..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 15 novembre 2014

Et les Mistral perdants…



Si, dans sa grande sagesse, notre CHER gouvernement s’entêtait à ne pas vouloir livrer les porte-hélicoptères Mistral que la Russie de l’infâme Poutine (une sorte d’Hitler mâtiné de Staline) a commandé à nos chantiers navals, en plus de la perte de crédibilité commerciale qui s’ensuivrait, c’est un contrat de 1.2 milliards d’Euros qui nous passerait sous le nez, des emplois qui sauteraient, et diverses indemnités à régler. En tout, certains avancent une perte de 2 milliards.

Vous me direz, pour un pays qui a 2 000 000 000 000 d’Euros de dettes, c’est peanuts. 0.1 % de dette en plus ou en moins, il faut être bien mesquin pour s’en soucier. Un peu comme les 800 millions d’Euros que couterait l’AME, comparés au trou de la sécu que minimisaient pas plus tard que ce matin sur la RSC™ deux « économistes » (un de « gauche » et un de « droite » enfin d’accord sur quelque chose…). J’adore ces comparaisons absurdes. La plupart des gens ayant un goût très modéré pour le calcul et une légère tendance à ne pas toujours faire la différence entre millions et milliards, tout ça paraît bien abstrait et pour tout dire négligeable.

Pour bien comprendre ce qui est en jeu, je vais tenter de ramener ces chiffres au niveau du concret. Admettons qu’en fin d’année apparaisse sur le relevé de compte d’une famille de quatre personne un débit de 120 € avec la mention « Mistral Perdant » et qu’à la ligne suivante en apparaisse un autre  de 48 € suivi de « AME ». Ça deviendrait plus compréhensible, non ? Car ces deux petits milliards et ces misérables 800 millions, quand on les divise par 65 millions de Français  d’habitants, ça donne respectivement 30 et 12 € par tête de pipe. Noyés dans le flot continu du robinet à endetter, ces dépenses passent totalement inaperçues, si on les transforme en prélèvements, ça change tout. Surtout pour l’AME car cette contribution irait grandissant chaque année… En trois ans, le prélèvement « Mistral perdant » serait largement dépassé et se transformerait en agréable souvenir…

vendredi 14 novembre 2014

Pour une France socialiste, votons Juppé !


M. Juppé, serait-il, comme on tente de nous le vendre, le meilleur d’entre tous ?  Inodore, incolore, sans saveur, porteur d’autant d’espoir qu’une éphémère le soir venu, comment pourrait-on voir en lui le porteur du rêve d’un peuple fut-il moribond ?

Pourtant, le voilà propulsé en tête des sondages. Et pas qu’un peu ! Haut la main qu’il gagne, le bel Alain, dans un fauteuil, les doigts dans le nez ce qui, vous l’avouerez, est une posture audacieuse. Il faut bien dire que son avance sur ses concurrents, il la doit surtout à la gauche. En effet, si on en croit le baromètre Sofres –Figaro Magazine de novembre, il n’y a guère que M. Bayrou, qui arrive bon second, pour bénéficier de davantage de soutien de la part des socialistes et autres gauchistes.

Comment expliquer cela ?  Voir des gens qui n’importe comment ne voteront pas pour vous « souhaiter que vous jouiez un rôle important au cours des mois et des années qui suivent » est significatif : c’est qu’à leurs yeux vous constituez un moindre mal, qu’ils vous font confiance pour ne pas remettre en cause le système qu’ils chérissent et qui accessoirement nous emmène dans le mur. S’il en fallait la moindre preuve, le dernier numéro des Inrocks, magazine dont la ferveur gauchiste n’est plus à démontrer, lui consacre sa couverture avec en titre : « JUPPÉMANIA le moins pire d’entre eux ? » et annonce un entretien où notre « héraut de droite » se déclare en faveur de l’adoption par les couples homosexuels. Et s’il n’y avait que ça ! Dans l’ouvrage collectif Les 12 Travaux de l'opposition, publié en septembre dernier, sa contribution, intitulée L’Identité heureuse est un véritable plaidoyer en faveur de l’enrichissement par la diversité culturelle et s’oppose à l’idée, dépassée à ses yeux, d’assimilation. Il est vrai qu’avec de tels adversaires, la gauche n’a pas besoin de victoire (perspective pour le moins improbable par ces temps qui se traînent) pour continuer son règne…

Rien d’étonnant donc à ce que les media de gauche assurent sa promotion. Il est plus étonnant de voir une majorité de sympathisants UMP et un tiers des proches du FN soutenir une personne qui prend des positions diamétralement opposées à celles qu’ils déclarent être les leurs. Vous me direz qu’en général ils ne lisent pas plus les ouvrages politiques que les magazines de gauche. C’est compréhensible autant que dommage car on peut espérer que s’ils savaient ce que le côté passe-partout et « vieux sage » du personnage dissimule je crains que leur enthousiasme ne s’en trouve douché.

