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samedi 17 août 2013

La vie n’est pas toujours simple pour qui aime les bonbons



La Manche libre est un hebdomadaire local de qualité. Je l’achète pour le programme télé et parce qu’il procure à ma compagne des moments de saine et enrichissante lecture. C’est elle qui a attiré mon attention sur les mésaventures d’un amateur de bonbons en la bonne ville de Granville.

Or donc, celui que le journaliste décrit comme un « individu  de 44 ans » se présente un beau soir de mai  au commissariat de la cité manchoise. Il trouve porte close. Qu’à cela ne tienne, l’homme n’est pas de ceux que le moindre obstacle décourage. Il sonne donc avec ardeur jusqu’à ce que des policiers viennent s’informer de sa quête. Et c’est là que les choses se gâtent entre notre homme et les représentants de la loi. Ces derniers, êtres frustes, ont-ils jugé inadaptées les demandes du brave garçon ? Ignoraient-ils  qu’en plus d’assurer la paix publique certains de leurs collègues assuraient l’approvisionnement en bonbons de leurs concitoyens en manque ?  Tentèrent-ils de l’éconduire sans lui céder la moindre friandise ?  Toujours est-il que le ton dut monter car notre héros submergé par une juste colère, finit par proférer des insultes, saisir un policier au col et cracher au visage d’un autre. Les fonctionnaires parvinrent cependant à le maîtriser et à l’emmener à l’hôpital afin de lui faire subir un test d’alcoolémie.  On se demande bien pourquoi ? Malheureusement, le test dut s’avérer positif car le brave citoyen termina sa nuit en cellule de dégrisement.

Le 31 juillet, c’est devant le tribunal de Coutances que l’on demandera au consommateur éconduit de répondre d’un comportement jugé étrange. Un peu confus, il déclarera ne se souvenir de rien mais, ne mettant pas en doute les dires des serviteurs de l’état, il présentera des excuses.  Il expliquera ses véhémentes demandes de confiseries par le fait qu’à Lyon il avait coutume de se fournir en bonbons au distributeur installé dans le commissariat. Ainsi, c’est simplement  parce que d’une province à l’autre les commissariats offrent des services différents que le destin de cet homme a basculé.

Le tribunal a-t-il recommandé au commissaire de Granvile d’équiper ses locaux d’un distributeur de friandises ? Il semblerait que non et ce fut notre homme qu’on blâma  et sanctionna. Quatre mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve de deux ans avec obligation de soins lui furent infligés. Sans compter une interdiction de fréquenter les débits de boisson !

Chaque semaine quelques faits du même tonneau  sont relatés dans cet excellent périodique. Devrait-on en conclure qu’à la différence du reste de la France qui se vit naguère qualifiée dans un livre à succès d’ « Orange mécanique » le département de la Manche mériterait plutôt le surnom de « Pomme éthylique » ?

9 commentaires:

  1. Trop de sucre dans le sang, les bonbons c'est que pour les enfants!

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  2. Il n'y a que dans la presse régionale que l'on trouve des nouvelles aussi régionales.

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    1. Faute d'émeutes et de règlements de comptes entre bandes rivales, on fait avec ce qu'on a.

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  3. Obligation de soins? Mais quels soins??? Soigner sa glycémie latente? Franchement, ces histoires de prétendus soins commencent à m'énerver.

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    1. Ça participe de la foutaise moderne.

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    2. Si vous êtes énervé, vous devriez vous faire soigner.

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  4. Je vous aime bien.

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  5. Ces braves gens feraient mieux de s'en tenir au calva, ça, au moins ça ne réserve pas de surprises.

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