..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 22 janvier 2015

Paradoxes d’un élu (communiste-fraîchement-repeint-en-) Vert



C dans l’air, bien que Didier Goux en ait révélé avec talent le dessous des cartes, n’en reste pas moins une émission de débat bien supérieure à ses rivales ne serait-ce que parce que le gardien-chef sait canaliser les interventions de Zeks triés sur le volet et éviter que leurs échanges ne tournent à la foire d’empoigne. C’est pourquoi il m’arrive de regarder cette émission.

Hier soir, donc, on y évoquait les ghettos, l’apartheid, enfin les banlieues. Y participaient les maires de deux communes du 9-3, Sevran (gauche), celui de Montfermeil (droite)*, un géographe et un ancien policier associatif. Bien que je n’aie jamais entendu parler de lui auparavant, celui qui retint mon attention fut le maire (communiste-fraîchement-repeint-en-) Vert de Sevran M. Stéphane Gatignon tant il s’est montré gratiné. Son phrasé, cet accent pseudo-banlieusard qu’on ne rencontre que chez les dirigeants de ce parti, qu’ils soient ou non à la tête de la CGT, me firent deviner un enfant de la balle communiste. A croire qu’il existe une école de diction où on les leur enseigne et qu’il y fut bon élève. Renseignement pris, je ne m’étais pas trompé : fils d’un adjoint au maire PCF d’Argenteuil, ce brave garçon, après avoir été l’assistant parlementaire de deux députés PCF, était devenu maire PCF de Sevran en 2001 avant de verdir fin 2009.

Son discours n’avait pourtant rien de bien original. On y retrouvait les habituelles balançoires éculées des gauchistes qu’il vous assènent avec la certitude teintée de supériorité morale de qui préconise que pour obtenir de l’eau tiède, la meilleure manière est encore de porter une eau déjà chaude à ébullition.  Toutefois, j'y remarquai une phrase qu’il crut bon de répéter tant il devait en être satisfait  (je cite de mémoire) : « On ne peut pas construire un mur autour de la France, les étrangers continueront d’y venir ». La première proposition est assez juste. On pourrait même dire que le « Mur de l’Atlantique » n’a pas empêché  des étranger de pénétrer sur notre sol il y a sept décennies.  Cependant, il y a quelque chose qui me chiffonne dans le second membre de sa phrase. Il fait de l’immigration une chose inéluctable que rien ne saurait ni empêcher ni limiter. En ce cas, il devient pour le moins curieux que la même personne dénonce le chômage comme une des sources du malaise des banlieues. En effet, si, dans le contexte d’une économie stagnante ayant pour résultat la mise chômage de cinq millions de personnes, on ne peut rien contre un nouvel afflux d’exogènes, il y a fort à parier que le non-emploi progresse et avec lui le malaise qu’il entraîne.  On se demande alors pourquoi M. Gatignon, résigné à l’inéluctable, peut bien faire de la politique.

Le deuxième paradoxe du maire de Sevran réside en deux déclarations. 
  1. Il y aurait dans notre pays 6 à 8 % de musulmans. 
  2. Notre pays ne peut plus concevoir son identité sans tenir compte de cette nouvelle donne culturelle. 
Soit. Mais cela implique que les 92 ou 94 % de la population non-musulmane devraient modifier leur identité en fonction de celle d’une petite minorité. Ce qui nous propose cet édile (communiste-fraîchement-repeint-en-) Vert, c’est donc une forme d’acculturation qui rappelle, en pire, celle des politiques coloniales.

Je le répète, les propos de M. Gratignon n’ont rien d’original. Ils font partie de la doxa gauchiste. Ce qui m’étonne, c’est le peu de réaction que provoquent ces paradoxes, c’est que personne ne se lève pour  en souligner la croquignolesque absurdité.

*Élus respectivement avec 5325 voix pour 23088 inscrit sur une population de 49 000 habitants et avec 4285 voix pour 13215 inscrits sur une population de 26 000 habitants. Ce qui pose un problème de représentativité voire de légitimité : comment peut-on parler au nom d’une population dont on a recueilli les suffrages de moins de 11% ou de 16.5% ?

mercredi 21 janvier 2015

La Norvège



Si la Norvège n’existait pas, les Suédois bénéficieraient d’une importante façade atlantique, ce qui les rendrait peut-être un peu moins cons. Rien n’est moins sûr mais ce n’est pas impossible. En effet on ne nous donne jamais ce pays comme un exemple à suivre alors qu’on nous rebat les oreilles avec les mérites insignes de son voisin oriental. Il faut donc croire qu’on y marche moins sur la tête. Les cinq millions de Norvégiens font rarement parler d’eux sauf quand l’envie les prend de zigouiller 77 personnes et d’en blesser 151. Mais c’est rare.

