..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 23 mars 2014

Renouvelons les journées électorales !



Ma compagne ayant tendance à regarder BFM plus que ne nécessiterait sa simple information des faits marquants du jour, j’entends de l’étage l’écho de  reportages dont  le moins qu’on puisse dire est que leur manque d’intérêt n’est pas rehaussé par leur passage en boucle. Ça donne à peu près ça :« Ernest Glafougnot, vous êtes  au bureau du nième arrondissement de Marseille où M. Gaudin, Maire sortant, vient de voter…» « Tout à fait Frédégonde, M. Gaudin a voté à 10 h 49 dans ce bureau où peu à peu les électeurs viennent déposer leur bulletin dans l’urne… »  Suit un court reportage montrant le Maire de Marseille en plein vote tandis que le responsable du bureau déclare « A voté ! » Nombre de reportage du même tonneau suivent qui montrent MM. Truc, Bidule, Machin-chose et Dugenou (célèbres vedettes du parlement et des ministères parisiens) accomplissant leur devoir de citoyen.

On a également envoyé quelques spéciaux à des endroits supposés être plus où moins le lieu de combats électoraux significatifs : « Bernadette Bzscrchrwski, vous êtes devant la mairie d’Hénin-Beaumont, quelle est l’ambiance ? » « Eh bien Frédégonde, seuls ou par petits groupes, les électeurs arrivent  depuis ce matin et semblent plus nombreux que s’il y en avait moins… »

Le chef du service politique vient de temps à autre  commenter ces non-événements : « Eh bien, tout ce qu’on peut dire, à l’heure qu’il est, en l’absence de chiffres, c’est que si l’abstention augmente, il y aura moins de votants, en revanche, une forte mobilisation aurait l’effet inverse. A qui profiterait l’abstention, ou au contraire la mobilisation est difficile à déterminer, vu que tout dépend de qui s’abstient ou se mobilise. Tout ce que je peux dire, c’est que si les électeurs se prononcent en masse pour l’opposition, ce sera une défaite pour la majorité tandis que si on assiste à un maintien des positions acquises, rien ne sera vraiment bouleversé… » « Merci Gérard pour ces intéressantes précisions, et bien entendu, vous interviendrez pour de nouvelles analyses dans notre prochain journal... »

Tout ça est bien ennuyeux. Et pourquoi cela ? Parce que personne n’y met du sien.  Voici ce que je suggère pour rendre moins lassant de tels événements.

Revenons sur le cas du Maire de Marseille et imaginons qu’images à l’appui, Ernest Glafougnot nous livre les commentaires suivants : « Eh bien oui, Frénégonde, M. Gaudin a voté, et le moins qu’on puisse dire est que ce vote laissera des souvenir dans les annales des scrutins marseillais. Accompagné de son brass band et de ses charmantes Jean-Claudettes, le candidat à sa propre succession a, en opérant en compagnie de sa suite une chorégraphie impeccable, serré la main de toutes les personnes présentes avant qu’un triple salto arrière ne l’amène, suivi d'une série d’entrechats à collecter les différents bulletins qu’il glissa entre ses bretelles et sa chemise. Un grand soleil l’amena jusqu’à l’isoloir, d’où il sortit et d’un preste élan bondit sur la table où il effectua un numéro de claquettes tout à fait remarquable au son de l’orchestre  qui jouait « I’m singing in the rain » tandis que les scrutateurs et les personnes présentes l’accompagnaient en frappant dans leur mains et en tapant du pied. S’immobilisant devant l’urne, il y glissa, d’un geste où l’élégance le disputait au naturel, son enveloppe. Se levant d’un bond, les scrutateurs, verre à la main entonnèrent sur l'air de la Marseillaise : « Il a très bien voté, buvons à sa santé, il a, il a, il a voté, buvons à sa santé ! » sous les applaudissements de l’assistance tandis que d’un pas ferme et décidé le maire de Marseille sortait du bureau de vote pour regagner la limousine municipale… »

