..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 12 mai 2015

Les saints de glace



Saint Mamert (qui ne se fête à Noël qu’à Bègles et encore pas par tout le monde), Saint Pancrace et Saint Servais se sont vus, probablement pour leurs mauvais résultats, contraints à céder leur place au calendrier à, respectivement, Sainte Estelle, Saint Achille et Sainte Rolande.  Qu’on déplore ou non cette rétrogradation il n’en reste pas moins que ces trois compères, dont les mérites sont bien mal connus, conservent leurs inconditionnels pour qui, contre vents et marées, « Saint-Mamert, Saint-Pancrace, Saint-Servais font à trois un petit hiver ». Pour leurs zélateurs, les gelées les accompagnent obligatoirement. C’est comme ça et pas autrement. Comme tout dogme, ça ne se discute pas.

Et pourtant, mes chers frères, mes chers sœurs, en ce 12 mai où nous fêtions, jusqu’en 1960,  le grand Saint Pancrace, décapité en l’an de grâce 304 sur l’ordre de l’empereur Dioclétien qui était mauvais comme la gale, il fait une chaleur du diable. Et ma longue expérience de jardinier m’a permis de constater que c’est loin d’être la première fois qu’un tel scandale se produit. Seulement, rien ne saurait ébranler les convictions de leurs fidèles et, chaque fois que j’ai évoqué des Saints de glace où on suait sous un cagnard d’enfer, je me suis vu au mieux considéré comme un esprit égaré méritant la pitié, au pire comme un blasphémateur qui faisait regretter le bon vieux temps où le bûcher venait sanctionner de pareils errements.

La vérité est que, du fait que les trois élus s’étaient vus attribuer, afin qu’on leur rendît le juste culte que méritaient leurs insignes mérites, trois des derniers jours précédent la mi-mai, il arrivait que se produisent, au moment de leur fête, les dernières gelées de l’année. Qu’il gèle, passé le 15 mai, en nos contrées tempérées d’Europe occidentale, est exceptionnel. 

Ces froidures du milieu de printemps ont pour les cultures des conséquences désastreuses. En effet, elles tuent les fleurs des arbres fruitiers comme elles détruisaient les fragiles et tendres pousses que la douceur printanière avait conduites à s’exposer aux rigueurs provoquées par les effets des impardonnables tribulations de l’anticyclone des Açores* alliés au passage de fronts froids.

Ainsi, le prudent jardinier, refroidi par ces cuisantes expériences (oxymore !), évitera-t-il de sortir, semer ou planter trop tôt des plantes gélives. Non par crainte des fameux saints mais parce qu’ignorer les possibles gels, c’est jouer avec le feu (oxymore, encore).



*J’ai déjà déploré que la France, nième puissance du Monde et patrie des droits de l’homme se contente d’un anticyclone originaire d’une dépendance lusitanienne.

dimanche 10 mai 2015

Vive François Hollande !



Ce matin, j’ai eu la surprise de me réveiller Hollandiste fervent. Au point que j’en suis à me demander comment j’ai pu ne pas l’être avant. Quel voile couvrait mes yeux ? Quelles influences maléfiques ont-elles pu détourner mon attention pour m’interdire de voir que, depuis ce jour béni de mai 2012 qui vit son élection, ce pays qu’il aime et que j’aime tant était passé de l’ombre à la lumière, de l’enfer au paradis, de la misère à l’abondance, de l’oppression à la démocratie ? Mais à quoi bon tenter d’expliquer mes erreurs passées ?  Elles sont impardonnables autant qu’ineffaçables, je les porterai jusqu’à ma fin comme autant de souillures !

Mes yeux se sont dessillés. Je vois désormais la vérité. Et elle est magnifique !  Je sens de mon devoir de la décrire dans sa resplendissante beauté à ceux qui sont encore dans l’erreur. Tout d’abord, même si c’est secondaire, force est de constater que l’homme est beau. De sa haute stature, il domine son entourage au point qu’il ne semble entouré que de nains. Son élégance naturelle, son assurance, son incomparable capacité à convaincre, ses talents de tribun, son inflexible volonté, imposent respect, estime et amour aux âmes d’élite.

