Je ne suis pas d’une nature à m’inquiéter inutilement.
Cependant, l’observation récente du comportement du premier ministre dont le
ciel a fait don à la France n’a rien de vraiment rassurant. Lors de son
discours de samedi dernier, il a rappelé avec conviction toutes les mesures
prises par son gouvernement et celui de son prédécesseur qui ont mené au
spectaculaire redressement que connaît désormais la France après des années de
pouvoir à la droite. Si on pouvait le soupçonner de sincérité, ce serait inquiétant. Mais nous sommes gens de
suffisamment d’expérience pour savoir que, quels que soient les résultats de sa
politique, un premier ministre digne de ce nom ne saurait que s’en féliciter. Il
est payé pour ça.
Ce qui m’a paru plus préoccupant, c’est quand il a déclaré
que M. Hollande était un GRAND président. Qu’il soit un président, peu en
doutent. Qu’il soit notre président, 80% des Français le déplorent. Mais qu’il
vienne à l’idée de quiconque de le qualifier de GRAND, ça confine au délire,
non ?
Un autre fait particulièrement apte à susciter l’inquiétude
de l’observateur est sa petite escapade à Berlin. Alors qu’il était supposé
passer le week-end avec ses amis socialistes, le voilà qui part à Berlin sans
crier gare ! Des esprits chagrins
lui ont reproché d’avoir utilisé un avion gouvernemental pour ce faire. C’est
bien mesquin ! Après tout, qui, bénéficiant d’un véhicule de service (vélo,
limousine ou Falcon) ne s’en est jamais servi pour faire des déplacements sans
grand rapport avec ses missions ? D’ailleurs, M. Hollande, n’a-t-il pas déclaré
solennellement que ce déplacement était motivé par une mission d’une importance
cruciale, à savoir aller causer baballe avec M. Platini ? Vue la rectitude
morale de notre bien aimé président, nous ne pouvons que le croire. Et ça c’est
grave : faire une priorité d’un tel entretien est-il concevable ? Ce
qui n’arrange rien, c’est qu’ensuite, il serait allé assister à une partie de
balle au pied organisé en cette ville et opposant deux équipes étrangères en vue
de l’obtention provisoire d’une sorte de vase à fleurs en métal brillant.
Est-ce bien digne d’un redresseur de pays ?
Peut-on vraiment faire confiance à un homme qui voit des
grands présidents partout avant d’aller bavasser baballe et d’assister à un jeu
mortellement ennuyeux dont l’enjeu est un vase kitsch ?
Personnellement, je n’y parviens pas.
"... le voilà qui part à Berlin sans crier gare !"
RépondreSupprimerEffectivement parti comme un vole-ur sans passer par la gare de Poitiers ...
Je ne vous le fais pas dire !
SupprimerAllez, soyez sympa avec manu militari, il n'a pas l'air "au top" à l'heure actuelle.
RépondreSupprimerC'est que son enthousiasme citoyen l'emporte...
SupprimerVous oubliez de dire que, malgré vos craintes, il a été ovationné par ses camarades à Poitiers, juste avant qu'l ne les laisse tomber comme des chaussettes, pour aller s'occuper des affaires de la Fifa.
RépondreSupprimerSont-ils eux-mêmes bien sensés ?
Supprimersi ces blaireaux ont ovationné le type qui les a largué pour aller voir du foutebaule en live, c'est qu'ils méritent d'être cocus
SupprimerJe crois qu'effectivement le pire est qu'il puisse se vanter d'être un grand fan de foot...qui ne saute pas...
RépondreSupprimerC'est en effet le pire !
SupprimerVoir jouer le Barça. Catalan un jour, catalan toujours.
RépondreSupprimerLe match de l'équipe de France féminine ne l'intéressait donc pas? Parce que c'est une équipe de France ou parce que c'est une équipe féminine? Heureusement, car ça nous aurait coûté encore plus cher. C'est loin le Canada.
Puisqu'on vous dit qu'il allait causer baballe avec M. Platini ! Seriez-vous un disciple de Saint Thomas ?
SupprimerDifficile de lui jeter la pierre quant à son escapade berlinoise. Mettez-vous à sa place, n'en feriez-vous pas autant afin d'échapper à un congrès du Parti Socialiste ?
RépondreSupprimerD'un autre côté, quitter le congrès du PS pour aller voir un jeu de baballe, c'est comme sauter de la poêle pour tomber dans le feu.
SupprimerCertes, mais c'est au moins un spectacle où les acteurs ne montent pas à la tribune pour raconter des conneries. C'est toujours ça de pris. Après, personne n'est obligé d'aller, après le match, tailler la bavette avec les pousseurs de baballe. Cet épisode a au moins le mérite de montrer à tous que Manu Militari est un homme de peu de goût. Passer un week-end avec des socialistes ou assister à un match de balle au pied sont des marqueurs indéniables d'un individu ayant de coupables inclinations.