Quand à Bernadette, au lieu de faire le poireau en sortant des phrases oiseuses devant une  mairie où il ne se passe strictement rien, voilà ce qu’elle pourrait dire : « Je suis bien devant la mairie, et je vais vous donner en temps réel  les résultats que nous avons pu collecter grâce au réseau de micro-caméras que notre équipe technique avait dès hier placé dans tous les isoloirs de la ville. La liste « Un maire pour notre ville » a obtenu 437 suffrages tandis q’ « Un siège pour notre candidat » en rassemblait 10 274. Les listes « Un avenir pour le futur », « En avant vers demain » et « Pour une ville urbaine » enregistraient respectivement 3, 27 et 0 votes.  98% des électeurs s’étant prononcés, on peut d’ores et déjà dire que, sauf bouleversement de dernière minute, la liste USPNC menée par Aristide Chamulot, est bien placée pour l’emporter dès le premier tour… »

Pour ce qui est du chef du service politique, il serait impoli de dire ce qu’il pourrait faire de ses fines analyses. Il ferait mieux d’attendre que l’on ait des résultats sérieux pour nous balancer ses âneries.

Voilà ce que pourrait être une journée électorale si candidats et journalistes acceptaient de quitter la routine et faisaient preuve d’un minimum d’initiative.

samedi 22 mars 2014

La Suède



Située au nord de l’Europe, la Suède est un pays pas très chaud au sud et carrément glacial en son septentrion lequel est peu peuplé car le Suédois est frileux. Dans sa partie située au nord du cercle polaire arctique, l’été le soleil ne se couche pas et l’hiver n’est qu’une longue nuit. Du coup il est difficile, suivant les saisons d’y trouver des volontaires pour travailler en journée continue ou en équipe de nuit.  De même, les suspects ont du mal à fournir des alibis précis et convaincants quand on leur pose la question : « Que faisiez-vous durant la nuit du 20 septembre au 20 mars » ? Pays de forêts et de lacs, la neige qui le recouvre rendrait ses paysages enchanteurs si on pouvait les voir. D’une superficie comparable à celle de l’Espagne, les quelque neuf millions et demi  de suédois  ne sont que 21 par km2. Ce qui, allié au fait que l’espace n’y est pas encombré d’arènes (le toréador suédois étant plutôt rare), a pour inconvénient d’empêcher les Suédois de se marcher sur les pieds. Pour pallier ce manque, ils se sont entassés à plus de 80 % dans des villes.

Les Suédois  pratiquent une soi-disant langue germanique très désagréable à l’oreille. Ils semblent cependant se comprendre entre eux, et n’est-ce pas là le principal ?  Le pays a connu au cours de l’histoire des hauts,  des bas et bien des vicissitudes sur lesquelles nous préférons ne pas trop nous appesantir. Du point de vue culturel, on a pu y compter quelques auteurs sans grand intérêt et un cinéaste très ennuyeux nommé Ingmar Bergman.  Un certain M. Nobel y a inventé quelques prix et la dynamite afin de faire accroire qu’en Suède on s’éclate.

L’industrie y est puissante (allumettes, cuir de daim retourné (dont on fabrique des chaussures bleues sur lesquelles il est déconseillé de poser le pied si on en croit M. Elvis Presley), sabots, etc.). On y pratique la pêche afin de pouvoir s’y gaver de rollmops et l’agriculture pour les krisprolls. En conséquence de quoi les Suédois sont riches comme le fumier  ce qui leur a jusque récemment permis de se vautrer dans les troubles délices de l’état providence car ils sont socialistes comme des phoques. De récentes réformes ont mis un peu le holà à ces regrettables pratiques, sans qu’ils ne couinent trop.

La Suède est considérée par The Economist comme le pays le plus démocratique du monde. J’en veux pour preuve qu’on y encourage les garçons à pisser assis après que l’on y ait renoncé,  suite à expérimentation, à faire pisser les filles contre les murs. Comme il n’y fout jamais les pieds, le Suédois voue un culte  fervent à la nature et est écologiste. Tout cela fait que le modèle suédois nous est souvent  donné en exemple même si, sauf léger et subit  basculement de la Terre sur son axe, il est peu probable que nous bénéficiions en France d’aurores boréales dans un avenir proche.

Voilà ce qu’il faut savoir de ce pays, qui, comme bien d’autres, ne mérite pas le voyage.

vendredi 21 mars 2014

Des méfaits de la presse



Ce blog est, du moins d’après lui, essentiellement consacré au BDG (blogueur de gouvernement). Or, je m’aperçois que plusieurs jours sont passés sans que je lui consacre la moindre ligne. Il est temps d’y remédier.

