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vendredi 13 juin 2014

De la malédiction du haricot, d’une nouvelle erreur du créateur et d’une réussite aisée.



Jardiner est certes exaltant mais c’est aussi l’occasion de se voir mis à l’épreuve, et de rude manière !  Il y a dix jours j’exprimai la rancœur que j’avais conçue suite à la disparition totale de mon semis de flageolets.  Changeant de graines, j’avais lancé un nouveau semis. Eh bien cette nouvelle tentative fut suivie d’un nouvel échec. Sur les 160 graines, UNE SEULE produisit une malingre plantule !  Comment ne pas parler de malédiction ?  Allai-je m’abandonner au désespoir ? NON ! Je ne suis pas de ceux que les échecs répétés découragent. Tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Or a-t-on vu un jardinier mourir des suites d’un semis avorté ? C’est donc animé d’une mâle détermination que je m’en fus quérir de nouvelles semences chez Monsieur Point Vert et que je confiai leur destin aux sillons. Si une nouvelle défaite s’ensuit, je ne baisserai pas les bras, quitte à changer de planche…

Pangloss me fit récemment reproche de l’impatience qui me poussait à ne pas attendre que mes fraises atteignent leur pleine maturité pour les cueillir. Je justifiai cette « impatience » par le fait que fourmis, merles et autres limaces tendaient à les dévorer dès qu’elles étaient à point.  Cependant, troublé par la remontrance, je la ressassai et me dis que, dans le fond, peut-être serait-il plus sage de faire la part du feu, de laisser mes ennemis se servir en me contentant des restes que voudraient bien me laisser ces nuisibles et d’attendre de les récolter bien mûres.  Seulement, la voracité et le nombre des ennemis fait qu’ils ont tendance à tout attaquer. Si elles se contentaient de dévorer un fruit après l’autre, n’en laissant rien, ce serait jouable. Seulement, suite à ce qu’il faut bien appeler une erreur de conception du Créateur, la fraise ne mûrit pas uniformément : alors que le haut du fruit est bien rouge, tendre et sucré, l’autre extrémité demeure blême, dure et insipide. Du coup, les gourmandes fourmis  se repaissent du haut puis passent à une autre… Le Créateur serait-il myrmicophile ? Jardiniérophobe ?  Simplement distrait et inconséquent ? Je pencherais pour cette dernière hypothèse. L’observation de la nature m’a fait constater que s’y trouvaient toutes sortes de bestioles et de plantes d’une inutilité incontestable quand elles ne sont pas carrément nuisibles. Nous créer à son image était bel et bon mais concevoir tant de créatures propres à nous compliquer la vie était-il indispensable ?

Il y a quand même du positif :



L’artichaut est d’une culture facile : on en achète un pied, on le plante et on attend. Au fil des ans, cette plante vivace renaît plus grande au printemps et produit davantage de succulents bourgeons. Cette année, une vingtaine d’artichauts s’annoncent. La photo montre la récolte de ce matin. Ils sont petits mais délicieux et d’une tendreté rare (on peut même en manger la queue, en cette année pluvieuse). N’en cherchez pas de tels dans le commerce : il ne propose que de gros bretons poussés à l’engrais.  Et tout ça, on l’obtient sans effort, ça vient tout seul… Elle est pas belle la vie ?

15 commentaires:

  1. Le gros breton est nourri à l'engrais, je comprends la mauvaise humeur de certain frisé à lunettes bretonnant si en plus il ne peut se faire tripoter la queue avec les doigts à défaut de se la faire manger

    Désolé, je recommencerais plus mais la tentation était trop forte.

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    1. Je ne supporte pas vos attaque : le BDG n'est pas bretonnant , que je sache !

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    2. C'est codé ou quoi ? J'ai rien compris !

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    3. Oui, c'est un private joke... Aux dépends d'un nôtre ami qui a le "connard" et la "Va chier" facile...

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    4. Je ne recommencerais plus promis, juré, cracher, par contre il me semble qu'il est breton, de Nantes.

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  2. Les tout petits artichauts (violets de préférence) cuisinés à la barigoule: un mets de roi.
    Vous savez sans doute qu'ils se multiplient facilement en détachant à l'automne le petits rejets du pied mère.

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    1. Merci pour la suggestion de recette. Pour la multiplication, je ne savais pas. Mais vue l'ampleur que prend le pied, si je veux qu'il me reste un peu de place pour d'autres légumes, je ne donnerai pas suite.

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  3. j'ai lu il n'y a pas longtemps que certains malfaisants " traitaient" les graines de façon à ce que l'on puisse pas s'en resservir d'une année sur l'autre,je crois bien que vos flageolets ont dû subir cette néfaste manipulation, par contre, les flageolets de chez Daucy causent moins de soucis

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    1. Je sais, on fait des graines hybrides mais ce n'était pas le cas. Les flageolet de chez Daucy sont certes moins coûteux et demandent moins d'efforts mais ne sauraient se comparer à ceux de chez Étienne

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  4. Robert Marchenoir13 juin 2014 à 16:31

    En somme, l'artichaut est une grosse fraise, mais verte, avec des feuilles en plus.

    Vu comme ça, ça se défend.

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    1. D'ailleurs, maître Jacques va nous livrer sa recette de la tartelette à l'artichaut..

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    2. @ Robert : c'est une assez bonne description d'une bête qui par ailleurs n'est attaquée par aucun des nuisibles que j'évoquais.
      @ Michel : Non, je la garde pour moi ! J'ai cependant pour vous une excellente nouvelle : les premières tomates se forment !

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    3. elles se forment à quoi ? bon, je sors...

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    4. Aux nouvelles technologies, bien sûr, elles sont d leur temps....

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  5. Le créateur nous a faits à son image...donc il est méchant, c'est logique. Dans de telles conditions,
    il apparaît tout à fait conforme à sa perversité intrinsèque de créer les conditions de nos pires
    emmerdements. Sinon, par exemple, pourquoi voudriez vous qu'il ait créé l'Afrique?
    Compliments pour vos artichauts, leurs seule vue exaspère les papilles gustatives.
    Amitiés.

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