Le récent gouvernement est basé sur une injustice
fondamentale, à savoir l’éloignement, provisoire j’espère, de Mme Hélène
Conway-Mouret. Comme beaucoup, vous vous
demanderez qui peut bien être cette ministre déléguée et quel poste elle
pouvait occuper. Se poser cette question c’est commencer de reconnaître
ses mérites : si vous n’en avez jamais entendu parler, c’est qu’elle n’a
été mêlée de près ou de loin à aucun scandale pas plus qu’elle n’a été
à l’origine d’un projet de loi susceptible de troubler par son absurdité l’ordre public. C’est en
vain qu’on chercherait une archive où HCM aurait prononcé des propos tonitruants
aptes à scandaliser les foules ou à nuire à la réputation d’un gouvernement déjà
impopulaire. Ne sont-ce pas là des qualités
rares au sein de l’ancienne équipe ?
Hélène fut en tout point exemplaire. Totalement inconnue avant son
entrée en fonction, elle sut le demeurer pendant et après son passage au
ministère. N’est-ce pas remarquable ?
Hélène Conway-Mouret fut Ministre déléguée auprès du ministre des
Affaires étrangères chargée des Français de l’étranger au sein du gouvernement
Ayrault II. En quoi consistaient ses missions ? Le décret no 2012-898
du 20 juillet 2012 (un des meilleurs décrets de ces dernières décennies) nous le précise :
« Mme Hélène
Conway-Mouret, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères,
chargée des Français de l'étranger, traite, par délégation du ministre des
Affaires étrangères, de toutes les affaires concernant les Français de
l'étranger, notamment les questions relatives à leur représentation, à leur
administration, à leur sécurité et à leur protection sociale. Elle traite
également, par délégation du ministre des Affaires étrangères, des questions
relatives à la scolarisation des Français établis hors de France. La ministre
déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de
l'étranger, accomplit toute autre mission que le ministre des affaires
étrangères lui confie. ». Ce n’est pas rien. Et Hélène ne fut pas
économe des son énergie vous trouverez
ici la liste complète de ses
déplacements aux quatre coins du monde au cours des presque deux ans que dura
son ministère. Afrique, Amérique (Nord et Sud) Asie, Europe et jusqu’à
Monaco : on vit l’inlassable HCM quasiment partout !
Qui mieux que cette ex-sénatrice socialiste élue par les
français de l’étranger aurait pu remplir ce rôle éminent ? Ayant vécu vingt-cinq ans en Irlande, on peut
supposer qu’elle maîtrisait la langue anglaise encore mieux que notre cher
président Hollande. Un tel atout étant rare parmi nos élites, au lieu de se
voir remerciée n’eût-elle pas mérité une promotion au commerce extérieur ou
affaires étrangères ? Eh bien non, tel un couperet, la décision est
tombée. A l’étonnement que provoqua son absence dans la liste des ministres
succéda la stupéfaction engendrée par sa nomination à aucun secrétariat d’état.
Comment supporter telle injustice ?
Une communauté s’est créée sur facebook pour que soit
palliée cette énorme erreur. Elle ne compte hélas à ce jour que 56 membres,
preuve supplémentaire, s’il en est
besoin, de l’état de déliquescence où est tombé notre pauvre France. C’est
pourquoi j’appelle ceux de mes lecteurs qui savent reconnaître les vrais
talents à se rendre sur cette page et, d’un index assuré, à cliquer sur « j’aime ».
Si nous sommes suffisamment nombreux, le gouvernement reculera et accueillera
en son sein, à une place que l’on peut espérer prestigieuse, la belle Hélène. Le réenchantement du rêve français est à ce
prix. Avouez que ce n’est pas cher !