Hier, mon héros et ami (il faut voir avec quelle douceur il me traite, entre autres, d’andouille) a commis un billet hilarant sur la Crimée. Une phrase retint mon attention : selon lui, en rejoignant la Russie, les Criméens couraient à la ruine. Curieux, me dis-je, l’Ukraine qu’ils quitteraient étant au bord de la banqueroute tandis que son voisin bénéficie d’une économie puissante, comment cela se pourrait-il ?

Je ne fus pas le seul à me sentir pantois. Un commentateur dont je conserverai l’anonymat, exprima ses doutes  dans l’échange qui suit :



Je n’ai gardé que les parties pertinentes de l’échange. Omettant pour je ne sais quelle raison de traiter son contradicteur de connard et de trou du cul, mon héros lui conseille cependant de consulter la presse qui lui apprendra que la Russie n’est pas riche. De plus, en se rapprochant de l’Europe, l’Ukraine connaîtra la prospérité (un peu comme la Grèce ou le Portugal).

Donc, la Russie n’est pas riche. Ce qui est un tour de force pour la 7e puissance économique du monde en PPA (parité de pouvoir d’achat). Bien sûr, en termes de PNB par habitant (toujours en PPA) la Russie est, avec ses 18 100$ bien derrière le États-Unis (52 400$) et même la France (35 700$).

Toutefois, avec ses 7 400$ de PNB par habitant, l’Ukrainien, si ce n’était pas étranger à sa nature, pourrait quand même envier un Russe en moyenne 2.44 fois plus riche que lui. Je sais que le seul rapprochement avec l’Europe fait des miracles, mais à ce point…

Loin de moi l’idée de mettre en cause l’honnêteté et le sérieux du BDG. Je ne veux voir en lui qu’une victime d’une presse peu sérieuse. Il existe un site qui donne des données économiques, géographiques, politiques, etc.  sur tous les pays du monde. Il émane d’un organisme Étasunien auquel on reprocherait plutôt d’être trop renseigné que de ne pas l’être, la CIA. Vous le trouverez ici.  

C’est de là que je tire toute ma science. Je ne saurais trop conseiller sa lecture à toute personne curieuse d’informations plus fiables que celles qu’on trouvait dans le regretté Tartine Mariol (dans ma jeunesse, quand on vous sortait une ânerie infondée, on lui posait la question : "T’as lu ça dans Tartine Mariol ?").

jeudi 20 mars 2014

La démocratie selon notre Ayrault



M. Ayrault est un grand démocrate. C’est normal : il est socialiste. Voudrait-il tenter d’être autre chose qu’il ne le pourrait pas : l’idéal socialiste, quand on l’a bien assimilé (ce qui prend, selon les personnes et leurs prédispositions naturelles,  entre quelques secondes et plusieurs décennies), opère sur l’individu une modification génétique qui stimule  la démocratine, hormone secrétée par la glande citoyenne, laquelle vient modifier le comportement de l’intéressé et fait de lui un parfait démocrate soucieux de préserver les valeurs républicaines. Les neurones de notre cher premier ministre  baignent littéralement dans la démocratine.

Or donc, M. Ayrault a tenu des propos propres à détourner tout électeur médiocrement républicain d’élire ne serait-ce qu’un( e ) seul ( e ) Maire appartenant au FN, parti où les cerveaux des dirigeants et des militants  sont atteints de totalitarie raciste, maladie provoquée par  un excès de méchantine, hormone secrétée par la glande fascisante. Heureusement, les électeurs de ce parti n’en sont pas affectés : ce sont de pauvres imbéciles que leur colère aveugle alliée à une ignorance crasse  amène à se tromper d’ennemi et à avoir globalement tout faux.