Ce royaume, situé, comme mes fidèles lecteurs, devenus fins connaisseurs de la Suède, l’auront déduit, occupe donc tout l’ouest et le nord de la péninsule scandinave. Vu sa faible population, on se demande bien de quel droit. Non content de cela, leur roi, Harald V (bientôt 78 ans, comme le temps passe !), exerce également sa bienveillante souveraineté sur un archipel arctique au nom imprononçable. C’est dire si le Norvégien est friand de froid ! Le littoral continental s’étend sur 2500 km. Si on tient compte de celui  des nombreuses îles et archipels on atteint le chiffre incroyable de 83 000 km, ce qui provoque une vive jalousie chez les Suisses, les Mongols, les Burkinabés et les Tchadiens (entre autres). Mais le Norvégien n’en a cure tant son égoïsme est profond comme nous le verrons plus tard. Ces côtes sont creusées de fjords. Le reste du pays est montagneux mais sans  trop d’excès vu que le mont Galdhøpiggen (tu parles d’un nom !) y culmine à 2469m. De nombreux glaciers s’y traînent lamentablement. Il se dit qu’au nord du pays le soleil ne se couche jamais entre mai et fin juillet et qu’il ne se lève jamais de fin novembre à fin janvier. Mais ce ne sont peut-être que des racontars. Au cas où ce serait vrai, si on vous y propose un poste saisonnier où l’on pratique la journée continue, évitez l’été. 

Du point de vue historique, pas grand-chose à dire sinon qu’entre les IXe et XIe siècles à partir de la Norvège, les Vikings portèrent la désolation dans bien des contrées notamment aux Iles Shetland poussant les chevaux locaux à refuser de grandir afin déviter d'être pris pour monture par ces barbares. Le christianisme ne s’y établit, et encore par la force, qu’au XIe siècle à l’initiative du roi Olaf Haraldsson qui fut pour cela canonisé. En 1380, à la mort du roi Haakon VI (rien à voir avec l’onomatopée toulousaine « Putain(g) con(g) ») la Norvège est réunie au Danemark, pays qu’il me faudra bien évoquer ici un jour malgré mon peu d’enthousiasme. Cette union durera jusqu’en 1814, date à laquelle le pays passera sous domination suédoise pour un siècle avant de recouvrer son indépendance. Sa neutralité ne l’empêcha pas d’être occupée par les Allemands lors de la deuxième guerre mondiale et ensuite libéré. Depuis, elle a rejoint l’Otan mais s’est refusée par deux fois à rejoindre l’Union Européenne alors qu’elle aurait beaucoup d’argent à lui apporter.

Les Norvégiens sont riches. Très riches même. Les dire pleins aux as n’aurait rien d’exagéré. Et cela parce qu’ils ont des gisements de pétrole et de saumon fumé ainsi que diverses industries (pêche, hydroélectricité, bois, minéraux). Seulement, le pétrole risque de s’épuiser bientôt aussi ces prudents scandinaves mettent-il des sous de côté  via le fonds pétrolier de Norvège qui s’élevait à 878 milliards d’US$, soit 174 000 US$ par tête de pipe, ce qui n’est pas si mal et laisse à penser que, quoi qu’on en dise en France, mieux vaut avoir du pétrole que des idées. Ceci explique peut-être la réticence de ces égoïstes à rejoindre la grande famille européenne.

Du point de vue culturel*,on y est très irréligieux, on baragouine tout un tas de dialectes et on pratique deux langues officielles, le bokmål (langue des livres) et le nynorsk (néo norvégien). Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? La cuisine* est traditionnellement basée sur les produits de la chasse et de la pêche probablement accompagnés de sauce bizarres. En dehors d’un compositeur (Grieg) et d’un dramaturge (Ibsen) au XIXe siècle, on ne peut pas dire que l’apport norvégien à la culture planétaire soit de nature à embarrasser les mémoires.

Reste à savoir si visiter ce pays présente le moindre intérêt. Je vous en laisse juge. Toutefois, si vous êtes membre des Jeunesses Socialistes je ne saurais trop vous en dissuader (voir premier paragraphe)…

*Si tant est que ce mot puisse ait quelque pertinence lorsqu’on parle des Scandinaves en général et des Norvégiens en particulier

mardi 20 janvier 2015

Il est Charlie et ce n’est pas bon signe !



