..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 1 mai 2013

1er mai discriminatoire



Que serait un 1er mai sans muguet  sinon un Roux sans Combaluzier, un Jacob sans Delafon,  un Tintin sans Milou, un avertissement sans frais ou une France avec Hollande ? Eh oui ce serait une catastrophe ! Eh bien regardez la photo ci-dessous que j’ai prise ce matin même au jardin :




Qu’y discerne votre œil averti ? Rien de spécial ? Et ces petites pousses qui pointent hardiment vers le ciel, vous ne voyez pas ce que c’est ? Si vous ne les avez pas reconnues, je vous apprendrai qu’il s’agit de brins de muguet. Elles sortent du sol par centaines. Seulement, il y a un hic : elles risquent de ne pas fleurir avant une ou deux semaines.  De quoi aurai-je l’air avec mon muguet du 9 ou du 14 mai ? Je ne vous le fais pas dire : d’un qui a sa place sur le mur du Syndicat de la Magistrature !

Il faut que cela cesse ! Le climat des collines est rude, mais qu’y peut le gouvernement ?  Le changement, climatique ou autre, n’est pas pour maintenant, tout le monde l’a bien compris.  Je proposerais donc, afin d’éviter  que de telles frustrations continuent de frapper les habitants des régions septentrionales  que l’on instaure un 1er mai flottant dont la date serait fixée localement en fonction de l’éclosion des clochettes. Il suffirait en cas de non coïncidence avec le calendrier de passer directement du 30 avril au 2 mai. Que l’éclosion ait lieu avant ou après, on pourrait donc intercaler ce jour sans  que cela pose de problèmes majeurs. Le premier mai étant un jour férie, le rendre flottant risquerait de désorganiser  le travail diront certains. Et alors ? Au point où on en est…

On pourrait faire de même pour Noël (fêté le premier jour de neige) ou Pâques (le jour où les poules en chocolat font leurs œufs). Voilà de petites réformes propres à ramener le sourire sur tous ces visages qu’attriste la crise et faire remonter la cote d’un président qui, quoi qu’on en dise, n’est pas à son zénith. 

Seulement, c’est comme pour C dans l’air : quand on fait preuve d’un  excès d’intelligence, on ne vous écoute pas…

Curieuses récoltes



Jardinage et bricolage sont les deux mamelles de la retraite, comme aurait dit le bon Maximilien de Béthune si, au lieu de s’occuper de près puis de loin des affaires de la France jusqu’ en son grand âge, il s’était  occupé de ses oignons.

Ainsi, moi qui vous parle ai-je consacré beaucoup de mon temps à préparer mon terrain en vue de prochaines semailles. Activité aussi noble et indispensable qu’éreintante. Bêcher, passer la griffe encore et encore, répandre de l’engrais élève l’âme et brise les reins. C’est également l’occasion de plus ou moins étonnantes découvertes. La photo ci-dessus en témoigne.

Les deux objets oblongs et passablement oxydés qu’on peut y voir sont des balles de fusil de guerre. Dans une province qui vit les Alliés débarquer et les Allemands contrattaquer, la présence de munitions non percutées dans le sol n’a rien de particulièrement étonnant.  Il est à espérer qu’un coup de bèche ou de griffe vigoureux n’aille pas faire exploser quelque obus ou bombe oublié ou larguée là par un artilleur distrait ou un bombardier maladroit avec les conséquence qu’on devine sur la pérennité de ce blog et la longévité de son auteur.

La seconde trouvaille est une médaille pieuse en aluminium. Il s’agit en fait de la deuxième que je trouve. La première, du même métal, était une banale médaille miraculeuse et je ne me souviens pas de ce que j’ai bien pu en faire. Celle de la photo, en revanche, est moins commune en ce que sur une de  ses faces elle invoque Notre-Dame de la Délivrande et sur l’autre Notre-Dame de Lourdes, plaçant ainsi  son heureux propriétaire sous une double protection, l’une locale et l’autre plus universelle.

Je ne sais pas si je continuerai de trouver des médailles dans mon potager mais le simple fait d’en avoir trouvé deux m’intrigue déjà. J’en suis à me demander s’il n’existerait pas localement une tradition consistant à en enterrer dans les jardins afin d’y favoriser la pousse des légumes… Peut-être accusé-je injustement de superstition de braves paysans ayant tout bonnement perdu ces objets. Après tout, j’y ai bien retrouvé un bracelet par moi offert à ma compagne et qui l’y avait perdu suite à une défaillance du fermoir…

La dessus, je souhaite à tous mes lecteurs en activité de bien profiter de ce jour de congé. Je ne leur souhaite pas un bon défilé vu que je soupçonne, allez savoir pourquoi, leur grande majorité de n’être que moyennement adeptes de réjouissances syndicales.

mardi 30 avril 2013

Graves questions



Deux faits m’ont récemment plongé dans des abîmes de réflexion : L’affaire du « mur des cons » du Syndicat de la Magistrature et la lecture dans un billet de blog de cette phrase perturbante : « Il y a une dose d'intelligence à ne pas dépasser. » L’auteur de cette dernière phrase expliquait ainsi le refus de l’émission C dans l’air de passer ses SMS.