Qu’importe si environ un électeur sur cinq est tenté par ce vote : la démocratie impose qu’ils ne soient représentés nulle part, même si par aventure il arrivait que localement cette frange d’égarés se trouvât être majoritaire que ce soit de manière absolue ou relative.  La république le réclame, la république l’exige, comme elle admet que des partis à peine capables de rassembler quelques pour cent de la population (PCF, EELV) aient  nombre de députés, sénateurs, conseillers régionaux et généraux, et bien entendu, de maires.  Comme disait ce vieux con de Victor Hugo (devenu grand démocrate en fin de parcours suite à une atrophie de sa glande citoyenne), « Ces choses-là sont rudes, il faut pour les comprendre avoir fait ses études » ! Or, comme nous venons de le signaler, l’électeur du FN est un ignare. Comment donc  pourrait-il comprendre ces choses  rudes ?

D’où la nécessité qu’intervienne un homme dont la popularité et l’autorité naturelle sont de nature à faire se dessiller les yeux des pauvres égarés. Laissons-lui la parole :
 "Les républicains devraient tout faire pour qu'il n'y ait aucune possibilité qu'il y ait un maire Front national dans une commune de France"
  
Le cadre général est  posé. Notons que ça laisse aux royalistes, bonapartistes, fascistes et autres nazis toute latitude de faire ce que bon leur semble : quand on vous dit qu’il est démocrate ! 

"D'ailleurs, il suffit de se référer aux expériences de mairies Front national, ça a toujours été la gabegie, la magouille, les combines", a accusé le chef de gouvernement. "Ils ont ruiné les communes"

Ce qui implique que dans les autres mairies, gabegie, magouilles combines et ruine sont inconnues. A moins, bien entendu, que ces nobles pratiques  soient réservées aux seuls démocrates.

"Ce que je reproche à la droite, qui pourrait être une alternative, une droite républicaine", c'est "d'être "une droite qui court derrière les idées du Front national"

Ben v’la aut’chose ! Voilà-t’y pas que la droite qui pourrait être républicaine ne l’est pas : elle est contaminée jusqu’à l’os ! Le démocrate ne sait plus où donner de l’anathème !

 "Les responsables de l'UMP en particulier - il s'agit d'eux essentiellement - devraient se prémunir des idées de l'extrême droite, et pas faire des concessions comme ils le font", a-t-il accusé, jugeant que "finalement, ils encouragent leurs électeurs - certains d'eux le font - à voter pour l'extrême droite". "Ils devraient mettre une barrière et dire : Nous, nous sommes en désaccord avec la politique de l'exécutif, voilà les alternatives que nous apportons, mais en aucun cas nous ne sommes complaisants à l'égard de l'extrême droite, de ses idées"

Pourris jusqu’au trognon, je vous le disais ! On est vraiment tombés bien bas ! 

"On verra dès dimanche soir ce que l'UMP sera capable de faire. Est-ce qu'elle adhérera à l'appel que je lance ? C'est-à-dire : aucune voix pour permettre l'élection d'un maire FN ?"

Et si, malgré la fermeté des dirigeants de l’UMP, certains de leurs électeurs, une fois à l’abri de l’isoloir ne tenaient aucun compte de leurs fervents appels au front républicain ? Ce serait ballot, non ?  Et si certains candidats UMP éliminés au premier tour ou en position délicate pour le 2e ne donnaient aucune consigne, voire, horresco referens, envisageaient des alliances avec le diable ?

Résumons nous : un bon démocrate, sauf à perdre son âme,  n’a qu’un choix : voter socialiste ( ou éventuellement EELV  ou PCF) dès le premier tour et ainsi porter à la tête de TOUTES les communes de France des candidats VRAIMENT républicains qu’on ne peut soupçonner de sympathies réelles, occasionnelles,  potentielles voire inconscientes pour le diable. Ainsi seraient rendues impossibles d'éventuelles et  nauséabondes alliances ou reports au second tour...Reste à savoir quelle proportion de démoniaques resteront insensibles au vibrant appel de notre Ayrault…

mercredi 19 mars 2014

Je ne me mêle pas de leurs affaires !