Avertissement : A ceux qui mettraient en doute la valeur des prévisions qui suivent, je tiens à signaler que j’ai dégotté sur Le Bon coin, pour une poignée d’Euros, une boule de cristal en parfait état de marche et qu’en conséquence leur scepticisme est infondé.

Il était une fois un président de la république à la ramasse, tout juste capable de rassembler autour de sa personne, plus par fidélité que par enthousiasme,  entre un Français sur cinq et un Français sur six. Il avait beau passer à la télé tous les jours pour y exprimer son sentiment sur tout et le reste, la mayonnaise ne prenait pas. On le donnait pour moribond, un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane.

Il était la même fois un hebdomadaire à la ramasse, tout juste capable de se vendre à trente mille exemplaires. Il avait beau multiplier les unes d’un humour fin, délicat quoiqu’occasionnellement taquin, le rire n’éclatait plus. Il  semblait avoir autant d’avenir que les diligences à la fin du XIXe siècle.

Et puis deux terroristes islamistes vinrent exprimer à la kalachnikov les rancœurs que leur manque d’humour les poussait à ruminer suite à d’anciennes publications. Le massacre secoua la France. A juste titre : si on devait éliminer ceux dont on ne partage pas les conceptions, les Pompes Funèbres Générales deviendraient la première entreprise française (en attendant que ses employés soient liquidés). Les plus moutonniers des Français se mobilisèrent sous le slogan « Je suis Charlie » (comme s’il était nécessaire de s’assimiler à un périodique moribond pour fustiger une criminelle intolérance), on lança des souscriptions, on débloqua des fonds, on tira le « numéro des survivants » à quelques millions d’exemplaires : Charlie était sauvé, et comme on était Charlie, on l’était également.

Le président, en pleine Bérézina, appela à manifester, fit moult déclarations  banales sur les valeurs fondamentales de la république et défila avec des collègues à lui. Du coup, sa « popularité » doubla. Il était Charlie, il était sauvé. Enfin, si tant est que 40% d’opinions favorables contre 59% de défavorables soit signe de salut.

Seulement, rien n’avait changé sur le fond. Les quelques millions de « lecteurs » occasionnels disparaîtront bien vite.  Les fonds ramassés à l’occasion du drame s’épuiseront. Charlie se retrouvera, dans un mois, dans un an, face à sa réalité : celle d’un média tout juste capable de fédérer une frange de bouffeurs de curé surannés, d’anarcho-gauchistes vieillissants, bref, pas grand monde.

De même, le président sera rattrapé par la réalité, celle d’une France profondément divisée par des aspirations contradictoires, ravagée par le chômage et où les mécontentements divers montent inexorablement. Sa remontée relative ne sera que feu de paille. Il suivra l’inexorable destin de son sauveur.

lundi 19 janvier 2015

Embellie



V’là-t’y pas qu’not’ bon président, y gagne 21 points dans un sondage ! Qu’y passe de 19 à 40 % de satisfaits. Comme quoi, des attentats terroristes, y’en a pas assez souvent. Quoi qu’d’un aut’ côté si y’en avait trop souvent, on finirait par penser que sa police elle est pas très efficace et à la longue ça lui nuirait. Comme quoi la politique, c’est une question de juste dosage* !

Faut dire que la question du baromètre IFOP-Fiducial est : « Approuvez-vous ou désapprouvez-vous l’action de François Hollande comme Président de la République? ». J'suppose que c'rebond est dû à une appréciation de son attitude suite aux derniers événements. Et on les comprend : Y s’est vachement bien tenu, le François ! Parler d’action est p’têt’ un peu exagéré, mais il a quand même sorti les banalités qu’on peut attendre en pareil cas. C’est pas comme si qu’il aurait déclaré : « Charlie et le reste, j’men bats les couilles, c’est pas ça qui va m’empêcher d’dormir ! » Non, il a été digne, il a pris l’air solennel du chat qui chie dans la cendre pour se montrer à la fois triste et ferme, « notre Raïs à nous **». Un sans faute en quelque sorte.