Et puis il y a son œuvre ! Comment égrener le chapelet de ces trois ans de réussites ? N’en retenons que quelques grains : la dette jugulée, la courbe du chômage inversée, la croissance à deux chiffres retrouvée,  la sécurité civile restaurée, la justice rétablie, le mariage étendu, le territoire réorganisé, l’enseignement réformé,  le prestige de la France au zénith, l’immigration, source de toutes nos richesses, favorisée, le multiculturalisme préservé, l’harmonie nationale enfin réalisée. Comment s’étonner alors qu’aucun dirigeant au monde n’ose prendre la moindre décision sans avoir préalablement consulté le « Sage de l’Élysée » ?

Malheureusement, certains, empêtrés dans un conservatisme rétrograde, sont incapables de suivre le rythme effréné de ces réformes qui ont permis à la France d’apparaître désormais comme le pays le plus apte à  relever les défis du vingt-et-unième siècle. Ils seraient même, selon certaines officines de sondages, une écrasante majorité. Qu’importe au fond ? Homme d’élite, il ne peut s’adresser qu’à l’élite. Plus de quinze pour cents des Français le comprennent et le suivent, non pas aveuglément mais guidés par la raison, la sûreté du jugement, la lucidité et la sagesse. N’est-ce pas suffisant ? 

Si, comme on le prédit souvent, il ne devait pas être reconduit dans ses fonctions, qu’importerait au fond ?  Il lui reste deux ans pour réparer des décennies d’erreurs. Au rythme où s’enchaînent ses succès, ce sera plus qu’il n’en faut pour que, quelque que soit la capacité de nuisance du nain ou de la naine politique qui lui succèdera, le redressement opéré ne puisse être compromis ni même remis en cause.

Puisse-t-il alors, jouir sereinement du repos que ses infatigables et fructueux efforts imposent qu’il prenne. L’histoire retiendra son nom, dans le monde entier retentiront les louanges de sa gloire ! Gageons que sa modestie exemplaire sera blessée de tant d’hommages, lui qui n’aura voulu faire que son devoir et se mettre au service d’un pays qu’il chérit plus que tout.

vendredi 8 mai 2015

Vive l’Internet !



Hier, alors que je me préparais à descendre au bourg voisin afin de rendre une ultime visite à la bonne dentiste qui s’occupe à me procurer une nouvelle dentition,  j’eus la désagréable surprise de constater que mon fidèle break me jouait des tours. Impossible de démarrer vu qu’une roue arrière, obstinément bloquée, lui interdisait toute progression. Je décidai donc en toute hâte de mettre en action le plan B, à savoir de m’y rendre au volant de la Daimler.

A mon retour, doté de ce qu’il faut pour croquer la vie à pleines dents, je m’attelai à la résolution du problème. Armé d’un marteau, j’en frappai le tambour de frein. Alors qu’un bon coup de marteau est capable de résoudre la plupart des problèmes qui se posent à l’homme moderne (belle-mère agaçante, démarreur rétif, enfant turbulent, etc.), en l’occurrence le procédé s’avéra vain. Je décidai donc, afin de frapper le tambour avec une vigueur accrue de démonter la roue et me remis à jouer du marteau. Sans plus de résultat. Je remontai ma roue et, résigné, m’apprêtai à appeler le service d’assistance de mon assurance afin qu’il m’envoie une dépanneuse qui mènerait mon break infirme vers un garage où le soigner. A la veille d’un long week-end, cela impliquerait probablement une longue séparation. Perspective accablante !

C’est alors que me revint à l’esprit l’existence, sur le net, de forums où l’on débat des problèmes essentiels que rencontrent nos contemporains avec leur automobile. Je tapai les idoines mots-clés sur mon clavier et pus constater que mon malheur insigne n’avait rien d’exceptionnel et que d’autres avaient traversé, avec leur Ford, les affres de la roue arrière bloquée suite à un lavage. Dans mon cas, c’étaient les pluies abondantes accompagnées de vent qui étaient à leur origine. Il me suffit de quelques minutes pour trouver un conseil permettant d’y pallier. Il s'agissait, selon mon bienfaiteur, de passer la première puis la marche arrière et de répéter l’opération jusqu’à ce que le déblocage s’opère. Je me mis en devoir de mettre sa recommandation en pratique. Il fallut répéter la manœuvre moult fois avant qu’un petit « clac » se fît entendre et que le véhicule put de nouveau rouler. J’étais sauvé !  Pas de coup de téléphone à donner, aucune note à régler ! Je pouvais de nouveau sourire à la vie de toutes mes nouvelles dents!

