..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 24 mai 2013

Adieu Georges !



Me voici de retour en mes collines et profondément troublé. Quitter un endroit froid où il pleut  pour  retrouver  un temps glacial et pluvieux n’est pas une source de joie incommensurable. S’apercevoir qu’en dehors de l’herbe et de la haie rien ne semble avoir beaucoup poussé limite les réjouissances.  Mais foin de ces petites déceptions. Hier s’est passé un événement considérable, un de ceux dont l’humanité risque de ne jamais se remettre : Georges Moustaki est mort !

Depuis la disparition d’Alain Bashung il y a quatre ans déjà (comme le temps passe !), rien de vraiment important ne s’était produit dans notre recoin du système solaire. A ce propos, je me demande comment il se fait que cet homme si merveilleux grâce auquel  le monde état devenu si beau n’ait toujours pas été canonisé. Mais ne digressons pas.

Revenons à notre Georges. Or donc, il n’est plus. Je l’ai appris en écoutant les informations sur la RSC™. N’étant pas particulièrement fan, j’avoue à ma courte honte n’avoir pas perdu le contrôle de mon véhicule à cette annonce (je conduisais alors). Ce n’est que plus tard, quand la RSC™  consacra une édition spéciale de son journal de 13 heures au Grand Homme que je réalisai mon erreur : celui que je considérais comme un vieux dort-en-chiant dont le principal mérite était de ne pas tout à fait s’endormir en chantant (peut-être était-il sourd ?) m’apparut enfin pour ce qu’il était : un de ces géants de la pensée sans lesquels l’humanité serait  malvenue de revendiquer  une quelconque supériorité sur l’amibe. Il allait laisser un vide tel que les espaces intersidéraux ne seraient que gnognotte. Bref, la perte était irréparable.  Mme Gréco, M. Aufray, M. Le Forestier (pas le garde, Maxime) et quelques autres jeunes gens étaient formels : des comme lui, on n’en faisait et n’en verrai plus.

Étant de cœur sec, je continuai ma progression routière sans en être plus affecté que ça. Toutefois, comme je manquais de pain et de lait pour le petit déjeuner du lendemain, je décidai de m’arrêter à Nozay, un peu après Rennes afin d’en faire l’emplette au Super U local. Et là une surprise m’attendait : alors que je m’attendais à trouver les rayons parcourus de femmes en larmes s’arrachant les cheveux et d’hommes au visage dévasté et à la démarche titubante suite à la recherche d’une consolation illusoire dans l’alcool et… Rien de tout ça ! Les gens avaient l’air aussi normal qu’à l’accoutumée. Du moins autant que puisse en juger quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds à Nozay auparavant. Ignoraient-ils la nouvelle ? Peu probable !

C’est alors qu’une idée me traversa l’esprit : et si dans le fond ils n’en avaient rien à cirer ? Si un tel homme pouvait disparaître sans que ça les bouleverse ?  Et si mes amis de la RSC™ avaient transformé en événement capital un fait somme toute sans grande importance ?  A moins qu’une société matérialiste ait transformé en égoïstes zombies un peuple jusqu’ici si généreux et sensible ? Tout ça me plongea dans un abîme de perplexité dont je crains de ne pas sortir de sitôt.

mercredi 22 mai 2013

J’ai survécu !



Un monde sans Internet, sans blogs, sans Facebook, sans mails ! Un monde où la pluie est battante ! Un monde où il fait froid !

Voilà où je vis depuis quelques jours. Il a fallu pour l’atteindre des centaines et des centaines de kilomètres.  Survivre à une telle épreuve paraîtra impossible à beaucoup. Je les comprends. Moi-même, si on m’avait informé des circonstances de ce séjour j’aurais été réservé sur mon pronostic vital. Et pourtant…

Depuis notre arrivée dans les Landes, il est tombé suffisamment d’eau pour transformer de façon durable le Sahel en contrée verdoyante. Le soleil ne s’y est montré que quelques heures, histoire de souligner le fond glacial de l’air. Une erreur de branchement privait notre hôte de connexion Internet depuis un mois et demi qu’il avait emménagé dans son nouveau logis. Le problème s’est trouvé résolu cet après-midi suite à une conversation avec un voisin.

Et me voici relié de nouveau au monde.  Une semaine entière de déconnexion. Un tel retard dans la lecture des blogs amis et de Facebook  me fait craindre de ne jamais trouver le temps de le rattraper. Surtout que demain c’est le retour vers les collines normandes et leur douce moiteur.

Voilà où nous en sommes. Il va falloir reprendre le rythme. Avec prudence. Après un tel sevrage, la sagesse conseille une reprise progressive afin d’éviter une probable overdose.

mercredi 15 mai 2013

Partir c’est mourir un peu (et mourir c’est partir beaucoup, comme disait l’autre)



Pas plus tard que demain, je pars pour une semaine de vacances. Youpi ! Cotillons ! Serpentins !  Ben justement pas tant que ça. Quand on vit dans un petit paradis, on a du mal à le quitter. Même quand c’est un paradis du genre frisquet.   Surtout que ça fleurit de partout. Je n’aimerais pas rater l’éclosion des pivoines rouges roses et blanches. Le lilas embaumera-t-il encore à mon retour ? Un soudain redoux ne risquera-t-il pas d’assoiffer tomates, poivrons, aubergines et melons ? La pelouse ne se sera-t-elle pas muée en jungle ? Décidément, ce n’est pas le moment idéal pour s’éloigner !