Ben malgré ça, y’en a quand même 59 % qui sont pas contents. On s'demande c'qui leur faut, c'qu’y z’attendaient ceux-là : qu’y s’déplace plus qu’en faisant des triples saltos arrières ? Qu’y déclare en pleurant que la France est foutue ? Qu’y s’convertisse à l’islam histoire d'calmer l’jeu ? Qu’il épouse Madame Wolinski pour pas la laisser sans soutien à son âge ? C’est pas facile à contenter, les mécontents !

A moins qu’ce sondage y nous donne en grandeur réelle une estimation d'ceux qui en France voient pas plus loin que l’bout d’leur nez, d’ceux qu’on retourne comme crêpes à la Chandeleur (justement, elle approche) à la moindre occasion ?  D'ceux à qui un événement tragique fait oublier tout le reste ? D'ceux qui, une fois les massacres oubliés, verront d'nouveau qu’tout  va pas si bien qu’on pourrait l’espérer…

Dans une quinzaine, on va avoir les résultats du baromètre TNS-Sofres. La question est pas la même, TNS  y d’mande si on fait confiance à M’sieur Hollande pour résoud’ les problèmes qui s’posent à la France actuellement.  A question différente, autre réponse. Et puis comme disait l’père Ferrat « le sang sèche vite en entrant dans l’histoire », on s’ra pt’êt’ pus Charlie, on aura p’têt’ trouvé aut’chose…

*Ceux qui verraient dans c'te phrase le moindre soupçon d'complotisme s'foutraient l'doigt dans l'oeil jusqu'au coude...

**Pour reprendre la belle expression d'Jean Dujardin dans Le Caire, nid d’espion. Il est vrai qu’y f'sait référence à un autre grand président, René Coty, mais c’est quand même adapté.

dimanche 18 janvier 2015

Du court et du long terme



J’entends sur la RSC™, l’invité de M.Weill, un dirigeant EELV, dont je ne me souviens plus du nom, répondre que la déchéance de la nationalité et autres mesures préconisées contre les djihadistes par M. Sarkozy ,n’est pas la solution au problème : « Qu’ont à faire de l’indignité nationale des gens qui sont prêts à mourir pour leur cause, se gausse l’ « esprit supérieur » ? » . Ce qu’il faut, c’est lutter contre la ghettoïsation qui amène de jeunes Français à prendre des positions extrémistes.

Cet homme est la sagesse même, comment le contredirais-je alors que je défends cette dernière thèse (sans pour autant penser qu’il s’agirait là d’une panacée propre à tout résoudre) ? Sauf que, et c’est une triste habitude  de nos chers degauches, il confond l’urgence et le long terme.

 Il est certain que l’emploi de matériaux de construction ininflammables et une bonne installation électrique sont des moyens (entre autres) de lutte contre l’incendie. Seulement, quand il y a le feu à la maison, mieux vaut appeler les pompiers qu’envisager de nouvelles normes de construction. De même quand les voleurs s’apprêtent à ouvrir votre porte avec un pied de biche, mieux vaut appeler la police que réfléchir à un programme d’éducation morale apte à détourner les jeunes des tentations cambrioleuses. Il est également certain qu’un régime sain peut éviter l’athérosclérose, seulement en cas d’infarctus, mieux vaut appeler le SAMU qu’envisager une alimentation mieux équilibrée.

Une constante de la « pensée » de gauche  consiste à refuser l’action immédiate, au prétexte qu’elle s’attaque aux symptômes et non aux causes profondes. Alors qu’action immédiate et politique à long terme ne sont pas contradictoires mais complémentaires.

De plus, rien ne prouve que ces fameux remèdes à long terme dont elle se déclare si friande soient réellement mis en œuvre par la gauche, qu’elle en ait les moyens ni qu’ils soient efficaces.  Au niveau du réel, la conséquence réelle de cette conception des choses est le laxisme. Mme Taubira proclame haut et fort que la prison n’est pas la solution. Partant, elle recommande que l’on fasse bénéficier les (parfois multi-) récidivistes de réductions de peine et les renvoie dans la nature. Seulement, en attendant que le prêchi-prêcha citoyen ait transformé les futures générations d’assassins potentiels en doux agneaux, ceux qui auront été relâchés, faute d’une rééducation complète ou suite à une conversion de surface à l’angélisme, n’en continueront pas moins de sévir…

Pour en revenir à nos djihadistes, la privation de la nationalité aurait pour effet de rendre légal leur éloignement du territoire national tandis que les solutions à long terme de notre bon gauchiste leur permettront en toute légalité de revenir y perpétrer leurs actes sanglants. Si la première option ne résout pas tout, la seconde ne résout rien.