serveur pourquoi ne serait-il pas accort, dans tous les sens  du terme ?

A l’enterrement d’un proche, lorsqu’ils ont perdu leur fortune à la roulette ou qu’ils se sont coincé les doigts dans une porte, lurons, compères et drilles continuent-ils de sourire ? On peut envisager que sans changer de nature ils deviennent momentanément tristes. De même le sire qui apprend qu’il a gagné au loto pourrait devenir joyeux…

M. Hollande aurait pu, hier soir, en annonçant une réforme des lexies figées, enthousiasmer la France et prouver de manière claire que le changement c’était maintenant. Eh bien non : il a préféré nous bassiner avec d’imprécises considérations politico-économiques.