Certains esprits chagrins ont déploré dans la fameuse affaire du mur le biais politique que pouvait laisser supposer cette « blague potache » comme il est de bon ton de la nommer à gauche. Admettons, comme je l’ai fait que le juge soit bon enfant et de nature rieuse. Il n’en demeure  pas moins que l’affichage de telle ou telle personnalité ou parent de victime sur le dit mur ne peut se justifier que si les gens concernés sont de VRAIS cons. Au cas contraire, plus qu’un biais politique, ma foi tout à fait pardonnable, cela indiquerait de la part des magistrats farceurs un défaut de jugement ce qui, avouons-le, constitue un grave défaut pour qui fait profession de juger.  Ce serait même rédhibitoire.

La phrase sur les excès d’intelligence qui a retenu mon attention est sur la forme tout à fait acceptable et justifie pleinement l’attitude de ceux qui refusent  les SMS en question : infliger au téléspectateur une overdose d’intelligence peut présenter des risques. Le principe de précaution impose donc de l’éviter. Maintenant, on pourrait imaginer que le refus passer ces questions à l’antenne soit dû à tout autre chose : il est possible qu’on ne les ait pas jugées pertinentes voire totalement cons.

Ces deux exemples posent le problème de l’appréciation de l’intelligence et de la connerie.  La question est en effet délicate : elle laisse supposer qu’existent de grandes inégalités en ce domaine, ce qui est en soi scandaleux. Certains seraient très intelligents (et même parfois trop, comme cette blogueuse) et d’autres irrémédiablement cons. Irrémédiablement car l’intelligence ne peut rien pour le con. Elle peut tenir à ce dernier des discours littéralement dégoulinants d’intelligence mais c’est en pure perte vu que le con n’est ni en mesure de les comprendre ni capable d’en apprécier la valeur. C’est pourquoi si intelligent soit on, on est fatalement  le con d’un autre.

Mais nous vivons au XXIe siècle, en France, pays des droits de l’homme.  Ne serait-il pas  temps que ce triste état de fait cesse ?  Ne pourrait-on pas envisager la création d’un organisme officiel chargé d’évaluer scientifiquement le degré de connerie ou d’intelligence des discours et de leurs prémisses ?  L’évaluation des prémisses est en effet primordial dans la mesure où un discours apparemment intelligent, charpenté, argumenté et logique ne peut mener qu’à des conneries s’il se base sur des prémisses stupides.

Le problème de la nomination des membres de cet organisme serait bien évidemment délicat à résoudre. On peut même raisonnablement penser qu’il serait insoluble. En effet, s’ils devaient être nommés sur des critères objectifs de capacité, qui, en dehors d’un comité similaire, serait en mesure de décider qu’ils les remplissent ? Le serpent se mord la queue…

Nous pourrons donc en toute impunité continuer d’affirmer la connerie des autres du haut de notre sublime intelligence et peut-être même en raison inverse de l’une et de l’autre.

lundi 29 avril 2013

Blagounette du soir, espoir !



Lorsque Dieu créa le monde, il décida de concéder deux vertus aux hommes de chaque peuple afin qu'ils prospèrent. Par exemple il rendit les Suisses précis et pacifistes, les Anglais flegmatiques et ironiques, les Japonais travailleurs et réalistes et les Italiens joyeux et humanistes.

Quant aux Français, il dit : les Français seront intelligents, honnêtes et socialistes.

Lorsque le monde fut achevé, l'ange qui avait été chargé de la distribution des vertus demanda à Dieu : Seigneur, tu as dit que tu octroyais deux vertus à chaque peuple, mais les Français en ont trois. Est-ce pour cela qu'ils se placent au-dessus des autres ?

En vérité, je te le dis, chaque peuple a deux vertus y compris les Français, car chacun d'entre eux ne pourra en posséder que deux à la fois. Ce qui veut dire que : si un Français est socialiste et honnête, il ne sera pas intelligent, s’il est socialiste et intelligent, il ne sera pas honnête, s’il est intelligent et honnête, il ne peut pas être socialiste.