M. Juppé c’est la continuité sans changement. Faire de lui le candidat de la droite serait céder aux sirènes du gauchisme sociétal. Quelques cheveux en moins, un nœud de cravate impeccable, une élocution moins floue sont-ils vraiment les éléments constitutifs primordiaux du changement que nous espérons ?

jeudi 13 novembre 2014

Les NVC (Nouveaux Vieux Cons)



Une chose dont je suis certain c’est que comme le dit si bien le Chapitre 3 de l’Écclésiaste* « Il y a un temps pour tout, un moment pour chaque chose sous le soleil ». Parmi les choses qui m’agacent, il y a cette mode du refus de l’âge qui pousse les vieux à se comporter en gamins sous le regard admiratif de certains. Quoi de plus pathétique que de voir ces septuagénaires accoutrés Tour de France suer dans les côtes ? Quoi de plus triste que voir des quinqua- voire sexa- (et pourquoi pas plus-) génaires se faire appeler papa par des bambins sortant de la maternelle ?  Pouponner à soixante ans passés est-il bien raisonnable ? S’adonner sans retenue au parapente, à la planche à voile, au canyoning, au rock acrobatique ou au parachutisme en chute libre sont-ce là des occupations d’octogénaires ?


Admettons, à la rigueur, que quelqu’un qui n’ait fait que ça de sa vie puisse, dans un combat perdu d’avance contre le temps, continuer à se livrer à ce genre d’activités… Mais s’y mettre à un âge avancé n’est-il pas un signe indéniable de Nouvelle Vieille Connerie ?



Vous m’auriez dit quand j’avais vingt ans que j’atteindrai les soixante-cinq ans vers lesquels je me dirige, je ne vous aurais pas cru. Je me voyais mourir jeune. C’est raté. Le pire est que cet échec ne me désole pas vraiment.

Dire que voir ma résistance s’amenuiser, mon souffle se faire court, de plus en plus de rides strier  une peau de plus en plus flasque me soient une source de joies toujours renouvelées serait exagéré. Dire que certaines récentes évolutions de la société me comblent d’aise serait abusif. Dire que les petits ennuis de santé qui me changent en tamalou me ravissent serait aller bien loin.

Et pourtant, je ne peux pas dire que cela me désole. Car s’il y a d’inévitables pertes bien des gains les compensent.  J’ai, entre autres, gagné en ténacité ce que j’ai perdu en force, en patience ce que j’ai perdu en énergie, en sérénité ce que j’ai perdu en passion, en recul ce que j’ai perdu en enthousiasme, en connaissance de moi ce que j’ai perdu en illusions, en relativisme ce que j’ai perdu en goût du drame et je ne m’en plains pas.  Tout bien pesé, vieillir me convient. Jusqu’à quel point, l’avenir me le dira ou pas… Seul qui vivra verra.

*mis en musique par M. Pete Seeger et repris par Mme Joan Baez et une foultitude de chanteurs dont les Byrds. C’est à écouter…

mardi 11 novembre 2014

Écran de fumée



Il ne vous aura pas échappé que l’on ne parle plus de Nabilla. Comment expliquer cela ?  J’ai ma petite idée.

Chaque fois que sort une affaire réellement importante, une presse servile s’empresse d’allumer un contre-feu produisant un écran de fumée propre à  la faire disparaître des écrans. Un événement sans aucune espèce d’importance se voit monté en épingle de manière disproportionnée afin de distraire le public de ce qui l’intéresse et le concerne réellement.

Mais, foin de généralités, revenons au  concret. L’affaire Nabilla est propre à concerner une majorité de Français : sans présager de la culpabilité de l’un ou de l’autre de ses protagonistes, force est de constater qu’elle résulte d’un de ces conflits conjugaux que peu d’entre nous sont, à un moment ou à un autre de leur vie, parvenus à éviter.  Ils n’ont pas forcément tous connu la même intensité ni mené une des parties à poignarder l’autre mais la quasi-universalité de l’expérience lui donne une importance primordiale. Or, c’est une chose certaine, les media n’ont pour fonction que de distraire l’attention du peuple des vrais problèmes et d’attirer celle-ci sur des sujets anodins peu susceptible d’enflammer les passions et de troubler l’ordre public comme la politique, l’économie, la sécurité, la justice et autres fariboles. C’est ce qui vient de se passer.

Car, entre nous, qui en a quoi que ce soit à faire de l’affaire Fillion-Jouyet ? Qui d’entre nous aura dans sa vie l’occasion ou même l’idée de tenter d’inciter la présidence de la république à hâter les poursuites contre un de ses concurrents ?  Franchement ?  Et puis, il faut bien reconnaître que de telles manœuvres, quand on est en mesure de les mener, sont de bonne guerre.  Se débarrasser de ses rivaux, d’une manière ou d’une autre,  jusqu’à ce qu’il n’en reste aucun n’est-il pas  le but de tout politicien un rien ambitieux ? Sa banalité et le peu de gens susceptibles de se livrer à ce genre de magouilles  n’aurait normalement jamais dû amener à la lumière une affaire sans intérêt aucun. On se demande, maintenant que l’intérêt pour  MM Jouyet et Fillon s’émousse, ce que les media  vont trouver pour  occulter ce qui passionne vraiment.

Le pire, dans cette histoire, c’est que ces manœuvres ne servent pas à grand-chose : gageons que les tirages de la presse people évoquant l’affaire Nabilla dépasseront de loin ceux du Monde et du Figaro consacrés aux duettistes du Ledoyen…