SupprimerC'est vrai !
SupprimerEn espérant qu'enfin Captcha laisse passer cette réponse, troisième tentative en deux jours, pour être très franc Cher Jacques Etienne, c'est souvent éminemment gonflant ...
SupprimerJe "disais" donc depuis hier mercredi matin: "De surcroit à Poitiers (le congrès) ..."
On ne peut que partager votre point de vue, ce type est pour le moins douteux...remarquez bien
RépondreSupprimerque ce n'est pas la première fois qu'on le constate, il a déjà un lourd palmarès!
Amitiés.
Nous ne faisons, j'en ai peur, qu'assister à ses débuts.
SupprimerEt le dimanche, le baballe, cela son côté Gos d'Atura Catala, un chien catalan.
RépondreSupprimerCela doit le mettre en transe, doit fretiller de la queue.
Ce personnage est quand même inquiétant, vous avez oncle Jacques.
On dirait Nosferatu en moins sympathique.
Ce qui m'inquiète chez cet individu, outre ses airs de matador "n'oublie pas qu'un oeil noir te regarde..." et son agressivité maladive, ce sont son regard hagard, son strabisme convergent et le tremblement incontrolable de sa main gauche qui le fait la tenir de la main droite, même en marchand, dès lors qu'il n'a pas un dossier, un journal ou autre tenu de cette main gauche pour en cacher le tremblement. Serait-il un peu épileptique? F.Hollande colle en permanence son bras gauche au corps... M.Valls a la tremblotte... ils ont tous deux un problème de main gauche ou de gauche tout court...
RépondreSupprimerDamned ! Tout s'éclaire : s'ils tremblent de leur gauche, s'est qu'ils en ont peur, ou qu'elle les démange (ou les démanche).
SupprimerEn février 2012, DJ Mosey également connu sous le nom de Pierre Sarkozy était rapatrié d'Ukraine en avion militaire médicalisé. Notre compatriote ayant fait un malaise lors d'une petite fiesta à Odessa où notre DJ préféré, mixait pour promouvoir la culture française à l'étranger. Les mauvaises langues racontant que le petiot nous avait pris quelques cachetons pas catholiques et il s'agissait d'extraire ce garnement à la médecine ukrainienne qui aurait pu communiquer que le fils du président était en fait qu'un petit junkie.
RépondreSupprimerEtrangement, si on relit votre blog durant cette période, nulle mention de cette petite escapade militaire qui aurait couté 34 000 euros. Les escapades en avion ne vous choquent donc pas tout le temps, elle choque selon le bénéficiaire du privilège.
Vous n'avez pas bien saisi mon propos. Je n'ai aucunement critiqué l'escapade de M. Valls, c'est son intérêt pour le foot qui m'inquiète.
SupprimerQuant à l'anecdote que vous relatez, je n'en avais jusqu'à ce jour jamais entendu parler. J'aurais donc eu du mal à l'évoquer.
Ca semble une passion commune à beaucoup de monde.
SupprimerEnsuite, quand on est au niveau de Valls, le foot, c'est un loisir mais aussi et surtout un moyen de rencontrer du monde, se faire un réseau etc...
Si vous prenez le grand prix de Monaco, tout le monde trouve insupportable le bruit de ces bolides, et le spectacle sans intérêt et pourtant des sociétés louent des balcons avec vue sur 1% du circuit (bref, on ne voit rien) pour 2000 euros le convive. Mais c'est "The place to be" quand on a un statut social. Avant la compétition, vous avez des soirées privées avec comtesses, jet setteurs, dirigeants, qui n'en ont rigoureusement rien à foutre de Hamilton & Co et pourtant, ils ne rateraient pour rien au monde ce week end de F1 avec pourtant le tracé, sportivement, le plus chiant de l'univers.
C'est comme assister à Rolland Garros, c'est mortellement chiant mais ça permet de nouer des contacts, croiser des gens importants, faire des affaires.
Vous croyez que le Qatar dépense des millions dans le foot, pour amasser des coupes qui ne valent même pas la valeur d'une création Daum ou Baccarat ?
Cher Pietro Plingato !
SupprimerJe crains que vous ne vous égariez ...
1/ Je pense que Manuel Valls n'avait point besoin de cette escapade berlinoise pour se faire le relationnel évoqué ...
2/ L'épisode certes peu glorieux du rejeton du Nain Magyar fut éminemment moins médiatisé pour ne pas "dire" ébruité, ce qui explique qu'entre autres incommensurables relais d'opinions notre hôte ne s'en soit point offusqué !