Ceux d'entre-vous qui en ont le
masochiste courage ont pu constater à quel point l'humour est une
spécialité de France Inter. Cette chaîne fait d'ailleurs, sur son
site web, suivre son nom de ce qu'on pourrait appeler une devise :
« Info Culture Humour Musique ». Il est vrai qu'elle
diffuse des journaux et des flashes censés être d'information mais
toujours teintés de propagande politique de gauche. Pour la culture,
comparée aux autres chaînes généralistes, il n'y a pas photo :
elle l'emporte même si les émissions consacrées à la littérature,
l'histoire, la science ou l'écologie ne sont jamais dépourvues
d'arrières pensées idéologiques quand elles ne transmettent pas
clairement les messages du camp du bien. On y diffuse aussi de la
musique. Reste l'humour, le célèbre humour-France-Inter.
A quoi reconnaît-on cet humour ?
Disons qu'y dominent parti-pris, vulgarité, insulte, calomnie et
lourdeur. Établir une liste des chroniqueurs humoristiques de cette
radio serait faire trop d'honneur à cette bande de propagandistes
éhontés. Je ne citerai que Mme Charline Vanhoenacker car elle
réalise un tour de force : ses plates âneries font rire M.
Cohen (en partance pour Europe 1 où, n'en doutons pas, il fera
l'éloge de la radio de service privée) aux éclats. Ce qui n'est
pas rien. Parvenir à faire glousser ce Savonarole de gauche est
tout de même une irréfutable preuve de la totale absence d'humour
et de talent de cette pauvre Charline.
Et puis, curieusement, le vendredi
matin, à l'heure où l'on est censé rire, M. François Morel
intervient. Il fait tache au sein de cette équipe de bouffons
grossiers. Car avec lui, on n'est pas dans l'invective gratuite, dans
l'insulte ordurière, dans les abysses de l'ineptie auto-satisfaite.
Oh, il arrive bien que son propos se montre de temps à autre
partisan de la stupidité gauchiste, mais j'ose espérer que ce n'est
qu'afin de garder son emploi. Le reste du temps, poésie, finesse,
ironie, antiphrases, délire maîtrisé règnent. Il faut dire que le
bougre est titulaire d'une maîtrise de lettres et que bien que fils
d'un cheminot cégétiste, il fut auparavant élève d'un collège
privé...
Ses prestations dans les Deschiens, ses
rôles au cinéma, on suffisamment montré son talent pour qu'on se
demande ce qui a bien pu le pousser à embarquer dans cette galère.
Fins de mois difficiles ? Âpreté au gain ? Désir de
relever le niveau d'une station que ses biais politiques poussent à
favoriser ? Je n'ai pas de réponse. Toujours est-il que dans
cet océan de nullité, il est bien agréable que l'énigmatique
François vienne un jour sur cinq justifier que France Inter accole
« Humour » à son nom.