Franchement, les affaires, les casseroles, les « corruptions » supposées et autres âneries qui font les délices de la gauche et de ses relais médiatiques et judiciaires quand elles ne la concernent pas, je m’en bats le coquillard !  Il faudrait avoir l’innocence affectée de l’électeur lambda pour penser que quand on tend à occuper la magistrature suprême, un poste ministériel ou un siège au parlement, on y parvient avec une âme de boy-scout. D’ailleurs, si on y réfléchit, est-il si rare, à un échelon minime et sans même que l’intérêt matériel y entre en jeu, de voir se pratiquer l’art de la chausse-trape, du coup-fourré, de l’intrigue, de l’indélicatesse ou de la manigance ? La vie de bureau ou d’atelier perdrait sans cela beaucoup de son sel…

Je ne suis pas partisan du « tous pourris » (sauf maman). Un degré relatif de pourriture me paraît acceptable par qui n’a pas pour hobby une indignation de façade. Les seules « affaires » qui m’aient un temps soit peu intéressé sont celles où on a vu un président à scooter et une ministre brandir des documents l’incriminant comme  preuve de son innocence. Les personnages en question étant d’ordinaire  de biens mauvais sujets et de piètres gouvernants qui provoqueraient mon chagrin si j’avais l’âme plus sensible, je leur suis reconnaissant d’exceptionnellement provoquer mon rire. Mais ça ne va pas plus loin. Quand tout le monde à droite dansait de joie lors des déboires de M. Cahuzac, j’avais à plusieurs reprises exprimé ce que j’en pensais (ici, là, et), je persiste et signe.

L’affaire Sarkozy du moment ne me paraît donc pas très intéressante en dehors de ce qu’elle révèle sur la nature du gouvernement et d’une justice si impatiente de prévenir ses attentes qu’il n’est peut-être même pas besoin de solliciter son zèle. Michel Desgranges a d’ailleurs écrit ce jour même un excellent billet sur la question.  Je n’y reviendrai pas.

Imaginons donc, bien que ce ne soit pas garanti,  que suite à la diligence d’une justice à laquelle, par peur des représailles, il est de bon ton de déclarer « faire totalement confiance », M. Sarkozy se trouve éliminé de la course à l’Élysée. Qu’est-ce que ça change de fondamental ?  RIEN. Notre ex-président n’était à mes yeux qu’un pis-aller. S’il a, en suivant les conseils de M. Buisson, réussi à rassembler autour de lui l’ensemble des droites en 2007, qu’a-t-il fait pour mériter la confiance qu’elles lui avaient accordée ? RIEN. Qu’il ait mieux géré la crise que n’auraient fait les branquignols d’aujourd’hui est certain, mais qui eût fait pire ?  Bien qu’il ait de nouveau suivi en 2012 les conseils de celui qui l’avait fait roi, certains se sont souvenus de son infidélité aux promesses, et n’ont pas souhaité le reconduire, illustrant à leur manière la pensée de Lao-Tseu « Si tu te fais enculer une fois, ça peut être un accident, si tu recommences, c’est que tu aimes ça ». Ils n’étaient pas amateurs.

Si M. Sarkozy est éliminé par un peuple avide de moraline, qu’importe ? Surtout si, changeant son fusil d’épaule, il s’était « recentré »… Entre un blanc bonnet de droite et un bonnet blanc de gauche, je choisirai toujours le premier mais sans enthousiasme ni illusions. La nature ayant horreur du vide, il sera tant bien que mal remplacé mais si c’est par un Jupé ou quelque clone moins caduc, à quoi bon ?  Car ce n’est pas l’insignifiante personne qui m’intéresse. Battre M. Hollande pour la beauté du geste, à quoi bon ? Ce sont les idées qui comptent, une certaine idée de la France et des valeurs qui doivent  donner un axe aux projets qu’on forme pour elle, lesquelles selon moi doivent se situer à l’extrême opposé de celles  que des décennies d’endoctrinement socialiste ont permis de mettre en pratique à droite comme à gauche.

La solution, si elle existe, serait à mon sens que se forme une force réellement à droite susceptible, sinon d’arriver seule au pouvoir, du moins d’atteindre un poids qui rende impossible au reste de la droite de ne pas prendre en compte ses aspirations. Le « combat » doit donc se livrer au niveau idéologique, viser à rendre aux idées de droite toute la considération qu’elles méritent. Tâche colossale, de longue haleine  mais vitale par rapport à laquelle  l’affaire Truc, l’affaire Bidule et même l’affaire Machin-Chose ne sont qu’épiphénomènes aptes à  ne susciter que l’intérêt qu’on accorde aux autres potins, c'est à dire aucun.