En fait, ce n’est jamais le moment. L’hiver il fait trop froid, l’été il y a trop de monde.  En automne comme au printemps il y a trop à faire au jardin et ailleurs. Partir m’angoisse  encore plus depuis mon expérience de l’incendie. Quand je prends l’avion, ma peur cesse dès que je me suis résigné à mourir ; quand je quitte la maison pour quelques jours, mon angoisse disparaît une fois que je me suis fait à l’idée qu’elle allait brûler. Ce qui a ses bons côtés : au retour je suis bien content de constater qu’elle est intacte.

Partir est le rêve de bien des gens. A croire qu’ils ne se plaisent pas là où ils sont. Ayant trouvé un lieu qui me convient, j’ai envie d’y rester. J’y bénéficie d’un confort supérieur à celui que je trouve en me déplaçant. J’y suis au milieu de mes affaires. J’y dors mieux.

On m’objectera qu’être casanier révèle un coupable manque de curiosité. Il est vrai que ma curiosité s’émousse. Voir de belles et nouvelles choses m’intéresse toujours mais ce plaisir de la découverte  se  trouve en partie gâché par l’obligation de quitter ma base qu’elle implique. Je me demande parfois si le plus grand plaisir du voyage n’est pas le retour…

mardi 14 mai 2013

Des atouts comparés du chien et de la tondeuse



Je me faisais la réflexion que si M. Valls et Mme Taubira roulaient pour Mme Le Pen ils auraient du mal à se monter plus efficaces. Réflexion totalement hors sujet et surtout futile, vue l’importance du sujet que je vais traiter aujourd’hui.

L’exercice physique permet de vivre vieux et en bonne santé. Il permet même, parfois, de mourir jeune et épuisé. Tout est une question de mesure.  Je me disais en tondant ma pelouse ce matin qu’aucun animal, en dehors du chien et du whisky, n’était plus apte à assurer une gaillarde et heureuse vieillesse que la tondeuse. En effet, lorsqu’on possède (ou loue) un terrain d’une certaine surface, d’avril à octobre (voire plus si pluviosité (et température douce)) la tonte de la pelouse procure à celui qui ne succombe pas aux trompeuses sirènes de la tondeuse autoportée l’occasion  au moins hebdomadaire d’effectuer une longue promenade. Ainsi, moi qui vous parle passé-je à cet énergique passe-temps entre une heure et demie et deux heures avant qu’il ne soit mené à bonne fin.

Le chien, lui, offre au campagnard moins d’occasions de marche dans la mesure où il est parfaitement capable d’aller seul gambader et faire ses déjections sur le terrain. On pourrait être tenté de penser que si la tondeuse convient au rural, le chien est mieux adapté au citadin, du moins pour ce qui est de l’exercice. Je m’inscris en faux contre cette vision que je qualifierai de bornée. En effet, même en appartement, rien ne s’oppose à ce que le citadin ne possède une tondeuse. Il pourrait même la sortir et, comme le propriétaire du chien, l’emmener dans les espaces verts avoisinants.  De même que le chien en fertilise le sol, la tondeuse pourrait ainsi participer de manière citoyenne (et républicaine) à leur entretien. 

Reste à déterminer les avantages respectifs de ces deux mammifères. Le chien mange quotidiennement des croquettes. La tondeuse, elle n’en consomme jamais et si elle s’abreuve d’essence, elle ne le fait que lorsqu’on l’a démarrée. Le chien aboie lorsqu’il discerne une présence étrangère. La tondeuse ne pétarade que si on la met en marche. De ce point de vue, pour qui vit en appartement, la tondeuse est garante de meilleurs rapports de voisinage.  Il est indispensable de faire vacciner son chien. Rien de tel pour la tondeuse. Le chien laisse des poils partout.  La tondeuse pas. Il arrive assez fréquemment que le chien morde.  Il faut être d’une maladresse ou d’une imprudence exceptionnelle pour se voir amputer de quelques doigts ou orteils par sa tondeuse.  Le chien a tendance à considérer son maître comme un dieu. La tondeuse est bien moins enthousiaste. Quand on lance un bâton ou une baballe à son chienchien, celui-ci les rapporte, chose dont je soupçonne fort (sans l’avoir cependant testé) la tondeuse d’être incapable. Le chien a une durée de vie limitée. Bien entretenue, une tondeuse durera plus longtemps.  Si vous êtes un rien bricoleur, vous pouvez entretenir vous-même votre tondeuse alors que, sauf avoir de solides notions de médecine vétérinaire, soigner soi-même son chien est une autre paire de manches.
Il ressort de tout ceci que la balance penche largement en faveur de la tondeuse.  Sauf, bien entendu, si vous aimez voir vos sols, meubles et vêtements couverts de poils et que votre vanité vous amène à apprécier un statut d’idole.

Maintenant, si vos moyens vous le permettent, rien ne s’oppose à ce que vous possédiez les deux. J’en connais qui le vivent et que je ne nommerai pas. La vie des riches… Cependant, en cette période de crise, nombre de Français ne sont hélas plus en mesure de s’offrir ces deux compagnons. Espérons que cette étude les aidera à trancher ce dilemme au mieux de leurs intérêts.  

lundi 13 mai 2013

La droite en quelques mots



Madame Rosaelle me mettait hier au défi de définir ce qu’était pour moi la droite.  Je pensais me lancer dans des développements à n’en plus finir mais c’eût été aussi ennuyeux qu’inutile.

Je relèverai donc le défi mais de manière concise car il me semble que toute attitude  de droite doit se baser sur quelques notions fondamentales dont tout le reste découle :

  • Primauté de l’individuel sur le collectif. 
  • Réduction a minima du rôle de l’état. 
  • Attachement à la nation, à sa culture et à ses traditions (toute évolution devant s'inscrire dans ce cadre). 
  • Liberté économique.

 Il va de soi que cette conception n'engage que moi.