Puisse cet exemple apporter à ceux qui  reprochent au Net de ne pas fournir d’informations fiables un démenti définitif !

jeudi 7 mai 2015

Les « Intellos », sont-ils des rigolos ?



J’aime, que dis-je aimer, j’idolâtre les intellectuels. J’irais, si j’étais plus sociable et que j’en avais la place et les moyens nécessaires jusqu'à en adopterais un. Car, à l’exemple de ceux venus d’ailleurs (ne viennent-ils pas généralement d’une autre planète ?), ils nous enrichissent.

Là où l’imbécile ne voit que de la lumière, l’être supérieur voit toutes les couleurs du spectre. Là où le simple voit un tueur, l’intellectuel voit une victime d’une foule de déterminismes (généralement sociaux) qui le rendent au moins autant à plaindre que l’assassiné et ceux qui portent son deuil. L’intellectuel, c’est celui qui démasque sous les pseudo-évidences la complexité du réel. Celui qui, lorsque vous lui dites que, sans lumière, on y voit généralement moins bien la nuit que le jour, vous explique que ce n’est pas si simple avec un sourire paternaliste. Il préfère le doute à la certitude, le relativisme à la conviction, la complexité paralysante et passive à la simplicité agissante et réactive.

Hélas comme, le disait cet idiot de Michel Audiard, « Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche » A quoi ses partisans répondront : « mais l'intellectuel, quand il se lèvera, il ira dans la bonne direction ! ». Encore faudrait-il qu’il se lève un jour et que les résultats de son action corroborent cette objection. Ce que le passé n’a pas toujours clairement démontré. Qu’importe d’ailleurs puisque, amoureux du paradoxe, l’intellectuel vous démontrera sans mal que l’échec est une réussite, la défaite une victoire ou l’erreur une source de vérité.

D’où vous viennent ces considérations désabusées, me demanderez-vous ? Il se trouve qu’hier M. Michel Desgranges a commis un article que j’eus la faiblesse de trouver frappé au coin du bon sens en plus d’être impeccablement rédigé comme à l’accoutumée. Celui-ci provoqua sur Facebook une réaction d’un « ami » commun selon lequel « Le problème est que "le peuple" et la "mémoire collective" sont des fictions. » Dès lors, si peuple et mémoire collective n’existent pas réellement, comment le premier pourrait-il s’autodétruire et la seconde s’effacer. « Détruire ce qui n’a jamais existé est impossible, mon pauvre ami ! » sous-entend-on !

Il me semble que ce contradicteur a tendance à jeter l’enfant avec l’eau du bain. Certes, la mémoire « collective » n’est partagée qu’à des degrés divers par un peuple. Certes, ce dernier n’est, n’a été ni ne sera jamais unanime. Mais nier son existence pour ces raisons est une erreur typique de l’intellectuel relativiste. Qui, curieusement, passe du relatif au manichéen : si le degré de mémoire et l’homogénéité d’un peuple ne sont pas totaux, alors la notion même de peuple est illusoire. Mon voisin Raymond ne saurait donc, pas plus que moi, appartenir à un peuple français souffrant de ce défaut rédhibitoire qu’est l’inexistence.

Eh bien, je m’inscris en faux à cela. Il se trouve que je partage avec Raymond bien plus de choses que je ne saurais le faire avec le plus cultivé des Papous monolingue. Notre langue commune nous permet de communiquer. Quand il me parle de sa guerre d’Algérie, je sais à quoi il fait allusion. Faire une liste exhaustive de nos points communs comme de nos différences serait long. Il n’empêche que ce qui nous réunit l’emporte sur ce qui nous sépare, permet notre bonne intelligence et confirme notre appartenance commune au peuple français. Même les Français auxquels il arrive que je m’oppose me répondent d’une manière spécifiquement française et non comme pourraient le faire d’éventuels membres d’une humanité indifférenciée qui, elle, n’a d’existence que dans l’esprit fumeux de « citoyens du Monde »  qui seraient pour la plupart bien en peine de vivre, prospérer ou simplement communiquer au sein d’un autre peuple.

mercredi 6 mai 2015

Ménard au poteau !



