..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 4 janvier 2015

Il va causer, et puis après ?



M. Hollande, devra se lever tôt demain. Dès 7 heures du matin, sur France Inter et cela deux heures durant, il s’adressera aux Français. Enfin, aux Français, n’exagérons rien. Aux auditeurs de cette radio qui ne sont pas vraiment représentatifs. Car cette radio de « service public » est, et depuis des décennies, totalement inféodée à la gauche. J’ai déjà suffisamment fustigé le scandale que constitue, alors qu’elle est financée par l’ensemble des contribuables,  la confiscation de cette station par les diverses factions de la gauche (de la molle à l’extrême) pour ne pas revenir sur la question. La moindre des honnêtetés voudrait qu’elle se nommât Radio-Gaucho (ou –Bolcho) et qu’elle cessât de revendiquer implicitement je-ne-sais-quelle ambition de parler au nom d’une France à laquelle ses animateurs, chroniqueurs, « amuseurs » portent une affection pour le moins mesurée.

Or donc, Sa Majesté François II de Socialie va s’adresser à son bon peuple, celui de gauche, le seul qui compte à ses yeux. Comment expliquer ce nouveau type d’adresse ? Car il n’est pas courant qu’un président en exercice monopolise si longtemps l’antenne d’une radio, fût-elle d’état. Je ne me souviens d’aucun exemple passé. Aurait-il cédé au harcèlement de M. Patrick Cohen qui, à force d’assiéger son service de communication, aurait fini par obtenir l’extraordinaire privilège d'être à même de lui servir la soupe moins indirectement ? Ou bien, lassé de la piètre audience que recueillent ses interventions télévisées, aurait-il lui-même sollicité cette faveur ? Je n’ose l’imaginer : les journalistes du « service public » se déclarant indépendants du pouvoir politique, on ne voit pas comment ils auraient pu céder à une pareille invite  qui les ramènerait au statut d'esclaves qu’avaient leurs malheureux prédécesseurs aux heures les plus noires de l’ORTF.

Quoi qu’il en soit, il va causer. L’équipe de la rédaction lui posera des questions propres à le mettre dans l’embarras. Enfin pas trop. Les auditeurs en feront de même (après que l’on aura comme chaque jour sélectionné les questions les plus pertinentes au sens que les zélateurs du « service public » donnent à ce terme). Ceux qui imagineraient que les dés pourraient être pipés sont de mauvais esprits. Car on peut parier que la parole sera largement accordée aux gens de la vraie gauches, à ceux qui, déçus de sa « dérive droitière » ont, non comme des rats mais comme de fiers mutins (de Panurge) quitté son rafiot. C’est à eux que le président va principalement s’adresser, dans une tentative probablement pathétique de les ramener au bercail.

Il va, comme le triste manœuvrier qu’il fut à la tête du PS, essayer de les convaincre que faute d’incarner l’idéal, il constitue un moindre mal. Que nul autre que lui ne saurait empêcher le retour d’une droite avec laquelle les homosexuels seraient encore condamnés au PACS, les criminels multirécidivistes à la prison, les écoliers aux stéréotypes du genre et les immigrés, à qui nous devons tout, à l’assimilation. Combien, devant ce tableau apocalyptique réaliseront à quel point ils ont erré ? Combien repentants se rallieront à son panache rose ?

Aux moins rabiques il promettra un frémissement de la croissance (qui ne lui devra rien s’il se produit), moins de pertes d’emplois, plus de réformes sociétales. A tous il tentera d’apparaître comme LE rempart contre la menace fasciste. Ne nous y trompons pas : M. Hollande est entré en campagne.

Tout ça est sans intérêt. Aussi, vu que le soleil se lève bien tard, risquerai-je de ne pas être réveillé pour entendre sa voix hésitante débiter pour la Nième fois les mêmes vieilles balançoires et vérifier si mes prédictions s’avèreront.

samedi 3 janvier 2015

Vers de « Bonnes résolutions » ?