Robert Ménard est un monstre ! Si on le pend, il faudra faire payer la corde à sa famille. Et au prix fort, non mais ! Figurez-vous qu’il aurait établi, sur la base de leur prénom, des statistiques concernant les élèves des écoles de sa bonne ville de Béziers et de ses calculs il est ressorti que 64.6% d’entre eux étaient musulmans. Il en a conclu qu’il y avait trop d’émigrés et que partant « on n’assimilera personne (sic !)» !

Laissons passer notre juste colère et notre indignation, et examinons ce tissu d’ineptie. D’abord, il est évident qu’un prénom ne veut rien dire quant à la religion de qui le porte. D’une part, il se peut que le choix de Mohammed ou d’Abdel Aziz ait été dicté aux parents par le simple snobisme ou l’envie de ne pas se distinguer. Motivations superficielles, certes,  et peut-être même critiquables, mais qui ne les empêchent en rien d’être de fervents catholiques ou de pieux zoroastriens. En admettant que les intéressés soient musulmans, rien ne prouve que leurs enfants partagent leurs convictions religieuses. De plus, et même au cas où ces enfants seraient adeptes de l’Islam, rien n’indiquerait qu’il ne s’agirait de français de vieille date vu que, comme l’a si bien dit M. Debbouze, historien et inspirateur de M. Valls, la religion mahométane est implantée en Europe et partant en France depuis trois mille ans (voir ici). J’ajouterai que confondre religion et ethnie est certes répandu mais n’en constitue pas moins une erreur. Enfin, lorsque l’enragé Robert semble se plaindre de l’impossibilité de l’assimilation, il semble ne pas savoir qu’il n’est plus question d’assimiler qui que ce soit, que ce qui fait la richesse et l’harmonie d’une nation ce sont les différences. Plus celles-ci sont profondes et plus le pays est prospère et apaisé. Les exemples de cela sont trop nombreux pour qu’on en donne un. Toute personne marchant sur la tête ne saura que m’approuver.

Évidemment, les grandes consciences médiatiques et politiques de la République ont relevé comme moi l’inanité de son propos. Ainsi Métronews fustige-t-il  un « Fichage d’enfants à Béziers ». Dans la foulée, un député PS vient rappeler sur les ondes de France Inter que le dernier fichage d’enfants sur des critères religieux fut le fait du régime de Vichy dans un but que nul n’ignore.  Là, je tique un peu : faire des statistiques sur le prénom des enfants ne nécessite pas l’établissement de fiches nominatives détaillées. Employer le mot « fichage » est peut-être abusif. D’autre part, sauf à prouver que ces fiches, si elles existent, ont été établies par M. Ménard en vue d’organiser des convois vers les camps de la mort, la comparaison de M. le député est aventurée. Il ne le sait peut-être pas, mais sur la fiche de tout élève ou de tout employé du Royaume Uni, pays qui sans être une république n’en est pas moins relativement démocratique sont mentionnés leur appartenance religieuse ainsi que le groupe ethnique auquel ils se sentent appartenir. Ainsi fus-je un temps fiché comme caucasien et catholique romain.

Bien entendu, le tonitruant M. Valls a lancé un « honte au maire de Béziers » sur Twitter (à croire que ses lourdes charges lui laissent des loisirs) et que le bon M. Cazeneuve a cru bon de souligner que M. Ménard "a franchi une ligne jaune et se place délibérément en dehors des valeurs de la République". On ne peut que saluer à ces occasions l’esprit citoyen de nos gouvernants, même si, occupé qu’il est à se rendre un peu sur tous les lieux, il a échappé au ministre de l’intérieur que depuis belle lurette les lignes à ne pas franchir sont blanches.

mardi 5 mai 2015

Le Japon (2)

Du point de vue économique, le Japon se classe au troisième rang mondial. Ce qui est très bien pour un archipel. Il a été longtemps deuxième et s’ennuyait un peu à cette place vu qu’il était le seul asiatique parmi les leaders de ce classement. Ça s’est arrangé : récemment, les Chinois l’ont devancé et l’Inde le talonne. Et cela parce qu’après des décennies de forte croissance son économie s’est mise à stagner. Il n’empêche que dans bien des domaines comme l’automobile, l’électronique, les constructions navales, la téléphonie, la robotique, les estampes et tout plein d’autres il conserve une place prépondérante. Sa puissante industrie exporte à tour de bras vers le monde entier.

L’agriculture est le point faible de ce pays. Bien que très subventionnée et malgré la frugalité des locaux  elle n’assure pas l’indépendance alimentaire. Seule la production de riz est suffisante. Une des curiosités de l’agriculture nippone est le célèbre bœuf de Kobe dont la viande serait aussi tendre que le beurre. Si c’est vrai, autant manger directement une plaquette de beurre : c’est bien moins cher. Sur la bête courent moult légendes : on lui ferait, selon certains,  boire de la bière ou du saké, selon d’autres on se contenterait de la masser avec ces boissons. On colporte même qu’on lui ferait écouter de la musique douce et qu’on lui enseignerait des danses langoureuses et des poésies sentimentales afin de le rendre plus tendre. Mais on raconte tellement de choses…

Le poisson tient dans l’alimentation nippone une place de choix. D’où l’importance de la pêche. Friand de thon rouge, prêt à payer des sommes pharamineuses pour de beaux et gras spécimens, on l’accuse de participer grandement à la raréfaction de l’espèce. Il y a deux autres reproches qui sont adressés aux japonais par les défenseurs de créatures marines : ils massacreraient des dauphins et, sous l’hypocrite prétexte de se livrer à des expériences scientifiques (comme voir combien de viande de ce cétacé peut contenir l’estomac d’un nippon moyen), il continue de chasser la baleine. Cela attriste les gens de Greenpeace et tout terrien doté d’un cœur.

Mais trêve de considérations économiques, venons-en à ce qui fait la singularité du pays : sa culture. Nous ne saurions nous montrer exhaustif, vu le nombre de bizarreries facétieuses qu’elle présente. Je n’en citerai donc que quelques unes. Pour commencer, les Japonais nomment leur pays Nippon-Koku  (ou Nihon-Koku après libations) afin de prouver d’emblée leur côté farceur à leurs amis Français. Et ça ne s’arrête pas là ! Ils sont capables, les bougres, de pratiquer plusieurs religions, avec énormément de modération ce qui fait que pour 127millions d’habitants, on compte 107 millions de shintoïstes, 91 millions de bouddhistes, 3 millions de chrétiens et dix millions qui pratiquent une autre religion soit un total de 211 millions de plus ou moins croyants. Histoire de se singulariser, ils pratiquent également quatre systèmes d’écriture ! De gros hommes en petite tenue s’y amusent à se bousculer sur un tapis, d’autres, en pyjamas et pas forcément obèses y  pratiquent une sorte de lutte ou se collent des ramponneaux  toujours sur un tapis. Des geishas (ou geikos), jeunes filles outrageusement maquillées et vêtues de jolis kimonos tiennent compagnie à leurs fortunés clients qu’elles distraient grâce à leur connaissance des arts et en pratiquant la cérémonie du thé, correspondant grosso-modo à notre cérémonie du Nescafé mais en plus ritualisé.  Le grand apport des japonais à la gastronomie mondiale sont les sushis, sortes de bouchées à base de poisson cru avec des trucs dedans. Bof. Le samedi soir (mais pas que) après l’turbin, l’ouvrier tokyoïte se soûle consciencieusement la gueule au saké. J’ai failli écrire « honteusement » mais, le Nippon n’étant pas accessible aux sentiments élevés, je m’en suis abstenu.

Lorsqu’un japonais est fortement contrarié (défaite militaire, rencontre avec sa belle-mère, perte de ses clés de voiture), il arrive qu’il ait recours au seppuku ou hara-kiri afin de chasser ses soucis. Cette méthode consiste à s’ouvrir la bedaine à l’aide d’un couteau ou d’un sabre court. C’est très efficace.

Du point de vue artistique, pas grand-chose à signaler : leur littérature est incompréhensible, leurs films ennuyeux, leur architecture répétitive. On aura beau me répéter que « La Vague » d’Hokusai est un chef d’œuvre de l’art mondial, je continuerai à lui préférer les clairs-obscurs de Le Nain.

Je n’ai fait qu’effleurer le sujet mais n’en conçois aucun remord : à quoi bon tout connaître d’un pays où on ne mettra jamais les pieds vu qu’il est beaucoup trop loin ?