Robert Boudin (ça ne peut pas s’inventer, un nom pareil !) et sa fidèle épouse occupaient depuis des temps immémoriaux le troisième étage du petit immeuble ancien que j’habitais à Tours. Des septuagénaires bien calmes et ennuyeux comme la pluie qui terminaient une vie de couple qu’on devinait sans grand relief là où ils l’avaient commencée des lustres auparavant.

Un jour que nous bavardions de choses et d’autres, le vieux Robert me conseilla de cesser de fumer comme il l’avait fait à soixante-dix ans passés. « Quel vieux con remarquai-je in petto ! Arrêter de fumer à pareil âge ! A quoi bon ? » J’avais vingt-cinq ans alors… Je lui promis d’y réfléchir…

Et nous voici quarante ans plus tard. En ce début d’année où il est de bon ton de prendre de « bonnes résolutions » je commence à comprendre Robert. Comme quoi certains grains, si bon soient-ils, si fertile soit la terre où on les a semés, mettent quelque temps à germer.

Disons-le tout net, les résolutions, bonnes ou mauvaises, ce n’est pas mon truc. Je me méfie comme de la peste de ces engagements qui mènent plus souvent à se constater velléitaire qu’à de concrets résultats. Seulement, l’âge vous envoie de ces petits  signaux qui sapent vos assurances. Là une légère attaque cardiaque, ici des douleurs abdominales et une toux qui s’éternisent, des essoufflements qui vous prennent après deux étages, tout ça est ennuyeux, lassant et même un peu inquiétant. Alors on prend des médocs, on va voir le bon docteur, il vous prescrit des examens divers, des radios et le diagnostic tombe : vous n’avez pas plus de cancer à l’estomac qu’aux poumons. Juste un petit ulcère et une bronchite chronique qui ne demandent qu’à s’étendre.

Et là on finit par se poser d’étranges questions : est-il bien raisonnable de continuer de pétuner comme pompier et de se désinfecter la glotte chaque soir au jus de whisky ? N’existerait-il pas un lien, même ténu, entre les quintes, les douleurs et ces deux innocentes habitudes ?  L’agrément de leur poursuite n’est-il pas oblitéré par les inconvénients qu’elles entraînent ?  Si la situation continue d’empirer, ne serait-il  pas sage, avant qu’elle devienne carrément incapacitante, d’envisager, sinon leur suppression, leur réduction ?

Je suppose que si le vieux Robert s’était résigné à supprimer les Ninas, c’est que monter les trois étages  lui devenait problématique.

Les voies qu’emprunte la « sagesse » pour venir à l’homme sont tortueuses…

jeudi 1 janvier 2015

Vœux raisonnables !



Traditionnellement quand débute l’année, il est de bon ton d’adresser à ses amis voire à de simples relations et aux gens que l’on croise ses meilleurs vœux de bonheur, santé et prospérité. Ces deux dernières précisions me paraissent superfétatoires dans la mesure où il est difficile d’être heureux quand on est malade et/ou misérable. Quant au bonheur…

A priori, il n’y a aucune raison pour que 2015 offre à qui que ce soit tout ce que les précédentes ne lui ont pas apporté ou qu’elle lui confisque les avantages dont il disposait, vu que le temps mesuré ne saurait être ni cruel ni généreux. Je le soupçonne d’être indifférent.

Je me bornerai donc à vous souhaiter tout le bonheur dont vous êtes capable, une santé pas trop préoccupante et de quoi vivre décemment.

A ceux qui prendraient de « bonnes résolution » (arrêter de boire, fumer, voler, assassiner etc.) je souhaiterai de s’y tenir quand il s’agit de mettre fin à leurs crimes les plus odieux et d’abandonner celles concernant des peccadilles si  la privation de leur petits vices s’avérait leur procurer plus de désagréments que n’en présenterait la continuation.

Voilà. Il me semble que si mes vœux sont exaucés, votre année 2015 ne devrait pas être trop mauvaise.


mercredi 31 décembre 2014

Morts de la rue



Lorsque le « bon petit froid sec » s’installait, ma mère remarquait qu’en pareil temps « mieux valait une petite maison qu’un grand champ ». Sagesse paysanne ! Tous n’ont pas le choix entre ces deux types de propriétés. Il en est qui ne possèdent rien. Pas même le moindre abri. Ils subsistent tant bien que mal dans la rue. Par choix ? Parce que c’est la crise ? Parce que la société est injuste ? Parce que la vie leur a joué de mauvais tours ? Parce qu’ils se sont laissé aller à de mauvais penchants ? Je me garderai bien de répondre… Il doit y avoir un peu de tout ça…



Quoi qu’il en soit, dès qu’arrive une période de températures nettement négatives, on s’occupe d’eux. On leur trouve vite quelque abri de nuit. Il faut croire que tant que le thermomètre se maintient au-dessus du fatidique zéro, dormir dehors est aussi confortable qu’acceptable. Il faut également croire que malgré toutes ses vertus le froid sec n’est pas bon pour tout le monde.



Malheureusement, certains, pour une raison ou pour une autre, parviennent à passer à travers les mailles du filet caritatif dans lequel on tente de capturer ces pauvres hères. Celui qui a la « chance » de mourir le premier a droit à tous les honneurs : télés, radio, presse écrite en font un sujet. Le deuxième intéresse moins quant aux suivants ils relèvent des statistiques.



On oublie que, quelque soit la saison, les sans-abris meurent en grand nombre. Leur condition et leur hygiène de vie ne favorisent pas la longévité. Seulement, quand on meurt dans la rue en été ça n’intéresse personne.  A croire que la compassion est un sentiment saisonnier et que ce froid qu’on dit tant aimer inspire bien des craintes…

lundi 29 décembre 2014

Yver, vous n'estes qu'un villain



Il avait bien raison le gars Charles ! Il faut dire que vingt-cinq ans de captivité en pays anglois à attendre qu’on réunisse les malheureux  200 000 écus d’or de votre rançon ça vous permet de former des idées claires sur les questions majeures. Pour résumer sa pensée, tandis que l’hiver est un sale plouc l’été est de bonne compagnie. Comment ne pas être d’accord avec lui ?

Voici ce que j’ai découvert, hier matin, en regardant par ma fenêtre le jour se lever :



Voir de telles choses au XXIe siècle, en France, pays des droits de l’homme, est une honte.

Pour arranger le tout, ce matin même, au point du jour, le thermomètre annonçait -6,9°C. Il était de retour, ce « bon petit froid sec » tant haï de moi. Décidément, décembre se termine mal. Dire que je me suis trouvé éloigné de mes pénates dix jours entiers au cours de ce mois : six en Roussillon puis quatre à Saint-Lô où me retint la malédiction du bricoleur : dès qu’il paraît on lui trouve des choses à faire. Il ne s’en plaint pas, le pauvre bougre, ça l’occupe sainement mais son absence se prolonge. Avec tout ça, allez maintenir le rythme soutenu de votre blog !

Toutefois qui dit absence dit retour. Un des grands plaisir que l’on ressent lorsqu’on rentre chez soi est de constater qu’au lieu du tas de décombres calcinés d’où s’échappent encore de vagues fumeroles auquel on s’attend, c’est généralement un bâtiment apparemment intact qui vous y accueille. Vient s’y ajouter, une fois la porte franchie, la joie de constater que la pièce principale n’a été ni pillée ni vandalisée et qu’aucun squatter n’occupe les chambres. De telles satisfactions font oublier l’angoisse des départs.

En hiver, à l’inévitable rangement du contenu du ou des sacs vient s’ajouter un menu désagrément : il faut remonter le chauffage. Ces inconvénients sont largement compensés par la reprise d’une bienheureuse routine, les retrouvailles avec un décor familier et la sensation de bien être que ressent l’ours quand il renoue avec la solitude de son antre. On partirait bien pour le seul bonheur de rentrer. Pas trop souvent quand même…